L’higoumène du monastère de Dečani : « À ceux qui ont oublié ce que nous avons encore au Kosovo et en Métochie… »

L’higoumène du monastère de Dečani : « À ceux qui ont oublié ce que nous avons encore au Kosovo et en Métochie… »

Alors que des bruits persistants circulent sur la partition du Kosovo entre Serbes au Nord (région de Kosovska Mitrovica) et Albanais au Sud de la rivière Ibar, l’higoumène du monastère de Dečani, l’higoumène Sava (Janjić) a publié le message suivant sur Facebook : « À ceux qui ont oublié ce que nous avons encore au Kosovo et Métochie, au sud de l’Ibar, nous rappelons que 2/3 des 120’000 Serbes avec leurs femmes et leurs enfants vivent au sud de l’Ibar, majoritairement dans le district de Kosovsko Pomoravlje, près de Gračanica et Štrpce, tandis qu’un tiers seulement réside au nord du Kosovo. Nous avons en outre [au Sud de l’Ibar] :
– 140 églises, desservies par les prêtres du diocèse de Ras-Prizren, dont certains vivent jusqu’à quatre de leurs enfants dans les zones purement albanaises
– 10 monastères actifs avec environ 100 moines et moniales
– 1 séminaire théologique à Prizren avec 80 étudiants, professeurs et employés
– 4 monuments classés par l’Unesco : les monastères du Patriarcat de Peć, de Dečani, Gračanica et l’église de la Mère de Dieu Ljeviška [à Prizren], qui sont en même temps les monuments les plus importants de la culture serbe
– les biens publics et privés de dizaines de milliers de personnes, ainsi que les biens naturels, au sujet desquels les institutions de l’État ont des données plus précises.
Naturellement, tout cela est également important pour les autres personnes qui vivent ici et avec lesquelles nous souhaitons vivre en paix. Je suppose qu’il y a suffisamment d’air et d’eau pour tous et que nous sommes capables de nous de nous respecter mutuellement les uns les autres, comme des gens qui n’ont pu choisir dans quel peuple et dans quel lieu ils naîtraient».

Source (dont photographie de l’higoumène Sava (Janjić) )

Source: Orthodoxie.com

L’évêque de Ras et Prizren Théodose met en garde contre les risques d’incidents au nord du Kosovo et de la Métochie

L’évêque de Ras et Prizren Théodose met en garde contre les risques d’incidents au nord du Kosovo et de la Métochie

« Nous sommes témoins, ces derniers jours, de nombre d’informations inquiétantes qui nous viennent de nos fidèles, mais qui se répandent aussi dans les medias. Il est question d’un éventuel incident armé au nord du Kosovo qui pourrait déclencher toute une série de conséquences indésirables pour notre peuple, non seulement au nord, mais surtout au sud de l’Ibar, et qui menacerait nos lieux saints les plus importants. De plus en plus, il est ouvertement question dans le public d’un scenario de division territoriale ou de la soi-disant correction des frontières du Kosovo et de la Métochie entre Belgrade et Priština. Il est clair que dans ce contexte, un tel incident, que se soit sous la forme de la proclamation d’une prétendue autonomie du Nord ou de la prise du lac de Gazivode par la police du Kosovo, servirait à créer directement une situation sur place qui consoliderait la division territoriale et menacerait durablement la population civile. Dans tous ces scenarios qui sont actuellement au niveau de spéculations, le danger premier est la possible irruption des forces armées de la police du Kosovo dans le nord de la province pour y « rétablir l’ordre », ce à quoi les Serbes de la région devraient inévitablement répondre. Si l’on arrivait à un tel incident, de nombreuses vies seraient menacées, ce qui entraînerait directement des désordres dans les parties méridionales du Kosovo et de la Métochie également. En tant qu’évêque et archipasteur de notre peuple fidèle sur cet espace, nous appelons encore une fois les représentants politiques à Belgrade et à Priština à faire preuve de retenue et à régler les problèmes existants de façon pacifique. Nous adressons également un appel aux représentants internationaux, particulièrement la KFOR, afin qu’ils empêchent à tout prix les possibles incidents, qui auraient des conséquences incalculables pour tous. Nous rappelons que si quelqu’un planifiait de tels incidents pour servir de prétextes à certaines décisions politiques qui s’ensuivraient, il serait confronté tôt ou tard au jugement de Dieu, du peuple, et de l’histoire ».

Appel de l’évêque de Ras-Prizren Théodose au sujet de la résolution du problème du Kosovo et de la Métochie

Appel de l’évêque de Ras-Prizren Théodose au sujet de la résolution du problème du Kosovo et de la Métochie
Appel de l’évêque de Ras-Prizren Théodose au sujet de la résolution du problème du Kosovo et de la Métochie

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À la suite de déclarations de certains hommes politiques serbes sur la partition du Kosovo et de la Métochie comme solution au problème actuel, l’évêque Théodose a rédigé l’appel suivant, daté du 25 juillet 2018, que nous publions ci-après in extenso. Pour la bonne compréhension du texte, la partition impliquerait le rattachement du nord du Kosovo, à savoir la ville de Kosovska Mitrovica et les villages voisins à la Serbie, tandis que toute la population serbe restante, éparpillée et minoritaire dans le reste du Kosovo, serait contrainte à quitter ses foyers ancestraux.

