Celui qui se revêt de la lumière comme d’un manteau * devant ses juges est présenté sans vêtements ; * et des mains qu’il a créées * et il reçoit sur ses joues les soufflets ; * un peuple injuste cloue à la croix * le Dieu de gloire, son Seigneur ; * et le voile du Temple se déchire en deux ; * le soleil se couvre de ténèbres pour ne point voir * l’humiliation du Créateur * devant qui tremble l’univers. Prosternons- nous devant lui. Alors que le disciple te reniait, * le Larron s’écria : * Souviens-toi de moi, Seigneur, * quand tu entreras dans ton royaume.
À l’heure même où les Disciples glorieux * au «baptistère» de la Cène furent tous illuminés, * l’impie Judas, pressé par la fièvre de l’argent, * au même instant dans les ténèbres s’enfonça * et te livra aux juges iniques, toi le Juge juste et bon.* Ô mon âme, si tu recherches l’argent, * regarde où va se pendre celui qui l’aime tant ; * détourne-toi de l’avarice de Judas * qui ose un tel forfait envers le Maitre qu’il trahit. * Toi qui es bon pour tous les hommes, Seigneur, gloire à toi.
La soirée de lancement « La Chronique de Belgrade » d’Ivo Andrić aura lieu le vendredi 10 mars 2023. à 19 h au Centre culturel de Serbie en compagnie du traducteur Alain Cappon, de Daniel Baric, spécialiste de la littérature serbe, et de Pierre Glachant, journaliste au Courrier des Balkans.
C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, entre 1946 et 1951, qu’Ivo Andrić écrit les nouvelles qui composent La Chronique de Belgrade. Il y évoque des « petites gens » dans leur humanité la plus admirable ou dans la complexité de leurs relations familiales. Ironique ou indulgent, il les observe minutieusement avec la même bienveillance. Tantôt acteurs, tantôt témoins, ses personnages subissent ensemble les bouleversements tragiques de l’histoire, la métamorphose de la société ou celle de leurs propres existences.
C’est en filigrane un portrait formidablement vivant de Belgrade et un hommage à la ville qui, en 1918, l’avait accueilli à bras ouverts, alors qu’il était déjà un poète engagé.
Né en 1892 dans un village proche de Travnik (Bosnie), mort à Belgrade en 1975, Ivo Andrić a été lycéen à Sarajevo, étudiant à Zagreb et Vienne, avant de s’engager dans les rangs de l’organisation révolutionnaire Jeune Bosnie et d’être emprisonné, au début de la Première Guerre mondiale. Diplomate en Europe de 1921 à 1941, il a résisté au nazisme, fut député, puis se consacra uniquement à l’édification d’une œuvre magnifique. Elle lui a valu le prix Nobel de littérature en 1961.
Centre culturel de Serbie / Kulturni centar Srbije 123 rue Saint Martin, 75004 Paris Tél : 01 42 72 50 50 info@ccserbie.com www.ccserbie.com
Dimanche 5 mars 2023, 1er de carême, baptême du Géorgien Thoma Kaulashvili né le 18 janvier 2023, vigile de la Théophanie (baptême du Christ dans le Jourdain), de Lekso et Marika de Carignan de Bordeaux.
En Serbie, une série de quatre fêtes célèbre collectivement les morts tout au long de l’année, ce sont les « Zadušnice». En février a lieu l’une des plus suivies : «le samedi des défunts». Comme pour les rites de deuils, cette commémoration est l’occasion de faire des offrandes destinées à l’au-delà, et plus particulièrement aux ancêtres de sa lignée. Le pain de blé occupe une place centrale des offrandes. On y ajoute divers gâteaux et sucreries, du vin et des fleurs.
Ici sur la photo prise par le Père Sava Janjic, archimandrite du monastère de Visoki Decani, dans l’enclave de Orahovac, une vieille dame se recueille sur la sépulture de son proche dont la pierre tombale a été arrachée.