Baptême d’Éléné à Lectoure

Le samedi 7 décembre 2019 en l’abbatiale St Gény à Lectoure, le Rév. Père ANTOINE a baptisé Éléné ANIASHVILI, née à Albi le 28.08.2019, en présence des Parents Taorniké et Natia, née KAZARASHVILI, du parrain Lekso KAVLASHVILI et de quelques membres de la Famille.

Évangile baptismal

En ce temps-là, les onze Disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui; quelques-uns cependant hésitaient encore. Et Jésus, s’approchant, leur parla ainsi : Toute puissance m’a été donnée au ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du saint Esprit, leur appre­nant à observer tout ce que je vous ai prescrit ; et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Amen.

Credo

JE CROIS EN UN SEUL DIEU, LE PÈRE TOUT PUISSANT, CRÉATEUR DU CIEL ET DE LA TERRE ET DE TOUTES LES CHOSES VISIBLES ET INVISIBLES.
ET EN UN SEUL SEIGNEUR, JÉSUS CHRIST, FILS SEUL EN­GENDRÉ DE DIEU, NÉ DU PÈRE AVANT TOUS LE SIÈCLES, LUMIÈRE DE LUMIÈRE, VRAI DIEU DE VRAI DIEU, ENGEN­DRÉ NON-CRÉÉ, CONSUBSTANTIEL AU PÈRE, PAR QUI TOUT A ÉTÉ FAIT.
QUI, POUR NOUS, HOMMES, ET POUR NOTRE SALUT, EST DESCENDU DES CIEUX, S’EST INCARNÉ DU SAINT ESPRIT ET DE MARIE LA VIERGE ET S’EST FAIT HOMME.
IL A ÉTÉ CRUCIFIÉ POUR NOUS SOUS PONCE PILATE, A SOUFFERT ET A ÉTÉ ENSEVELI ET IL EST RESSUSCITÉ LE TROISIÈME JOUR SELON LES ÉCRITURES.
ET IL EST MONTÉ AU CIEL ET SIÈGE À LA DROITE DU PÈRE D’OÙ IL REVIENDRA AVEC GLOIRE JUGER LES VI­VANTS ET LES MORTS ET SON RÈGNE N ‘AURA POINT DE FIN.
ET EN L’ESPRIT SAINT, SEIGNEUR QUI DONNE LA VIE, QUI PROCÈDE DU PÈRE, QUI EST ADORÉ ET GLORIFIÉ AVEC LE PÈRE ET LE FILS, QUI A PARLÉ PAR LES PROPHÈTES.
EN L’ÉGLISE UNE, SAINTE, CATHOLIQUE ET APOSTOLI­QUE. JE CONFESSE UN SEUL BAPTÊME POUR LA RÉMIS­SION DES PÉCHÉS. J’ATTENDS LA RÉSURRECTION DES MORTS ET LA VIE DU SIÈCLE À VENIR. AMEN.

Un Noël solidaire en préparation avec Solidarité Kosovo

Jeudi 12/12/2019 :: Communiqué

Le départ au Kosovo approche pour les huit bénévoles de Solidarité Kosovo qui feront partie de la nouvelle édition du convoi d’hiver. Pour la 15e année consécutive, Solidarité Kosovo distribuera des colis cadeaux aux familles des enclaves du Kosovo-Métochie, du 26 décembre au 2 janvier, pour que la joie de Noël se partage cette année encore.

Les petites mains de Noël, à l’œuvre depuis septembre

Chez Solidarité Kosovo, les Pères et les Mères Noël se lèvent à 5 heures du matin, portent des chaussures de sécurité et savent manier un transpalette.
Tous les week-ends depuis le mois de septembre, une dizaine de bénévoles de l’association s’est donnée rendez-vous dans l’entrepôt logistique en Isère pour préparer les colis cadeaux de Noël.

Ils ont trié, inventorié et reconditionné des centaines de jouets, vêtements, matériels scolaires donnés gracieusement par des entreprises françaises.
Une grande partie a été achevée. Reste encore quelques palettes avant le départ du convoi de Noël. Pour les terminer, la valeureuse équipe est aujourd’hui encore sur le pont !

Et si vos vœux de fin d’année devenaient solidaires eux aussi ?

Solidarité Kosovo a besoin de vous pour l’aider à financer les frais de transport inhérents au convoi des 30m3 de cadeaux minutieusement préparés. L’association française vous invite à contribuer par votre générosité au Noël des enfants serbes du Kosovo en envoyant un don dès aujourd’hui à l’adresse suivante : Solidarité Kosovo, BP 1777, 38220 VIZILLE (chèque à l’ordre de «Solidarité Kosovo») ou directement via Paypal en cliquant ici.

Nous rappelons aux bienfaiteurs de Solidarité Kosovo que les dons versés avant le 31 décembre 2019 ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 66 % de leur montant. À titre d’exemple, un don de 100 euros ne vous coûte en réalité que 34 euros après déduction fiscale.

Pour tous ces foyers chrétiens que vous aiderez, Solidarité Kosovo vous remercie du fond du cœur et vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël !

fête paroissiale de l’église de Toulouse

Bien Chers Frères,

     Le 15 septembre 1985, l’Archevêque Andréas d’Attique, en Grèce, consacrait cette première église orthodoxe en la Ville rose de Toulouse.

     Quel est le nom qui occupe aujourd’hui le cœur de chacun de nous, qui sommes réunis ici ? C’est sans aucun doute celui du saint hiérarque de la terre d’Occitanie, de notre cher et grand SATURNIN.

Fils d’Égée, roi d’Achaïe, notre saint naquit sur le sol de la Grèce qui nous transmet la grâce et le salut. Selon une tradition, il fut disciple de Saint Jean Baptiste, puis de Jésus-Christ, auquel il vint s’offrir, avec saint André, lorsqu’il eut ouï de lui par ce bienheureux Précurseur : « Voilà l’Agneau de Dieu, voilà Celui qui efface les péchés du monde ». Saint Grégoire de Tours pense qu’il arriva avec Saint Denys  et toute cette illustre troupe de missionnaires qui ont été les fondateurs de nos Églises pour aller conquérir à Jésus Christ ce grand royaume, alors morcelé, qui devait être le bouclier de la Foi et l’école de la piété en Occident.

     Certains esprits chagrins ou rationalistes verront dans ces souvenirs du passé une tradition que la légende a pu embellir, mais la légende ne crée par un fait, elle le suppose. « C’est, comme dirait Victor Hugo, c’est de l’Histoire écoutée aux portes de la légende. » Et puis, comme s’exprimait aussi Edmond Rostand : « Ce n’est pas toujours la légende qui ment. Un rêve est moins trompeur, parfois, qu’un document. »

Ce qui est vrai c’est qu’il prêche la vérité de l’Évangile et il tâche d’en bannir la superstition de l’idolâtrie; on le chargea d’injures, on le fouetta ignominieusement; on le jeta dans une espèce de fosse sale et obscure, chargé de chaînes et destitué de tout secours humain à Carcassonne. Sa patience triomphe de tant de maux et Dieu l’en délivra enfin pour continuer ses fonctions apostoliques.

« Oh ! Le beau jour où Toulouse  reçu dans ses murs l’émule et le cohéritier des apôtres, le pontife élu d’en haut, dont les vénérables pieds apportaient la paix réelle et durable, pour le faire succéder aux troubles et à la discorde » devait s’exclamer un historien ancien. À son arrivée dans notre ville, Saturnin y rencontra son ami Saint Martial, premier évêque de Limoges. Comme lui, il était envoyé dans les Gaules pour porter la bonne nouvelle à nos ancêtres, Martial évangélisait alors l’Aquitaine. La rencontre des deux saints fut pour eux une grande consolation, et Dieu voulut manifester  l’union de ces deux frères dans l’apostolat par un éclatant prodige qu’ils opérèrent ensemble.

Austris, fille du gouverneur de Toulouse, atteinte d’une maladie cancéreuse, qu’aucun remède humain ne pouvait guérir, fit appeler deux étrangers dont en vantait la puissance surnaturelle : « Puisque le Dieu crucifié que vous prêchez est si puissant, priez-le pour qu’il daigne me guérir » Ils lui répondirent : « Vous serez exaucée si vous l’adorez, si vous embrassez son culte et sa morale. » Elle acquiesça à cette exhortation, on lui conféra le Saint Baptême et au sortir des fonts sacrés elle se trouva délivrée de tout mal.

     Saint Saturnin était dispensateur et source intarissable. C’est au nom de ce Saint Amour qu’il avait parcouru à pied, un bâton à la main, un grand nombre de villes afin de faire connaître le grand Message, qu’il construisit des églises, qu’il ordonna des prêtres et des diacres. Apprenant le martyr de saint Papoul, il se rendit en hâte dans notre ville et ne tarda pas à y être arrêté, enchaîné, trainé au Capitole. On le somma de sacrifier aux idoles, et au nom de ce même amour, il refusa, fut dépouillé de ses vêtements, flagellé, conspué, couvert de crachats comme son Divin Maître. Alors, les idoles s’écroulèrent et vinrent rouler à ses pieds. Pleins de confusion et de rage, les prêtres païens l’attachèrent par les pieds, avec une corde, au taureau destiné au sacrifice, qu’ils lâchent en l’aiguillonnant : le taureau furieux se précipite sur la pente du Capitole, entrainant dans sa course furieuse la sainte victime, dont la tête se brise et le corps est mis en pièce.

     Par sa mort, il scella sa vie, par sa mort, il nous transmet un héritage ; par sa mort, il nous donne un exemple, car Saint Saturnin incarna dans sa personne les meilleures qualités de l’âme occitane, cette intrépidité que rien n’arrêtait ; il fut un modèle parfait des vertus chrétiennes au milieu d’un monde païen. En tant que Saint, Il appartient à l’Église Orthodoxe Universelle, mais c’est un saint de notre pays, notre ascète national, et nous sommes fiers de lui, nous le regardons avec admiration. C’est lui notre gloire, c’est lui notre fierté ! Par sa vie, par sa beauté lumineuse qui ravit les cœurs, il nous exhorte tous à le prier. Il nous porte à accomplir de grands actes au nom du Seigneur et au nom du salut de notre âme.

     Et pour terminer je voudrais rappeler une autre page de notre histoire. Le grand archevêque de Vienne, saint Avit, a gagné le jeune roi Sigismond de Bourgogne, à la foi orthodoxe, et par son zèle apostolique, il négocie sous les influences de la grâce, et à l’aide de la douce sainte Burgonde, Clotilde, ici présente par une fresque, la conversion du roi des Francs. Et il écrira à Clovis ce mot sublime, qui sera mon bouquet spirituel : « Votre Foi, c’est notre victoire ».

     Oui, que notre Foi intègre, orthodoxe, vivante… soit la victoire de Saint Saturnin et notre victoire, à nous humbles missionnaires du Christ. La Sainte Église le priant constamment dans ses tropaires :

          « Fidèles, honorons le protecteur de l’Occitanie, * le saint martyr et grand hiérarque SATURNIN * lui qui délivra nos ancêtres du paganisme. Qu’il protège en ce jour ceux qui l’acclament ainsi : * Gloire au Christ qui t’a glorifié, * gloire à Celui qui t’accorda la couronne du martyre, * gloire à Celui qui fit de toi une colonne de l’Orthodoxie. »

Amen !


29 NOVEMBRE

Mémoire du saint hiéromartyr
SATURNIN ou SERNIN
premier évêque de Toulouse
Œuvre de l’archidiacre Denis, 1997, complétée en avril 2000

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Toulouse fête en ce jour * le martyre de Saturnin, * cet apôtre envoyé par le pontife des Romains * pour évangéliser, dans la Narbonnaise, l’Aquitaine, le nord de l’Ibérie, * le futur peuple des Navarrais et des Castillans, * les habitants de la Gascogne, du Languedoc ; * et l’entière Occitanie * pour la prédication de sa parole rend grâces au Christ notre Dieu.

Orateur sacré, * illuminateur des païens, * baptiste de ceux qui renaissent par l’eau et l’Esprit, * les confirmant par l’onction, * successeur des Apôtres en l’épiscopat, * ordonnant les anciens dans le sacerdoce du Christ, * apôtre lui-même et saint martyr, * tel est Saturnin, dont nous vénérons la mémoire en ce jour.

Un apôtre déjà, * ayant reçu son appel * non des Disciples, mais du Christ directement, * Paul de Tarse, envoyé pour prêcher * la résurrection du Seigneur Jésus * non pas aux brebis d’Israël, mais à toutes les nations, * était passé par la Narbonnaise et l’Ibérie, * mais l’évangélisation de Toulouse fut l’œuvre de Saturnin.

t. 8

Louange au luminaire brillant * qui s’est levé dans la Grèce romanisée * où des parents, dévots de Saturne, lui donnèrent un nom * qui le vouait à un dieu mort, * mais dont la grâce du Christ * a fait le serviteur fidèle du Dieu vivant * et que la puissance de l’Esprit * du Levant fit passer en Occident * pour rendre témoignage au Soleil sans couchant.

Oubliant l’hellénique patrie * et la Rome de son baptême, Saturnin * se fit tout à tous au milieu des Toulousains ; * afin qu’ils puissent s’affranchir * du culte des dieux ténébreux, * il fit descendre sur eux la lumière du Christ ; * là où l’on sacrifiait des taureaux sur l’autel des démons, * il offrit le sacrifice non sanglant * en mémoire de celui qui ôte le péché du monde, Jésus, l’Agneau de Dieu.

Unissons à la louange du Trois-fois-Saint * l’éloge du saint évêque
martyr Saturnin, * rendant grâces à Dieu pour l’efficace apostolat * qui a permis à Toulouse d’exorciser les démons, * de hâter la perte des faux dieux * et de planter sur son capitole l’étendard de la foi, * la croix du Christ, qui depuis mille ans se laisse voir * évidée, cléchée, pommetée * sur la rouge bannière flottant dans le ciel azuré.

Gloire au Père

Sanctifiée par le sang du Martyr, * la capitale du royaume d’Aquitaine, puis du Languedoc et du Comté, * a drainé vers saint Jacques des flots de pèlerins ; * comme le prophète l’avait prédit * et comme le répète la populaire chanson, * les montagnes se sont abaissées pour aplanir le chemin * entre les reliques de l’apôtre Saturnin * et celles du Disciple du Christ, * qui rendent ensemble témoignage à l’amour du Seigneur.

