Cheminement des santons vers l’Emmanuel

CHRIST EST NÉ !

25 DÉCEMBRE. – Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.

Tropaire, t. 4

Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, * sur le monde s’est levée la lu­mière de la véritable science: * à sa clarté les savants adorateurs des astres * d’un astre ont appris à t’adorer, * Soleil de justice, * te dé­couvrant comme l’Orient venu d’en haut; * Seigneur, gloire à toi.

Kondakion, t. 3

La Vierge en ce jour enfante le suprême Dieu * et la terre offre asile en une grotte à l’Inaccessible. * Les Anges et les Bergers ensemble chantent sa gloire. * Vers Bethléem une étoile montre aux Mages leur chemin. * Car en ce monde vient pour nous * un enfant nouveau-né, le Dieu d’avant les siècles.

Hypakoï, t. 8

Ce sont les prémices des nations que t’amena le ciel, * Enfant couché dans une crèche, en appelant * par une étoile les Mages d’Orient; * ce qui les frappa, ce ne fut ni sceptre ni trône, mais ton extrême pauvreté; * quoi de plus ordinaire que la grotte, en effet, * et quoi de plus humble que les langes, dans lesquels * resplendirent les trésors de ta divinité. Seigneur, gloire à toi.

À l’ombre de la Basilique Saint Gény de Lectoure est installé le musée

                  CHEMINEMENT DES SANTONS VERS L’EMMANUEL

qui peut être visité sur réservation, au maximum groupe de 25 personnes, en téléphonant pour prendre rendez-vous au 05 62 68 52 94. Entrée gratuite.

Vous pourrez y admirer des centaines de santons habillés offerts par des santonniers reconnus, dont Simone JOUGLAS de Marseille, amie de plus de 25 ans du Père ANTOINE et qui, à chaque visite, lui remettait ses dernières créations, mais aussi ceux de SYLVIA et PATRICK, santonniers en Vaucluse, de MARIE NOËL qui présenta le Père Antoine, pour ses 75 ans, le jeune religieux enseignant puis le recteur de Saint Gény, ceux également de Sylviane AMY, de E. FIGON, de S. CAMPANA, D. LANDRO…

     Vous pourrez également entrer dans la basilique de l’Église orthodoxe serbe, reconsacrée en 2000 par plusieurs évêques en présence de 600 personnes. Vous pourrez enfin vous recueillir devant les icônes peintes par nos moniales de Sainte Élisabeth, dans la tradition séculaire.

     EN VÉRITÉ, IL EST NÉ !

https://www.youtube.com/watch?v=uCTaBUMGNlY

Chrismation de Jean-Baptiste à Lectoure

Ce dimanche 29 décembre, XXVIIIème après la Pentecôte, dit des Ancêtres, JEAN-BAPTISTE né le 15 août 1989 à Marmande (Lot-et-Garonne) a été chrismé en la Basilique St Gény de Lectoure, avant la Divine Liturgie, par le Père Abbé ANTOINE,  assisté de son parrain père Guilhèm.

Extrait de l’office

Le Prêtre dit cette prière :

Seigneur Tout-Puissant, Toi qui concèdes aux pécheurs des moyens d’expiation et enseignes la vraie voie à ceux qui sont dans l’erreur, pour que personne ne soit perdu et que tous puissent être sauvés. Seigneur, nous Te rendons grâce parce que la lumière de la connaissance de ta vérité a lui sur ton serviteur (ta servante) N … que voici et que Tu as daigné laisser se réfugier dans ta Sainte Église Catholique Orthodoxe. Concède-lui de s’unir à présent à cette Église sans hypocrisie et irrévocablement. Accepte-le (la) dans ton troupeau choisi et fais qu’il (elle) devienne le vase précieux et la demeure de ton Saint Esprit, de façon qu’éclairé(e) et enseigné(e) toujours par Lui, il (elle) conserve inviolés tes éternels commandements si salutaires et soit ainsi digne de recevoir tes grâces célestes.
Car tu es le Dieu de la grâce, de la magnificence et de l’amour
des hommes, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit,
maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Le prêtre fait lever le candidat et lui dit : Tiens-toi bien, tiens-toi avec crainte et confirme ta promesse devant le saint Évangile et la sainte Croix du Seigneur.

Le Candidat : Je m’engage, avec l’aide de Dieu, de garder fermement et jusqu’à mon dernier soupir, intacte et inviolée la foi catholique orthodoxe que je confesse à présent librement, et d’accomplir avec zèle et joie ses commandements, en conservant jusqu’au bout mon coeur dans la pureté. Pour confirmer ce serment fait par moi je baise les paroles et la croix de mon Sauveur. Amen.

