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In Memoriam, Nicolas le Jardinier

NICOLAS le JARDINIER nous a quitté…

Tel était le pseudonyme bien connu de notre ami Raymond MONDET. Né en 1928, celui-ci qui se disait avant tout jardinier fut aussi un journaliste, animateur de télévision et de radio, chroniqueur. Rédacteur en chef pendant 25 ans du magazine « Rustica » devint à partir des années 1980 le célèbre jardinier du paysage audiovisuel français. Il collabora ainsi avec les chaînes de télévision TF1 et La Cinq, ainsi qu’avec la radio Europe 1. Séduit par la démarche culturelle du Cercle Renaissance dans la ligne d’un Gustave Thibon ou d’un Henri Vincenot, Nicolas le Jardinier lui apporta son adhésion, comme le Père Antoine, et participa à ses activités. En 2000, le Prix Renaissance des Arts lui fut remis par Amaury d’Esneval en reconnaissance de sa contribution à la beauté des jardins français. Dans sa résidence familiale de Romainville, au milieu de ses jardins potagers, lui fut remise la cravate de commandeur de l’ordre national du Mérite.

Nicolas était un vrai paysan, au sens noble du terme, celui qui aime et cultive son pays.

Ami de notre Père Antoine, il visita la Basilique St Gény de Lectoure et participa à des cérémonies, liturgie et procession dans le parc du Monastère.

Le 2 octobre 2004, l’artiste de renommée internationale, l’orthodoxe bulgare Mad-Jarova, grande amie de notre Fraternité, reçut le « Prix des Arts du Cercle Renaissance » au château de la Chapelle d’Angillon. Notre père Abbé était donc présent à cette manifestation accompagné du père Guilhèm et de Danielle Vitu, présidente de la Paroisse Sts Martial et Eutrope de Bordeaux, également de Nicolas le Jardinier. Les 150 invités étaient accueillis par le Comte Jean d’Ogny et son épouse d’origine orthodoxe d’Albanie, propriétaires de cette grande demeure historique. Le Fondateur du Cercle, Michel de Rostolan, ancien député et conseiller régional d’Ile-deFrance présidait cette journée. Monsieur Jean-Jacques Boucher présenta la nouvelle Lauréate tandis que S.A.R. le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon de Parme remettait la distinction et le diplôme. Mad-Jarova remercia avec un discours de haute élévation spirituelle.

À Lectoure

Basilique Saint Gény
Monastère Saints Clair et Maurin

 

De gauche à droite: Michel de Rostolan, Mad Jarova, l’archimandrite Antoine, Nicolas le jardinier, le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et Jean-Jacques Boucher
Nicolas le jardinier et Danielle Vitu présidente de la paroisse de Bordeaux

 

Nos jardiniers de la Garonne

Lino
Ismène

Le président Poutine s’est rendu à la cathédrale Saint-Sava de Belgrade

Le président Poutine s’est rendu à la cathédrale Saint-Sava de Belgrade
Le président Poutine s’est rendu à la cathédrale Saint-Sava de Belgrade

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En visite officielle à Belgrade le 17 janvier, le président Poutine s’est rendu à la cathédrale Saint-Sava avec le président serbe Vučić. Accueilli à la cathédrale par le patriarche de Serbie Irénée et l’évêque-vicaire Stefan de Remezja, en présence des membres du Saint-Synode, le président russe a d’abord visité la crypte, où les travaux sont achevés. Les deux présidents ont vénéré l’icône du Christ et allumé un cierge. Ils sont ensuite montés au rez-de-chaussée, où les mosaïques continuent à être installées. Celles-ci sont réalisées sous la direction de l’académicien et iconographe russe Nikolaï Moukhine, qui a exposé les travaux en cours aux deux présidents, qui ont assemblé quelques carrés sur la mosaïque du Christ. Selon les estimations de la police, 120’000 personnes étaient massées à l’extérieur de la cathédrale pour accueillir le président russe. On peut visionner ci-dessous la visite des deux présidents.

Source

Source: Orthodoxie.com

Liturgie de la Nativité à Belgrade (vidéo)

Liturgie de la Nativité à Belgrade

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  La Liturgie de la Nativité a été célébrée dans la crypte de la cathédrale Saint-Sava à Belgrade par le patriarche de Serbie Irénée. Étaient présents S.A.R. Alexandre Karageorgévitch, prince héritier de Serbie, son épouse la princesse Katarina, le premier vice-président du gouvernement et ministre des affaires étrangères Ivica Dačić, le directeur du bureau pour la coopération avec les Églises et les communautés religieuses Marko Nikolić, le nonce apostolique Luciano Suriani, l’archevêque catholique-romain de Belgrade Stanislav Hočevar, les représentants des Églises traditionnelles et des communautés religieuses, ainsi que des membres du corps diplomatique.

Source: Orthodoxie.com

Fête de la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ, 2018

NATIVITÉ DE L’EMMANUEL  2018

« Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons à Bethléem, et voyons la  chose qui est arrivée et que le Seigneur nous a fait connaître »

     Mes Bien Chers Frères et Sœur en Christ,

Ô nuit merveilleuse que cette nuit de Bethléem ! Nuit qui n’est obscure que pour ceux qui dorment ! Nuit ténébreuse pour l’esprit rationaliste qui veut tout comprendre ! Nuit épaisse pour ceux qui s’engluent dans les plaisirs de la vie !