Maintenant… Théotokion

Espérance de tous les chrétiens * et trésor de la Vie nouvelle, réjouis-toi, * purification de nos fautes et renouveau du monde entier ; * réjouis-toi, montagne ombragée par la forêt, * réjouis-toi, colonne de feu * et nuée de la suprême Clarté ; * par ton enfantement tu as éteint * la fournaise des faux dieux, * ô Vierge toute-pure et Mère du vrai Dieu.

Entrée. Prokimenon du jour. Lectures du commun des saints Hiéromartyrs : voir Parémies, pages 137-138.

Apostiches, t. 3

Seigneur, ton évêque martyr * a donné sa vie pour ton troupeau ; * par sa mort il a répandu son propre sang, * au lieu de celui des taureaux, * et il a éteint les holocaustes des faux dieux * pour faire briller ta lumière au triple feu.

Tes prêtres se revêtent de justice
et tes fidèles jubilent de joie.

Les idoles des païens * ont une bouche, mais ne peuvent s’en servir ; * à quoi bon leur offrir la chair et le sang des taureaux, * puisqu’ils ne peuvent boire ni manger ; * et, s’ils n’ont pas d’oreille pour écouter, * il est vain de les invoquer et les prier.

Exultent les saints dans la gloire,
qu’ils jubilent au lieu de leur repos !

Mais le Dieu des dieux, le Seigneur, a parlé, * il ne garde pas le silence, notre Dieu ; * il dit que tout gibier lui appartient, * comme le bétail qui pâture dans les champs ; * à la terre, du levant à l’occident, * c’est un sacrifice de louange qu’il demande uniquement.

Gloire au Père…

Par des cantiques louons le Seigneur, * par des hymnes de louange exaltons-le ; * cela plaît à Dieu plus qu’un jeune taureau ayant cornes et sabots ; * le sacrifice de louange lui rend gloire, et lui seul : * telle est la voie par laquelle il nous accorde son salut.

Maintenant… Théotokion

Réjouis-toi, Vierge pure qui fis poindre le Soleil * sur ceux qui dans les ténèbres gisaient, * réjouis-toi, rempart et protection * de ceux qui accourent vers toi de tout cœur ; * divine splendeur des vierges, réjouis-toi, * et protectrice de tous les chrétiens.

Tropaire, t. 4

Par les premiers Apôtres tu fus envoyé * comme premier évêque de Toulouse, Saturnin ; * dans les ténèbres des païens * tu as porté la lumière du Christ : * intercède auprès de lui pour que nos âmes soient sauvées.

MATINES

Cathisme I, t. 4

Bienheureux l’évêque Saturnin * que le Seigneur a trouvé * les reins ceints et la lampe allumée, * comme un serviteur attendant son retour ; * il l’a fait mettre à table, en vérité, * et s’est avancé pour lui servir * les délices éternelles au royaume des cieux.

Gloire… Maintenant… Théotokion

À celle qui dans le Temple fut nourrie, * dans le Saint des saints, parée de sagesse et de foi * et d’irréprochable virginité, l’archange Gabriel apporta le message des cieux : * Réjouis-toi, Vierge bénie * et de gloire comblée, * le Seigneur est avec toi.

Cathisme II, t. 7

Nous aussi, tenons-nous prêts, * car le Fils de l’homme viendra *
à l’heure où nous n’y pensons pas : * bienheureux serons-nous,
s’il trouve nos esprits éveillés, * prêts à lui ouvrir, en serviteurs
vigilants, * la porte de notre âme, quand il viendra et frappera.

Gloire… Maintenant… Théotokion

Seigneur, nous sommes ton peuple, les brebis de ton bercail : * vers toi ramène tes enfants dispersés ; * sous ta houlette rassemble
les brebis égarées, * de ton troupeau aie pitié, bon Pasteur, * par les prières de la Mère de Dieu, * seul Ami des hommes et Seigneur compatissant.

Après le Polyéléos :

Cathisme, t. 8

Impavide, l’évêque Saturnin * ne s’est pas enfui à l’approche du danger, * il n’a pas abandonné son troupeau à la vue de la Bête cornue, * mais à l’image du bon Pasteur il s’est sacrifié pour ses brebis, * afin qu’en abondance elles trouvent la vie.

Gloire… Maintenant… Théotokion

Mystique porte de notre vie, * Mère de Dieu et Vierge immaculée * délivre de tout danger les fidèles qui accourent vers toi, * afin que nous puissions glorifier ton enfantement * pour le salut de nos âmes.

Prokimenon, t. 7 : Exultent les saints dans la gloire, * qu’ils jubilent au lieu de leur repos ! Verset : Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez sa louange en l’assemblée des saints.

Évangile selon saint Luc : dans l’ Évangéliaire, page 88, n. 67.

Stichère, t. 6

Soyez sans crainte, dit le Seigneur * aux brebis de son troupeau, * imitez en cela votre évêque Saturnin, * que les faux dieux n’ont pas effrayé, * ces dieux imaginaires, qu’il savait inexistants * et qui, selon leurs prêtres, avaient crainte de lui, * comme les démons redoutent le pouvoir du bon Pasteur.

Le canon a pour acrostiche : Sernin, je te décerne un poème. Denis. Autres acrostiches, au Lucernaire : Toulouse, aux laudes : Sernin.

Ode 1, t. 2

Sur lui-même se repliant, * l’élément liquide s’est figé, * laissant en la mer Rouge comme un chemin * pour qu’à pied sec puisse y passer * Israël, chantant la louange du Sauveur * en des cantiques divins.

Gloire : Écoute nos supplications * et demande au Verbe et Sagesse de Dieu * de nous inspirer du haut du ciel * pour que malgré notre indignité * nous puissions en ton honneur, Saturnin, chanter des cantiques divins.

Théotokion : Réjouis-toi, urne du Parfum venu du ciel, * réjouis-toi, ô Vierge ayant reçu * comme toison la divine Rosée ; * fortifie tes serviteurs pour qu’ils puissent te chanter : * Réjouis-toi divine Génitrice qui, pour ceux des ténèbres, as fait briller, * par ton enfantement, l’inaccessible Clarté.

Ode 3

Nous tous qui sommes libres des antiques rets, * puisque sont brisées les dents des fauves dévorants,* ouvrons la bouche pour des chants de joie, * tressant une guirlande de nos hymnes pour louer * le Verbe qui se plaît à nous combler de ses dons.

Gloire : Ils se sont tus, les oracles des faux dieux * et le sang des taureaux cessa de dire l’avenir * à la venue de Saturnin, * qui adorait Dieu le Père, et non le père de Zeus, * et qui fêtait non le samedi, mais le jour du Seigneur.

Théotokion : Notre Dame, tu es l’encensoir d’or * dans lequel la cédule condamnant * notre premier père fut brûlée * au contact du feu divin * de la Braise ardente contenue dans ton sein.

Cathisme, t. 8

Jupiter, de même que Saturne ou Cronos, * dès sa mythique naissance était un faux Vivant : * dans le néant il est retourné grâce à la révélation de la sainte Trinité.

Gloire… Maintenant… Théotokion

Réjouis-toi, qui par la voix de l’Ange as reçu le Joie de l’univers, * réjouis-toi, qui as enfanté ton Créateur et Seigneur, * réjouis-toi, qui fus digne de devenir la Mère du Christ notre Dieu.

Ode 4

Je te chante, Seigneur, car j’ai ouï ta voix * et suis rempli d’effroi, * car jusqu’à moi tu es venu, * vers la brebis perdue «que tu cherchais, * et c’est pourquoi je glorifie * ta condescendance envers moi.

Envoyé par le pontife des Romains * avec six autres porteurs de la lumière du Christ, * en Arles Saturnin reçut la mission * d’évangéliser la Narbonnaise, l’Aquitaine et les nord de l’Ibérie * pour les conduire des ténèbres à la clarté * du Soleil sans couchant.

Gloire : Toulouse eut l’honneur de devenir * le siège épiscopal de
l’apôtre Saturnin * et le saint évêque amena, parmi les païens, *
les meilleurs à confesser le vrai Dieu, * à se détourner des fausses
divinités * et, par le baptême, à renaître dans le Christ.

Théotokion : En ton sein, divine Mère, tu as abrité * le Fils qu’avant les siècles le Père engendre éternellement : * il est devenu un homme parfait * et comme source de grâce t’a montrée * à nous les fidèles qui nous prosternons * devant ton ineffable enfantement.

Ode 5

Dans ma détresse, je me souviens de toi : * Seigneur mon Dieu, * rachète-moi, protège-moi, * car je m’en vais, tout affligé, * tandis que me harcèle l’ennemi ; envoie ta lumière et par miséricorde sauve-moi, * faisant descendre sur moi ton amour.

Gloire : Exhortant, proclamant la parole et insistant, * le saint Évêque augmenta * son troupeau parmi les Toulousains, * tandis que les prêtres des faux dieux * virent diminuer le nombre des païens, * qui abandonnèrent les idoles et les sacrifices de taureaux * pour célébrer les noces de l’Église et de l’Agneau.

Théotokion : Comme on le chante dans le psaume de David, * c’est en reine que tu te tiens * à la droite du grand Roi * qui de ton sein a resplendi : * Vierge immaculée, implore-le * pour qu’à sa droite au jour du jugement * il me place, moi aussi.

Ode 6

Encerclé par l’abîme de mes péchés, * j’invoque l’abîme insondable de ta compassion ! * de la fosse, mon Dieu, relève-moi.

Rejetant toute crainte, Saturnin * faisait fi des menaces des païens, * les démons ne pouvant lui ravir son âme avec sa vie.

Gloire : Ne pouvant supporter la défaite de leurs dieux, * les prêtres se saisirent de Sernin * qui, devant les menaces de mort, confessa le Christ, notre Vie.

Théotokion : En toi, Vierge pure, nous reconnaissons * la source
dont s’est écoulée la Vie * pour que nous y puisions le flot de l’immortalité.

Kondakion, t. 6

Tu n’as pas craint les faux dieux des païens, * effrayés plutôt par ta lumière, Sernin ; * ceux qui sacrifiaient à ces démons, * pour la mort de leur âme, des taureaux * te firent traîner par l’un de ces animaux * jusqu’aux marches du Capitole, où ton chef, se brisant, * fit éclater la puissance de Satan * et, comme tête des fidèles édifia pour toujours, * à la gloire du Père, sous la mouvance de l’Esprit, * l’Église toulousaine du Christ notre Dieu.

Ikos

Moi qui adore le seul Dieu véritable, dit Saturnin * aux prêtres des fausses divinités, * comment voulez-vous que je sacrifie * à des idoles faites de pierre, de métal et de bois ? * Car ils ont des yeux et ne voient pas, * ils ont des oreilles et n’entendent pas ; * leur bouche ne leur permet pas de parler * ni leurs pieds de se déplacer. * Comment pourrais-je les craindre, alors que ces démons * sont effrayés par la lumière de la sainte Trinité ? * Détruisez le temple de mon corps * et vous verrez éclater la puissance de Satan, * brisez ma tête et sur le roc de la foi * à la gloire du Père s’affermira pour toujours, * et sous la mouvance de l’Esprit, * l’Église toulousaine du Christ notre Dieu.

Synaxaire

Le 29 novembre, mémoire du saint hiéromartyr Saturnin ou Sernin, illuminateur de la Narbonnaise et premier évêque de Toulouse.

Comme apôtre martyr et pontife, Sernin auprès des grands n’est pas ce qu’on appelle un nain.
Le vingt-neuvième jour de novembre, Toulouse vénère en Saturnin le treizième des Douze.

Saint Saturnin est mort à Toulouse en 250, lors de la persécution de Dèce. Il fut lié par les prêtres païens à la queue d’un taureau destiné au sacrifice et traîné par lui hors du temple. Sa tête se brisa sur les marches du Capitole.

Par ses prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve- nous.
Amen.

Ode 7

Une brise porteuse de rosée * humecta la fournaise ardente et incita * les Jeunes Gens à louer Dieu en chantant: * Dieu de nos Pères, sois béni.

Nous les chrétiens, disait à ses disciples Saturnin, * nous ne pouvons aimer le prince de ce monde et le Seigneur : * puisque du Tout-autre est ennemi le premier, * choisissons le meilleur.

Gloire : Pénétrés des mêmes sentiments * qui furent ceux du Christ Jésus, * poursuivait Sernin, prions pour ceux * qui nous calomnient, nous dépouillent et nous tuent.

Théotokion : Ô Vierge, le buisson du Sinaï * préfigure la merveille de ton enfantement, * car tu n’as pas brûlé, toi qui reçus avec foi * dans ton sein le feu de la Divinité.

Ode 8

Elle te chante, Verbe Créateur ; * comme servante, l’entière création, * et t’exalte par-dessus tout * dans les siècles des siècles.

Mieux vaut ne pas s’attacher aux choses d’ici-bas, * qui sont corruptibles et de peu de durée, * et rechercher les biens à venir * qui sont vrais, solides et non sujets à corruption.

Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.

Enviable nous paraît la condition * des martyrs livrés à la rage des tyrans * et aux affres de la corporelle mort, * si nous l’examinons avec les yeux de la foi.

Théotokion : Demeurant vierge, Toute-pure, tu as enfanté * en une seule personne et deux natures le Christ * que nous célébrons en psalmodiant : * Bénissez Dieu, exaltez-le dans tous les siècles.

Louons, bénissons le Seigneur, prosternons-nous devant lui, le chantant et l’exaltant dans tous les siècles.

Ode 9

En esprit, grâce au buisson du Sinaï * Moïse a préfiguré, * Toute-pure, ta divine maternité ; * devant elle nous prosternant, * c’est toi-même que nous magnifions.

Noblement deux femmes ont recueilli,* au mépris du danger, * les restes du Martyr * qui réduisit au silence les faux dieux * en proclamant la parole du Verbe divin.

Gloire : Immortelle demeure à tout jamais * la mémoire du saint apôtre Saturnin : * les dieux sont morts, et lui, faisant des miracles depuis le ciel, * il nous montre qu’il vit dans le Christ.

Théotokion : Seule en toute la lignée d’Adam, tu as mérité de concevoir * celui que ne peut contenir l’entière création ; * aussi, te vénérant avec foi, * c’est ta maternité divine que nous magnifions.