Le prêtre : Béni soit notre Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés et qu’ils arrivent à la connaissance de la vérité. Qu’il soit béni dans les siècles. Amen.

Puis il dit au candidat : Fléchis les genoux devant le Dieu que tu as reconnu et tu recevras la rémission des péchés.

Le candidat se met à genoux, incline la tête, le prêtre le couvre de son étole et l’absout en disant :

Seigneur miséricordieux, bon et ami des hommes, qui par compassion as envoyé dans le monde ton Fils unique pour déchirer l’acte d’accusation écrit contre nous en raison de nos péchés, pour délier les liens de ceux qui sont enchaînés par leurs péchés et pour proclamer la libération de ceux qui en sont prisonniers. Toi-même, ô Maître, dans ta bonté délivre ton serviteur (ta servante) ici agenouillé(e), de son passé, réconcilie-le (la) et agrège-le (la) à Ta Sainte Eglise Orthodoxe, accorde-lui de marcher sans péché en tout temps et en tout lieu, avec confiance et avec une conscience pure et de te demander une abondante pitié. Car Tu es un Dieu miséricordieux et ami des hommes, et nous Te rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

      AD MULTOS ANNOS !

Des dizaines de milliers de Monténégrins ont remplacé les réjouissances du Nouvel An par des processions pour la défense de leur Église

2 janvier 2020  par Jivko Panev

Des dizaines de milliers de Monténégrins ont remplacé les réjouissances du Nouvel An par des processions pour la défense de leur Église

Des dizaines de milliers de Monténégrins, dont de nombreux jeunes, ont remplacé les réjouissances du Jour de l’an par des processions pour la défense de l’Église orthodoxe au Monténégro, menacée par la nouvelle loi votée par le Parlement et signée par le président Milo Djukanović. Après un office d’intercession dans leurs églises, les fidèles ont défilé en procession dans les principales villes du pays. On peut visionner ici les processions à Podgorica :

La procession à Podgorica
La procession à Podgorica

la procession à Budva :

la procession à Pljevlja :

La procession à Budva
La procession à Pljevlja
La procesion à Berane
La procession à Bar
Zablak

Source: Orthodoxie.com

Le patriarche de Serbie a reçu le président serbe Vučić et a évoqué avec lui la situation au Monténégro

2 janvier 2020  par Jivko Panev

Le patriarche de Serbie a reçu le président serbe Vučić et a évoqué avec lui la situation au Monténégro

Le 31 décembre 2019, le patriarche de Serbie Irénée a reçu le président serbe Aleksandar Vučić dans les locaux du Patriarcat à Belgrade. À la rencontre étaient également présents l’évêque de Remesiana Stéphane, Ivica Dacić, ministre des Affaires étrangères, Nikola Selaković secrétaire du président de la République de Serbie, ainsi que le secrétaire particulier du patriarche de Serbie, Dejan Nakić. Après la rencontre, le patriarche et le président se sont adressés aux nombreux représentants des médias. « Malheureusement, là-bas, les Serbes sont confrontés à un assez grand problème. Nous avons discuté [avec le président] et avons examiné la manière de résoudre ces problèmes. Mon opinion personnelle, dont j’ai fait part, est que les choses doivent se calmer », a déclaré le patriarche Irénée. « Nous considérions le Monténégro comme une partie de notre peuple. Nous n’avons rien contre le Monténégro en tant qu’État. Le Monténégro a été indépendant dans le passé et il peut l’être aujourd’hui. Nos relations mutuelles ne doivent pas changer, car nous sommes un seul peuple, mais il y a des gens qui le nient, qui considèrent qu’ils sont un peuple particulier. L’histoire a son jugement sur tout cela et il doit être entendu » a poursuivi le patriarche. Au sujet des relations de l’Église et de l’État en Serbie, celui-ci a déclaré que « l’Église s’occupe de ses affaires, tandis que l’État s’occupe des siennes. Dans notre histoire, l’époque la meilleure a été lorsque prédominait la symphonie entre l’État et l’Église, et c’était lorsque l’État s’occupait de ses affaires, tandis que l’Église s’occupait des siennes. Nous nous efforçons de vivre cela aujourd’hui également », a souligné le primat. « Je suis fort reconnaissant à l’État, à ceux qui le représentent, pour ce qu’ils font pour le bien de l’Église, car ce qui est fait pour le bien de l’Église est fait pour le bien du peuple. Ce qui nous surprend [dans ce qui se passe au Monténégro] c’est que ce n’est pas seulement l’Église profitait des sanctuaires, mais le Monténégro tout entier ». Le patriarche a remercié les représentants de l’État pour leur compréhension des nécessités de l’Église et a souligné qu’il remerciait particulièrement le président Vučić pour l’aide à la construction de la cathédrale Saint-Sava : « Tant l’Église que l’État en bénéficieront. Nous sommes une seule et unique entité ». Le primat a ajouté qu’il avait pleine compréhension pour le bien de l’État et qu’il ne ressentait pas de difficultés particulières, « car nombres d’entre elles sont résolues par l’État ». À la question de savoir ce que feront l’État et l’Église si les autorités de Podgorica se mettent à s’emparer des sanctuaires, le patriarche a répondu qu’il espérait que la raison l’emportera et qu’on n’en arrivera pas à saisir les sanctuaires de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro. Au même sujet, le patriarche a ajouté que les autorités monténégrines doivent réfléchir, car elles voient la réaction du peuple : « Le peuple est prêt à défendre ses sanctuaires historiques et je crois que l’on n’en arrivera pas là. Si c’est le cas, j’ignore quelles mauvaises conséquences en découleront. Je prie Dieu pour que malgré tout la raison l’emporte sur les problèmes ». À son tour, le président Vucic a déclaré qu’il n’avait rien à ajouter aux paroles du patriarche. Questionné au sujet du monastère d’Ostrog [le plus grand lieu de pèlerinage au Monténégro, dont les revenus sont importants, ndt] le président a déclaré qu’il espérait que personne n’aurait l’idée de s’en emparer. « Il est important pour nous que la paix soit préservée au Monténégro et que l’on arrive à l’apaisement des tensions, et je suis certain que personne ne pense là-bas qu’il serait bien de s’emparer du monastère d’Ostrog » a souligné le président.

