Fête de la Dormition de la Mère de Dieu

Tropaire

Dans ton enfantement tu as gardé la virginité,  * dans ta Dormition tu n’as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: * tu as rejoint la Source de la vie, *  toi qui conçus le Dieu vivant * et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières. 

Nous te magnifions, ô tout-immaculée Mère du Christ notre Dieu, et nous célébrons ta glorieuse Dormition.

Fête de la Transfiguration

Le dimanche 19/6 août 2018, nous célébrions la fête de la Transfiguration en présence du père Marc GENIN recteur de la paroisse Saint Jean de San Fransisco d’Asnières (92).

Raisins préparés pour la bénédiction

 

Tropaire

Tu t’es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, * laissant tes Disciples * contempler Ta gloire autant qu’ils le pouvaient: * fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes  * ton éternelle clarté * par les prières de la Mère de Dieu,  * Source de lumière, gloire à Toi !

Credo

Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, * ne restez pas toujours couchés sur le sol; * pensées qui inclinez mon âme vers le bas, * élevez-vous vers le sommet de la divine ascension; * avec Pierre et les deux fils de Zébédée * empressons-nous de gravir le mont Thabor * afin de contempler nous aussi la gloire de notre Dieu * et d’écouter la vois céleste qu’ils ont eux-mêmes entendue, * si bien qu’ils proclamèrent à la face du monde * celui qui est en vérité le reflet * de la splendeur et de la gloire du Père.

Bénis, Seigneur, ce fruit nouveau de la vigne, que grâce au climat favorable, aux gouttes de pluie et au beau temps tu as bien voulu faire venir à pleine maturité; afin qu’il nous procure la joie, lorsque nous goûterons au produit de la vigne, et que nous puissions te l’offrir en don, pour la rémission de nos péchés, à travers le précieux Sang de ton Fils Jésus Christ, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Après les agapes fraternelles et la divine Liturgie, clergé & fidèles ont visité les nouveaux bâtiments et le parc.

Nous te magnifions, ô Christ source de vie, et nous vénérons de ta chair immaculée la sainte Transfiguration.

Naissance au Ciel de Guy STUPPA

NAISSANCE AU CIEL : Guy STUPPA nous a quitté  

C’est une grande figure de notre Fraternité qui est entrée dans la Félicité éternelle ce mardi 4 septembre, il s’est éteint en douceur.

Né le 2 juillet 1927 à Philippeville (Borge de Serailla) il est arrivé en France avec les évènements de triste mémoire.

Dans les affaires, il se maria avec LYS et ils eurent deux enfants, un garçon et une fille. Installé à Toulouse, avec beaucoup d’activités sur Bordeaux, il prit en charge la construction d’une vaste église à Toulouse, consacrée à Saint Saturnin, et s’y donna à plein temps une année avec les plans, les entrepreneurs, et elle fut consacrée le 2 septembre 1985 par S.E. Monseigneur ANDREAS, de Grèce, en présence du Clergé, du Peuple et des Catéchumènes. De nombreuses personnalités civiles participaient à la cérémonie et au banquet de plus de 300 couverts. Il reçut une médaille de l’Archevêque.

Il continua à soutenir le Père Antoine jusqu’à sa mort dans la fidélité et reçut avec joie Mgr Luka, avant notre entrée dans l’Église Orthodoxe Serbe.

Le Père Antoine  et le Père Guilhèm célébrèrent l’Office des Défunts à Toulouse ce 7 septembre et il repose en la basilique St Gény de Lectoure.