« En tant qu’évêque de Ras et de Prizren et archipasteur des fidèles orthodoxes des régions du Kosovo, de la Métochie et de Ras, je ressens la nécessité, avec une responsabilité pastorale et morale énormes, d’exprimer ma plus profonde préoccupation suite à une série de déclarations politiques récentes sur le Kosovo et la Métochie, lesquelles emplissent nos cœurs d’une incertitude et d’une douleur toujours plus croissante. Cela fait déjà maintenant plus de vingt ans que notre diocèse, avec le soutien du Patriarche et des hiérarques de notre Église, ainsi qu’avec l’aide matérielle du gouvernement de la République de Serbie et d’autres donateurs, tant serbes qu’étrangers, produit de grands efforts pour permettre la vie normale de notre Église, la restauration de nos lieux saints détruits et inciter le retour de nos fidèles expulsés, de même que pour la survie de ceux qui demeurent ici aujourd’hui dans cette région. Du fait de cette préoccupation, et à l’occasion du dialogue en cours entre Belgrade et Priština à Bruxelles, l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe a déjà exprimé sa position claire, unique et non équivoque dans son message du 10 mai 2018. Il est connu du public que notre diocèse, avec le soutien de toute l’Église orthodoxe serbe et ce avant le conflit armé au Kosovo et en Métochie, a déployé une activité significative pour éviter la résolution par la force des problèmes existants. Nous avons participé à une série de dialogues avec les représentants de la communauté internationale et des Albanais du Kosovo, avant et après les affrontements armés de 1998-1999, toujours dans le but de témoigner de la position évangélique de l’Église, à savoir que nous devons êtres les témoins de la paix du Christ parmi les hommes. Au monastère de Dečani, pendant la guerre, nous avons accueilli et protégé les réfugiés, tant serbes qu’albanais, roms et d’autres origines, élevant notre voix contre la violence exercée sur les civils innocents, et ce sans tenir compte de leur ethnie et leur religion. Après les affrontements, notre diocèse a participé activement au dialogue multi-ethnique et à la coopération avec les représentants internationaux. Nous avons fait aussi de gros efforts pour défendre le peuple et les lieux saints. Malheureusement, et malgré tout cela, environ 200.000 de nos compatriotes ont été expulsés à l’époque de « la paix garantie internationalement », de nombreux villages et cimetières ont été dévastés, tandis que 150 églises ont été détruites. Or, même à cette époque, nous n’avons pas cessé le dialogue et, depuis 2005 nous avons, sous les auspices du Conseil de l’Europe, rénové un grand nombre de nos églises et monastères, de même que le séminaire Saints-Cyrille-et-Méthode à Prizren. À la demande de l’État serbe, en 2008, nous avons participé aux négociations à Vienne, où nous nous sommes mis d’accord sur des principes importants relatifs à la défense et la survie de notre peuple et de nos lieux saints au Kosovo et en Métochie. Dans la ligne de cet engagement pour le dialogue et la résolution pacifique de tous les différends, nous avons également soutenu le début du dialogue de Bruxelles sur les questions techniques, dans l’espoir que seraient atteints des accords utiles qui faciliteraient la vie de tous les peuples sur cet espace, ainsi que la protection des lieux saints, des biens, de l’identité, des droits de l’homme et de la liberté du peuple serbe particulièrement menacé. Aussi, nous sommes profondément préoccupés par les déclarations politiquement et moralement irresponsables, toujours plus fréquentes, formulées par les politiciens des deux côtés. Ceux-ci mentionnent une « solution définitive » dans le contexte « d’une partition territoriale » et « d’une ligne de démarcation entre Serbes et Albanais ». De telles déclarations, dans notre peuple fidèle, et plus largement dans la région et le monde, provoquent la préoccupation et l’inquiétude. Cela signifie-t-il que nous en arriverons à ce que la majorité des Serbes du Kosovo et de Métochie qui vivent au sud du fleuve Ibar devront quitter leurs foyers et abandonner leurs lieux saints – le Patriarcat de Peć, Dečani, Gračanica, Prizren ? Cela signifie-t-il que la liberté et les droits des gens qui n’ont pu choisir dans quel peuple et dans quelle religion ils naîtraient, ne pourront trouver une solution que par la délimitation territoriale et la création de territoires ethniquement compacts ? Il est évident qu’un tel principe qui, au demeurant, a provoqué les souffrances de nombreuses personnes innocentes au cours des guerres et de l’effondrement de l’ancienne Yougoslavie dans les années 1990, constitue une menace continuelle contre la paix et la stabilité, et ce non pas seulement dans la région des Balkans occidentaux. Il créerait en outre un précédent supplémentaire à un nouveau séparatisme en Europe et dans le monde entier et mènerait à une réaction en chaîne d’effusions de sang, de souffrances et d’expulsion de la population civile, pour la seule raison que suite aux accords conclus