Source

Traduction: Orthodoxie.com

L’évêque serbe Méthode se remet à l’hôpital de Belgrade des coups que lui ont assenés les policiers monténégrins

1 janvier 2020  par Jivko Panev

L’évêque Méthode (Église orthodoxe serbe) se remet à l’hôpital de Belgrade des coups que lui ont assenés les policiers monténégrins

L’évêque de Dioclée Méthode a été admis, il y a trois jours, à l’hôpital de l’académie militaire de médecine à Belgrade suite aux coups que lui ont assenés les policiers monténégrins dans la nuit du 26 au 27 décembre, alors qu’il se trouvait sur le pont qui surplombe la rivière Tara à Pljevlja, au Monténégro, avec le peuple des fidèles qui protestaient contre la loi discriminatoire sur « la liberté religieuse ». Le lendemain de l’incident, Mgr Méthode a parlé avec un journaliste de Radio Svetigora (station du diocèse du Monténégro de l’Église orthodoxe serbe) et à dit à celui-ci qu’il se sentait bien, et qu’il était seulement contusionné. Or, après un examen médical approfondi, de nombreuses ecchymoses ont été détectées sur tout le corps et des saignements internes étaient à craindre. Étant donné que, selon le personnel médical de l’hôpital, Mgr Méthode a des problèmes chroniques avec les veines, les saignements internes sont très risqués et nécessitent un traitement et une thérapie intensives. Décrivant l’événement, Mgr Méthode a communiqué à Radio Svetigora qu’à un certain moment les policiers ont commencé à pourchasser les gens de telle façon que s’est formée une masse de gens qui étaient pressés de toutes parts. C’est un véritable miracle, a-t-il poursuivi, que personne dans cette foule n’ait été gravement blessé. L’évêque a constaté que lui-même, à un certain moment, a pensé qu’il allait perdre connaissance. Malgré cela, il a déclaré qu’il pardonnait aux policiers et qu’il espérait que la police ne ferait pas dorénavant usage de la force à l’égard de personnes privées de leurs droits et humiliées.

Source

Traduction: Orthodoxie.com

Convoi de Noël 2019 : cap sur la Métochie !

Convoi de Noël 2019 : cap sur la Métochie !

Lundi 30/12/2019 :: Communiqué

Voilà déjà deux jours que nous parcourons les routes du Kosovo pour, allant d’enclave en enclave, apporter notre soutien à leurs habitants. Cette année, nous avons un peu chamboulé l’ordre dans lequel nous visitons ces enclaves.

Habituellement, nous allions par exemple en Métochie, à l’Ouest du Kosovo, plutôt en fin de séjour, et passions l’avant-dernière nuit de notre séjour au monastère de Visoki Decani. Cette année, c’est par là que nous avons commencé : les enclaves de Banja, Suvo Grlo et Crkolez, que nous visitons presque chaque année en raison de leur isolement dans une région où les extrémistes albanais resserrent particulièrement leur emprise, ont été les premières que nous avons visitées. Nous y avons retrouvé ces quelques dizaines d’enfants que nous avons parfois vus grandir depuis plusieurs années. Tel jeune garçon qui se cachait il y quelques années derrière les jambes de sa mère est aujourd’hui un jeune homme au visage fier et déterminé ; telle jeune fille vue pour la première fois à la fin de l’adolescence vient aujourd’hui aux distributions chercher des vêtements pour son premier enfant qu’elle porte serré contre elle pour le protéger du froid mordant. Parfois, on peine à les reconnaitre, à cet âge où les enfants changent presque chaque semaine, et seul un détail permet de se dire “Ah si, il était bien déjà là l’an dernier” : c’est un regard particulièrement vif, ou une mimique joyeuse au moment où le cadeau est donné.