Quelques photos souvenirs conservées malgré sa discrétion et humilité

À Lavardac (assis à gauche) avec le Conseil de Fabrique du Doyenné

 

Les personnalités

 

Remise médaille à Guy Stuppa

 

Première visite (fin 1998) de Mgr Luka à Toulouse en discussion avec Mr Stuppa à gauche avec Père Jovan (né au ciel) et Kosta

 

Conseil diocésain à Lavardac de l’Eglise Orthodoxe Serbe d’Europe Occidentale les 15 et 16 octobre 1999, présidé par S.E. Mgr Luka et en présence du Prince Alexandre de Yougoslavie (en haut à gauche Mgr Stuppa et devant lui son épouse)

 

4 juin 2001 consécration de la Basilique St Gény par le Métropolite Nicolas de Saravejo, l’Evêque Athanase d’Herzégovine et l’Evêque Luka de Paris

 

Les personnalités civiles et politiques, au-milieu Mr Stuppa et Mr Michel de Castres
Mr Stuppa à droite face à l’orateur

 

Conseil administratif à Lectoure  présidé au fond par Mr Guy Stuppa
Le dimanche à l’église saint Saturnin à droite

L’Eglise St Saturnin, propriété de notre Doyenné, est utilisée par le Clergé de l’Eglise serbe, de l’Eglise russe du Patriarcat de Moscou, de l’Eglise de Géorgie.

Fête de Notre Dame Reine de France à Tarbes (2018)

HOMÉLIE DU Rme PÈRE ANTOINE    

Église St Aventin, TARBES – 15 AOÛT 2018

Chers Frères et Sœurs en Christ,

Regnum Galliae, regnum Mariae – Royaume de France, royaume de Marie –

La solennité de Marie, Reine de France, en revenant chaque année en cette église de Tarbes, consoler notre foi, éveille l’idée de la plupart des gloires. Reine du ciel, Marie l’est devenue pour l’éternité par l’éclat de ses grandeurs et par l’incomparable auréole qui couronne son front virginal. Reine de la terre, il ne nous est pas moins doux de la saluer sous ce titre béni qu’elle doit à notre affection et mieux encore à ses bontés : tous nous sommes heureux de lui vouer une obéissance et une tendresse filiales. Mais, pour son cœur, il y a dans le monde une famille privilégiée, une terre de choix, c’est la doulce France.

Lorsqu’on veut étudier les origines du culte de la sainte Vierge en France, il faut se reporter aux origines mêmes de l’Église. Du fait, les premiers autels élevés sur notre sol en l’honneur du vrai Dieu furent accompagnés aussitôt des autels de Marie. Le nom de France ne se disait pas encore, et déjà les premiers évêques de Lyon et de Paris, l’un disciple de St Jean, l’autre de St Paul, en apportant à nos aieux la nouvelle d’un Sauveur, leur parlait aussi de sa Mère. À n’en pas douter, ces hommes apostoliques demandèrent à Marie une bénédiction par le pays confié à leur zèle : et ce fut là comme la prise de possession de sa royauté.

 

Dès lors, et avec le cours des âges, la France devient en vérité le domaine de Marie. Partout, au seuil des maisons et à l’entrée des chemins, son image se montre parée de fleurs. Sa chapelle, cachée au fond des vallées ou sous les sombres arceaux de la forêt, garde l’empreinte des genoux qui depuis longtemps se sont courbés devant Elle. Aussi bien, à côté de l’humble sanctuaire du hameau, quels monuments admirables le génie de la France n’a-t-il pas élevés à la gloire de sa Souveraine ! Sur les bords de l’Eure, Notre Dame de Chartres, proclamée l’une des plus belles demeures de la Reine des Cieux ; Notre Dame de Paris, sur les bords de la Seine, d’une magnificence éclatante ; Notre Dame de Fourvière, au confluent de la Saône et du Rhône ; et, sur la ceinture bleue des mers qui nous entourent, comme autant de phares lumineux bâtis par la piété des fidèles, Notre Dame de la Garde, Notre Dame de Boulogne. Tous ces monuments séculaires portent sous leurs voûtes radieuses le Nom de Marie et avec son nom le symbole de sa royauté sur la France.