Exapostilaire, t. 3

La victoire de Saturnin sur les faux dieux * a fait luire sur les habitants de Toulouse la clarté * que le Christ, par sa résurrection,
a fait lever * sur ceux qui gisaient dans les ténèbres de la mort ; * désormais ils ont pu chanter l’unique et triple splendeur * du Dieu véritable, qui est Un dans la divine Trinité.

Gloire… Maintenant… Théotokion

À juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, * nous qui sommes sauvés grâce à toi ; * car ineffablement tu as conçu * le Dieu qui par sa croix nous délivre de la mort, * entraînant à sa suite le cortège des Saints, * avec lesquels nous célébrons ta gloire, ô Vierge immaculée.

Laudes, t. 5

Saint évêque de Toulouse et martyr Saturnin, * tu nous combles de joie, nous qui glorifions ta mémoire sacrée.

En ce jour où nous célébrons ton lumineux souvenir, * nous rendons grâces à Dieu pour ta venue parmi nous.

Relisant, Sernin, le récit de tes combats, * nous sommes remplis
d’admiration, victorieux martyr, pour tes exploits.

Gloire au Père…

N‘éprouvant nulle crainte envers les imaginaires divinités, * dans le Dieu véritable tu as gardé ta confiance, Saturnin.

Imitateur de la passion de ton Dieu, * courageux pontife, donne-nous d’avoir part à sa sainte résurrection.

Maintenant… Théotokion

Nous t’implorons, Vierge bénie, comme la Mère de Dieu : * intercède auprès de lui pour que nos âmes soient sauvées.

À la Liturgie, commun d’un saint Hiéromartyr : voir dans l’Apôtre, à la page 20. Évangile selon saint Jean : dans l’Évangéliaire, page 151, n. 36.

Saturnin, fils d’Égée, roi d’Achaïe, naquit à Patras. Il fut le disciple de saint Jean-Baptiste et de Jésus-Christ. Le prince des apôtres l’associa d’abord à ses travaux, puis le sacra évêque, et l’envoya dans les Gaules avec saint Papoul. Partout où il passa, notamment à Arles, à Nîmes, à Carcassonne, à Toulouse, Saturnin convertit un grand nombre de païens, construisit des églises, ordonna des prêtres et des diacres. La moitié de la population de Toulouse embrassa le christianisme. Confiant cette Église naissante à ses disciples Papoul et Honneste, l’apôtre se rendit à Villa-Clara (Auch), où il fit bâtir, sur les bords du Gers, une petite église en l’honneur de saint Pierre.

Il évangélisa ensuite Eauze, en nomma évêque saint Paterne, et revint à Toulouse. Il passa en Espagne, convertit Pampelune, baptisa quarante
mille infidèles, et alla jusqu’à Tolède. Ayant
laissé Honneste pour gouverner cette chrétienté, il repassa les Pyrénées, annonça la foi aux Vascons et aux Convènes (Comminges), érigea un autel à la Vierge Marie à Lugdunum (Saint-Bertrand) et bâtit une église en l’honneur de saint Pierre, dans un lieu appelé le Mas (le Mas-Saint-
Pierre, Saint-Gaudens). Ayant appris que saint Papoul venait d’être martyrisé à Toulouse, il se rendit dans cette ville où il ne tarda pas d’être arrêté, enchaîné, trainé au Capitole. On le somma de sacrifier aux idoles. Sur son refus, il fut dépouillé de ses vêtements, flagellé, conspué, couvert de crachats comme son divin Maître. Alors les idoles s’écroulèrent et vinrent rouler à ses pieds.

Pleins de confusion et de rage, les prêtres païens l’attachent par les pieds, avec une corde, au taureau destiné au sacrifice, qu’ils lâchent
en l’aiguillonnant : le taureau se précipite sur la pente du Capitole, entraînant dans sa course furieuse la sainte victime, dont la tête se brise
et le corps est mis en pièces.

Visite des élèves du Collège Sainte Marthe

Église Saints Martial & Eutrope 35, rue Peyronnet 33800 BORDEAUX

Le 14 novembre, en début d’après-midi, les élèves du collège très renommé Sainte Marthe de Périgueux, sous la direction de Sophie LEFEBRE, ont visité notre église Sts Martial & Eutrope de Bordeaux, accueillis par le Recteur de la paroisse, Père Alain qui a répondu aux questions que posaient ces jeunes chrétiens.

Je pense que tout ce qui est vivant, tout ce qui est vrai dans ce monde dépend de la Lumière Divine, de la Lumière de l’Amour Divin. Les Saints Pères disaient que si la Grâce Divine abandonnait le Monde, celui-ci disparaîtrait aussitôt. Puisque le monde continue à vivre cela veut dire que la Lumière existe et il y a donc l’espoir du salut pour les âmes qui vont vers Dieu. Lorsque l’homme se consacre entièrement à son Créateur, au moment où Dieu le touche en particulier, cette lumière se manifeste dans toute sa vigueur et donne aux autres la force de vivre.

Archiprêtre André Léméchonok

Coup de cœur pour la B.D. « Bienvenue au Kosovo »

 Coup de cœur pour la B.D. « Bienvenue au Kosovo »

Vendredi 22/11/2019  Après « Le martyre du Kosovo », paru en 2013, Nikola Mirkovic revient sur la scène littéraire et signe son second livre. Intitulé « Bienvenue au Kosovo », ce nouvel ouvrage est un récit contemporain en bande dessinée dans lequel l’auteur croise l’histoire familiale d’un jeune serbe immigré en Italie avec l’histoire de sa région d’origine, celle du Kosovo-Métochie. Une B.D. qui s’inscrit dans une veine autobiographique, mais dont les récits sont bornés par de grandes dates de l’histoire contemporaine. Un type de récit qui n’est pas sans rappeler le célèbre Persepolis de Marjane Satrapi. 

« Bienvenue au Kosovo » présente un éclairage original et très pointu sur l’histoire du Kosovo contemporain, des années 1970 à 2004. On y retrouve le personnage principal, Dimitri, qui a quitté la Yougoslavie et s’est installé à Milan. Il doit retourner au Kosovo pour l’enterrement de son père, mais se trouve plongé dans les émeutes et les pogroms de 2004. Au fil de son voyage, en train et en voiture, lui reviennent en mémoire les souvenirs de son enfance, de la guerre et de ses amis d’alors, qu’il retrouve de façon fortuite dans une ville déchirée entre Albanais et Serbes. 

Disponible depuis le 23 octobre, la B.D. remporte un beau succès la classant directement parmi les premières ventes du genre en ligne. Les critiques littéraires qui lui sont dédiées ne tarissent pas d’éloges comme celle de l’Opinion Indépendante pour qui, « Bienvenue au Kosovo » est une BD « à rebours des idées reçues » qui « fait entendre la voix des oubliés de l’histoire. »
Cette B.D. est un nouveau coup de maitre littéraire pour Nikola Mirkovic, membre de longue date du bureau de Solidarité Kosovo, dont la volonté demeure, comme pour le premier opuscule, de faire connaitre le sort d’un peuple martyr, celui des Serbes du Kosovo.
Bienvenue au Kosovo, de Nikola Mirkovic (Auteur), Simona Mogavino (Auteur), Giuseppe Quattrocchi (Illustrations). Aux éditions du Rocher, 2019, 14.90€
Les Editions du Rocher – 28, rue Comte Félix Gastaldi – BP 521 MC 98015 Monaco
www.editionsdurocher.fr –  Tél. : 00 377 99 99 67 17 

Source : Solidarité Kosovo

OFFICE À TOUS LES SAINTS ORTHODOXES GLORIFIÉS EN TERRE DE FRANCE

Saints Colomban, Martin, Rémy et Irénée

GRANDES VÊPRES

Au lucernaire, six stichères.

Ton I

Venez, multitudes orthodoxes, chantons nos Pères dans la foi, martyrs, hiérarques, hiéromartyrs, rois et prêtres, moines et moniales, saintes femmes et pieux fidèles, connus et inconnus qui ont fait fructifier le don de Dieu. Glorifiés par son amour et exemples lumineux pour nous pécheurs, ils intercèdent pour notre patrie.

Venus d’Orient, de l’Hellade et de Rome ou natifs de ce sol, vous avez baptisé de votre sang la terre de nos ancêtres, saints martyrs. Les cieux exultent et notre peuple vous acclame, au souvenir de votre sacrifice. Votre semence de lumière a germé dans l’ascèse et les vertus des saints moines, des vierges et des recluses, des pieux princes et des pénitents qui entonnent avec les anges des cantiques de louange.

De quelles hymnes honorerons-nous les saints évêques des Gaules ? Parures éclatantes de l’Épouse du Christ, couronnes sacrées et miroirs de la piété, source de guérisons divines et dispensateurs des biens spirituels, ils sont le gage de notre salut.

Ton II

Le vénérable Pothin allume à Lyon le flambeau de l’Église de Smyrne. Son éclat brûle du feu divin révélé au Thabor, puis a Cénacle et à Patmos à Jean le Théologien. Ainsi que Denys à Paris, Crescent, le compagnon de Paul, apporte à Vienne le message apostolique. À leur image, de myriades de pèlerins depuis le fond des âges, parcourent nos terres et peuplent nos sanctuaires. Ils se rendent au tombeau du saint apôtre Jacques le Majeur. Héraut du salut, affermissez notre foi !

Ton VIII

Réjouis-toi, chœur des hiérarques blanchis dans les luttes sacrées. Face aux gnostiques, Irénée montre la vérité, Hilaire contre Arius défend la Trinité, Martin joint la douceur à la persuasion, Germain d’Auxerre combat Pélage et rétablit la paix. Ambroise de Milan écrit à Phébade d’Agen, la gloire des conciles et l’ami de Delphin, qui réfute Priscillien et à Bordeaux baptise Paulin. En chacun d’eux, aux confins de l’Occident, resplendit la même foi qu’en Orient.

Athanase d’Alexandrie traverse nos contrées, admirant leur orthodoxie et y prêchant l’ascèse. Les saints de Lérins illuminent la Provence de vertus de Scété. Cassien le Romain enseigne la voie royale du salut et le bienheureux Salvien édifie Marseille. Just de Lyon, avant d’illustrer sa cathèdre, vit près du Nil comme Antoine au désert. Saints ermites et moines du Couchant, faites luire la lumière du Christ en nos coeurs enténébrés.

Gloire, Ton V

Réjouis-toi, nouvelle Sion, peuple baptisé gardé du Très-Haut, domaine sacré de l’Archange Michel. Réjouis-toi, terre splendide et multiple, reflet du céleste royaume, don de la munificence divine. Réjouis-toi, héritage du Christ, acquis par Irénée et Denys, Martin et Paulin le Miséricordieux, Hilaire et Rémi, qui t’ont enseigné l’orthodoxie de la foi et des moeurs. Réjouis-toi, refuge de Marie-Madeleine, patrie de Blandine et Geneviève, royaume de Clotilde et Radegonde. Que leur intercession ne manque jamais aux pieux orthodoxes qui les invoquent.

Et maintenant, dogmatique du ton occurrent

Entrée, suivie de trois lectures :

Isaïe, XLIII : 9·14
Sagesse de Salomon, ID : 1·9
Sagesse de Salomon, V : 15· VI : 3

Litie

Ton III

Louez, peuples, les hauts faits et la patience des témoins du Christ qui, dans les supplices, ont reçu la couronne d’immortalité. Avec Sébastien de Narbonne, les martyrs de Lyon et de Valence ouvrent l’étonnant cortège. Bénigne de Dijon, Fuscien d’Amiens, Valérien de Tournus et Marcel de Chalon brandissent la palme myscique. À l’image de Blandine, Colombe de Sens et Foi d’Agen accueillent dans les tourments l’Époux de leurs âmes. Les reliques sacrées de Vincent de Saragosse, la gloire des Espagnes, sont portées en triomphe. Anne de Russie devenue notre reine leur offre à Senlis un moutier pour écrin et apporte à Reims l’évangéliaire du sacre. Clair sanctifie sur l’Epte la terre des Normands Que l’intercession de tes martyrs, Seigneur, consume nos passions et pacifie nos âmes !

Ton VI

La moisson a levé en d’innombrables hiérarques. Irénée, Hilaire, Martin et Germain l’Auxerrois en sont les coryphées. Quelle cité n’a pas son ange céleste ? Gatien et Brice de Tours sont évangéliques, Maximin d’Aix et Victrice de Rouen illuminent leurs peuples, Trophime d’Arles, Front de Périgueux et Sabinien de Sens baptisent les païens. Privat et Baudile scellent de leur sang la confession de la foi. Vivien de Saintes, Orens d’Auch, Vallie du Couserans, Eutrope d’Orange et Marcellin d’Embrun sont des icônes du Bon Pasteur. Face au fléau de Dieu, Aignan imite à Orléans Geneviève de Paris. Aux pères de la patrie, revêtus de la force du Christ, vont nos louanges.

Gloire, et maintenant. Ton VIII

De nouveaux mélodes apparaissent parmi nous. De leurs hymnes, Paulin l’Aumônier, Prudence accouru d’Espagne et Fortunat épris de la Croix, célèbrent le triomphe des martyrs. Sous la voûte de nos cieux, les maîtres de Byzance et d’Arménie élèvent des coupoles sacrées. L’Église s’accroît comme un nouvel arbre de Jessé dont la Génitrice de Dieu est l’arche immaculée.

Apostiches du ton occurrent

Gloire. Ton IV

Fêtons avec ferveur la mémoire de nos Pères saints, dignes de nos éloges et accueillants à nos vœux. Qu’une liesse spirituelle anime nos lèvres et convertisse nos cœurs. Que le peuple très chrétien se souvienne des promesses de son baptême. Orant et Pénitent, réconcilié avec le Christ qui aime les Francs, qu’il emprunte aux béatitudes sa règle de vie et demeure cher à la Mère de Dieu qui souvent l’a visité.

Et maintenant. Ton V

Réjouis-toi, terre élue entre toutes par la Source de la Lumière qui y vient avec prédilection. Exulte, royaume de la Toute-Sainte, champ de Lys où lèvent les vierges consacrées, Blandine, Geneviève et Odile, jaillies de ta pureté et épouses du roi des cieux, ton Fils notre Dieu.

