Saints Joachim et Anne

Le 9 septembre, synaxe des saints Joachim et Anne

Avec Anne, en ce jour exulte, Joachim,

car du salut du monde le jour est prochain.

Les aïeux de celui qui du mal nous relace,

le neuf, ont mérité leur festive synaxe.

Kondakion t, 2

Sainte Anne se réjouit, maintenant * que les chaînes de sa stérilité sont brisées ; * elle
nourrit la Vierge tout-Immaculée, * invitant l’univers à célébrer le Seigneur qui donne aux mortels comme fruit de son sein la seule Vierge Mère, l’Épouse inépousée.

Ikos

Sainte Anne, délivrée par l’oraison * des chaînes de sa précédente stérilité, * nous invite à célébrer cette merveille dans la joie, * à présenter à sa fille des cadeaux, * invoquant celle au-devant de laquelle jadis * le chœur des vierges accourut en  disant: ” Voici celle qui tous nous ramène vers Dieu * et qui délivre Adam de ses liens, * puisque sainte Anne a produit comme fruit * la seule Vierge Mère, l’Épouse inépousée.

Saint Silouane l’athonite

FÊTE : 11 Septembre

Né en 1866 à Tambov (RUSSIE). Dès son enfance les récits des ascètes et des saints enflammaient son cœur d’amour pour Dieu et, s’attachant au souvenir de Dieu, il aspirait à la vie monastique. Après une vie dissolue, suite à une rixe où il faillit tuer un rival, il eut un songe de la Mère de Dieu. Touché par la grâce, en 1892, après son service militaire, il s’embarqua pour la Sainte Montagne, comme novice au Monastère russe de Saint Pantéleimon. Pendant 45 ans il s’appliqua à la prière continuelle, pendant les divers ministères qu’il accomplissait, en renonçant à sa propre volonté. Cet humble moine du Mont-Athos, qui vécut sa vie dans l’effacement, le martyre de la prière pour le monde, légua à l’Église, tel un nouveau prophète, le condensé de tout le message chrétien et la voie assurée pour parvenir à la perfection. Il s ‘endormit en paix le 11/24 septembre 1938 et fut canonisé par le Patriarcat œcuménique de Constantinople en 1988. (St Silouane peut être traduit en français par Sylvain)

Tropaire t, 2

Imitateur enflammé de l’amour * que les Séraphins éprouvent pour le Seigneur, * ardent disciple du prophète Jérémie, * toi qui as pleuré pour le peuple des pécheurs, Silouane, Père bienheureux * qui, prenant force à l’appel de la Mère du Seigneur, * avec courage rejeta le serpent du péché * et t’éloignas d’un monde vain sur la montagne de l’Athos, * où dans les peines, les larmes et l’oraison * tu acquis en abondance la grâce de l’Esprit, * enflamme nos cœurs de son amour * et permets-nous de crier avec toi humblement * Seigneur, ma sainte joie et ma vie, * sauve le monde et nous-mêmes de toute adversité.

Gérard Depardieu reçoit le baptême orthodoxe

Comme un pèlerin russe

« Je Le cherchais partout, mais Il était en moi », a-t-il répondu à la presse sur ses motivations, citant ainsi l’évêque d’Hippone que le pape Jean Paul II lui-même l’avait incité à lire, lors de leur rencontre au Jubilé de l’an 2000. Il a également témoigné de son « goût pour la liturgie orthodoxe » et de son « lien avec le clergé orthodoxe », auxquels il a certainement dû goûter depuis son obtention de la nationalité russe. Mais il faut remonter plus loin pour retrouver les traces de ses premières amours avec le Christ. En 2003, il confiait au journal La Croix les prémisses de sa foi au temps de sa jeunesse : « J’étais catholique, pas pratiquant, avec toujours en moi la présence du mystère. Sans rien connaître, sans rien savoir, j’avais la foi ». Juste avant d’arriver à Paris pour entamer sa formation de comédien, le jeune Depardieu, encore adolescent, avait déjà le goût du texte. « Quand j’ai quitté Châteauroux », ajoutait-il, « sur les routes j’avais dans ma poche, à portée de main, Les Récits d’un pèlerin russe. J’avais toujours au fond de moi cette supplique : “Seigneur Jésus, ayez pitié de moi!”, que je respirais, et qui enlevait toutes mes craintes. J’étais lourd de spiritualité sans le savoir ».