par les politiciens, nombreux sont ceux qui se trouveraient « du mauvais côté » de la ligne de démarcation. Aussi, en tant qu’évêque, mais avant tout en tant que chrétien et homme qui a passé la majeure partie de sa vie avec les membres du clergé et de l’ordre monastique au Kosovo et en Métochie, j’appelle les politiciens, tant à Belgrade qu’à Priština, mais aussi les médiateurs internationaux dans le cadre du dialogue, ainsi que d’autres représentants officiels, à ce que la résolution de toutes les questions concernant le Kosovo et la Métochie doive et soit cherchée dans le but unique de la préservation de la paix, de la sécurité de tous les citoyens, principalement des communautés ethniques et religieuses non majoritaires, de la conservation de leur patrimoine spirituel et culturel, de leur identité historique, et des libertés civiles et religieuses. L’appel à la partition comme « meilleur modèle » néglige toute une série de questions essentielles telles que : la liberté de retour des personnes déplacées, la résolution de la question des personnes disparues, la défense des droits de propriété, les prestations sanitaires et scolaires, les droits religieux et humains, qui doivent être garantis au niveau de la loi, mais aussi tout autre accord. Une telle position de notre Église ne signifie pas un appel à soi-disant « geler » le conflit, car notre Église est opposée à tout conflit. Il s’agit d’un appel, avant tout, à la poursuite responsable et transparente du dialogue, qui doit revenir dans un cadre qui sera au service de la stabilité de la région et du continent européen et en conformité avec toutes les normes et les standards internationaux pertinents, parmi lesquels la résolution 1244 du Conseil de sécurité est particulièrement importante. Dans le cas contraire, comme toute autre échange de territoires dans l’histoire, cela provoquerait également un exode massif de la population civile, des atteintes au patrimoine spirituel séculaire de notre peuple, et causerait à tous un dommage irréparable. Nous nous demandons si cela nous est nécessaire, maintenant, au XXIème siècle, et s’il existe des gens qui auraient le « courage » historique et moral de provoquer l’exode et le malheur de dizaines de milliers de personnes innocentes, qui ont réussi à survivre dans leurs foyers durant vingt ans après les affrontements. Pratiquement chaque annonce médiatique dont nous avons connaissance provoque préoccupation et insécurité parmi notre peuple et n’apportent ni la stabilité, ni un avenir pacifique. C’est précisément de telles déclarations qui font que de plus en plus de Serbe apeurés décident de vendre leurs biens, au lieu de les encourager à demeurer dans leurs foyers. Bien que ce soit difficile pour nous, il nous faut en premier lieu, avec foi en Dieu et dans Son aide, préserver ce que nos ancêtres nous ont laissé en héritage. Nous interpellons particulièrement les représentants internationaux au Kosovo et en Métochie et dans le monde entier, afin qu’ils défendent clairement et sans équivoque tous ceux qui sont destinés à vivre ici et qu’ils ne permettent pas de telles décisions qui provoqueraient cet exode, mais au contraire qu’ils fassent plus pour défendre leurs droits. Je mentionnerais particulièrement le cas du refus obstiné des institutions du Kosovo de mettre en œuvre les décisions de la Cour constitutionnelle du Kosovo au sujet des terres appartenant au monastère de Dečani, ainsi que la décision scandaleuse du pouvoir de Priština de transformer une route locale de dix kilomètres en route de transit international, et ce devant les portes d’un monastère du XIVème siècle reconnu par l’UNESCO. Les attaques fréquentes contre les Serbes, lesquelles, en règle générale, restent impunies, des larcins quasiment quotidiens, ne sont pas la voie qui apportera le bonheur à qui que ce soit, y compris pour les Albanais du Kosovo. Sans respect du droit et du respect de la liberté de tous les citoyens, et ce indépendamment de leur origine ethnique, aucune société n’aura un meilleur avenir. Nous, au Kosovo, sommes inquiets de la criminalisation toujours plus forte de la vie politique, qui est dominée par des clans tribaux sous le nom de partis politiques et dans laquelle les intérêts particuliers sont placés au-dessus de l’intérêt des citoyens. Ce n’est pas la voie vers l’Europe pour quelle communauté que ce soit dans les Balkans occidentaux, mais la voie vers une isolation plus prononcée, vers le malheur et l’absence de perspectives pour les jeunes gens qui méritent une vie meilleure. L’utilisation d’une rhétorique nationaliste toujours plus fréquente qui dissimule des activités criminelles, est triste et décevante, et cela décourage plus spécialement les jeunes gens. Priant Dieu dans ce sens, nous croyons sincèrement que notre appel pastoral ne restera pas « une voix criant ans le désert », mais qu’il sera une incitation à trouver une juste solution pour tous ceux qui ont pris sur eux la lourde responsabilité politique de l’avenir du Kosovo et de la Métochie et de nos vies ».