Depuis quinze siècles, la France n’a cessé d’ajouter de nouveaux fleurons au diadème de Marie. Nos vieux imagiers, nos sculpteurs, nos peintres sur bois et sur verre, se sont plus à la représenter le sceptre en main, tout en lui demandant leurs inspirations les plus pures. Aucun pays n’a produit autant de défenseurs dévoués à sa gloire, les Césaire d’Arles, Fulbert,  Rémy de Reims dont les noms sont inscrits à jamais dans nos annales. St Anselme et St Bernard ont trouvé des accents d’une inexprimable douceur pour la chanter. Elle a été célébrée par les Pères de l’Eglise indivise avec une éloquence sublime. Pour la glorifier, des Moines et Ermites créent des familles de vierges et de moines. Aujourd’hui même sa mémoire n’est pas moins bénie ; de toute part et sur les lèvres les plus autorisées s’élève un concert admirable pour louer Celle qui est dessus de toute louange.

Toutefois la France a donné à Marie autre chose qu’un domaine, des monuments et des hymnes : elle lui a donné son cœur, le cœur de son peuple et le cœur de ses rois, depuis le jour où ceux-ci se disputèrent la gloire, parmi tous les princes chrétiens, d’être les fils aînés de l’Eglise. On sait la tendre piété des uns envers Marie, d’autres qui récitent chaque matin l’office de la Madone ou portent suspendue à leur cou une de ses images, d’autres consacrent leur royaume par un voeu, annuellement, dont le 15 août rappelle le souvenir par Liturgie solennelle et procession, et qui nous réunit ce jour en cette terre de Bigorre, par nos prières et nos chants.

Pour savoir jusqu’où va le culte de la France envers la Très Sainte Vierge, entrez dans nos églises : vous y verrez agenouillés devant nos multiples icônes de Marie, le génie qui vient de lui vouer sa plume, et l’homme de labeur, heureux de rendre hommage à la Souveraine de son champ ; l’humble fille  que l’on trouve au chevet de toutes les douleurs, et la mère inquiète qui lui parle de sa famille… Pas une vertu, une gloire, une douleur, un dévouement qui ne chante sa royauté. Reine bienfaisante en tout temps et en toute saison, son Icône miraculeuse est de celles dont on a toujours peine à s’éloigner : Notre Dame Porte du Ciel, Notre Dame  Il est digne, Notre Dame aux Trois Mains, Notre Dame du Perpétuel Secours, Notre Dame du Bon Conseil… des centaines d’Icônes de la Mère de Dieu vénérées dans le monde entier sous des vocables différents.

Voilà la couronne que la main de la France a déposé sur le front de la Vierge des vierges. Les sceptres faits de main d’homme se brisent, mais le sien est immortel, les hommes politiques disparaitront, laissant aucun souvenir de leur passage si ce n’est un esprit laïc destructeur et un échec cuisant de leur politique, des révolutions violentes et sanglantes voudront supprimer la Foi de notre terre mais la France immortelle est impérissable parce qu’elle est le Royaume de Marie restera comme un phare.

Reine de France, Marie en a exercé tous les privilèges, tous les droits. Sans vouloir établir de comparaison entre les divers peuples qui envient l’honneur de sa protection et de son amour, je puis dire qu’elle a toujours eu pour nous et qu’elle nous garde une bienveillance marquée, comme pour la sainte Russie qui s’est relevée après des décennies de tyrannies et des dizaines de millions de néo-martyrs.

Pour une Nation, le premier bienfait est celui de la Foi. La religion et la foi lui sont aussi nécessaires que le pain est nécessaire à la vie : car elles forment l’appui naturel de l’ordre, et, par le fait, de la société même. Or, de toutes les faveurs dont Marie a comblé la France, la Russie et tous les pays orthodoxes de l’Est dans la suite des siècles en retour de leur piété filiale, la plus grande est de les avoir protégés contre l’hérésie. Le néo-paganisme, le laicisme, l’abomination de la désolation… pourront profaner nos sanctuaires, abattre les Croix aux croisées de nos chemins et routes, mutiler ou saccager des icônes, jeter au vent les reliques des Saints ; ce qu’elle n’a pu déraciner dans l’âme de l’humble peuple placé sous l’égide de Marie c’est son attachement à Jésus-Christ, même si la Foi a bien diminuée en certaines contrées.