L’Église de Dieu prend Depardieu

Après le « pèlerin russe », il croise donc Augustin grâce au pape et le lit à maintes reprises sur la scène. Vingt ans plus tard, et après avoir été musulman durant deux ans, la grande figure du cinéma se joint à la communauté chrétienne, universelle. Le média de l’Église orthodoxe a précisé qu’il s’agissait de son premier baptême. Car même s’il a grandi dans la foi catholique, il n’y a jamais été baptisé.

C’est donc des mains de Mgr Jean de Doubna que Gérard Depardieu a reçu le sacrement. Pieds nus, en chemise blanche, il a suivi à la lettre la liturgie de la cérémonie solennelle. Prière d’exorcisme pour commencer, durant laquelle il a dit fermement « renoncer à Satan, à toutes ses œuvres, son culte et son orgueil », jusqu’à cracher contre lui, pour joindre le geste à la parole. Ensuite, l’acteur a reçu le baptême par aspersion d’eau bénite, à défaut de pouvoir être entièrement immergé dans un baptistère pour adulte. Dernière étape, la chrismation. Gérard Depardieu a été oint d’huile. Il est même devenu le parrain d’une petite fille venue se faire baptiser le même jour.

Source : https://fr.aleteia.org/2020/09/08/gerard-depardieu-a-recu-le-bapteme-orthodoxe-a-paris/

Saint Maxime Sandovitch

FÊTE : 6 Septembre

Il est né en 1886 à Jdénia (RUTIIÉNIE). À l’école, il se levait de bonne heure pour lire dans sa chambre les offices et chanter les hymnes liturgiques. Dès ses études secondaires achevées, il entre dans un monastère uniate de sa région. Déçu par la vie relâchée, il se rendit au Monastère orthodoxe de Potchaev. Il dut abandonner son idéal monastique sur la demande du Métropolite Antoine de Kiev qui avait besoin de prêtres de paroisse. Il se rendit au séminaire de Jitomir, puis épousa une Biélorusse et fut ordonné en 1911. Il célébra sa première liturgie dans sa région passée à l’uniatisme au XVIIIème siècle. Il fut arrêté et condamné. Continuant à célébrer, il fut emprisonné à Lvov en mars 1912 et condamné sous inculpation d’être orthodoxe pour deux ans. Libéré début 1914, il fut à nouveau arrêté, la même année, avec sa femme enceinte, son père et les Orthodoxes du village. Emprisonnés à Gorlitsé, il sortit de son cachot le 6 septembre 1914, après l’annonce de sa condamnation à mort par le juge. Il fut fusillé le jour même en criant : ”Vive la Sainte Orthodoxie !”.

Il a été canonisé par l’Église Orthodoxe de Pologne, qui couvre cette région, en 1994. Le Primat-Métropolite Basile (1914-1998), ami de notre Fraternité, envoya à notre Monastère une grande icône du nouveau saint où elle est toujours vénérée.

Tropaire t, 4

Mû par la Providence de Dieu pour aller au Mont Potchaev * afin d’y apprendre la rectitude de la foi orthodoxe, * tu es parvenu au véritable enseignement dans la cité de Zhitomir, * et tu es retourné dans ton pays comme un vaillant guerrier du Christ. * Pour l’Orthodoxie et pour ton peuple, tu as reçu la couronne du martyre, * et à cause de cela tu as fortifié ta terre natale dans la sainte foi. * Ô hiéromartyr Maxime, * prie le Christ Dieu de sauver nos âmes.