Source: Orthodoxie.com

Le patriarche de Serbie Irénée s’est exprimé sur la situation de l’Église orthodoxe au Monténégro

Le patriarche de Serbie Irénée s’est exprimé sur la situation de l’Église orthodoxe au Monténégro

Dans une interview exclusive au journal monténégrin « Dan », le patriarche de Serbie Irénée a estimé que la situation de l’Église orthodoxe au Monténégro est aujourd’hui pire qu’à l’époque ottomane, tandis que la situation des Serbes dans ce pays est semblable à leur situation au temps de « l’État indépendant de Croatie » [l’État satellite de l’Allemagne nazie, ndt] Commentant les fréquents signaux négatifs des personnalités officielles de l’État monténégrin au diocèse métropolitain du Monténégro et du Littoral, notamment la menace de l’État de confisquer les biens de l’Église orthodoxe, à savoir les églises et les monastères, le patriarche a estimé que cela est impensable au XXIème siècle. « En lisant quelque chose sur cette question et ce problème, je réalise que cela est impensable de notre temps. Que les Turcs ou les oustachis l’aient fait de leur temps, on peut le comprendre, le concevoir. Mais que l’on fasse cela à l’époque de la paix et de la liberté, à une époque où prédominent les principes de la loi et de la légalité, c’est absolument inacceptable, non seulement pour l’Europe, mais même pour l’Asie » a déclaré le patriarche au journal « Dan ». Le primat a souligné que lui-même en tant que patriarche, mais également l’Église orthodoxe serbe, prendront la défense du diocèse métropolitain du Monténégro et du Littoral. « Non seulement, nous le voulons, mais cela est notre devoir d’intervenir et de défendre le diocèse métropolitain. Il en a déjà été question lors de l’assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe et nous avons envoyé une lettre au gouvernement monténégrin. Nous espérons que celui-ci renoncera à cette iniquité, car il n’y a là aucune logique. Le diocèse métropolitain n’a pas surgi hier. Il existe depuis des centaines d’années, et ce qui appartient à l’Église officielle ne peut d’aucune façon lui être enlevé ou ôté. Si cela se produisait, nous n’engagerions pas seulement nous-mêmes, mais nous alarmerions le monde entier. Le clergé et les fidèles défendent l’Église, et même la logique juridique ne permet pas une telle conduite », a déclaré le patriarche Irénée. Celui-ci a exprimé son mécontentement quant au traitement des Serbes au Monténégro. « Je ne suis pas très informé, mais d’après ce que j’entends, la situation des Serbes au Monténégro n’est pas bonne. Malheureusement ! Il s’agit d’un peuple qui s’est divisé. L’État du Monténégro est digne de tout honneur, il fut, également dans le passé, un État indépendant. Chaque Serbe accepte et soutient l’existence du Monténégro en tant qu’État, mais adopter une telle attitude envers les Serbes du Monténégro est incompréhensible, a ajouté le patriarche serbe. À la question de savoir avec quelle époque historique est comparable la situation des Serbes aujourd’hui au Monténégro, le patriarche Irénée a répondu que celle-ci lui rappelait la situation en Croatie du temps du fascisme. « Je la comparerais avec la situation des Serbes en Croatie du temps de l’État indépendant de Croatie. Malheureusement, en Croatie, la situation des Serbes n’est pas meilleure non plus. Certes, cette inimitié au Monténégro n’est pas ce qu’elle était chez les oustachis, mais la haine dans le peuple existe, malheureusement. Il est certain que ceux qui le font sont ceux qui ne souhaitent le bien ni de la Serbie, ni du Monténégro. Ancienne est la vérité : « Diviser pour régner », et c’est probablement ce principe qui est suivi. J’espère que le peuple sera plus conscient que ceux qui le dirigent et qu’il trouvera une manière d’exister et de vivre ensemble, a recommandé le patriarche. Commentant l’envoi de militaires monténégrins dans la province méridionale serbe, à savoir le Kosovo, le patriarche considère qu’il s’agit là d’un non-sens. « C’est encore un non-sens de notre temps ! Malheureusement. Que le Monténégro envoie des militaires au Kosovo pour apaiser et calmer les Serbes et faire encore je ne sais quoi, le bon sens et une intelligence saine ne peuvent le saisir. D’autant plus qu’il s’agit du Monténégro, un pays orthodoxe, une terre serbe, qui fait un tel acte qui bénéficie à ceux qui pendant des siècles ont détruit, incendié et saisi, et qu’ils les aident encore maintenant dans ces actes illégaux, a conclu le patriarche Irénée.