Au surplus, le culte de Marie sera chez nous l’emblème du culte de la patrie et de la foi combattante. Notre nationalité se formait à peine que ce cri retentissait de toutes parts : Regnum Galliae, regnum Mariae ! Royaume de France, royaume de Marie ! Comment dire l’amour de la Sainte Vierge pour la France ? Si aucune nation n’a élevé à sa gloire autant de sanctuaires, à aucune autre la Sainte Vierge n’a donné d’aussi multiples témoignages de sa bonté et de sa puissance maternelles. C’est entre Marie et la France un échange perpétuel de bienfaits et d’hommages. Son doux nom est associé à tous nos malheurs comme à tous nos triomphes. Mille marques de reconnaissance : épées dee chevaliers, cœurs d’argent, ex-votos avec lettres gravées, témoignent des grâces reçues et des miracles accomplis par Marie.

Notre Dame Reine de France ! Quel sens profond est attaché à ce vocable. Quels touchants souvenirs il perpétue ! Quelles gloires et quelle bonté il nous rappelle !…

Daigne Marie continuer à bénir nos destinées dans un monde qui a perdu ses repères et ses valeurs, en France même. Qu’elle bénisse et protège la France de tous ceux qui veulent la détruire, de l’intérieur comme de l’extérieur, dans ses représentants, en écartant de leurs conseils l’esprit de vertige et d’erreur. Qu’Elle bénisse et protège la France dans son humble peuple, souvent écrasé par des forces occultes ou des lavages de cerveau. Et puisse la France, de son côté, garder toujours à son immortelle Patronne et à sa Protectrice séculaire un filial amour et une inaltérable confiance contre tous ceux qui en veulent à sa Foi millénaire de l’Eglise indivise. Amen

Protestation du Patriarche Irénée au sujet de “l’autocéphalie” ukrainienne

Le patriarche de Serbie Irénée adresse une protestation au patriarche de Constantinople Bartholomée au sujet de « l’autocéphalie » ukrainienne et d’autres entités schismatiques semblables

Le patriarche de Serbie Irénée adresse une protestation au patriarche de Constantinople Bartholomée au sujet de « l’autocéphalie » ukrainienne et d’autres entités schismatiques semblables