Baptême d’Arya

Le samedi 29 Août 2020 à Saint-Georges dans le Lot-et-Garonne, le Rév. Père Antoine a baptisé Arya Myriam Talia ALONSO, née le 25 08 2019 à Villeneuve-sur-Lot, en présence du parrain Gaëtan Crouzat, de la marraine Agathe Alonso, de la famille ainsi que leurs amis.

La servante de Dieu, Arya, est baptisée au non du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Saint Gilles

fête : 1 Septembre

Gilles naquit à Athènes en 470. Il aborda en Provence où il passa quelque temps auprès de Saint Césaire, à Arles, puis il gagna la campagne d’Uzès, où il se rencontra avec un solitaire du nom de Vérédème qui fut plus tard évêque d’Avignon. Le roi Théodoric lui donna en propre le terrain qu’il avait choisi pour sa retraite. C’était une forêt où il vécut seul, nourri du lait d’une biche qu’il avait élevée. Le roi Childéric étant à la chasse lança l’animal auquel il décocha une flèche au jugé. Le trait atteignit l’ermite et le blessa profondément. Childéric, désolé, tint à réparer de son mieux sa faute involontaire. Il fit construire un monastère et en donna le gouvernement au pieux reclus. L’évêque d’Uzès, probablement Saint Férréol, éleva Gilles au sacerdoce. Le saint abbé fut obligé deux fois de rompre avec ses goûts de solitude pour faire deux voyages l’un à Orléans où Childéric l’avait mandé, l’autre à Rome. Il mourut dans son monastère, le 1er septembre 590. L’emplacement du cloître et ses dépendances forment actuellement la ville de Saint Gilles du Gard, qui l’a choisi pour patron et lui a érigé une église remarquable à bien des titres, mais surtout pour la splendeur de son portail, un des plus imposants spécimens du style roman, en Provence. Son tombeau et ses reliques y sont l’objet de la vénération universelle.

Tropaire t, 4

L‘enfant d’Athènes, né au bord de l’Égée, * de part en part a franchi la Méditerranée, * portant de l’Orient vers l’Occident, * de Grèce en Provence et en Languedoc, * la sagesse de l’Attique et la lumière du Christ ; * en moine, il a fui la célébrité, * mais plus il s’est caché sous le boisseau, * plus le monde l’a élevé sur le chandelier * pour illuminer la route des pèlerins * au carrefour des chemins * conduisant des sombres ténèbres aux clartés de la foi.

Christ Pantocrator

Nouvel an ecclésiastique

FÊTE : 1 Septembre

Cette icône est la reproduction de la Mosaïque byzantine du VIème siècle, restaurée au XIIIème siècle, et vénérée en la Basilique St Paul hors les murs, la plus grande église de Rome, après St Pierre. Saint Constantin, en 314, construit en ce lieu une chapelle et y dépose les reliques de Saint Paul, consécration en 324. Valentinien II, fondateur de la Basilique actuelle, commence les travaux en 386 avec consécration en 390 par Siricio. Après un tremblement de terre en 443, elle fut restaurée par Saint Léon-le-Grand. En 1823, un terrible incendie détruisit une partie de la Basilique mais la mosaïque n’est pas touchée.

Tropaire t, 2

Auteur de l’entière création * qui as soumis à ton pouvoir les moments et les temps, * bénis la couronne de l’année * que ta bonté nous donne de commencer. * Garde en paix le peuple fidèle qui t’appartient * et par l’intercession de ta Mère, Seigneur, sauve-nous.

Divin Roi qui es et qui demeures * dans les siècles sans fin, * reçois la prière des pécheurs implorant ton salut; * accorde, en ton amour du genre humain, * à la terre abondance de fruits * grâce au temps favorable que tu voudras lui donner ; comme autrefois du roi David, * sois l’allié des fidèles chrétiens * pour les sauver des barbares sans-Dieu ; *car ils sont venus dans tes parvis, * ils ont souillé ton lieu saint ; * Sauveur, accorde-nous d’en triompher * par les prières de ta Mère, ô Christ notre Dieu, * car tu es le triomphe et la gloire du peuple chrétien.