Tropaire (apolytikion). Ton VIII

Tel un présent de grand prix, la Terre des Francs t’offre,
Seigneur, tous les saints qui l’ont embellie. Icône du royaume à
venir, riche en intercesseurs, elle en appelle à Ta Mère Très Pure,
à saint Michel Archange et au levain des martyrs pour te
demeurer fidèle à jamais.

MATINES

(Après avoir chanté le “Seigneur Dieu” le tropaire dominical par deux fois, on dit “Gloire” puis on chante celui des saints de France qui a clos le service de vêpres. On le fait suivre de ”Et maintenant” et du théotokion du ton de l’octoèque dominical).

Polyéléos

Mégalynaire :
Nous vous magnifions, saints orthodoxes glorifiés en France, et nous honorons votre sainte mémoire, en vous suppliant d’intercéder pour nous auprès du Christ qui aime les Francs.

Hypakoï
Vous nous avez ouvert le paradis spirituel, saints de Dieu qui demeurez l’âme et le fondement de notre patrie. Vos labeurs, vos souffrances et vos miracles ont acquis au Christ un nouveau peuple théophore. Par les prières de nos saints aïeux, Seigneur, fais-nous participer aux joies de ton royaume.

Ode I

Réjouis-toi, Gaule, Galilée du couchant, jardin de la Mère du Sauveur, sceptre de son Fils, le Christ notre Dieu.

Merveille étonnante, le compagnon de Paul, l’Aréopagite inspiré, le chantre des hiérarchies célestes, accourt d’Athènes à la Lutèce des Parisiens. Pour le Christ roi, il se fait esclave et succombe martyr, avec Rustique le prêtre et le diacre Éleuthère.

C’est le sang du calice qui s’épanche du corps des martyrs théophores. L’évêque Pothin, plein de grâce et d’ans, le diacre Sanctus, la vierge Blandine, les courageux Maturus, Attale et Alexandre s’élancent de l’arène lyonnaise vers la cité des cieux.

Mère de Dieu, familière de nos terres, accueille la prière de notre peuple.

Ode III

L’enfant de l’Évangile vient en nos forêts renverser les idoles et proclamer le message de son Maître divin. Le front portant l’empreinte de la main du Sauveur, Martial arrache l’Aquitaine à la fureur de Mars.

Zachée s’élance vers les terres d’Occident. Dans nos solitudes, il vient annoncer la Bonne Nouvelle du salut. La Mère de Dieu est magnifiée au lieu où s’arrêtèrent ses pas.

Marie-Madeleine, la myrophore égale aux apôtres, Lazare, l’ami du Maître ressuscité des morts, Marie Jacobé, Marie Salomé, Marthe et Sarah embaument la Provence de leur séjour et laissent à l’église du martyr Victor leurs reliques sacrées.

La Toute-Pure est la plus sûre de nos gardiennes, le refuge des pécheurs et la protection invincible de la patrie.

Kondakion, ton III

Autour de la Mère de Dieu et de Michel Archange se
rassemblent en ce jour tous les saints de notre terre, prompts à
intercéder et implorant le Très-Haut de nous sauver.

lkos

Les chœurs célestes se réjouissent. Depuis vingt siècles, nos contrées en augmentent le nombre. Aux martyrs se sont joints les hiérarques et les moines, les princes et les vierges, qui entonnent en l’honneur du Christ éternel le même péan de gloire. La terre des Francs exulte, riche du sacrifice, de l’amour et de la force de ses saints, icônes très ressemblantes de l’Ancien des jours. Que leur grâce s’épanche en nos âmes.

Ode IV

Chantons l’astre brillant de l’Orthodoxie, la lyre de la théologie, le chantre de la Trinité, Hilaire, le nouvel Athanase, dont l’intercession accorda la victoire à Clovis et nous affermit dans la vraie foi.

De la lointaine Pannonie s’achemine auprès d’Hilaire Martin, égal aux apôtres. Miséricordieux aumônier, il devient à Amiens, où brilleront les saints évêques Flore et Honoré, le bienfaiteur du Christ.

Réjouissez-vous, Touraine et pays de Loire aux larges horizons, Martin pontife et moine veille de son tombeau retrouvé sur vos baptisés.

Avant les saines Benoît et Serge, Martin voit la lumière incréée auréoler les saints mystères. Puissant thaumaturge, il détruit les idoles, repousse les invasions et triomphe d’Arius et de Priscillien.

C’est toi, Mère de Dieu, qui inspires tes serviteurs dans la
lutte implacable contre l’hérésie. Guide invincible, sois louée à
jamais !

Ode V

Quels cantiques entonner à la mémoire immortelle de Geneviève, la vierge consacrée donc les prières sauvèrent la cité ?

Dès que la nuit descend sur la patrie, commence la veille ardente de Geneviève, bénie par Germain l’Auxerrois et entrevue par Syméon le Stylite.

Avec Maurice et la légion thébaine, les cohortes des martyrs accourent au même appel. Saluons d’hymnes inspirées Donatien et Rogatien de Nantes, Crépin et Crépinien de Soissons, Ferjeux et Ferréol de Besançon, Symphorien, Yrieix et Julien, athlètes de la foi et émules de leurs devanciers romains.

Combien de fois, Mère de Dieu, es-tu venue réconforter au seuil de l’éternité tes enfants marqués du signe de la Croix ? Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.

Ode VI

Bienheureux disciples de Denys, hiérarques sanctifiés, Saintin à Verdun, Rieul à Arles et Senlis, Taurin à Evreux, Nicaise à Rouen, Eutrope en Saintonge, Antoine et Jonas à Chartres, intercédez avec le hiéromartyr Lucien de Beauvais et Quentin son compagnon, pour le peuple qui vous est toujours confié.

Thébaïde provençale, Attique d’Occident, gardienne de la voie du salut enseignée par les saints Pères, exulte en ce jour ! Cassien le Romain, Vincent de Lérins, Hilaire et Honorat d’Arles, Maxime et Fauste de Riez, précèdent les choeurs de tes ascètes et nous convient à les suivre.

Hommes de silence er de paix, vases de charité et flambeaux de prière demeurent Maur, disciple de Benoît du Mont-Cassin, Calmine de Tulle, Colomban, Valery et Wandrille, Odon de Cluny et Bernard de Menthon, Théobald et Israël. Que leurs mortifications et leurs labeurs nous soient un recours permanent.

Très pure souveraine, tu t’es plue à te désigner toi-même reine des moines et des âmes consacrées. Règne encore parmi nous.

Kondakion et ikos de l’Octoèque dominical

Ode VII

C’est la clémence de ton ciel que l’on retrouve dans la douceur de tes saints, paisible Aquitaine. Paulin le Misécordieux t’a illustrée du renom de ses écrits dédiés au Christ, à son Précurseur et au bienheureux Félix. Avec sainte Thérèse, son épouse bénie, et Nicétas de Remesiana, l’apôtre des Roumains son ami, qu’il console nos âmes !

Delphin et Amand de Bordeaux, Saturnin et Exupère de Toulouse, Clair d’Albi, et Rodolphe de Bourges, le père de la patrie, enseignent à leur peuple la foi des apôtres.

D’une hymne splendide, Venance Fortunat acclame la Vraie Croix dont l’empereur orthodoxe de la Seconde Rome offre à sainte Radegonde une relique précieuse.

Comment la Mère de Dieu resterait-elle indifférente à une terre où l’on vénère la Croix de son Fils bien-aimé ? Brandissons le bois sacré, nous obtiendrons son intercession.

Ode VIII

Terre des Francs, acquise par la foi orthodoxe de Clotilde et de Rémi à Clovis l’ardent puis à Louis le Pieux, exulte en tes saints partout présents.

En des siècles cruels germent des lys de douceur et de pureté, tels Clodoald, de la race du fier Sicambre catéchisé par Waast, Gontran, le roi pacificateur, Radegonde, aimée des évêques Médard de Noyon et Germain de Paris, Bathilde, la pieuse reine protégée par Eloi, ministre, hiérarque et thaumaturge.

Irénée avait triomphé des hérésies dans une langue mélodieuse. Eucher de Lyon et Grégoire de Tours poursuivent son œuvre en nous contant la geste des saints.

L’austère Auvergne est devenue la cité de Dieu avec ses évêques Austremoine, Allyre, Sidoine Apollinaire et Hubert, ou ses ascètes généreux tels que Géraud et Bonet.

Que d’âmes diaphanes reflètent ton intercession, Mère toute-sainte et vigilante ! Viens-nous en aide.

Ode IX

Vers l’Orient se lèvent Odile en Alsace, Aimé dans les Vosges, Lupicin et Romain au cœur du Jura, Gérard de Toul, Clément de Metz, Claude de Besançon, Didier de Langres et Loup de Troyes. Leurs prières tissent une protection à la patrie.

À peine nos regards se tournent-ils vers le couchant qu’apparaissent saint Michel au péril de la mer, Philibert à Noirmoutier et le chœur épiscopal que forment Malo, Nicaise, Paterne, Brieuc, Julien, Bertrand, René, Maurille et Lô.

À vous aussi, martyrs de Sébaste et saints d’Orient dont les restes sacrés sont parmi nous, s’adressent nos prières : Nicolas de Myre en Lorraine, et Antoine le Grand en Dauphiné, Côme et Damien à Luzarches, Pantaléon de Nicomédie et Germain de Constantinople, en Limousin, Hilarion, Piammon et Agathon en Quercy, cimes de l’ascèse et puissants thaumaturges.

Dans la cité reine qu’avaient illustrée les Égaux-aux-Apôtres Hélène et Constantin, leur successeur Manuel Paléologue témoigna de la foi orthodoxe avant de devenir le moine Matthieu. Le tsar Alexandre, dont la grâce de Dieu fit le Juste Théodore, y rendit justice au Très~Chrétien supplicié. Réjouis-toi, glorieux Paris, symbole de résurrection ! Alexandre le Second t’embellit d’un temple magnifique où célébra Wladimir le Théologue, vainqueur de l’hérésie, et où pria notre fidèle allié, le grand martyr Nicolas, victime des impies. Que leur prière nous affermisse dans l’Orthodoxie !

Quels flambeaux célestes admirerons-nous encore ? Des myriades nous en demeurent cachées. C’est à toi, Mère souveraine et Vierge, reine de tous les saints, revêtus de la tunique sans couture de ton Fils, vénérée à Argenteuil, que nous offrons la couronne de ce chant.

Exapostilaire

La douce France a été la bonne terre de la parabole, mais nos péchés l’ont rendue inculte et stérile. Par les prières de nos Pères saints, Christ ami de l’homme, fais fructifier ton bien.

Laudes. ton IV

Pourpre des flammes du Saint-Esprit et du sang des martyrs, qui a teint la bannière de saint Denys, notre patrie céleste appelle notre conversion et attend nos labeurs. Venez, multitudes orthodoxes, œuvrer dans la vigne du Seigneur.

Colonne et affermissement de notre peuple sont nos Pères dans la foi, triomphants des démons, des erreurs et des passions. Avec tous les saints, implorons-les pour notre salut.

En maint lieu de notre pays, la Mère de Dieu a élu un havre de grâce et d’espérance. Dans les flots de sa miséricorde, puisons les guérisons que dispense le Seigneur aux âmes et aux corps.

Avec l’Archange qui brandir le glaive du Très-Haut et saint Martin l’Aumônier, ange dans la chair et homme céleste, chantons la divine Trinité dont la grâce a suscité martyrs et vierges, pasteurs et ascètes, héros et princes fidèles au Christ qui aime les Francs.

LAUS TIBI, BEATA TRINITAS !

Toutes les icônes présentées sont vénérées dans la chapelle du baptistère annexe de la Basilique Saint Gény

Les Saints de l’Agenais

De gauche à droite (en haut) : Saint Antoine, Saint Prime, Saint Félicien et Saint Maurin
De gauche à droite (en bas) : Saint Phébade, Saint Vincent, Saint Caprais, Sainte Foy et Saint Dulcide

Les Saints de l’Albigeois

De gauche à droite : Sainte Sigolène, Saint Eugène, Saint Alain, Saint Clair, Sainte Carissime, Saint Amaranthe, Saint Salvy et Sainte Marcienne

Les Saints de l’Angoumois et Saintonge

De gauche à droite (en haut) : Saint Aptone, Saint Trojean, Saint Léonce, Sainte Gemme, Saint Vaize, Saint Dizans, Sainte Estelle, Saint Ambroise, Saint Amand, Saint Léger, Saint Maclou, Saint Martin et Saint Liène

De gauche à droite (en bas) : Saint Cybard, Saint Supère, Saint Ausone, Saint Césaire, Saint Martial, Saint Fortunat, Saint Eutrope, Saint Hilaire, Saint Sauve, Saint Vivien, Saint Pallais et Saint Sidoine

Les Saint d’Aquitaine

De gauche à droite (en haut) : Saint Amand, Saint Léonce II, Saint Seurin, Saint Émilion, Saint Delphin et Saint Romain

De gauche à droite (en bas) : Saint Abbon, Saint Macaire, Saint Martial, Saint Fort, Saint Paulin et Saint Mommolin

Saints du Béarn et du Pays Basque

De gauche à droite : Saint Julien, Saint Galactoire, Saint Léon, Saint Grat

Saints de Bigorre

De gauche à droite (en haut) : Saint Girin, Sainte Livrade et Saint Misselin

De gauche à droite (en bas) : Saint Faust, Saint Justin et Saint Savin

Les Saints de Gascogne

De gauche à droite (en haut) : Saint Gény, Saint Giron, Saint Aspace, Saint Aventin, Saint Vincent, Sainte Dode, Saint Montin et Saint Sever

De gauche à droite (en bas) : Saint Fritz, Sainte Quitterie, Saint Léothade, Saint Cérase, Saint Taurin, Saint Lupercule, Saint Orens et Sainte Fauste

De gauche à droite : Sainte Énimie, Saint Firmin, Saint Privat et Saint Frézal

Les Saints du Haut Languedoc

De gauche à droite (en haut) : Saint Gilles, Saint Firmin, Saint Flour, Saint Etienne, Saint Georges, Saint Tipère, Sainte Florence et Saint Modeste

De gauche à droite (en bas) : Saint Benoît, Sainte Eulalie, Saint Fulcran, Saint Venuste, Saint Pons, Saint Guilhèm, Saint Maixent et Saint Aphrodise