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L’agence grecque Romfea.gr publie en exclusivité des extraits d’une lettre de 15 pages adressée par le patriarche de Serbie Irénée au patriarche œcuménique Bartholomée, au sujet de l’autocéphalie ukrainienne, et des problèmes similaires au Monténégro et en République de Macédoine. Nous publions ci-dessous le résumé de la lettre effectué par Romfea.gr avec les citations du document original :
“La raison de la lettre est l’inquiétude du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe et de son patriarche suite aux immixtions des hiérarques du Patriarcat œcuménique relatives à l’octroi du Tomos d’autocéphalie à des entités schismatiques ukrainiennes « contre la volonté… de l’Église orthodoxe russe… au nom de la maternité ecclésiastique du passé, qui est un paramètre canonique récemment apparu », ajoutant qu’un « argument semblable est programmé également pour ‘l’Église orthodoxe de Macédoine’ ». « L’hérésie de l’ethnophylétisme constitue l’une des infortunes essentielles de l’Orthodoxie contemporaine », est-il dit entre autres dans la lettre. En outre, le patriarche de Serbie souligne que les États contemporains sécularisés s’efforcent d’utiliser l’Église pour servir leur idéologie et leur autorité et, pour atteindre ce but, recourent à un ethnophylétisme malsain et à une mentalité étatique sécularisée, qui à leur tour « ne réussissent qu’à une chose – menacer le caractère catholique et universel de l’Église de Dieu, et ce faisant, sa mission naturelle envers tous les peuples ». Le patriarche Irénée écrit : « Les États, peuples et ‘peuples’, parmi lesquels est demandée aujourd’hui l’autocéphalie, mènent en réalité des                « schismes politiques » et justifient ouvertement leur activité funeste en invoquant l’intérêt étatique et national (Ukraine, « Macédoine du Nord », Monténégro…). Ces États sont des créations des communistes, ayant aujourd’hui pour la plupart à leur tête des athées, comme c’est le cas du gouvernant non baptisé et athée du Monténégro [Milo Đukanović, ndt] ou le « fidèle très rassemblant » à la tête de l’Ukraine [i.e. Petro Porochenko, ndt], qui se fait voir tant dans l’Église canonique, que chez les schismatiques et les uniates. Ces gouvernants ne demandent pas l’Église autocéphale en tant que – prétendus – membres fidèles de celle-ci, mais dans un but opportuniste ou plutôt inopportun, l’utilisant pour consolider une idéologie séculière, en fait athée, ainsi que leurs intérêts mesquins. Il s’agit, en dernière analyse, d’une maltraitance de l’Église et de la foi ». « Le consentement de l’Église à une telle maltraitance est-elle    permise ? Destinée à transformer et à sauver le monde déchu, lui est-il permis de s’adapter et de plaire à celui-ci ? » sont les questions que pose le primat de l’Église de Serbie, en premier lieu au Patriarcat œcuménique « notre Église-mère, qui est appelée, en sa qualité d’Église primatiale, à servir, de façon désintéressée et sacrificielle, l’unité de l’Église ». Selon l’opinion du patriarche de Serbie Irénée, « dans toutes les conditions, sous les influences et les pressions possibles, il ne saurait être permis [au Patriarcat œcuménique, ndt] de procéder à quelque action hâtive pouvant provoquer un dommage à l’unité panorthodoxe, et particulièrement de prolonger la vie des schismes, que par ailleurs il aspire à guérir et à dépasser». Se référant à l’Ukraine, le patriarche de Serbie caractérise de « fort périlleux voire de catastophique, probablement aussi fatal pour l’unité de la sainte Orthodoxie », l’acte « d’innocenter et de rétablir les schismatiques au rang des évêques, particulièrement l’archi-schismatique, le ‘patriarche’ de Kiev Philarète Denissenko, et de faire revenir des schismatiques dans la communion liturgique et canonique, sans leur repentir et leur retour dans l’unité de l’Église orthodoxe russe dont ils se sont détachés, et tout cela sans le consentement du Patriarcat de Moscou et sans coordination avec lui ». Le patriarche de Serbie souligne que l’immixtion de feu le patriarche [de Constantinople] Grégoire VII dans les affaires de l’Église russe et sa position envers le saint patriarche Tykhon (auquel il avait proposé de démissionner), son soutien au schisme des « rénovés » [formation schismatique moderniste soutenue par les bolcheviques, ndt] dans les années 1920, ne peut en aucun cas servir d’exemple à imiter. Selon l’auteur de la lettre, l’acte de rétablissement des schismatiques ukrainiens « signifierait en même temps une attitude inamicale envers l’Église martyre des pays russes », ce que le patriarche Serbe ne saurait attendre « de la Grande Église du Christ [i.e. le Patriarcat de Constantinople, ndt] martyre ». Examinant la question de la soi-disant subordination du diocèse métropolitain de Kiev à la juridiction de Constantinople, l’affirmation selon laquelle ce diocèse « a appartenu continuellement » à cette dernière, le patriarche Irénée demande « comment on peut alors expliquer le fait que Moscou, aussi longtemps, durant plus de trois siècles, a exercé et exerce maintenant sa juridiction sur Kiev sans protestation aucune, y compris de la Grand Église du Christ », concluant que « les sources historiques disponibles ne confirment pas l’affirmation selon laquelle Moscou n’aurait pas en fait de compétence sur Kiev ». La lettre fait encore référence à l’ancienne tradition et pratique canoniques « de l’ancienneté », « des anciens usages », des « relations admises par tous » qui soutiennent les droits des Russes sur Kiev. Le patriarche Irénée rappelle que le Concile de Crète a entériné l’existence des quatorze Églises orthodoxes autocéphales dans leur limites territoriales canoniques actuelles. « Par la constatation en question du Concile de Crète, il est reconfirmé implicitement que l’Église autonome d’Ukraine se trouve sous la juridiction du patriarcat de Moscou et qu’elle appartient entièrement à celui-ci organiquement ». Soulignant le fait que l’Église de Constantinople est à égalité Église-Mère tant de Kiev, de Moscou, de Tarnovo et d’autres, le patriarche de Serbie observe : « L’honneur et la dignité de la maternité ecclésiastique n’accorde pas ipso facto à l’Église-Mère le droit de mépriser et, d’autant plus, de mettre en doute, les autocéphalies et juridictions historiquement instituées ». Il ressort de ce qui est dit que le Patriarcat œcuménique ne peut décider de plein droit, sans les Églises de Serbie et de Russie, l’avenir de l’archevêché d’Ohrid et du diocèse de Kiev. La lettre souligne que la procédure d’acquisition et de proclamation de nouvelles autocéphalies a été convenue d’un commun accord par les Églises orthodoxes locales [lors d’une réunion préconciliaire à Chambésy, ndt]. Elle prévoit que Constantinople est une simple coordinatrice du problème. Après avoir reçu la proposition d’une Église quelconque relativement à l’octroi de l’autocéphalie à certains diocèses de celle-ci, elle [i.e. Constantinople, ndt] transmet la demande à toutes les Églises locales autocéphales, et la question est réglée en conformité avec leur décision commune. « Le texte officiel définitif y relatif a été publié dans les pages de la publication périodique « Synodika » du Centre du Patriarcat œcuménique à Chambésy ». Le patriarche de Serbie déclare : « C’est là la prise de position acceptée et reçue communément par les Églises orthodoxes et non la position de l’un des hiérarques de Votre très-sainte Église, selon laquelle le Trône œcuménique seul, sans les autres, sans les égaux (sine paribus), accorde ou abroge les autocéphalies, agissant ainsi depuis 1350 années continues ( !) ». Dans un autre passage de la lettre, le patriarche Irénée s’adresse au Patriarche œcuménique comme suit : « Il ne vient nullement à notre esprit, Toute-Sainteté – le souhait et l’intention ne nous en effleurent même pas – de vous froisser ou de vous attrister tant soit peu, mais nous sommes néanmoins contraints de vous rappeler votre promesse, donnée à Chambésy, en présence des Primats des Églises orthodoxes – en présence, par conséquent de notre humble personne également – que vous n’interviendrez pas dans les affaires de l’Église d’Ukraine ». La lettre du patriarche de Serbie attribue une grande importance au danger de violation des droits juridictionnels de sa propre Église au Monténégro, où « une parasynagogue ou secte dépourvue de la grâce divine », s’appelle « Église du Monténégro », tandis que « sa sœur aînée à Skoplje, croit et claironne qu’après l’octroi de l’autocéphalie aux schismatiques ukrainiens, elle aussi recevra la reconnaissance et l’autocéphalie ». Évoquant les dirigeants des schismes au Monténégro et en Ukraine, le patriarche serbe conclut que le cas du Monténégro est à mettre en relation avec celui de l’Ukraine et que le clergé non canonique de l’ex-République Yougoslave de Macédoine et du Monténégro espère bien qu’il sera rétabli à l’instar de Denissenko [le « patriarche » schismatique de Kiev, ndt]. Le patriarche Irénée croit qu’une telle chose, du point de vue du droit canon, serait tragiquement absurde. En conclusion, le Primat de l’Église serbe appelle le patriarche œcuménique à être circonspect, souhaitant en même temps que le Christ accorde la force à l’Église-Mère « afin de ne pas se courber devant les pressions, ainsi que la sagesse qui vient d’en-haut afin de demeurer toujours et à jamais fidèle à elle-même, à sa mission et à son ministère ».”