Dormition de la Mère de Dieu (2020)

Tropaire, t. 1

Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, * dans ta Dormition tu n’as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu : * tu as rejoint la Source de la vie, * toi qui conçus le Dieu vivant * et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

Kondakion, t. 2

La Mère de Dieu, qui jamais ne se lasse d’intercéder pour
nous * et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance, * ne se
laissa vaincre par la mort ni le tombeau,* puisqu’elle est la Mère de la Vie et
qu’elle a rejoint la Source de la vie,* celui qui demeura dans son sein virginal.

Mégalynaire, t. 4

Lorsqu’ils virent la Dormition * de la toute sainte et immaculée, les Anges furent émerveillés, * admirant que la Vierge pût monter * de la terre jusqu’aux cieux.
t. 1: La nature et ses lois * par ton mystère sont dépassées, * Vierge toute-sainte:
tu restes vierge en ton enfantement * et ta mort est le prélude qui annonce
la vie ; * toujours vierge après l’enfantement * et vivante encore après la
mort, * garde pour toujours sous ta protection * ton héritage, ô Mère de Dieu.

Laudes, t. 4

En ta glorieuse Dormition * se réjouissent les deux, * d’allégresse exultent les angéliques armées ; * toute la terre est dans la joie, * te chantant l’hymne des adieux, * Mère du Maître de l’univers, * très-sainte Vierge inépousée * qui as sauvé le genre humain de l’ancestrale condamnation. (2 fois)

Des confins de l’univers * sur un signe divin * accoururent pour t’ensevelir les Apôtres choisis ; * et te voyant portée de terre vers le ciel, * ils t’adressèrent dans la joie la parole de Gabriel: * Réjouis-toi qui fus le char de l’entière divinité, * réjouis-toi, unique Vierge ayant uni * par ton enfantement la terre avec les cieux.

Toi qui as enfanté la Vie, * par ta sainte Dormition * tu as franchi les frontières de l’immortelle vie ; * les Anges, les Principautés, les Vertus, * les Prophètes, les Apôtres et toute la création * te firent cortège, tandis que ton Fils a reçu * ton âme pure en ses mains immaculées, * Vierge Mère et divine Épouse.

Gloire au Père… Maintenant, t. 6

Pour ton immortelle Dormition, * Mère de Dieu et de la Vie, * les nuées portèrent les Apôtres dans les airs ; * eux qui étaient dispersés dans l’univers, * ils furent rassemblés en un seul chœur * auprès de ton corps immaculé * et l’ensevelirent avec respect, * chantant mélodieusement les paroles de Gabriel : * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * Vierge Mère inépousée, * le Seigneur est avec toi ! * Avec eux intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, * pour qu’il sauve nos âmes.

Appel de l’Évêque serbe André du diocèse d’Autriche-Suisse sur le sort de Sainte-Sophie et du Monastère Saint Sauveur in Chora à Constantinople

En tant qu’évêque du diocèse orthodoxe serbe d’Autriche-Suisse, d’Italie et de Malte, nous, avec les prêtres de paroisse, le clergé et les plus de 500 000 croyants de ces quatre pays, élevons notre voix commune pour soutenir les lieux de culte sacrés sans défense de Sainte-Sophie et du monastère Chora à Istanbul / Constantinople.  Nous exprimons par la présente dans un amour fraternel notre solidarité avec Sa Toute-Sainteté, le Patriarche de Constantinople et de la Nouvelle Rome, Mgr Bartholomée Ier, avec son Saint Synode, son Assemblée épiscopale, le sacerdoce et les fidèles, qui ont tous été culturels au cours des décennies.  Assujettissement depuis les accords de Lausanne en 1923, lorsque l’Église vivante a été exposée à une coercition, des pressions et des persécutions inouïes.  Sur les deux millions de citoyens orthodoxes de la région de Constantinople, il ne reste aujourd’hui qu’un petit groupe de résidents grecs.