Les Saints du Languedoc

De gauche à droite (en haut) : Saint Sylve, Saint Théodard, Saint Érembert, Saint Germier, Saint Hilaire, Saint Lézer, Saint Honorat et Saint Gimer

De gauche à droite (au milieu) : Saint Exupère, Saint Sébastien, Saint Martory, Saint Paterne, Sainte Camelle, Saint Gauderic, Saint Rustique, Saint Alpinien et Saint Antonin

De gauche à droite (en bas) : Les Saintes Puelles, Saint Paul-Serge, Saint Papoul, Saint Saturnin, Saint Gaudens, Saint Honeste, Saint Vidian, Saint Valère et Saint Valier

Les Saints du Périgord

De gauche à droite (en haut) : Saint Cyprien, Saint Sèverin, Saint Léonard, Saint Sacerdos, Sainte Alvère, Saint Frontaise et Sainte Mondane

De gauche à droite (en bas) : Saint Silain, Saint Juste, Saint Georges, Saint Front, Saint Sévérien et Saint Sour

Les Saints du Quercy

De gauche à droite (en haut) : Saint Florent, Saint Maurillon

De gauche à droite (au milieu) : Saint Alitre, Sainte Spérie, Saint Genoulph, Saint Amadour et Saint Ambroise

De gauche à droite (en bas) : Saint Rustique, Saint Nomphase, Saint Didier, Saint Gaubert, Saint Urcice et Saint Capuan

Les Saints du Rouergue

Colonne gauche (de haut en bas) : Sainte Triaise, Saint Grat et Saint Ansute

Au milieu en haut de gauche à droite : Saint Florez, Sainte Alvère, Saint Ilarien et Sainte Tarsice

Au milieu en bas de gauche à droite : Saint Affrique, Saint Amans et Saint Naamace

Colonne droite (de haut en bas) : Sainte Procule, Saint Quintien et Saint Dalmace

De gauche à droite: Saint Maximin, Sainte Marcelle, Sainte Marie Jacobé, Sainte Marthe, Saint Lazare, Sainte Marie Madeleine, Saint Sidoine, Sainte Marie Salomé et Sainte Sarah

En haut de gauche à droite : Marguerite de Lorraine, Isabelle de France, Louis IX, Jeanne d’Arc, Louis XVI, Élisabeth de France, Jeanne de Valois
En bas de gauche à droite : Saint Dagobert II, Sainte Radegonde, Saint Sigebert, Sainte Aurélie, Saint Rémy de Reims, Sainte Clotilde, Saint Gontran, Saint Carloman

En haut de gauche à droite : Saint Vère III, Saint Caldéole, Saint Blidramme, Saint Évance, Saint Ours, Saint Paschase, Saint Ayralde, Saint Isice, Saint Landalène, Saint Bobolin Ier, Saint Pantagathe.

En bas de gauche à droite : Saint Clarent, Saint Julien, Saint Défendant, Saint Maxime, Saint Avit, Saint Antoine, Saint Florent Ier, Saint Clair, Saint Paracode, Saint Barnard, Saint Simplice, Saint Simplide.

En haut de gauche à droite : Saint Eoalde, Saint Claude, Saint Austrebert, Saint Wilicaire, Saint Ethère, Saint Bobolin Ier, Saint Domnole, Saint Denis, Saint Wolfère, Saint Thibaud Ier, Saint Bobolin II, Saint Philippe.

En bas de gauche à droite : Saint Just, Saint Martin, Saint Nizier, Sainte Clothilde, Saint Didier, Saint Zacharie, Saint Crescent, Sainte Blandine, Saint Sanctus, Saint Mamère, Saint Just Ier, Saint Sigismond, Saint Florent II.

En haut de gauche à droite : Saint Burchard, Saint Agrat, Saint Déodat, Saint Édicte, Saint Vère II, Saint Georges, Saint Domnin, Saint Isice, Saint Naamat, Saint Aignan, Saint Dulphe.

En bas de gauche à droite : Saint Sévère, Saint Nectaire, Saint Vère Ier, Saint Theudère, Saint Ferréol, Saint Julien, Saint Léonien, Saint Adon, Saint Lupicin, Saint Séverin, Saint Exupère, Saint Félicien.

En haut de gauche à droite : Sainte Julienne de Pavilly, Sainte Bertoaire de Bourges, Sainte Rusticula d’Arles, Sainte Mafflée de Remiremont, Sainte Gertrude de Remiremont, Sainte Théodechilde de Jouarre.

Au milieu de gauche à droite : Sainte Hildemarque de Fecamp, Sainte Vitalina de Rion, Sainte Monegonde de Tours, Sainte Aurée de Paris, Sainte Opportune de Monteuil, Sainte Césarie d’Arles.

En bas de gauche à droite : Sainte Sigolène de Trollar, Sainte Fare de Brie, Sainte Odile d’Alsace, Sainte Radegonde de Poitiers, Sainte Geneviève de Paris.

En haut de gauche à droite : Saint Gildas de Rhuys, Saint Yrieix du Limousin, Saint Wandrille de Caux, Saint Philibert de Jumièges, Saint Gilles de Camargue, Saint Fiacre de Breuil.

Au milieu de gauche à droite : Saint Colomban de Luxeuil, Saint Guilhèm du Languedoc, Saint Guénolé de Bretagne, Saint Aigulphe de Provence, Saint Odon de Cluny, Saint Léonard de Noblat.

En bas de gauche à droite : Saint Léonien de Vienne, Saint Jean de Réomé, Saint Clair de Vienne, Saint Benoît d’Aniane, Saint Jean Cassien.

Solidarité Kosovo, Rénovation des écoles : programme 2019

Jeudi 14/11/2019 :: Communiqué

Maintenir les écoles serbes debout malgré la tempête 

Le premier trimestre de la rentrée 2019 est déjà bien entamé. À quelques jours de l’hiver, il est venu le temps pour Solidarité Kosovo d’amorcer sa traditionnelle opération de rénovation des écoles. Pour la huitième année consécutive, l’ONG française opérera de grands travaux pour réhabiliter des établissements scolaires. Cette année, trois écoles situées au sud du Kosovo bénéficieront d’une nouvelle tranche d’envergure en raison de leurs états de délabrement avancé. 

Préserver sa culture et instruire la jeunesse

Comme chaque année depuis 2012, Solidarité Kosovo engage une opération majeure au bénéfice des plus jeunes. Père Serdjan s’attelle depuis la rentrée à sélectionner les établissements les plus endommagés. La tâche est rude pour le prêtre, tant les écoles serbes sont en mauvais état au Kosovo!
 Il faut pourtant comprendre que dans le contexte du Kosovo, les écoles ne sont pas uniquement le lieu de l’instruction. C’est également là où les jeunes Serbes se sociabilisent lorsqu’ils ne sont pas dans leurs foyers dispersés dans de petites enclaves isolées en rase campagne. Pour les petits chrétiens du Kosovo, l’école est un véritable lieu de vie où ils peuvent se retrouver, se former intellectuellement et humainement, faire du sport, apprendre leur culture… Depuis 1999, les écoles serbes sont laissées à l’abandon. Alarmée par la vétusté et l’insalubrité du patrimoine scolaire chrétien, Solidarité Kosovo a décidé de venir à la jeunesse et d’en faire son action pilier.
Depuis huit ans, Solidarité Kosovo déploit toute son énergie à rénover les écoles des jeunes chrétiens lesquelles sont totalement abandonnées par les autorités. Aussi ce sont les parents d’élèves et les professeurs qui, les week-ends, viennent couper du bois pour alimenter les poêles à bois durant la semaine, ou passer un coup de peinture ici ou là. Mais la seule bonne volonté ne suffit pas pour protéger les enfants du froid et de l’insalubrité. 

Un puits, un chauffage, une isolation,…

Cette année, trois écoles situées au sud du Kosovo vont bénéficier grâce au soutien de Solidarité Kosovo de travaux de grande ampleur. Dans l’une d’elles par exemple, nous allons creuser un puits pour la rendre autonome dans son approvisionnement en eau. Dans les deux autres établissements, nous allons renforcer l’isolation actuellement quasi nulle des murs et installer le chauffage central. De quoi mieux vivre le long et rude hiver des Balkans ! 


Tous ces travaux ont un coût et, au total, nous avons besoin de 100 000 €.

Chaque année, notre opération de rénovation d’écoles rencontre un vrai succès. Des centaines d’enfants bénéficient déjà de salles de classe et de sanitaires dignes de ce nom grâce à votre soutien. Cette année, aidez-nous à financer les travaux de trois nouvelles écoles situées dans la partie la plus pauvre du Kosovo.
Grâce à vous, les élèves suivront des cours au chaud cet hiver et auront accès à l’eau courante. En France, cela nous semble la moindre des choses. Là-bas, à deux heures de vol de Paris, ça ne l’est pas lorsque l’on est Serbe et chrétien. Pour tous ces enfants et leurs familles qui voient l’hiver approcher avec inquiétude, Solidarité Kosovo vous remercie par avance pour le soutien que vous apporterez au financement des travaux ! 
L’urgence est maintenant à la récolte de fonds, indispensables à la réalisation de ce vaste chantier.
Vous pouvez effectuer un don :
–    Par chèque : en libellant l’ordre à Solidarité Kosovo puis en l’envoyant à : Solidarité Kosovo – BP 1777 – 38220 Vizille – France
–    Par virement Paypal : rendez-vous sur notre site en cliquant ici et suivez les instructions « Dons en ligne».
–    Par virement bancaire, contactez-nous : contact@solidarite-kosovo.org 

Fête de la Paroisse de Nérac

Mes Bien Chers Frères en Christ,

     La dévotion aux Saints Anges et aux Saints sont de celles qui se recommandent le plus à tous les chrétiens, en raison de leur mission qu’ils remplissent auprès de nous. Parmi eux, il en est qui se désignent très spécialement à notre culte; c’est le Prince de la Milice céleste, Saint Michel, et la vierge martyre Foy de l’Agenais et de l’Albret. Comme chrétiens et comme français, nous avons à leur faire une part dans notre piété, et c’est pour cela que cette église de Nérac est sous le patronage des deux.

     Nous devons les honorer d’abord en tant que chrétiens.

     Vous savez le rôle que l’Archange a joué à l’origine des temps. À la tête des cohortes angéliques, il a vengé les droits de Dieu outragés par la révolte de Lucifer et de ses partisans.

Depuis lors, la lutte commencée au ciel s’est continuée sur la terre. C’est là que les démons se réfugient pour y dévorer leur honte et assouvir contre Dieu, contre Jésus Christ, contre la Mère de Dieu, contre l’Église, leur implacable haine. Dans leur effroyable infortune, ils ne goûtent plus d’autre volupté que celle de faire des révoltés, de pervertir toute intelligence, tout cœur, toute volonté, de s’assurer des complices pour la destruction de cette «Femme» immortelle dont parle St Jean dans son Apocalypse, et qui se nomme l’Épouse du Christ, l’Église.

     Et la lutte n’a pas cessé au long des âges, elle se poursuit toujours plus acharnée, plus savante de nos jours. Tandis qu’à la suite des persécutions des premiers siècles elle s’était localisée sur quelques points du globe, de nos jours, c’est de toutes parts qu’elle se déchaîne, ici ouverte, là hypocrite et sournoise, partout avec une fureur telle que nous pouvons nous demander si ce n’est pas l’heure dont parle la liturgie.


     Afin de la soutenir dans cette terrible guerre, Dieu a confié son Église à la protection de St Michel, et notre région à celle de Sainte Foy. Dès le VIIème siècle St Grégoire le Grand disait : «Chaque fois que, dans l’Église, un acte de vaillance s’accomplit, c’est, d’après la tradition, à Saint Michel qu’on l’attribue.»

     Il n’y a donc pas à s’étonner de la place d’honneur qui lui est faite dans la Liturgie. Deux fêtes lui sont consacrées: celle de son Apparition au Mont-Gargan, en Italie, le 8 mai 61O, et où nous avons accompagné un groupe de 50 fidèles de notre Fraternité, et celle que nous célébrons aujourd’hui, et qui est fêtée au Mont Saint Michel, entre Bretagne et Normandie. Nous croyons en effet à l’action de Satan et de ses suppôts, à travers le monde, et en même temps nous savons que l’Archange est indiqué comme sauvegarde contre  leur méchanceté et contre leurs embûches.

     Nous, fils et filles de France, nous avons en outre une raison nationale d’honorer et de prier St Michel, c’est qu’il est le défenseur attitré de notre Patrie.

     Chaque nation a son ange tutélaire. Or, depuis longtemps, nos pères ont choisi St Michel comme patron de la France. En 709, dans l’Église indivise, il apparaissait sur un rocher aride, qui surgit, tel un géant, au milieu des flots de l’Atlantique. Il demandait qu’une chapelle lui fût bâtie. Des prodiges s’y accomplirent. À la fin de ce même VIIIème siècle, Charlemagne y vint en pèlerinage, peu après, il fit proclamer l’Archange : « Patron et Prince de l’Empire des Gaules », et il voulut que son image fût peinte sur ses étendards. À partir de ce moment, St Michel devint et se montra le soldat de la France, contre les incursions des Anglais en particulier et de tout ennemi de notre terre sacrée.

     Qui ne voit que dans les circonstances présentes, en plein paganisme où notre terre est vendue, le recours à St Michel s’impose à tout chrétien français ? Si notre territoire n’est plus envahi comme aux siècles passés, il reste toujours fortement menacé par la perversion des mœurs, l’appât des gains mal gagnés, l’immoralité légalisée et nous n’avons pas tout vu dans certaines lois que l’on voudrait nous imposer.

     Mais c’est surtout à l’intérieur, comme au temps de Jeanne d’Arc, que des factions perverses se disputent le pays et mettent en péril son existence même. Satan met la division dans tous les rangs de la société, affaiblit par tous les moyens le sens religieux, le sens moral et jusqu’au patriotisme lui-même dont on n’ose plus même citer le nom.

     La dévotion à St Michel et à Ste Foy est donc, pour les chrétiens de France et de notre Province, plus opportune que jamais, puisque notre patrie et notre région sont des points stratégiques des forces du mal.