Source (dont photographie) : Église orthodoxe serbe

Source: Orthodoxie.com

Liturgie patriarcale à Belgrade pour le centième anniversaire du martyre de la famille impériale russe

Liturgie patriarcale et procession à Belgrade à l’occasion du centième anniversaire de l’assassinat de la famille impériale russe

Liturgie patriarcale et procession à Belgrade à l’occasion du centième anniversaire de l’assassinat de la famille impériale russe

À l’occasion du centenaire de l’assassinat de la sainte famille impériale des Romanov, le patriarche de Serbie Irénée a présidé, le 17 juillet, la sainte liturgie en l’église russe de la Sainte-Trinité à Belgrade. Il était assisté de l’évêque de Remesiana Stéphane, vicaire patriarcal, et d’un grand nombre de prêtres. L’évêque de Šabac Laurent assistait à la célébration. Dès l’ouverture de l’église de la Sainte-Trinité, des Russes et des Serbes, des fidèles venus de plusieurs diocèses de l’Église orthodoxe serbe, ont vénéré l’icône du saint tsar et la copie de l’icône miraculeuse de Baïtaly. À l’issue de la liturgie, le patriarche Irénée a célébré l’office de la « slava » en l’honneur des martyrs impériaux. À la liturgie assistaient le ministre du Développement technologique Nenad Popović, le directeur du bureau pour la coopération avec les Églises et les communautés religieuses Marko Nikolić, Denis Kundliéïev, chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie à Belgrade et Alexandre Kaninikhine, premier conseiller et attaché culturel de la même ambassade, Dimitri Malechev, ancien directeur de la société NIS, des membres de l’armée et de la police de la République de Serbie. Une procession s’en est suivie avec à sa tête le patriarche de Serbie Irénée, les évêques de Šabac Laurent et de Remesiana Stéphane, ainsi que de nombreux prêtres et fidèles. La procession, à laquelle s’est joint le maire adjoint de Belgrade, Goran Vesić, est passée devant le Parlement pour se diriger ensuite vers le monument au saint tsar Nicolas II. Dans son allocution devant le monument, le patriarche Irénée a rappelé que le tsar était né le jour de la mémoire de saint Job, et avait porté en lui, avant tout, l’amour du Seigneur, de sa patrie russe et de sa famille. Le patriarche a ensuite évoqué la Russie éprouvée et le régime athée, ainsi que sa résurrection par son retour à Dieu. “Que le Seigneur accorde au saint tsar Nicolas la joie dans le royaume divin et que par ses prières Il accorde la bénédiction à la Russie et au monde orthodoxe entier”, a-t-il conclu. On peut visionner ici l’office de la slava célébré par le patriarche, ainsi que la procession.

Source (dont photographies) : Église orthodoxe serbe

Source: Orthodoxie.com

Centenaire du martyre de la sainte grande-duchesse Élisabeth à Jérusalem

Centenaire du martyre de la sainte grande-duchesse Élisabeth à Jérusalem

Le centenaire du martyre de la grande-duchesse Élisabeth et de la moniale Barbara a été commémoré le 18 juillet au couvent Sainte-Marie-Madeleine à Jérusalem. La divine liturgie était présidée par l’évêque de Manhattan Nicolas, vicaire du diocèse d’Amérique orientale de l’Église russe hors-frontières. Il était assisté par l’archimandrite Alexandre (Elisov), chef de la Mission ecclésiastique russe du Patriarcat de Moscou à Jérusalem et l’archimandrite Romain (Krasovksy), chef de mission de l’Église russe hors-frontières, ainsi que par les membres du clergé du couvent Sainte-Marie-Madeleine, et des prêtres des Églises de Russie, d’Ukraine, de Serbie et de Tchéquie, en présence de nombreux fidèles. Selon la tradition établie, le patriarche de Jérusalem Théophile assistait à l’office. Il était accompagné de l’archevêque d’Anfidon Nectaire, représentant du patriarche de Jérusalem auprès du patriarche de Constantinople, et de l’archimandrite Bartholomée. À l’issue de la liturgie a eu lieu un office d’intercession devant les reliques de la sainte, lequel a été célébré par les hiérarques des Églises de Jérusalem et de Russie, ainsi que l’ensemble du clergé. La présence dans la ville sainte de Jérusalem des reliques des saintes martyres Élisabeth et Barbara est due aux labeurs de l’higoumène Séraphin (Kouznetsov, 1873-1959), supérieur de la skite Saint-Séraphin du diocèse de Perm, qui les avait transportées depuis Ekaterinbourg jusqu’à Changhaï par voie terrestre, puis par voie maritime jusqu’à Port-Saïd, et de là jusqu’à Jérusalem, accomplissant le vœu de sainte Élisabeth d’être inhumée en Terre sainte.

