Tropaire, t. 8
Voici l’Époux, il arrive au milieu de la nuit ; * bienheureux le serviteur qu’il trouvera vigilant, * malheureux au contraire celui qu’il trouvera dans l’indolence. * Veille donc, ô mon âme, à ne pas tomber dans le sommeil, * pour qu’à la mort tu ne sois livrée et que les portes du royaume ne se ferment devant toi, * mais redouble de vigilance pour chanter : * Saint, saint, saint es-tu, Seigneur notre Dieu, * par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous.
À LA LITURGIE
Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu
(24. 3-35)
98
En ce temps-là, comme Jésus s’était assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples vinrent lui demander en privé : Dis-nous quand ces choses arriveront et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ! Jésus leur répondit : Prenez garde que nul ne vous séduise ; car plusieurs viendront sous mon nom et diront : C’est moi qui suis le Christ ! et ils en séduiront un grand nombre. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre : n’en soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent, mais ce ne sera pas encore la fin. On verra s’élever nation contre nation, royaume contre royaume, et il y aura des pestes, des famines et des tremblements de terre en divers lieux. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. Alors, on vous livrera aux tortures, on vous fera mourir, vous serez en haine à toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi beaucoup failliront : ils se trahiront et se haïront les uns les autres. Et il s’élèvera plusieurs faux prophètes, qui en séduiront un grand nombre. Et, à cause des progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Cet évangile du royaume sera prêché dans le monde entier pour être un témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.
Quand donc vous verrez «l’abomination de la désolation», annoncée par le prophète Daniel, établie dans le lieu saint – que celui qui lit comprenne ! – alors que ceux qui seront en Judée s’enfuient dans les montagnes ; et que celui qui sera sur la terrasse ne descende Pas Pour prendre ce qu’il a dans sa maison ; et que celui qui sera dans les champs ne revienne pas pour prendre ses vêtements ! Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver ni un jour de sabbat, car il y aura alors une si grande détresse qu’il n’y en a pas eu de semblable depuis le commencement du monde jusqu’ici et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours n’étaient abrégés personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés.
Alors, si l’on vous dit : Le Christ est ici, ou : II est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes, et ils feront de grands prodiges et des choses extraordinaires, jusqu’à séduire, si possible les élus. Voilà que je vous l’ai prédit. Si donc on vous dit : Le voici dans le désert, ne sortez point ; Le voici dans le lieu le plus retiré de la maison, ne le croyez point. Comme l’éclair, en effet, part de l’orient et brille jusqu’à l’occident, ainsi en sera-t-il de l’avènement du Fils de l’homme. Où que soit le cadavre, là se rassembleront les vautours. Aussitôt après ces jours d’affliction, le soleil s’obscurcira, la lune perdra son éclat les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme. Toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec grande puissance et majesté. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d’un bout à l’autre des cieux.
Écoutez une comparaison prise du figuier : dès que ses rameaux deviennent tendres et qu’il lui pousse des feuilles, vous savez que l’été est proche. Ainsi, lorsque vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, qu’il est sur le seuil. En vérité je vous le dis, cette génération ne passera point que toutes ces choses n’arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point !
Florilège liturgique
Marchant librement vers sa Passion, * le Seigneur disait aux Apôtres en chemin : * Voici, nous montons vers Jérusalem * et, selon qu’il est écrit de lui, le Fils de l’homme sera livré. * Venez, purifions nos pensées pour marcher avec lui, * laissons-nous crucifier comme lui, * en lui mourons aux plaisirs de la vie, * afin de vivre avec lui et de l’entendre nous crier : * Ce n’est plus vers la terrestre Jérusalem * que je monte pour souffrir, * mais je monte vers mon Père et votre Père, * vers mon Dieu et votre Dieu ; * avec moi vous monterez vers la céleste Jérusalem, * dans le royaume des cieux.
Ô Juge invisible, ton incarnation te manifeste à nos yeux, * et tu te laisses condamner à mort par des hommes sans loi ! * Par ta Passion, tu condamnes notre propre condamnation * et tous ensemble nous te louons, * chantant d’une même voix: * Honneur et gloire à ta puissance, Verbe de Dieu.
Seigneur, lorsque tu marchais vers ta Passion, * pour affermir tes Disciples, tu les pris à part et leur dis : * Comment pouvez-vous oublier mes paroles de jadis ? * Tout prophète, selon les Écritures, * ne peut mourir qu’à Jérusalem ! * Maintenant, le temps dont je vous ai parlé est arrivé ; * voici, je vais être livré aux mains des pécheurs ; * ils vont se moquer de moi et me clouer sur la croix ; * et, m’ayant enseveli, ils me compteront parmi les morts ; * prenez courage, cependant, * car je ressusciterai le troisième jour, * pour la joie des croyants et la vie éternelle.