On se surprend même parfois à penser, quand on ne voit plus un visage qu’on avait retenu les dernières fois, que les vexations ont obtenu le résultat attendu et qu’une famille a fini par partir, épuisée, chercher ailleurs un avenir plus paisible. Généralement, il n’en est rien : ils ont juste mis plus de temps à se préparer pour venir, et on soupire de soulagement quand on les voit apparaitre au bout du chemin ou derrière une maison.

Cette année a aussi vu quelques nouveautés, même pour nos volontaires les plus anciens. Aucun d’entre nous n’a ainsi le souvenir d’être déjà passé par Prizren et sa région : depuis des années, Solidarité Kosovo y aide des enclaves et des familles, mais le convoi de Noël n’y passait pas. Cette année, nous y sommes allés : c’est l’occasion de découvrir de nouveaux visages, de serrer de nouvelles mains, de faire naître de nouveaux sourire.

Ainsi à Novake, non loin de Prizren : ce village martyr en 1999 puis à nouveau en 2004 a vu quelques familles réinvestir ces ruines qui avaient été leurs maisons. Ils y vivent à une vingtaine de personnes, sur ces terres que la violence de leurs voisins les avait obligés à quitter, travaillant la terre pour survivre. C’est ce que nous a raconté un des hommes du village, la voix ferme malgré la souffrance et l’angoisse qui ont dû jadis la faire trembler, et peut-être encore aujourd’hui, parfois. “Nous avons décidé de revenir ici, d’où nous n’aurions jamais dû partir : nous avons toujours été ici chez nous et nous serons ici chez nous jusqu’au bout. Et tant pis si ce bout doit être la mort : nous ne partirons plus.”

Dans les villages connus, on peut rester juste le temps de la distribution puis d’un verre partagé et d’une photo de groupe. Dans ces endroits qu’on découvre et qui nous accueillent pour la première fois, nous ne pouvons pas refuser d’entrer dans les maisons et de nous asseoir autour de la collation généreusement préparée sur la table. Nous ne pouvons pas refuser de trinquer plusieurs fois à l’amitié neuve, à la vie qui continue malgré tout, à l’avenir que nous construisons ensemble en dépit des tempêtes passées et de celles qui s’annoncent. Alors nous prenons le temps, nous mangeons ce nécessaire dont ils n’hésitent pas à se priver pour nous faire honneur, nous buvons le sang de leur terre. Nous serrons ces mains qui seules peuvent assurer la subsistance de ces corps vieillis par une vie âpre mais portés par des âmes pétries d’espérance et de volonté farouche. Nous embrassons ces hommes dont les yeux – qui ont vu tant de choses terribles, leurs maisons détruites, leurs familles jetées sur les routes, parfois pire encore –  se mouillent à l’évocation de l’amitié entre nos deux peuples.

Au moment de partir enfin, déjà, résonne à nouveau cette phrase que les premiers volontaires de Solidarité Kosovo, il y a 15 ans maintenant, entendaient déjà : “Revenez nous voir. Même les mains vides, revenez : ce dont nous avons le plus besoin, c’est de votre amitié. Revenez.” Et c’est à nos yeux de se mouiller à leur tour, promesse bien suffisante : nous reviendrons.

Nous vous raconterons tout ça et tout le reste bientôt, quand nous serons de retour en France : le convoi n’est pas fini, il nous reste encore de belles choses à vivre pendant ces deux jours de distributions qui restent.

Nous voulions juste vous dire que ce nouveau convoi se passe du mieux possible. Il y a des contretemps, des ratages, des déceptions. Mais l’amour qui nous entoure à chaque halte que nous faisons fait que tout cela n’est rien. Nous n’en sommes qu’au milieu du convoi mais nous pouvons déjà le dire : c’est un nouveau succès, parce que nous avons apporté ici votre soutien et votre amitié, et en avons reçu bien plus que nous pouvions l’imaginer.

Comme chaque année, ce convoi va recharger nos batteries à bloc pour une nouvelle année pour laquelle nous avons déjà de nombreux projets. Nous vous en parlerons le moment venu, bien entendu, mais savons d’ors-et-déjà que nous aurons cette année encore besoin de vous, de votre soutien. Vous le savez, il vous reste moins de 24 heures maintenant pour nous faire un don déductible des impôts au titre de l’année 2019. Comme d’habitude, vous pouvez le faire via Paypal en cliquant ici ou par chèque à l’ordre de Solidarité Kosovo et envoyé à ” BP 1777, 38220 Vizille”.