     Aussi bien, tournons-nous vers le Prince de la milice céleste et notre Sainte Martyre: redisons-leur avec toute notre confiance la prière quotidienne: qu’ils daignent refouler les forces du mal, le démon des discordes et de l’immoralité; qu’ils daignent nous aider à regagner les hauteurs dans la paix, pour la grandeur de la France, de l’Aquitaine et du Languedoc et pour le triomphe de l’Église.    Amen

Sermon de Saint Grégoire le Grand pour la fête de l’Archange Saint Michel

Le témoignage des saintes Écritures nous apprend qu’il y a neuf chœurs d’Anges, les Anges, les Archanges, les Vertus, les Puissances, les Dominations, les Trônes, les Chérubins et les Séraphins. Le nom des Anges et des Archanges se trouve à presque toutes les pages du Livre saint. Les prophètes nomment souvent les Chérubins et les Séraphins. L’apôtre saint Paul nomme quatre autres ordres d’Anges, dans son épître aux Éphésiens: Au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de toute vertu et de toute domination. (Éphes. 1. 21.) Il dit encore en écrivant aux Colossiens: Soit les Trônes, ou les Puissances, ou les Principautés, ou les Dominations. Voilà donc les neuf ordres d’Anges.

L’ Ange fut créé le premier. Dieu lui dit par le Prophète : Tu es le sceau de ma ressemblance; je t’ai placé, rempli de sagesse et de gloire, au milieu des délices de mon paradis. (Ezéch. XXVIII. 22 et 13.) Remarquons ici que l’Ange n’a pas dit, fait à la ressemblance de Dieu, mais le sceau de sa ressemblance. Plus sa nature est pure et subtile, plus elle retrace avec perfection l’image divine. Le Prophète ajoute bientôt après: Vous êtes revêtu de toute sorte de pierres précieuses: on voit briller autour de vous la cornaline, la topaze, le jaspe, la chrysolithe, l’onyx, le béryl, le saphir, le diamant et l’émeraude. Par ces neuf sortes de pierres précieuses, le Prophète désigne clairement les neuf ordres d’Anges. Cette énumération des différents cœurs d’Anges serait oiseuse, si nous n’exposions en même temps leurs diverses attributions.

Le nom d’Anges en grec veut dire envoyés, et celui d’Archanges messagers suprêmes. Le nom de ces esprits célestes leur vient donc, non de leur nature, mais de leurs fonctions. Ces habitants de la divine patrie ne portent pas au ciel ce nom; ils ne l’obtiennent que lorsque Dieu les envoie annoncer ses volontés. Il fait, dit le Psalmiste, des Esprits ses Anges (Ps. CIII. 4); c’est-à-dire, que ceux qui sont toujours des Esprits deviennent, quand il veut, ses messagers. Les Anges sont ceux qui annoncent les évènements ordinaires, les Archanges sont les messagers des grands évènements. Aussi n’est-ce pas un Ange, mais l’archange Gabriel que Dieu envoie à la Mère de Dieu. Il était juste de faire porter par le plus éminent des esprits célestes la nouvelle du plus auguste des mystères. Quelques-uns de ces esprits sont désignés par l’Écriture sous des noms particuliers, qui servent à indiquer les missions qu’ils ont à remplir. Dans la cité sainte, que remplit toute entière la science et la vision de Dieu, les Anges ont chacun leur nom qui sert à les distinguer l’un de l’autre; mais lorsqu’ils viennent apporter quelque nouvelle à l’homme, ils prennent un nom en rapport avec le service qu’ils font. Michel veut dire: qui est comme Dieu ?


Gabriel signifie force de Dieu et Raphaël, remède de Dieu. Michel est donc envoyé toutes les fois qu’il s’agit de quelque acte éclatant, afin de faire comprendre que nul ne peut lutter avec Dieu. Le vieil ennemi avait voulu par orgueil se rendre semblable à Dieu; il avait dit: Je monterai au ciel, je siégerai sur la montagne de l’alliance, dans les flancs de l’Aquilon; je monterai sur la hauteur des nues et je serai semblable au Très-Haut. (Isaïe XIV. 13.) Mais à la consommation des temps, il sera abandonné à ses propres forces, il subira un terrible châtiment, l’archange Michel combattra contre lui, au témoignage de saint Jean: II y eut alors un combat avec l’archange Michel. (Apoc. XII. 7) Dans son orgueil il avait voulu s’égaler à Dieu; terrassé par Michel, il apprendra que, par l’orgueil, personne ne peut se rendre semblable à Dieu.

Gabriel, dont le nom signifie force de Dieu, est envoyé à la Mère de Dieu. Il venait annoncer en effet l’avènement de Celui qui daigna paraître faible, pour briser les puissances de l’air, de Celui dont parle ainsi le Psalmiste: Ouvrez vos portes, ô princes, ouvrez-vous, portes éternelles, afin de livrer passage au roi de gloire. Qui est ce roi de gloire ? C’est le Seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant dans le combat. Il ajoute: Le Seigneur des vertus est le roi de gloire. (Ps. XXIII, 9) Il appartenait donc à la force de Dieu d’annoncer le Seigneur des vertus, le Seigneur puissant dans le combat, qui venait livrer bataille aux puissances de l’air. Nous avons dit encore que Raphaël signifie remède de Dieu. En effet il est envoyé à Tobie pour guérir son aveuglement en lui touchant les yeux. Sa mission de guérir justifie donc le nom que lui donne l’Écriture.

Après avoir interprété le sens du nom des Anges, il nous reste à expliquer les dénominations que portent les différents ordres de ces esprits célestes. Le nom de Vertus désigne ceux dont Dieu se sert le plus souvent pour opérer ses prodiges et ses miracles. On nomme Puissances ceux qui ont plus spécialement que les autres le pouvoir de soumettre les puissances ennemies, et de les empêcher de prévaloir, par leurs tentations, sur le cœur des hommes autant qu’ils le voudraient. Les Principautés sont ceux qui commandent aux autres esprits de la hiérarchie céleste. Ils prescrivent aux Anges qui leur sont soumis ce qu’il doivent faire, et les envoient remplir leurs divines fonctions. Les Dominations sont plus élevées encore: La principauté indique en effet le premier rang parmi les autres, la domination désigne une autorité absolue. Ces phalanges angéliques sont donc appelées Dominations, en raison de la soumission et de l’obéissance que leur doivent les autres cohortes de la milice des cieux. Les Trônes sont les esprits que Dieu a élevés comme juges au dessus de tous les autres. En latin, le mot de trône signifie siège. Ils sont donc appelés les Trônes de Dieu ceux qui son comblés d’une grâce divine si abondante, que le Seigneur siège en quelque sorte sur eux, et rend par eux ses jugements. Tu sièges sur le trône, ô Toi qui juge avec équité. (Ps. IX, 5.) Le nom de Chérubin signifie plénitude de la science. Il appartient aux esprits les plus sublimes, remplis d’une science d’autant plus parfaite qu’ils contemplent de plus près la splendeur de Dieu. De même, parmi les hommes, on acquiert plus de science, à mesure que le mérite fait approcher davantage de la vue du Créateur. On appelle Séraphins ces esprits célestes placés si près de Dieu, qu’ils en sont enflammés du plus vif amour. Ce nom veut dire ardents et embrasés. Ils approchent Dieu de si près, qu’il ne se trouve entre eux et lui aucun autre esprit ; et c’est cette proximité qui les enflamme de tant d’ardeur. Plus en effet on contemple distinctement la splendeur de sa divinité, plus les cœurs sont brûlés de son amour.
Mais de quelle utilité, mes Frères, serait cette dissertation sur les esprits angéliques, si nous n’y trouvions des considérations propres à favoriser notre progrès dans la vertu ? La cité céleste se compose d’Anges et d’hommes, et suivant une sainte tradition, il doit y entrer autant d’hommes qu’il y a eu d’Anges fidèles. Les nations, dit l’Écriture, ont été limitées selon le nombre des Anges. (Deut. XXXII. 8.) Nous devons donc, de ces distinctions établies entre les différents ordres d’Anges, tirer quelques conclusions qui soient pour nous d’une utilité pratique, et qui nous enflamment d’un saint zèle pour avancer dans la perfection. Puisque les hommes doivent se trouver en même nombre que les Anges dans la céleste patrie, ils devront être distribués comme eux dans les rangs d’une même hiérarchie et cette répartition doit encore se reconnaître sur la terre, parmi les justes.

Un très grand nombre ne reçoivent que des grâces peu étendues, et néanmoins ils ne cessent de les annoncer pieusement à leurs frères. Ils remplissent ici-bas le rôle d’Anges. Quelques-uns ont été comblés plus abondamment des faveurs divines : les grands mystères du ciel leur ont été révélés et ils les annoncent. Nous leur assignerons un rang correspondant à celui des Archanges. Il en est d’autres qui chassent les malins esprits des corps des possédés, et qui les dispersent par la vertu de leurs prières et par le pouvoir tout spécial qu’ils ont reçu de Dieu. Ce sont en quelque sorte les Puissances de la terre.
D’autres encore s’élèvent par leur mérite au-dessus des élus. Ils sont meilleurs que les bons et ils ont le premier rang parmi les justes. Ce sont les Principautés. Quelques-uns se sont les Dominations. C’est pour cela que Dieu dit à Moïse : Je t’ai établi comme le Dieu de Pharaon. Il en est
d’autres qui, se maîtrisant eux-mêmes par une vigilance attentive et pesant toutes leurs actions avec une inquiète sollicitude, toujours pénétrés de la crainte de Dieu, reçoivent en récompense de leurs mérites l’insigne faveur de juger les autres. Pendant que leurs esprits sont plongés dans la contemplation divine, le Seigneur résidant en eux comme sur son trône, examine les actions des autres hommes, et, par ses jugements, règle toutes choses d’une manière admirable. Ne devons-nous pas les appeler les Trônes de leur Créateur ? Ne doivent-ils pas prendre place parmi les trônes célestes? D’autres sont remplis d’un si vif amour pour Dieu et le prochain, qu’ils méritent justement le nom de Chérubins. Ce nom, nous l’avons déjà dit signifie plénitude de science; et l’apôtre saint Paul nous apprend que la plénitude de la loi est la charité. Tous ceux donc qui sont vivement enflammés que les autres d’amour de Dieu et du prochain, qu’ils méritent d’être élevés au rang des Chérubins. D’autres, enfin, embrasés du feu divin de la contemplation, soupirent uniquement après leur créateur. Ils ne désirent plus rien en ce monde; ils n’ont plus d’amour que pour les biens éternels; ils rejettent avec mépris toutes les richesses de la terre; leur esprit s’élève au-dessus de tous les biens temporels; enflammés de zèle et d’amour, ils ne trouvent de repos que dans la satisfaction de leur ardeur. Ils brûlent d’amour, et leurs paroles enflamment les autres; tous ceux qui entendent leur voix sont aussitôt embrasés d’amour pour Dieu. Ne sont-ils pas de vrais Séraphins, eux dont le cœur est cette flamme dévorante, qui éclaire aux yeux de l’esprit les célestes demeures, et qui purifie et consume toute iniquité !

Ô mes très-chers Frères, pendant que je vous parle, rentrez en vous-mêmes; scrutez avec attention toutes vos œuvres, toutes vos pensées les plus secrètes; voyez si vous avez au-dedans de vous quelque chose de bon, si vous méritez d’être admis dans un de ces ordres, dont je viens de vous faire une énumération rapide. Malheur à l’âme qui ne se reconnaît dans aucun des trais du tableau que j’ai tracé; malheur surtout à celle qui reconnaît, sans en gémir, qu’elle est privée de tout mérite. S’il en existe parmi vous, mes Frères, gémissons sur elle, gémissons de son insensibilité. Que la contemplation des faveurs reçues par les élus fasse naître en vous le désir de vous élever par votre mérite à la même dignité. Que celui qui ne reconnaît pas en lui-même le don de grâces, s’en afflige sincèrement. Que celui qui se voit moins favorisé que les autres, ne conçoive contre eux aucun sentiment d’envie; car dans la hiérarchie céleste, les différents ordres sont subordonnés les uns aux autres.

Saint Denis l’aréopagite, l’un des plus anciens et des plus vénérables pères de l’Église, rapporte que les missions extérieures sont remplies par les derniers rangs de la milice angélique, et que ce sont les Anges et les Archanges qui viennent, d’une manière visible ou invisible, apporter aux hommes les consolations de Dieu. Les ordres supérieurs ne quittent jamais le séjour du ciel; les onctions dont ils sont chargés ne s’exercent pas au dehors. Un passage du prophète Isaïe semblerait contredire cette assertion: Un des Séraphins vola vers moi, tenant à sa main un charbon qu’avec des tenailles il avait enlevé de l’autel, et il en toucha ma bouche. (Isaïe VI.6.) Mais le prophète veut indiquer ici que les esprits envoyés par le Seigneur tirent parfois leur nom de la mission qu’ils remplissent. Cet Ange, qui va prendre sur l’autel un charbon pour purifier les péchés de la langue porte ici le nom de Séraphin, qui signifie embrasement. Nous citerons à l’appui ce passage de Daniel: Des milliers de milliers d’Anges le servaient, et un million de centaines de mille l’entouraient. (Dan. VII. 10.) Il y a ne différence entre servir et entourer; ceux-là le servent, qui sont auprès de nous les messagers de ses ordres; mais eux qui l’entourent, jouissent d’une contemplation si profonde que Dieu ne les envoie jamais au dehors.


L’Écriture nous parle bien de certaines choses faites soit par les Chérubins, soit par les Séraphins; mais est-ce par eux-mêmes ou par les ordres d’Anges qui leur sont soumis, qu’ils accomplissent ces choses, c’est une question que nous ne voudrions trancher ni dans un sens, ni dans l’autre en l’absence de preuves concluantes. Ce que nous savons toutefois d’une manière certaine, c’est que souvent les esprits célestes en envoient d’autres accomplir quelque mission divine. Ainsi nous trouvons ce passage dans le prophète Zacharie : Voici que l’Ange qui parlait en moi, s’en allait; et voici qu’un Ange venait à sa rencontre, et lui dit: Cours, et va dire à cet enfant que la nouvelle Jérusalem ne sera pas entourée de murs. (Zach.II.3)

Ces mots cours et va dire ne laissent aucun doute sur ce point. Or ce sont les ordres inférieurs qui sont envoyés et les ordres supérieurs qui envoient.