Source

Source: Orthodoxie.com

Appel du clergé et des moines du diocèse de Ras et Prizren

Appel du clergé et des moines du diocèse de Ras et Prizren

Le jour de la fête de la Transfiguration du Seigneur, le 6/19 août de cette année, tout le clergé paroissial, les pères et mères higoumènes avec tous les moines et moniales du diocèse de Ras et Prizren, avec à leur tête leur archipasteur, l’évêque Théodose, ont adressé un appel pour le Kosovo et la Métochie, par lequel ils soutiennent le message de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe adopté cette année lors de son assemblée au mois de mai à Belgrade, et dans lequel les représentants politiques sont appelés à défendre le peuple serbe et ses lieux saints séculaires. Les pères et mères higoumènes de 20 monastères, qui au total rassemblent 120 moines et moniales, 70 prêtres et clercs paroissiaux ont signé l’appel commun suivant:

« Avec responsabilité pastorale, nous membres du clergé et de l’ordre monastique du diocèse de Ras et de Prizren, dirigés par notre archipasteur l’évêque Théodose, sommes profondément conscients des temps et de la situation difficiles dans lesquels nous vivons. Guidés par les décisions claires et non équivoques de la sainte Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe du mois de mai 2018, nous soutenons ce qui suit :
– Le Kosovo et la Métochie, avec ses 1500 monastères, fondations et monuments orthodoxes serbes, est une partie inaliénable de la Serbie et la préservation de cette partie de notre terre n’est pas une question d’idéologie ou de mythologie nationales. Qui plus est, [le Kosovo et la Métochie] ne représente pas seulement un territoire, mais le noyau de notre être ecclésial et national, ce qui nous a préservés comme peuple de Dieu et Église vivante du Christ, pendant des siècles, sur ce territoire.
– La préservation du Kosovo et de la Métochie comme partie intégrante de la Serbie, selon tous les standards internationaux, conformément à la Constitution de la République de Serbie et à la résolution 1244 de l’ONU, ne signifie pas la confrontation avec le monde, mais plutôt une affirmation de l’idée selon laquelle, sans droits fondamentaux et la liberté d’un peuple, de son identité, de sa spiritualité et de sa culture, une décision stable et durable ne peut être trouvée.
– La partition éventuelle, l’échange de territoires ou « la ligne de démarcation entre Serbes et Albanais » sur le territoire souverain de la Serbie, la plus grande partie de notre peuple au Kosovo et en Métochie serait automatiquement laissé à la merci de ceux qui jusqu’à maintenant n’ont pas montré de disposition à respecter nos droits. Dans un tel développement malheureux des événements existe le grand danger que nous soyons exposés à un pogrom analogue à celui de mars 2004, voire que, sous la pression et une terreur feutrée, nous soyons contraints à l’exode.

Tenant compte de tout cela, nous appelons unanimement les plus hauts représentants de la République de Serbie ainsi que les représentants internationaux, à ce que soit rendu possible à notre clergé, nos moines et moniales ainsi qu’à notre peuple fidèle, la survie et la vie paisible au Kosovo et en Métochie, à ce que soient préservés nos lieux saints et, ce faisant, soit assurée la continuité séculaire de l’existence de notre Église sur cet espace. Cet appel ne constitue pas une immixtion dans la politique, mais avant tout la clameur de ceux qui, vivant au Kosovo et en Métochie, ont devant Dieu et leur conscience, la responsabilité envers le peuple fidèle, avec lequel nous constituons l’Église vivante. Profondément dévoués en Christ à notre archipasteur, l’évêque de Ras et Prizren Théodose, ainsi qu’aux autres hiérarques de la sainte Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe, les soussignés ont donné leur accord sur ce qui précède. Le jour de la Transfiguration, le 6/19 août 2018 » [suivent les noms et les signatures]

Source : http://www.spc.rs/eng/node/59449

Traduction: Orthodoxie.com

Novak Djokovic défend le Kosovo

Novak Djokovic dans la légende du tennis… et défenseur du Kosovo serbe ! [Vidéos]

Dimanche soir, Novak Djokovic est devenu le premier joueur de tennis à remporter l’ensemble des tournois ATP. L’occasion de revenir sur le parcours atypique du Serbe, qui n’a jamais accepté la perte du Kosovo…

Grands chelems, Masters 1000…Djokovic a tout gagné !