Merci encore pour votre soutien et votre générosité.

Naissance au Ciel de Georges CHÉRÉ de la paroisse de Tarbes

Georges CHÉRÉ est né à CHAUMONT (Haute-Marne) le 24 mars 1926 de Louis et Jeanne BIZOUARD.

Père de deux enfants, un garçon et une fille, il vivait, avec son épouse morte jeune, dans les Pyrénées Orientales, à Céret. Veuf, il prit contact avec le Père Antoine à un retour d’un voyage en Union soviétique.

   Fonctionnaire il est muté à Auch  comme Conservateur des Hypothèques à la Préfecture du Gers, haute fonction qu’il remplira avec scrupule et précision.

   En recherche spirituelle, il vient visiter et se confier au Père ANTOINE, prêtre orthodoxe, qu’il visite régulièrement au Monastère de l’Archange Michel à Lavardac, Lot-et-Garonne. Il est alors baptisé par immersion et chrismé le 13 janvier 1991 puis y est marié le 27 avril 1991 avec Marie-Élisabeth REMACLY.

   Il dirige alors les travaux des fresques de l’église St Aventin de Tarbes  réalisées par des iconographes roumains et devient Président-Épitrope de la Paroisse jusqu’en 2012.

Il remplira ses fonctions scrupuleusement et participera avec son épouse à toutes les Liturgies et accueillera Mgr Luka, notre Évêque.

    Avec Marie Élisabeth, il fit de nombreux pèlerinages que nous organisions, 2 fois en Palestine-Israël, le Sinaï, à Patmos, en Égypte copte, en Roumanie, en France, puis avec Mgr Luka au Mont-Athos. Il en revenait toujours renforcé dans sa Foi, heureux d’appartenir à l’Église Orthodoxe.

    Ces derniers mois,  le Père Antoine lui portait la communion chez lui puis, son état s’aggravant, il le visitait dans les structures médicalisées où il séjournait, se préparant avec piété à la mort.

     Il est né au Ciel le samedi 21 décembre au matin, fête de St Patapios de Loutraki, qu’il vénérait beaucoup et qu’il avait visité dans un Monastère de Moniales, près de Corinthe où des milliers de pèlerins viennent le prier.

     Ses Funérailles se sont déroulées le 27 décembre, en l’église St Aventin de Tarbes, célébrées par les Pères Antoine, Michel, recteur de la paroisse, et Guilhèm.

       MÉMOIRE ÉTERNELLE !

PÈLERINAGE À LA SAINTE MONTAGNE DE L’ATHOS

                            Septembre – Octobre 2000

      Avec S.E. Mgr LUKA, évêque serbe de Paris accompagné de cinq fidèles laïcs de notre Doyenné St Jean Cassien de Lectoure.

De gauche à droite :

  • Ferréol ROSSET, né en 1942, paroisse St Saturnin de Toulouse
  • Pierre LABROUSSE, né en 1938, paroisse St Gény de Lectoure
  • Georges CHÉRÉ, né en 1926, décédé en 2019,paroisse St Aventin de Tarbes
  • Lino BUTTIGNOL, né en 1934, paroisse Archange Michel – Ste Foy de Nérac
  • Guy CARPUAT, né en 1930, décédé en 2006, paroisse St Saturnin de Toulouse

Funérailles de Jeanne DUCOS de la paroisse de Tarbes

Notre fidèle JEANNE de la Paroisse de Tarbes, nous a quittés à 98 ans.

JEANNE Capbern est née le 16 novembre 1921 à Aire-sur-l’Adour (Landes) épouse DUCOS, décédée le 11 décembre 2019 à Pau (Béarn).

Les funérailles ont été célébrées par les Pères du Monastère St Gény de Lectoure, en l’église Sainte Quitterie d’Aire-sur-l’Adour, ce mardi 17 décembre, puis a rejoint son époux au cimetière de la ville où les Pères l’ont accompagnée et où elle attend la résurrection.