Source: Orthodoxie.com

100 000 personnes pour le centenaire du martyre de la famille impériale russe

100 000 personnes ont participé à la liturgie et à la procession du centenaire du martyre de la famille impériale russe

100 000 personnes ont participé à la liturgie et à la procession du centenaire du martyre de la famille impériale russe

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L’Église orthodoxe russe a célébré le centenairedu martyre de la dernière famille impériale de Russie par de nombreux événements dans toute la Russie et au cours de toute l’année, les célébrations culminant par la divine liturgie patriarcale qui a été célébrée à Ekaterinbourg dans la nuit du 16 au 17 juillet, laquelle était suivie de la procession en l’honneur des martyrs impériaux. 100 000 fidèles orthodoxes sont venus de toutes les régions de Russie et du monde entier, dont l’Azerbaïdjan, l’Australie, l’Autriche, la Biélorussie, la Bulgarie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Chine, la Lituanie, la Moldavie, la Nouvelle-Zélande, la Serbie, les États-Unis, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, l’Ukraine, la France, l’Estonie, la Corée du Sud et le Japon. La première procession consacrée à la famille impériale s’était tenue en 1992 et n’avait rassemblé que quelques dizaines de personnes. Dans l’après-midi du 16 juillet, les vigiles ont été célébrées devant l’église « sur le sang ». Les vêpres étaient présidées par l’évêque de Seattle Théodose (Église russe hors-frontières) et les matines, par le métropolite de Kiev Onuphre, assisté de plusieurs hiérarques. Tard dans la soirée a commencé la liturgie célébrée également sur la place située devant l’église. L’office était présidé par le patriarche de Moscou, assisté du métropolite de Kiev Onuphre, du métropolite d’Ekaterinbourg Cyrille et encore de 33 hiérarques, ainsi que d’un grand nombre de prêtres. On peut visionner ici (l’office commence à la 34ème minute) la liturgie, et ici l’homélie du patriarche, la communion des fidèles et la procession. Celle-ci avait à sa tête le patriarche Cyrille. Le trajet commence à la place du martyre de la famille impériale jusqu’au monastère de Ganina Yama, situé à 20 kilomètres. Au cours de la procession, les pèlerins récitaient la prière: « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous pécheurs ». Selon les autorités, près de 100’000 personnes ont pris part à la procession. Comme le veut la tradition, les fidèles portaient des bannières et des icônes pendant la procession, dont une icône du tsar-martyr d’une hauteur de deux mètres, peinte en 2017 pour l’église dédiée à l’icône “régnante” de la Mère de Dieu à Ganina Yama. Avec le cadre en bois, l’icône pèse 150 kg. Une litière spéciale sur roues a été réalisée pour déplacer celle-ci. La procession était également accompagnée de

100 000 personnes ont participé à la liturgie et à la procession du centenaire du martyre de la famille impériale russe

25 groupes mobiles d’un service de charité orthodoxe, constitué de membres du clergé, de représentants de la Fraternité orthodoxe de la Dormition d’Ekaterinbourg, de sœurs de miséricorde et de bénévoles qui aidaient ceux qui ne pouvaient pas parcourir le trajet entier de la procession. Des cuisines de campagne ainsi qu’un service d’examens médicaux avaient été installés au monastère de Ganina Yama. Le patriarche Cyrille et la procession sont arrivés au monastère dans la matinée. Le primat de l’Église orthodoxe russe a célébré un office d’intercession aux martyrs impériaux devant la croix commémorative située sur la mine n°7, où les corps des martyrs impériaux ont été précipités. Le patriarche Alexis II avait qualifié Ganina Yama «d’antimension vivant, imprégné de particules de reliques brûlées». À l’issue de l’office d’intercession, le patriarche Cyrille a prononcé les paroles suivantes : « Vos Éminences et Vos Excellences, chers pères, frères et sœurs, c’est avec un sentiment de joie que j’ai parcouru ce chemin douloureux avec vous tous, le jour où nous commémorons et fêtons cet événement tragique – nous le fêtons, parce que par cet événement la famille impériale a été comptée au nombre des saints. Et je crois qu’aujourd’hui, la famille des martyrs impériaux participe avec nous à cette prière et cette procession. Élevant la prière aux saints de Dieu, nous leur demandons d’êtres les intercesseurs auprès de Dieu pour notre terre russe, notre peuple, notre Église, afin que le Seigneur protège notre patrie et notre peuple, ainsi que l’Église de tout trouble, des divisions, des schismes, de toute injustice humaine, et que la vérité de la foi et la piété soient gardés par notre peuple. Nous croyons que si nous préservons cela, nous préserverons aussi la Russie, le pays sera grand et le peuple sera prospère. Par leurs prières que Seigneur garde la terre russe. Amen ».

Source (dont photographies) : Orthodox Christianity 

Source: Orthodoxie.com

54e baptême collectif en Géorgie

Le 54e baptême collectif du patriarche Élie de Géorgie

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Le patriarche Élie de Géorgie a baptisé 600 enfants pour son 54e baptême collectif, le 12 juillet dernier dans la cathédrale de la Sainte-Trinité à Tbilissi. Il est en outre le parrain des enfants baptisés. Ceux-ci sont en tout 36 000 à ce jour.

Source: Orthodoxie.com

Fête de Notre-Dame des Moissons

HOMÉLIE DU Rme PÈRE ANTOINE   –   14 JUILLET 2018   ST GÉNY DE LECTOURE

Chers Frères et Sœurs en Christ !