Les missions extérieures que les Anges remplissent auprès de nous, ne les détournent pas cependant de la contemplation intérieure. Tout en venant sur la terre, ils n’en restent pas moins autour du trône de Dieu. En effet, si l’esprit angélique est limité, l’Esprit suprême, Dieu n’a point de limites. Pendant leurs missions, les Anges sont toujours devant lui; car ils rencontrent Dieu partout où ils dirigent leur vol et toujours ils sont en lui.

Il faut remarquer aussi que souvent les Anges d’un ordre empruntent le nom de l’ordre voisin. Nous avons dit que les Trônes, c’est-à-dire, les sièges de Dieu constituent spécialement l’ordre des Esprits bienheureux; et cependant nous trouvons dans le Psalmiste: Apparaissez, ô Toi, qui siégez sur les Chérubins. (Ps. LXXIX. 2.) Il y a ici confusion de termes, confusion produite par le voisinage et les traits de ressemblance de ces deux ordres. C’est ainsi que dans une grande ville, il est certaines attributions qui, bien que communes à tous les citoyens, sont plus spécialement l’apanage d’une certaine classe. De là une dénomination qui, tout en pouvant s’étendre à tous, les désigne d’une manière particulière. Le terme de Séraphin signifie embrasement; tous les Anges cependant brûlent à la fois d’amour pour leur Créateur. Chérubin désigne plénitude de science; or qui peut ignorer quelque chose dans ce séjour où tous jouissent en même temps de la vue de Dieu, qui est la source de la science ? Les Trônes sont ces légions célestes où réside le Créateur; mais personne ne peut-être heureux, si son Créateur ne réside
pas sans cesse en son cœur. Enfin les attributions diverse auxquelles tous participent en général, servent à désigne particulièrement ceux qui les possèdent d’une manière plus spéciale. Car si quelques ordres semblent avoir des privilèges que n’ont pas les autres, comme les Dominations et les Puissances, par exemple, cependant en général, tout au ciel appartient à tous, et l’Esprit de charité les comble tour-à-tour des mêmes faveurs.

Mais tandis que nous explorons les célestes demeures et que nous en sondons les sublimes mystères, nous nous laissons écarter de notre but. Aspirons donc à la félicité de ces Esprits bienheureux, mais rentrons aussi en nous mêmes. Souvenons-nous que nous sommes chair ; et au lieu d’interroger curieusement les secrets du ciel humilions-nous aux yeux de notre Créateur, et avec la main de la pénitence, effaçons les taches de notre corruption.

Amen.

Fête patronale de la paroisse de Bordeaux

Mes Bien Chers Frères d’Aquitaine,

     Dieu est admirable dans toutes ses œuvres, parce qu’elles sont toutes marquées au coin de sa sagesse et empreintes du sceau de sa puissance. Cependant  parmi les ouvrages divins il y a de la variété, tous ne sollicitent pas au même degré notre admiration. Où trouverons-nous ceux qui sont les plus dignes ? Quels sont les plus admirables chefs-d’œuvre de Dieu ? Il nous l’indique lui-même: ce sont les saints; c’est en eux qu’il veut être surtout admiré.

Et ce sont ces saints que je viens en ce moment proposer à votre admiration, les protecteurs de cette paroisse. D’abord le premier évêque de Limoges Saint MARTIAL, célèbre apôtre du Limousin et un des sept missionnaires envoyés de Rome pour évangéliser la Gaule, né au ciel en 250, et qui convertit Sainte VALÉRIE, elle-même décapitée. Le second, compagnon de St Denys de Paris, EUTROPE, fut premier évêque de Saintes et martyrisé, en même temps que Sainte ESTELLE, à la fin du premier siècle. Ils sont les protecteurs de votre église d’Aquitaine.

   Trois qualités ont surtout le privilège d’imposer à l’homme l’admiration : la sagesse, le courage, la bonté. Sur le front de celui qui les possède, elles font briller comme le reflet d’une grandeur divine qui commande le respect. Nul, qu’il soit barbare ou civilisé, que le flambeau de la foi éclaire son intelligence ou que la raison seule le dirige, ne saurait lui refuser le tribut de son admiration. L’humanité a toujours admiré les sages, les héros, les bienfaiteurs des peuples. Eh bien ! les saints que l’Église propose à notre admiration, en sont dignes, parce qu’ils ont été de vrais sages, des héros sublimes, d’insignes bienfaiteurs.

     Qu’est-ce que le sage ? C’est celui qui, appréciant toutes choses à leur juste valeur, donne à chacune dans son estime et ses affections, la place qu’elle doit avoir. Ce n’est pas lui qui fera passer l’accessoire avant le principal ou préfèrera le brillant au solide. Les épreuves les plus violentes le laisseront calme et fidèle. L’oreille ouverte à la voix de la conscience, il poursuivra, sans se laisser arrêter ni détourner par rien de négatif.

     N’avez-vous pas reconnu dans ce portrait du vrai sage la figure de nos saints Martial et Eutrope, de nos saintes Valérie et Estelle ? Ils ont compris la parole du Maître, la parole de la Sagesse incréée : À quoi sert-il à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme ? À la lumière de ce principe, ils ont jugé et apprécié toutes choses.

    Ils étaient sages nos saints, ils sacrifiaient le temps des mondanités pour gagner l’Éternité. Qui n’admirerait cette sagesse, cette prudence, cette habileté de nos saints ?

Combien, à côté d’eux, sont petits les sages que l’antiquité païenne a pu nous léguer, Socrate qui ment à sa conscience en sacrifiant à des dieux qu’il méprise et Caton qui se donne la mort parce qu’il ne peut porter le fardeau de la vie !

     Nos saints sont des sages, ils sont aussi des héros. Nous admirons, et c’est justice, le soldat qui se dévoue pour son pays, et le brave qui, au péril de ses jours, va arracher un malheureux à une mort certaine. L’héroïsme est toujours l’indice de la grandeur; il n’y a que les grandes âmes qui sachent se sacrifier. Mais l’héroïsme se trouve-il seulement dans ces actions d’éclat ? N’en faut-il pas aussi pour des combats moins brillants, des dévouements plus obscurs ?

     Se vaincre soi-même, être roi de son propre cœur, pardonner aux hommes leurs injustices, à la fortune ses disgrâces, mépriser les honneurs que l’ambition recherche, aimer la vérité, d’une modération constante parmi les accidents divers dont cette vie est agitée, vivre et mourir sans bruit et passer sur terre en faisant le bien, même à ses ennemis, comment donc nommerez-vous cette sorte de courage, si ce n’est de l’héroïsme ? Ne faut-il pas avoir une âme fortement trempée pour résister non pas un instant aux passions et en triompher ?

     Il me reste, mes biens chers frères, à vous faire remarquer une autre qualité dans les saints. Bien que le premier sentiment qu’elle produit dans le cœur soit l’affection et la reconnaissance, cependant elle a droit d’obtenir et obtient de l’esprit une véritable et juste admiration.

Je veux parler de la bonté, de la bienfaisance portée jusqu’au dévouement. Par qui la religion chrétienne, fondée par Jésus-Christ, s’est-elle conservée, propagée, cette religion à qui la société doit et la justice dans les lois, et l’humanité dans les mœurs, et la bienfaisance dans les institutions ? Par qui ? Par les Saints… Comme l’individu, la société ne vit pas seulement du pain matériel; il lui faut la vérité, la vertu et le bien; si vous lui enlevez ce pain spirituel, si vous le lui faites rare, elle souffrira, dépérira, mourra bientôt; l’histoire est là qui l’atteste et c’est ce que nous vivons en permanence de nos jours.

     Il est bien vrai, mon Dieu, vous êtes admirable dans vos saints et saintes, vous les avez faits prodigieusement grands par l’amour, par le courage, par la bonté.

    Honneur à ces hommes et femmes, la vraie gloire de l’humanité, riches et grands en vertus, puissants en œuvres et en paroles, maîtres d’eux-mêmes et vainqueurs de leurs passions, hommes et femmes de charité dont les miséricordes subsisteront à jamais.

     Mais ne nous bornons pas, mes bien chers frères, à admirer ces modèles si beaux et si parfaits; imitons les saints à notre mesure, simplement. Comme eux, soyons sages; courageux: ne nous laissons arrêter par rien dans l’accomplissement du devoir; bienfaisants : dévouons-nous et nous arriverons où nos louanges vont les trouver aujourd’hui, non sur cette terre desséchée d’iniquités et d’égoïsmes, en faisant le bien simplement autour de nous, nous trouverons le vrai bonheur qui nous accompagnera dans l’éternité.  Amen

Tropaires

Vous qui des apôtres avez partagé le genre de vie et des pays d’Aquitaine, MARTIAL et EUTROPE sages-en-Dieu. Priez le Maître universel, d’affermir tous les peuples des Gaules dans la concorde et la vraie foi, de faire au monde le don de la Paix et d’accorder à nos âmes le salut.

Nobles vierges ESTELLE et VALÉRIE, victorieuses dans les combats. Vous avez comblé de joie les orthodoxes et confondu les païens. C’est pourquoi vous répandez les guérisons et vous intercédez pour nos âmes.

Consécration de l’église le 28 mars 1999 par son Excellence Mgr Luka
(Liturgie télévisée)

Interview exclusive du patriarche Irénée au quotidien belgradois « Politika » à l’occasion du 800e anniversaire de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe

10 octobre 2019 par Jivko Panev

Interview exclusive du patriarche Irénée au quotidien belgradois « Politka » à l’occasion du 800e anniversaire de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe

À l’occasion du grand jubilé de l’Église orthodoxe serbe, qui fête le huitième centenaire de son autocéphalie, le patriarche de Serbie Irénée a accordé une interview exclusive au quotidien belgradois « Politika ». Le primat de l’Église serbe a évoqué la signification de ce grand événement qui, au cours des semaines suivantes sera marqué par des fêtes au niveau de toute l’Église orthodoxe serbe, mais il a également abordé les questions actuelles auxquelles celle-ci fait face dans sa mission contemporaine, ainsi que le problème ukrainien. « L’obtention de l’autocéphalie pour notre Église constitue réellement un tournant dans notre histoire. Il y a eu dans le passé des événements importants, mais celui que nous célébrons, à côté de la bataille de Kosovo, est assurément le plus grand pour notre identité, pour notre continuité historique et pour la voie du peuple serbe. Ces deux événements, le testament de S. Sava et celui S. Lazare, par lesquels notre peuple a vécu durant des siècles, vit aujourd’hui et vivra encore » a déclaré le patriarche Irénée.

– À l’aune du grand jubilé, huit siècles d’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe, que nous enseigne le passé et quelles leçons devons-nous appliquer à l’avenir ?

– Pendant ces huit siècles, lorsque nous les regardons maintenant, il y eut des hauts et des bas, des victoires et des défaites, de grandes afflictions et de grandes joies, et voici que Dieu nous a donné de dire que, à la gloire de notre intercesseur céleste saint Sava, nous avons gardé sa foi et notre foi chrétienne, orthodoxe, la langue, l’esprit national, la culture et l’état et que, avec cette foi, nous faisons face aujourd’hui également à toutes les difficultés et les épreuves qui inévitablement se produisent dans la vie. Aussi, nous tous, orthodoxes serbes, depuis tous les endroits où il y a des âmes serbes, en République de Serbie et en Bosnie-Herzégovine, dans le fier Monténégro, notre chère Boka [région littorale du Monténégro], en Dalmatie, où nous avons récemment fêté le 4ème centenaire de notre plus ancien séminaire, et ensuite dans tous les Balkans et tous les continents où notre peuple à érigé ses églises, dans lesquelles saint Sava a appelé aussi les autres peuples, voire même les autres races – les Noirs en Afrique, les Indiens d’Amérique du Sud, et les autres connus de Dieu – tous nous devons être fiers et nous réjouir de cet anniversaire grand et grandiose. Depuis ces huit siècles, le peuple serbe et son Église contribuent au patrimoine mondial chrétien, spirituel et culturel. C’est un grand et magnifique anniversaire que nous ne pouvons pleinement concevoir en raison de nos péchés. Gloire à Dieu pour tout ! Aussi, je souhaite aux lecteurs de « POLITIKA » et à tout le peuple serbe un joyeux jubilé et j’appelle à cette occasion tous nos fidèles et les gens de bonne volonté, du 6 au 9 octobre, avec leur Église de Saint Sava, au monastère de Žiča, au Patriarcat de Peć et à Belgrade, à fêter dans la joie le jubilé du huitième centenaire de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe.

– Comment voyez-vous les différentes perceptions de l’Église dans notre société actuelle ? Il y a ceux qui contestent la fidélité de l’Église serbe envers ses anciennes racines huit fois séculaires, et ceux qui la considèrent comme « dépassée » et pensent que tout ce qui concerne l’Église est une chose qui doit demeurer « entre ses quatre murs », tandis que la voix de ces 90% qui se déclarent fidèles de l’Église orthodoxe serbe, ne s’entend presque pas.

– À cette occasion, vous et moi représentons la voix de ces 90, plus exactement 85% de la population de la Serbie qui, lors du dernier recensement ainsi que des précédents, se sont déclarés comme chrétiens orthodoxes. Je serais heureux si, non seulement la majorité, mais aussi les quelques pourcents restant soient satisfaits de notre conversation, de nos positions quant au passé, présent et futur de notre peuple. Car je ne les ressens pas comme des « pourcentages », mais comme des frères et sœurs. Ici vivent nos frères musulmans, protestants et catholiques en Voïvodine, ainsi que nos frères juifs. Ce n’est pas a eux qu’appartiennent les voix fréquentes d’intolérance radicale, voire même la haine envers l’Église de saint Sava. Ils ne considèrent pas que tout ce qui a trait à l’Église, la foi en Dieu, doive se produire entre quatre murs privés. Les voix radicales d’intolérance envers l’Église, voire la haine, sont infimes. Il s’agit de quelques groupes de gens, bien connus de l’Église, rassemblés pour la plupart à Belgrade autour de certains medias et d’organisations financées depuis l’étranger et, je l’espère, non par notre gouvernement. Une partie d’entre eux vit exclusivement de l’argent qu’ils reçoivent d’étrangers mal intentionnés qui savent que l’Église est la détentrice essentielle de l’identité du peuple serbe. Vous avez raison lorsque vous dites que la voix de ceux qui se déclarent comme fidèles ne s’entend pas assez. Il est important que ceux qui se considèrent fidèles, d’autant plus des personnalités remarquables du monde de la science, de la culture, de la politique, témoignent clairement, publiquement de leur foi. Il n’est pas là question d’être fanatique, mais il est nécessaire que par la claire affirmation de leur foi orthodoxe, ils donnent des exemples aux autres, jeunes comme âgés. Rappelons seulement nos amis et frères récemment décédés comme le Dr Jerotić, le compositeur Aleksandar Vujić, l’acteur Nebojša Glogovac, l’architecte Pedja Ristić et de nombreux autres. Ils étaient les porteurs d’un véritable apostolat laïc. Grâce à leur travail professionnel supérieur à la moyenne, mais aussi leur témoignage public, ils ont fait beaucoup pour l’Église et notre peuple. Je crois que le Seigneur leur a donné une place proche de saint Sava, parmi tous nos pieux ancêtres. Mes collaborateurs et les jeunes évêques me disent que, parmi les personnalités publiques, acteurs, musiciens, sportifs, il y en a beaucoup qui soulignent avec fierté leur appartenance à l’Église de saint Sava. Ils sont tous des exemples dignes d’éloges.