QUI EST SAINTE QUITTERIE :

Selon la plupart des récits, la jeune Quitterie descendante de Julien l’Apostat et fille du roi Catilius, ayant voué sa virginité au Christ, repoussait les avances d’un prince wisigoth du nom de Germain, que ses parents voulaient lui faire épouser. Pour échapper à une insistance de plus en plus pressante, elle résolut de s’enfuir, et elle alla se refugier auprès d’une fontaine, sur le mont Colombien. Une série de prodiges plus merveilleux les uns que les autres lui ayant bientôt permis de convertir Leutimanus, le roi de la contrée, elle obtint de lui de nombreux bienfaits en faveur de l’Église. Mais Germain retrouva sa trace et comme il essuyait un nouveau refus, il l’a fit condamner à mort. Au pied de la colline du Mas dans l’actuelle rue Sainte-Quitterie, elle fut décapitée. Des anges lui apparurent alors et demandèrent à la martyre de prendre sa tête dans les bras, et de la porter jusqu’au sarcophage de marbre qui lui avait été préparé, dans la crypte, sur le mont Colombien. Elle fut canonisée en 585 au Concile de Tolède.

Vers le Xe siècle, se crée le culte de SAINTE-QUITTERIE, et l’on vient de loin prier la sainte pour la guérison des malades, mais également des déments, que l’on met en sûreté dans le petit cachot situé dans la chapelle SAINT-PHILIBERT comme en témoignent les bracelets scellés au mur.

L’ÉGLISE SAINTE QUITTERIE

Les légions romaines conduites par CRASSUS occupent notre région 56 ans avant la naissance du Christ. Aire sera une place forte “l’oppidum”. Les Romains édifient, sur la colline du Mas, un temple dédié au dieu de la guerre “MARS”. En 410, saccage de Rome par les Wisigoths, les légions repartent sur Rome et les Wisigoths occupent à leur tour notre contrée. Le temple abandonné deviendra l’église SAINT-PIERRE au Ve siècle.

Cette première église souffrira beaucoup lors du passage des Sarrazins et ensuite en grande partie détruite par les Vikings en 850.

C’est en 1090 que commence la construction de l’église actuelle, ainsi que la construction d’une abbaye. Le temple deviendra la CRYPTE.

Au XIe siècle la partie avant est construite avec chœur et absidioles romanes. Au XIIe siècle la nef est édifiée et sera gothique. Au XIIIe siècle le porche également gothique, sera très endommagé par le feu aux guerres de religions.

LA CRYPTE ET LE SARCOPHAGE

À l’origine, temple romain dédié au dieu MARS. Dans l’arcosolium, le sarcophage de SAINTE-QUITTERIE en marbre blanc de SAINT-BÉAT (Haute-Garonne) daté récemment par les spécialistes du C.N.R.S. fin IIIe siècle et viendrait d’après Charles SORBETS de SAINT-BERTRAND-de-COMMINGES.

Sur la cuve de droite à gauche :

1 – Création de l’homme

2 – Adam et Ève

3 – Le bon pasteur

4 – Daniel dans la fosse aux lions

5 – Résurrection de Lazare

Aux extrémités, sur les faces latérales sculptées tardivement :

Jonas se reposant – à droite

Jonas jeté à l’eau – à gauche

– sur la dalle de fermeture :

aux angles : Têtes des Dioscures

à droite en façade :

1 – Tobie

2 – Jonas sortant du monstre marin

3 – Le paralytique guéri portant son lit

4 – Sacrifice d’Abraham

La Basilique St Gény de Lectoure possède une relique de Ste Quitterie et la Salle du Chapitre du Monastère est placée sous sa protection où est vénérée son Icône.

TROPAIRE :

Noble vierge QUITTERIE, tu es sortie victorieuse de ton martyre en Gascogne. La gloire de ton renom se répand comme un parfum de spirituelle odeur. Toi l’ardente défenseur de l’héritage de notre tradition, au mépris des païens et incultes. Dans les Sept parties de notre Langue d’Oc, nous célébrons en ce jour ta mémoire, pour transmettre la foi à notre Terre maternelle. Garde nous honorable QUITTERIE de la mort et de la maladie. Par tes prières fais de nous des fidèles de l’enseignement des Pères, et la grâce de sauver nos âmes.