Après l’ordre du président turc Recep Tayyip Erdogan de convertir Sainte Sophie en mosquée le 24 juillet 2020, le monastère orthodoxe Chora d’Istanbul (district de Fatih) a connu le même sort !  Ce monastère possède de belles mosaïques de la plus haute qualité artistique et a été converti en mosquée par le grand vizir Atık Ali Paşcha au 16ème siècle, mais ensuite transformé en musée à partir de 1958.  Des processus similaires ont eu lieu dans de nombreuses régions d’Asie Mineure, par exemple dans le Pont, où la célèbre basilique Sainte-Sophie de Trabzon / Trébizonde, après avoir été généralement accessible en tant que musée pendant de nombreuses années, a été récemment transformée à nouveau en mosquée.  Les nombreuses églises orthodoxes de Pont ou de la côte égéenne sont pour la plupart laissées à l’abandon.  En plus de ces actions imprudentes en Turquie, le public mondial doit également déclarer que de nombreuses églises et monastères de la région du Pont, à l’est de Constantinople, ont déjà été convertis en mosquées !  Tous les ancêtres grecs ont été expulsés de toute la région !  Dans le quartier de Pontos, il n’y a plus de fresques qui ornaient autrefois les églises orthodoxes !  Les belles peintures murales orthodoxes étaient soit enduites de mortier, soit recouvertes de décorations turques !

Nous appelons toutes les institutions diplomatiques, juridiques, culturelles et humanitaires compétentes en Autriche, en Italie, en Suisse et à Malte à prendre une position résolue contre les progrès du génocide spirituel dans la région de l’Empire romain d’Orient, dans la Turquie d’aujourd’hui.  Des célèbres centres administratifs de l’Europe à Genève et Vienne à Rome berceau du droit et à la Malte paléochrétienne, ces centres civilisationnels, datant de l’époque apostolique, sont appelés à mettre un terme au génocide spirituel.  Le génocide intellectuel a commencé il y a longtemps dans notre histoire récente, surtout depuis la guerre civile dans les Balkans dans les années 1990.  Elle s’est poursuivie récemment après la fin du conflit militaire sur le champ des merles noirs au Kosovo et aboutit maintenant à la destruction et à l’anéantissement presque complet de tous les biens culturels dans l’un des plus importants lieux d’activité des premiers chrétiens, en Syrie.

C’est une dette d’honneur chrétienne et un devoir civique que nous, peuples européens, protégeons l’héritage chrétien, d’autant plus que notre Europe actuelle est basée sur cet héritage.  En remplissant cette obligation, nous protégeons également la dignité de toutes les personnes, quelle que soit leur appartenance religieuse, car l’être humain, en tant qu’image de Dieu, est l’être le plus précieux.  Au moins d’un point de vue biblique, notre monde a été créé dans ce sens.  En ce moment, il faut rappeler que les chrétiens d’Orient, guidés par leur foi, par leur vision du monde et leur compréhension des gens, ont produit de grandes œuvres culturelles d’une valeur inestimable, surtout encore une fois dans l’art et l’architecture.  Le point culminant immédiat est l’église cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople.  Le style architectural orthodoxe, auquel appartient également Sainte-Sophie, est souligné par la construction du dôme, où les dômes indiquent la nature de notre planète Terre et permettent ainsi à la planète de s’élever vers les hauteurs dans sa perfection spirituelle et matérielle. La basilique Sainte-Sophie, transformée en musée dans les années 1930, symbolise un prototype et un modèle pour tous les chrétiens et toutes les églises.  Ce n’est pas simplement une structure impressionnante et discrète.  Hagia Sophia reflète le sens le plus profond de la foi chrétienne et de ses valeurs.  Quand environ 10 000 constructeurs ont achevé cette église après seulement cinq ans lorsque la construction a commencé au 6ème siècle, elle est en fait devenue un cosmos (grec : bijou), un ornement de notre monde.  Il en va de même pour le monastère de Chora, certes à plus petite échelle.