En cette fête de Notre Dame des Moissons, patronne de la Gascogne, nous devons faire un traité avec Celle dont nous allons contempler les vertus. Nous devons lui promettre de les imiter. Essayons de faire comme un bouquet de celles qui semblent nous convenir davantage et promettons-lui, en une consécration intime, de les porter dans notre cœur si souvent blessé. Ce sera notre ressemblance avec Elle.

I/ SON HUMILITÉ

Litanie diaconale

     Le  péché est entré dans le monde par l’orgueil du démon qui disait à Dieu : « Je  ne servirai pas », et le Fils de l’homme  est venu sur la terre pour détruire l’orgueil dans l’humilité de l’Incarnation et dans tous les anéantissements qui devaient en être la suite.

     Or il s’est servi pour instrument de ce mystère prodigieux, où un Dieu consentait à prendre toutes les infirmités de la nature humaine, de la plus humble de toutes les créatures. Qui a été plus humble que Marie ? C’est l’humilité qui a fixé le regard de Dieu sur celle qui devait être la Mère du Fils de Dieu.

Posons-nous la question : Quand serai-je réellement humble ? Une petite violette de Toulouse ? Quand m’abandonnerai-je à toute humiliation, telle que Dieu peut la demander ?

Lecture de l’épitre

Ô MARIE, il faut que ce soit aujourd’hui même, et ma consécration à votre service datera de ce jour où j’aurai vaincu mon orgueil et mon amour-propre, dans une société de suffisance où l’on écrase le prochain pour arriver à ses désirs pervers et dominateurs. Je veux que ce soit sur-le-champ. Aide moi, ô ma Mère !

II/ SA PURETÉ

Quelle triste source de faiblesse pour l’homme, l’impureté devenue banale, presque un chalenge pour les esprits pervers ! Les sens le dominent et l’Esprit de Dieu ne demeure plus en lui, parce qu’il est chair. Ô esclavage de l’âme sous les chaînes de l’impureté ! Ô liberté de l’ange et de l’âme rendue, par la pureté, la sœur des anges !

Marie toujours vierge et, si on peut le dire, rendue plus vierge par la pureté même de Dieu dont elle est la Mère. Marie doit être notre modèle. Comme  Marie, nous donnerons notre être tout entier à Dieu pour être plus pur, et Jésus-Christ, me donnant avec son Corps et son Sang, lors de la Communion, le pain des anges et le vin qui fait germer les âmes nobles, m’aidera à vivre d’une  vie tout entière consacrée à la pureté.

Ô Reine des anges, dans une société pervertie où tout est permis, où des lois sont votées destructrices des valeurs éternelles d’une vraie famille, un père, une mère, des enfants unis dans l’amour sous un même toit, prie pour nous, afin que sous les ailes des séraphins qui entourent ton trône, nous ne brûlions que des flammes célestes et, y consumant toutes nos souillures ou tentations, nous soyons dignes d’être les sujets et les fils de la Reine des vierges !

III/ SA FOI

Sermon

J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé, s’écriait le prophète. N’est-ce pas Marie surtout qui peut prononcer ces paroles, après qu’un ange lui a annoncé qu’elle sera la Mère de Dieu ? Quoi ! Une pauvre et ignorée créature ? Oui, elle croit et elle donne son consentement. « Voici la servante du Seigneur ». Elle croira, à Bethléem, qu’un Dieu veut naître dans une étable, veut fuir en Égypte, vivre trente ans dans le travail de menuisier et l’obscurité. Elle croira malgré les rebuts essuyés par son Fils. Elle verra son Dieu garroté, flagellé, crucifié, expirant, déposé de la croix, réduit à l’état de cadavre, enfermé dans un tombeau, et elle croira, et sur ce tombeau scellé elle répètera son cantique : Mon âme glorifie le Seigneur, tant sera grande est sa foi.

Ô Marie, en qui s’est incarné l’auteur et le consommateur de la foi, donne-moi la foi qui transporte les montagnes, afin que, parlant conformément à ma foi comme David, je dise toujours : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé… contre des lois iniques qui permettent la fin de vie d’enfants à naître, de malades même incurables, de personnes malades, âgées, grabataires. La vie existe jusqu’au dernier souffle.

 

IV/ SON RECUEILLEMENT ET SA PRIÈRE

Marie, témoin des plus grands prodiges, les conservait dans son cœur, parce qu’Elle était recueillie. Qu’a dû être la vie de Marie après la Nativité ? Le corps de Jésus n’était plus dans ses chastes entrailles, mais l’esprit, l’amour de Jésus n’était-il pas toujours dans son cœur ?

Voilà ce que je voudrais étudier pour apprendre l’union si recueillie de la pensée de Jésus avec la prière de Marie. Qui doutera que celui qui est le Verbe de Dieu, la vérité éternelle, la sagesse infinie, ne fût son docteur ?

Pourquoi, après la communion fervente reçue du prêtre, au pied de mon crucifix, devant le tabernacle, ne dis-je pas plus souvent à Jésus-Christ : Reste avec nous ?