FÊTE : 22 MAI

Recension, le Monastère de Hilandar au Mont Athos par Ljubomir Mihailović

Brouillon auto

Ljubomir Mihailović, « Le monastère de Chilandar (Hilandar) sur la Sainte Montagne », Éditions Metokhia, Paris, 2019, 151 p.
Continuant sa série d’ouvrages consacrés à la présentation des monastères et églises orthodoxes de Serbie, Ljubomir Mihailović nous propose ici un volume sur le plus prestigieux des monastères serbes, celui de Chilandar au Mont-Athos. Fondé et richement doté, au XIIIe siècle, par saint Sava et son père saint Syméon le Myroblite (roi de Serbie devenu moine à l’Athos), il est aussi l’un des plus beaux de la Sainte Montagne.
L’ouvrage porte principalement sur l’évolution historique du monastère au cours des siècles, fortement soutenu par les successeurs des fondateurs: le roi Milutin, le puissant roi Dušan, grand bienfaiteur des Balkans, de la Grèce et du Mont-Athos, le prince Lazare, la famille Brancović, avant que, la Serbie étant sous occupation ottomane, la Russie ne prenne le relai. Comme tous les monastères de l’Athos, Chilandar a connu au XXe siècle une baisse du nombre de ses moines, puis une renaissance dans les années 70 où il a connu un rétablissement de la vie cénobitique. L’incendie du monastère en mars 2004 fut une terrible épreuve dont s’émut le monde entier; les bâtiments ont cependant retrouvé aujourd’hui leur aspect d’origine grâce à un remarquable travail de reconstruction et de restauration.
L’auteur ne se contente pas de suivre l’évolution historique du monastère et de ses dépendances (dont certaines sont très importantes). Il présente aussi le Typikon du monastère, ses icônes prestigieuses (outre plusieurs icônes miraculeuses connues – dont la Mère de Dieu « aux trois mains », ayant appartenu à saint Jean Damascène – le monastère possède l’une des plus belles collections d’icônes anciennes de l’Athos), et plusieurs figures spirituelles anciennes et contemporaines qui ont contribué à son rayonnement spirituel (le moine Mitrophane, le prohigoumène Nikanor, le moine Jovan, le hiéromoine Kirilo, et le charismatique higoumène actuel, l’archimandrite Métodije).
Le livre peut être acquis à l’église Saint-Sava, rue du Simplon, Paris  XVIIIe.

Jean-Claude Larchet.

Communiqué de presse du Conseil épiscopal de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro

Communiqué de presse du Conseil épiscopal de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro

Suite à la promulgation de la loi spoliant les églises et biens ecclésiastiques de l’Église orthodoxe au Monténégro, les membres du Conseil épiscopal de celle-ci ont publié le communiqué de presse suivant 