Il y a quelques mois encore, on le croyait dépassé pour de bon, il avait perdu son jeu…mais Novak Djokovic l’a retrouvé au meilleur moment ! Après un succès aussi prestigieux qu’inattendu à Wimbledon en juillet, le Serbe a confirmé son retour au premier plan ce dimanche soir aux Etats-Unis.
A l’occasion d’une affiche de rêve contre le Suisse Roger Federer, il n’a pas manqué l’occasion qui s’offrait à lui de remporter le Master 1000 de Cincinnati, soit le dernier tournoi ATP qui manquait à son riche palmarès.

Sa victoire en deux sets, 6-4, 6-4, n’a pas vraiment souffert de contestation. Agressif sur les jeux de services de son adversaire, sûr de lui et poussant Federer à la faute, il remporte la première manche sans trembler. La seconde fut plus difficile avec le break réalisé d’entrée par le Suisse, avant que Djokovic n’inverse la tendance dans la foulée et ne conclut l’affaire en un peu moins d’une heure et demie.

Ce succès vient donc s’ajouter à ses treize victoires obtenues sur les quatre tournois du Grand Chelem ainsi qu’à ses trophées acquis lors des huit autres Masters 1000, à Indian Wells, Miami, Monte Carlo, Madrid, Rome, au Canada, à Shangai et à Paris.

Les autres légendes vivantes du tennis, Roger Federer et Rafael Nadal, voient donc leur rival les coiffer au poteau !

Djokovic, défenseur du Kosovo serbe

Cela ne fera certainement pas l’objet d’un reportage lors du journal télévisé de TF1 de demain, ni dans « Stade 2 » de dimanche prochain, mais Novak Djokovic est bien plus qu’un joueur de tennis, c’est aussi un fervent défenseur du Kosovo serbe.
En 2008, lors de la déclaration d’indépendance de la province, il avait exprimé son opposition via un message diffusé à l’occasion d’un rassemblement patriotique à Belgrade. Il faut dire que son père est originaire de la région et que la famille avait dû fuir lors des bombardements de l’OTAN en 1999.

Le tennisman est toujours très engagé dans les actions caritatives qui y sont organisées et est naturellement devenu l’une des personnalités préférées des Serbes, au même titre qu’Arnaud Gouillon, le responsable français de l’association Solidarité Kosovo.

En 2016, l’émission Terres de Sport de TV Libertés avait consacré un reportage sur les liens unissant Novak Djokovic à la Serbie et au Kosovo. La preuve que les sportifs ne sont pas toujours les enfants pourris-gâtés et arrogants que l’on décrit !

Novak Djokovic et les autres têtes d’affiche du circuit se retrouveront le mois prochain à l’occasion de l’US Open.

Source:

Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018

Le patriarche de Serbie Irénée séjournera en Suisse du 31 août au 4 septembre 2018

Le patriarche de Serbie Irénée séjournera en Suisse du 31 août au 4 septembre 2018
Le patriarche de Serbie Irénée séjournera en Suisse du 31 août au 4 septembre 2018

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Le patriarche de Serbie Irénée a reçu, le 6 août 2018, en la résidence patriarcale de Belgrade, l’évêque d’Autriche et de Suisse André (Église orthodoxe serbe) et S.E. Mme Snežana Janković, ambassadrice de Serbie en Suisse. L’évêque André et l’ambassadrice ont remercié le patriarche pour son accueil chaleureux. Au cours de l’entretien ont été discutés les préparatifs de la visite patriarcale au diocèse d’Autriche et de Suisse de l’Église orthodoxe serbe, du 31 août jusqu’au 4 septembre 2018. Le 1er septembre 2018, le patriarche Irénée célébrera la sainte Liturgie en l’église de la Sainte-Trinité à Zurich, tandis que le 2 septembre, il consacrera l’église Saints-Cyrille-et-Méthode à Berne. Une rencontre avec de hauts dignitaires ecclésiastiques et des personnalités de l’État aura lieu le 3 septembre 2018. L’archiprêtre stavrophore Stanko Marković, vicaire épiscopal pour la Suisse de l’Église orthodoxe serbe, et le diacre Alexandre Prašćević, chef de cabinet du patriarche de Serbie assistaient à la réunion du 6 août 2018.

Source: Orthodoxie.com