– Quelle est la situation de l’Église orthodoxe serbe parmi les autres Églises locales ? Nous avons vu, dans la « crise ukrainienne » qu’il y a eu des rencontres au plus haut niveau tant avec Moscou qu’avec Constantinople.

– La préoccupation et la responsabilité de notre Église envers l’unité de l’Église orthodoxe, sa conciliarité et sa fidélité à la Sainte Tradition et aux canons, nous oblige à faire comprendre clairement aux protagonistes que leurs activités non seulement font du tort à l’Église en Ukraine, mais menacent sérieusement l’unité de l’Église orthodoxe. Et c’est ce que j’ai fait personnellement, tant par écrit, nombre de fois, qu’oralement dans une conversation directe avec le Patriarche de Constantinople. Ce faisant, je dois à nouveau souligner que notre Église n’a pas défini sa position en raison de ses affinités slaves avec l’Église russe, ni en fonction de certains intérêts politiques ou autres similaires, mais en abordant le problème qui a surgi exclusivement du point de vue de l’Église, de la Tradition et des Canons. Si une autre Église locale, russe ou autre, avait agi semblablement, nous aurions agi de même. De nombreux frères hiérarques ont grandi spirituellement en Grèce, sur le fondement de la théologique et de la culture helléniques. Moi-même, je me sens redevable et j’insiste sur la plus profonde reconnaissance envers l’Église Mère et le très saint Trône des patriarches de Constantinople, et avec nos évêques les plus instruits, je partage l’amour envers le peuple, l’Église et la culture grecques. Mais ni à moi, ni à eux, cet amour ne donne le droit – ce qu’au demeurant font aussi certains théologiens et hiérarques grecs – de ne pas pointer des agissements qui sont anti-canoniques et inacceptables. Nous ne renoncerons pas à cela. Les medias ukrainiens ont rapporté que les autorités gouvernementales de ce pays m’avait déclaré « persona non grata ». J’ignore si cela est exact. Je n’ai rien reçu officiellement, mais cela ne diminuera pas mon soutien au métropolite Onuphre et aux pieux Ukrainiens, ni mon souhait et ma prière pour que le schisme en Ukraine soit réellement guéri. Ce que fait le Phanar et les autorités civiles de Kiev, sous l’incitation des forces non orthodoxes ne fera qu’approfondir le schisme.

– Le public serbe s’est intéressé aux relations entre les évêques, bien plus qu’au jubilé. Il y a eu des attaques ouvertes dans les tabloïdes contre certains évêques, des articles sur les désaccords autour de la position concernant la « question ukrainienne », sur  l’engagement d’un évêque à la Faculté de théologie orthodoxe, sur la question de savoir qui doit participer à l’Assemblée des évêques, et qui souhaite devenir le nouveau patriarche… Y a-t-il des raisons d’être préoccupé par la situation dans l’Église serbe ?

– Si l’image que présentent les tabloïdes au sujet de quel segment que ce soit de la société serbe, était fidèle, il y aurait de quoi s’inquiéter ou il serait même tard pour s’inquiéter. Dieu soit loué, il n’en est pas ainsi. Le problème qui, au demeurant, doit inquiéter, n’est pas que les propriétaires ou les rédacteurs des tabloïdes veuillent imposer leur goût et leur sombre mode de vie par l’intermédiaire de leurs journaux au peuple orthodoxe serbe. La question est que certaines personnes qui ont une haute responsabilité spirituelle participent à cela. Sous de telles influences, la presse à scandale crée des affaires dans l’Église, donne son appréciation aux décisions d’Assemblées épiscopales et Synodes et prétendent arbitrer des questions concernant l’éducation ecclésiastique, les questions inter-orthodoxes, canoniques et ecclésiologiques. Nous ne pouvons influer sur les tabloïdes. Nous ne pouvons que lancer des appels et autres choses similaires. Mais il faut que chacun identifie les problèmes dans sa propre maison et les résolve. L’Église doit examiner si elle doit à nouveau prendre des décisions semblables à celles qu’elle a prises les années passées.

– En huit siècles d’une longue histoire les relations entre l’Église et l’État ont considérablement changé. Comment sont-elles aujourd’hui ?

– Il est évident que nous n’avons pas l’illusion de pouvoir revenir aux temps de la « symphonie » comme c’était le cas à Byzance ou dans la Serbie des Némanides. Mais de même, je pense que nous mêmes en tant que personnes qui menons des activités responsables au sein de l’Église et de l’État, devrions prendre des décisions qui soient d’une utilité indubitable pour les citoyens et non pas seulement pour les fidèles, il faut que nous ayons toujours comme exemple le mode de pensée qu’ont eu saint Sava et son frère Étienne le premier couronné. S’inspirer de leur exemple n’est aucunement anachronique, car les circonstances dans lesquelles ils ont vécu et mené le peuple serbe, l’Église serbe et l’État, sont fort semblables aux circonstances actuelles. Par exemple, le conflit et la rivalité entre l’Orient et l’Occident, la division du peuple serbe en plusieurs petits États, etc. Dans ces circonstances, saint Sava et le saint roi Étienne le Premier Couronné ont réglé les problèmes, avant tout, par la confiance et la foi profonde en Dieu, qui leur a donné la force et la sagesse, le talent diplomatique, le pragmatisme, le respect des différents intérêts et la construction de ponts vers l’Orient et l’Occident, mais avec une détermination durable pour l’Orient, c’est-à-dire pour l’Orthodoxie. Cette détermination et l’habileté inspirée par Dieu pour diriger les affaires de l’État et de l’Église qui furent les leurs, ont fait progresser la Serbie du point de vue religieux, culturel et économique. C’est ainsi que nous nous souvenons de l’époque des saints Némanides comme de l’âge d’or de l’histoire serbe. Naturellement, la Serbie est aujourd’hui un État séculier. La constitution définit la République de Serbie comme un État séculier dans lequel les Églises et communautés religieuses sont séparées de l’État. Le principe d’une séparation coopérante et d’une collaboration est approprié pour notre époque. Chacun fait son travail, et lorsque cela est nécessaire, les parties s’entraident. L’héritage des décennies passées, alors que l’athéisme était la doctrine de l’État et que l’Église se trouvait en marge de la société, et, dans nombres de domaines, bannie de la vie publique, n’est toujours pas encore surmonté. Je ne peux accepter la position selon laquelle l’Église n’a pas le droit de se prononcer sur les questions les plus importantes, ce qui est avancé par certains aujourd’hui. L’Église ne peut l’accepter. S’il n’y avait pas eu l’Église de saint Sava, il n’y aurait pas non plus notre peuple aujourd’hui. D’autres gens et peuples, et non les Serbes orthodoxes, peupleraient aujourd’hui ces lieux magnifiques. Aussi, l’Église continue, lorsqu’elle le considère nécessaire, particulièrement lorsqu’il s’agit de questions vitales et de l’identité du peuple, de la conscience qu’il a de lui-même, de faire entendre sa voix de façon décisive. Que cela plaise ou non. Par ailleurs, je souligne que les relations de l’Église et de l’État, des organes et des autorités de l’État se trouvent sur une voie ascendante. C’est ce qui est témoigné par le fait que l’État a accepté, entre autres, de commémorer avec l’Église le grand jubilé du huitième centenaire, d’aider notre Église dans les régions menacées, particulièrement au Kosovo et en Métochie. Il en est de même dans notre République serbe de Bosnie. Là aussi, nous avons une bonne collaboration de l’Église et de l’État. C’est ce que témoignent nos évêques et nos prêtres, c’est ce qu’affirme aussi notre peuple. Cela est bon et profitable pour notre peuple, notre État et notre Église. Bien que nous soyons dans l’atmosphère de fête, je devrai mentionner aussi la situation tragique au Monténégro qui, n’est pas moins serbe que le Kosovo et la Métochie, c’est un pays serbe classique. Cette situation est tragique jusqu’à l’absurde. Non seulement parce que le pouvoir [monténégrin] a reconnu le Kosovo et la Métochie en tant qu’État indépendant, mais parce qu’il entretient aussi des relations étroites avec les autorités de Priština, lesquelles étaient à l’origine des détachements d’une armée terroriste. Cetinje affirme encore que la Métochie n’appartient pas à la Serbie, mais au Monténégro. Ainsi, avec des pressions perfides et systématiques, les autorités oppriment le peuple serbe de la République du Monténégro et, dans le même temps, certains milieux mettent en avant des revendications territoriales sur la Serbie.

– L’Église serbe, est-elle, dans une mesure suffisante, présente dans les questions sociales et les tentatives de donner des solutions concrètes et des réponses aux problèmes contemporains : tels que l’exode des jeunes, le faible taux de natalité, la hausse de la violence domestique et autre, comme les défis globaux, tels que le problème de l’utilisation abusive des technologies contemporaines et les atteintes à la vie privée, les expérimentations avec les biotechnologies et la dévastation de l’environnement ?

– Il existe une question plus large que l’engagement social de l’Église serbe, à savoir l’établissement et le maintien de l’équilibre entre l’activité de prière et l’activité sociale. L’Église travaille fort activement dans la résolution de certains des problèmes de la société actuelle. Dans mon diocèse, à Belgrade en tant que mégalopole, l’Église, par l’association caritative religieuse, nourrit chaque jour des milliers de nécessiteux. L’Église dispose de ses propres centres de conseils médicaux, de médecins qui aident gratuitement, il y a ensuite des conseillers en matière psychologique ou conjugale, etc. L’Église soigne beaucoup de jeunes, des centaines d’entre eux, des maladies de dépendance, toxicomanie, alcoolisme… Il existe aussi de nombreux services sociaux de l’Église dans les autres diocèses. Nous n’en faisons pas de la publicité. Des personnes individuelles s’occupent aussi du problème des technologies actuelles, nous avons aussi des prêtres qui sont de véritables experts pour ces questions. Mais ce n’est pas le rôle principal de l’Église. Bien sûr, nous ne négligeons pas, nous nous efforçons d’améliorer l’action sociale. Certains problèmes que vous avez mentionnés se posent, tant au plan local que global, non pas seulement à l’Église serbe, mais à tous les autres facteurs sociaux et ce, de plus en plus vite et de façon de plus en intensive. Les gens attendent à juste titre des réponses. À certaines d’entre elles, comme la dignité de la personne, l’éthique de la naissance, l’opposition à la violence, l’Église répond rapidement et relativement facilement, sur la base des réponses existantes tirées du trésor de sa théologie. Pour ce qui est des autres questions, il convient de réfléchir plus longtemps et avec plus d’attention, car elles se posent aujourd’hui non seulement sous une forme, mais aussi dans leur problématique essentielle qui s’exprime dans la sphère de la théologie, qui n’existaient pas. Je pense que la solution aux problèmes mondiaux menaçants, que beaucoup perçoivent comme apocalyptiques : guerre nucléaire, écologique, climatique, etc, ne peut être trouvée que dans le retour clair et non ambigu aux valeurs fondamentales chrétiennes que la civilisation, au cours des siècles, a oubliés et dont elle a dévié. En aucun cas autrement. Nous, comme ancien peuple chrétien, avons une riche tradition, des exemples lumineux du passé proche et lointain, des saints, des monastères et des lieux de culte vivants, par exemple Chilandar, une véritable et incommensurable richesse qui nous a été donnée : pour la garder et l’utiliser ! Et tout le reste – c’est ce croyaient nos pères et cela n’a jamais été trahi – nous sera donné par le Seigneur Lui-même. Avec cette foi, avec l’aide du Seigneur et de saint Sava, tous les scandales de ce monde deviennent différents, plus solubles, plus insignifiants. Il est absolument inacceptable que nous considérions que nous sommes seuls, effrayés, que nos problèmes sont les plus grands et insolubles. L’Église révèle quotidiennement cette foi à son peuple, comme elle l’a toujours fait, par l’Évangile qu’elle prêche.

– Quel est aujourd’hui la question la plus importante pour l’Église orthodoxe serbe ? Est-ce le destin du Kosovo et de la Métochie ?

– Toute l’expérience de l’Église du Christ nous enseigne qu’aucune question, aucun problème, voire même un problème aussi important que celui du Kosovo et de la Métochie ne se pose ou peut être résolu durablement de manière particulière. Les problèmes d’un peuple ou d’un État se manifestent territorialement, économiquement, démographiquement etc, mais toujours, je dirai, qu’ils ont au fond un élément spirituel. Et le problème dont nous parlons est difficile, car il contient en lui tous les éléments mentionnés. Tenant compte de tout cela, l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe serbe, lors de sa session de cette année, a procédé à une déclaration spéciale sur le Kosovo et la Métochie, dans laquelle elle a lancé un appel à tous les acteurs politiques pour continuer le dialogue, sans pression ni chantage, dans le contexte de la résolution des questions de défense des droits du peuple, de la liberté de la vie et de l’œuvre de l’Église orthodoxe serbe, de la défense institutionnelle et sécuritaire de nos lieux saints, de la possibilité du retour sans entrave des personnes déplacées et le libre accès à leurs biens de ceux qui en ont été dépossédés illégalement ou dont la propriété a été usurpée. À cette occasion, l’Assemblée épiscopale a soutenu sans réserve tout dialogue responsable qui doit apporter l’état de droit et la réconciliation entre tous les peuples qui vivent sur les espaces du Kosovo et de la Métochie en tant que province méridionale de la Serbie.

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Traduction: Orthodoxie.com