Les chroniqueurs russes au nom du grand-duc de Russie Vladimir ont pu fournir des informations sur la beauté spirituelle de Sainte-Sophie pour toujours et à jamais après avoir pris part à une liturgie à Sainte-Sophie à la recherche de la vraie foi : “Nous ne pouvions pas dire si  nous étions au paradis ou sur terre !  Parce qu’il n’y a pas une telle splendeur sur terre et que nous n’avons même pas été en mesure de décrire la beauté de cette église.  La seule chose que nous savions avec certitude était que Dieu habite là-bas parmi Son peuple.”

Les événements entourant Sainte-Sophie et le monastère de Chora, qui se déroulent sous nos yeux ces jours-ci, pourraient bien dépasser le sort d’autres églises et sanctuaires du monde entier.  La transformation de Sainte-Sophie et du monastère de Chora en mosquées, de toutes choses au 21e siècle, signifie un message complètement faux, en particulier à l’adresse des mouvements radicaux mondiaux qui à leur tour menacent et accablent la coexistence pacifique de personnes de différentes religions sur notre planète.  La transformation des églises en mosquées renverse également symboliquement les efforts de Kemal Ataturk pour transformer la Turquie en un État moderne.
Mais Dieu merci, il y a des théologiens islamiques qui dénoncent publiquement la conversion des églises byzantines en mosquées et soulignent en outre que la conversion des sanctuaires orthodoxes en mosquées est contraire aux valeurs islamiques de tolérance et de paix.  Ils se réfèrent au décret du calife islamique Omar Al-Faruk (592-644), selon lequel, pendant son séjour à Jérusalem, les musulmans n’étaient pas autorisés à prier dans l’église chrétienne du Saint-Sépulcre parce qu’ils ne devaient pas considérer l’église du Saint-Sépulcre comme leur propriété.

Pour ces raisons, le diocèse orthodoxe serbe d’Autriche-Suisse, d’Italie et de Malte appelle tous les chrétiens en cette heure difficile à faire preuve de solidarité, dans l’espoir que notre Europe actuelle puisse saisir le magnifique héritage orthodoxe d’Istanbul (Constantinople)  : Comme une invitation au monde entier, à la communauté universelle, à protéger le droit de la raison, au nom de l’humanité, l’amour de Dieu et la justice.

Évêque André, Vienne
Diocèse d’Autriche-Suisse de l’Église orthodoxe serbe

Saint Phanourios

FÊTE : 27 AOÛT

Le 27 août, nous faisons mémoire du saint et illustre mégalomartyr Phanourios le nouvellement apparu. 

C’est lors de travaux entrepris pour relever les murailles de la forteresse de Rhodes au XIVème siècle que les ouvriers découvrirent une belle église en ruine, sous les dalles de laquelle ils trouvèrent de nombreuses icônes. Parmi elles, la seule qui était intacte était une icône représentant un jeune soldat, tenant en main droite une croix; autour de l’icône étaient représentées douze scènes de son martyre. L’évêque Nil (qui siégea sur le trône de Rhodes de 1355 à 1369) put déchiffrer l’inscription : Saint Phanourios, qui accomplit de nombreux miracles, notamment pour retrouver des objets ou des animaux disparus : d’ailleurs, la racine de son nom ne signifie-t-elle pas “découvrir, montrer” ?

Tropaire t, 1

L‘Église sur terre brillamment *entonne un cantique des cieux ; * à la terrestre solennité * répond l’assemblée des anges festivement ; * par des hymnes sacrées, dans les hauteurs, * l’une acclame tes exploits, * tandis que l’autre, ici-bas, * célèbre la céleste gloire que tu trouvas, * illustre Phanourios, par tes peines de martyr.