« Podgorica, le 29 décembre 2019

Le Conseil épiscopal de l’Église orthodoxe serbe au Monténégro qui, par décision de la sainte Assemblée des hiérarques de l’Église orthodoxe serbe du mois de mai 2006, est constitué des évêques du diocèse métropolitain du Monténégro et du Littoral, du diocèse de Budimlje-Nikšić, du diocèse de Mileševo et de l’évêché de Zahumlje-Herzégovine et du Littoral, s’est réuni à Podgorica les 28 et 29 décembre de l’année du Seigneur 2019. L’évêque de Dioclée Méthode, vicaire du métropolite du Monténégro et du Littoral n’y a pas participé, en raison des violences physiques exercées à son égard par la police sur le pont de Djurdjevića Tara le 26 décembre et à cause desquelles il est retenu à l’hôpital de l’académie militaire de médecine à Belgrade. Les hiérarques réunis lui souhaitent un prompt rétablissement et un retour prochain. À l’issue de l’office d’intercession à la Très sainte Mère de Dieu – célébré lors des malheurs et des épreuves – et qui a eu lieu le samedi 28 décembre en la cathédrale de la Résurrection du Christ à Podgorica, s’est tenue la session du Conseil épiscopal au cours de laquelle les hiérarques ont évoqué la situation nouvellement créée, dans laquelle s’est trouvée la sainte Église orthodoxe de Dieu après l’adoption par le Parlement du Monténégro de la loi anticonstitutionnelle, ouvertement anti-ecclésiale et discriminatoire sur « la liberté religieuse ou confessionnelle et la situation juridique des confessions religieuses ». Les évêques sont convenus que la promulgation d’une telle loi et ce sans dialogue préalable, avec de nombreuses violations procédurales et des incompatibilités avec les normes internationales, est indubitablement dirigée contre l’Église orthodoxe, concrètement contre le Patriarcat de Serbie, étant donnée que les autres Églises et confessions religieuses traditionnelles ont déjà réglé au moyen d’accords les questions litigieuses avec l’État monténégrin, ce qui n’a pas été accordé à l’Église orthodoxe serbe. Cela est confirmé tant par les déclarations des plus hauts fonctionnaires de l’État et des membres du parti au pouvoir, que par les discussions des députés de ce parti au Parlement monténégrin, et particulièrement par le refus des autorités du Monténégro d’accepter toute solution proposée par l’Église. Depuis des jours déjà, nous sommes témoins de la jubilation de tous ceux qui haïssent l’Église orthodoxe et des nationalistes néo-monténégrins acharnés, pour la plupart des athées militants, qui fêtent la victoire sur l’Église du Christ. Ceux-ci oublient l’ancienne vérité de la Sainte Écriture selon laquelle « les portes de l’enfer ne prévaudront pas » contre l’Église de Dieu. Beaucoup de puissants sont venus et sont partis, mais l’Église de Dieu est restée et a survécu. Les hiérarques du Monténégro rejettent toutes les accusations selon lesquelles l’Église de Dieu au Monténégro est un représentant ou un vestige de quelque idéologie impérialiste ou politique. C’est exactement le contraire, car l’adoption de cette loi et la spoliation des biens ecclésiastiques doit servir en quelque sorte à discipliner l’Église afin qu’elle ne soit pas la servante de la matrice idéologico-politique de l’actuel régime monténégrin. La seule « idéologie » de l’Église et son seul ministère à travers les siècles a été et restera l’Évangile de Dieu et le service du Christ notre Dieu, crucifié et ressuscité. Les évêques ont confirmé les conclusions de leur conférence téléphonique du 26 décembre 2019 et ont exprimé leur détermination à s’opposer à cette injustice à laquelle l’Église fait face, par tous les mécanismes juridiques nationaux, mais aussi en s’adressant aux institutions internationales compétentes pour la défense des droits et des libertés de l’homme. Le Conseil épiscopal informe le public qu’il sait que des dispositions très similaires à celles visant la spoliation des biens ecclésiastiques au Monténégro, se trouvent également en instance de procédure devant les organes des autorités de Priština, dont l’intention est d’ôter au diocèse de Ras et Prizren du Patriarcat de Serbie ses droits de propriété sur nos anciens lieux saints et églises au Kosovo et en Métochie. Le Conseil épiscopal et tous les évêques expriment individuellement l’attachement à notre tradition huit fois séculaire et restent jusqu’au bout fidèles à la structure canonique du Patriarcat de Peć / Serbie, rappelant que chacun des diocèses de celui-ci est l’héritier des anciens évêchés qui ont été fondés au XIIIème siècle par S. Sava, le premier archevêques des terres serbes et du littoral. Les évêques appellent le peuple orthodoxe fidèles du Monténégro à ne pas désespérer et à mettre sa confiance en Dieu et Sa puissance. En ces jours précédant Noël, nous devons nous rassembler dans les églises pour prier avec notre dignité et notre détermination chrétiennes, sans céder aux provocations de ceux dont le but est la séparation entre frères, et nous montrons ainsi que le régime monténégrin ne nous a nullement ébranlés ou effrayés dans notre effort déterminé de défendre nos lieux saints et nos droits et libertés religieuses. « Dure est la noix, fruit singulier, tu as cherché à la casser mais tu t’es cassé les dents » [Niegoch]. Toutes les communautés ecclésiales de nos diocèses sont libres d’exprimer dans un esprit de prière, dans un esprit de paix chrétien et de concorde fraternelle, de façon appropriée, leur position contre la menace pesant sur les droits et libertés fondamentales des croyants. Nous exhortons toutes les forces de la police et leurs chefs, tous jusqu’au Président au Premier ministre, à ne pas recourir à la force, utilisée même contre les évêques, qui se rassemblent pacifiquement pour défendre et réaliser leurs droits religieux. Nous leur rappelons qu’à maintes reprises nous leur avons dit publiquement que le mépris envers l’Église orthodoxe, qui se manifeste depuis presque les deux dernières décennies, et qui a été démontré dans le processus de la préparation et de la promulgation de cet acte législatif honteux, peut entraîner de graves conséquences pour la société monténégrine, et aussi qu’elle détruit la paix et l’harmonie fraternelle qui sont le trésor inestimable de toute société contemporaine. La promulgation d’une telle loi ne sert pas l’honneur et n’attire pas la bénédiction, ni sur ceux qui l’ont proposés, ni sur ceux qui l’ont voté et promulgué. Ce faisant, tous ceux qui sont orthodoxes, nous le constatons avec tristesse, se sont eux-mêmes exclus de l’Église orthodoxe, et par voie de conséquence sont excommuniés. Aussi, nous ordonnons à notre pieux clergé, de ne leur administrer « aucun rite ecclésial » selon l’expression de S. Pierre de Cetinje, jusqu’à leur repentir, pour lequel nous prions. Nous appelons les détenteurs du pouvoir de rassembler leurs forces et, dans les plus brefs délais, d’ouvrir un véritable dialogue afin de rectifier ce qui peut l’être, avant que l’application éventuelle de cette loi ne devienne la source de graves divisions de la société avec des conséquences imprévisibles. Seul un accord pourrait être une véritable victoire du Monténégro et de tous les citoyens monténégrins.

AMPHILOQUE, archevêque de Cetinje, métropolite du Monténégro et du Littoral, ATHANASE, évêque de Mileševo, JOANNICE, évêque de Budimlja-Nikšić, DIMITRI, évêque de Zahumlje-Herzégovine et du Littoral, ATHANASE, évêque émérite de Zahumlje-Herzégovine ».

Source

Traduction: Orthodoxie.com