Ô Jésus, qui a absorbé les pensées, les sentiments, la prière de Marie, pourquoi n’absorberais-Tu pas mon être tout entier ? Pourquoi, à l’imitation de ta Mère, ne m’efforcerais-je pas de me recueillir, de prier, de penser à Toi ? Pourquoi, dans ce monde agité, médiatisé, qui a perdu ses repères, ne deviendrais-je pas enfin un chrétien de recueillement dans la solitude de ma chambre et de prière, comme une orante ?

V/ SON AMOUR POUR DIEU, JÉSUS-CHRIST, L’ÉGLISE – SON ZÈLE POUR LES ÂMES

Quel a été l’attrait de Marie ? DIEU. Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies. Marie dans l’ordre de la création a été le premier être dont Dieu se soit préoccupé, et l’on peut dire que le premier éveil de l’intelligence de Marie a été DIEU. Dieu était son principe, son but, il était aussi son centre. Peut-on supposer un autre repos pour Marie que Dieu ? Mais Dieu lui avait donné son Fils, et comme ce Fils était Dieu, elle l’aimait, et comme son Dieu et comme son Fils. Et comme l’œuvre par excellence du Fils, sur la terre, était l’Église, que le Fils s’était acquise par son sang : Marie, après Dieu et Jésus son Fils, n’aimait rien tant que l’Église. Enfin, comme l’Église n’est instituée que pour les élus, Marie avait, dès le commencement, une tendresse spéciale pour les élus.

Tel est l’ordre de l’amour de Marie, et tel doit être l’ordre de notre amour : Dieu, Jésus-Christ, l’Église, les âmes, la Famille…

Ô Marie, au terme de cette divine Liturgie, offerte à ta gloire, fais, que comprenant ta raison d’être, dans la pensée de Dieu, nous y trouvions la raison de notre existence et de notre bonheur ; et, qu’ornant mon âme des vertus qui ont embelli ton âme, je sois, étant ton imitateur et imitatrice, ton fils, ta fille d’adoption ; que je trouve en toi un modèle de perfection qui attire ta tendresse et me fasse arriver à cette sainteté, à cette rigueur, à cette piété, à cette charité … qu’à tes pieds Dieu récompensera un jour au ciel.

AMEN !

Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan

Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan
Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan

Les autorités de Macédoine ont confisqué le passeport de l’archevêque Jovan

Les autorités macédoniennes ont saisi le passeport du seul évêque orthodoxe canonique servant dans le pays, et qui est persécuté depuis de nombreuses années.
Au poste frontière de Medžitlija, près de Bitola, le ministère de l’Intérieur a confisqué le passeport de l’archevêque d’Ohrid et métropolitain de Skopje, Mgr Jovan (Vraniskovsko), sans aucune explication, le 9 juillet, a indiqué le site de l’archevêché d’Ohrid.
Cette mesure est susceptible d’accroître les tensions déjà existantes entre l’Église de Macédoine et les Églises orthodoxes canoniques, en particulier dans le cadre de sa demande actuelle de reconnaissance canonique en tant qu’Église autocéphale avec le soutien de l’Église de Bulgarie, qui a déjà été critiquée par plusieurs Églises sœurs.
L’archevêché orthodoxe d’Ohrid sous la direction de l’archevêque Jovan s’est séparé de l’église macédonienne (schismatique) en 2002 dans le but de s’unir à l’Église serbe. Mgr Jovan a ensuite été emprisonné pendant de nombreuses années suite à de fausses accusations d’ « incitation à la haine nationale, raciale et religieuse, au schisme et à l’intolérance ». Il a été parfois placé à l’isolement et avait droit à très peu de visites de la part de ses amis de l’Église orthodoxe de Serbie. Il a été libéré de prison le 2 février 2015, mais de nouvelles procédures ont été engagées contre lui peu de temps après.
Dans sa récente déclaration sur cette dernière provocation, l’Église écrit qu’une telle mesure discriminatoire sans aucune explication est caractéristique des États dans lesquels il n’y a pas d’État de droit. D’une part, le gouvernement macédonien se déclare équitable envers tous, écrit l’archevêché, mais en réalité, il viole les libertés religieuses. Dans le cas présent, ils pensent que les autorités ont l’intention de perturber les célébrations à venir qui marqueront le millénaire de l’archevêché d’Ohrid.
L’Église orthodoxe macédonienne (schismatique), qui est l’église majoritaire dans le pays, a déjà organisé ses célébrations pour cet anniversaire. L’Église orthodoxe de Bulgarie, qui entretient des relations amicales avec les Macédoniens, a refusé de participer à la célébration des schismatiques.
L’archevêché ajoute également que les autorités violent à la fois la Constitution et les différentes conventions internationales qu’elles ont signées, « poursuivant ainsi les pratiques du gouvernement précédent, qui a récemment été condamné par la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg à verser des dommages et intérêts à l’archevêché orthodoxe d’Ohrid ».

Source: Orthodoxie.com