Nuit lumineuse en revanche pour ceux qui ont le sens du mystère ! Nuit radieuse pour ceux qui ont la nostalgie d’une grandeur qui les dépasse et que Dieu seul peut leur offrir. Nuit éblouissante de clarté pour ceux qui, le cœur empli d’espérance, se savent aimés de Dieu, aimés infiniment ! Ô douce nuit ! Ô sainte Nuit !

Les bergers, ne sachant pas quel nom donner à la nouvelle qu’ils viennent d’apprendre par l’entremise des anges, parlent de « la chose qui vient d’arriver ». C’est bien là un langage de gens simples, de gens modestes, de gens qui n’ont pas fait d’études, un langage de bergers. La simplicité si naturelle de son récit attesterait à elle seule la fidélité du narrateur qui a reçu les confidences de la très sainte Vierge Marie.Saint Luc n’avait pas à démontrer que Dieu existe : c’était une vérité admise par tous, mais il avait à nous prouver que Dieu nous aime, que nous n’avons plus à le chercher parce qu’Il est venu jusqu’à nous ; Il est descendu du ciel. Les bergers qui viennent cette nuit lui rendre hommage ne sauront peut-être jamais que l’Enfant de Bethléem déclarera avec fierté : « Je suis le bon berger ». Ô Jésus, tu es né à Bethléem, mot qui signifie « maison du pain ». Tu es le pain vivant descendu du Ciel. Je veux m’unir à Toi en te recevant avec ferveur dans la sainte communion.

« Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus l’adorer »

   La tradition a conservé le nom de trois rois mages : Melchior, Gaspard et Balthazar . Le premier représentait la race de Sem, le second celle de Cham et la troisième celle de Japhet. En tant que descendants des fils de Noé, ils rassemblaient à eux trois le genre humain tout entier que Jésus est venu sauver. Leur expédition de l’Orient jusqu’à Bethléem révèle leur générosité. Ils découvrent une étoile mystérieuse. Le Saint Esprit, les éclairant intérieurement, leur fait comprendre qu’elle est l’annonce de la naissance du Messie et qu’elle doit leur servir de guide pour leur permettre d’aller jusqu’à lui et de l’adorer. Immédiatement, sans attendre d’autres explications, ils quittent leur maison, leur famille, leur patrie. Ils ne savent pas combien de temps va durer leur voyage, ni les obstacles qu’ils auront à surmonter. Dieu a parlé : cela suffit pour qu’ils obéissent. Imitons leur promptitude lorsque le Saint Esprit nous montre tel sacrifice à faire, tel acte de charité à accomplir, telle attache déréglée à rompre ; ne soupesons pas nos efforts, soyons généreux. Habituons-nous à saisir la grâce quand elle passe.

Suivre l’étoile était encore relativement facile pour les mages, mais continuer de chercher le Roi des Juifs alors qu’elle avait disparu, c’est là marquer d’un grand esprit de foi. Au cœur de l’épreuve, ils ne se scandalisent pas, ils ne se révoltent pas, ils ne remettent pas en doute leur foi ; ils s’inclinent en silence devant les desseins mystérieux de la Providence. Ses voies ne sont pas nos voies, se disent-ils. Aussi, redoublent-ils de générosité et de ferveur pour garder le cap qu’ils s’étaient fixé en partant. Lorsqu’à certains moments de notre vie, Dieu se cache quand nous le prions, imitons les mages. Nous aussi, manifestons la fermeté de notre foi en conservant nos convictions et en restant fidèles à nos résolutions.

En suivant les indications des docteurs de la loi, les mages ont la grâce insigne de contempler Jésus. Après l’épreuve la récompense. La foi manifestée au départ de leur expédition, et plus encore au moment de la disparition de l’étoile, trouve son couronnement, son achèvement, sa récompense à la crèche. En entrant dans l’humble étable de Bethléem, ils voient de leurs yeux l’Enfant Jésus emmailloté, entouré de sa Mère et de saint Joseph. Dépassant son enveloppe mortelle, leur foi découvre Dieu dans cet enfant, si bien qu’ils se prosternent la face contre terre et l’adorent. Ô Dieu qui, en ce jour, a révélé ton Fils unique aux nations païennes en les guidant par une étoile, fais qu’après t’avoir connu déjà par la foi, nous soyons conduits jusqu’à la contemplation face à face de ta sublime grandeur.

Nous sommes à l’aube d’une nouvelle année. Que nous réserve-t-elle ? A vue humaine, nous avons bien des raisons d’être inquiets sur le sort de notre pauvre pays et de notre pauvre monde. C’est là la conséquence de notre infidélité à Dieu. Mais Dieu est toujours près de nous pour nous attirer à lui, et nous permettre, à la suite des saints, d’avancer à pas d’amour vers le Ciel.

Les saints accomplissent parfaitement le dessein de Dieu. Afin d’y arriver, ils vivent dans le présent : à nous de les imiter. Pour Dieu, il n’y a ni passé ni futur. Par conséquent l’union à lui suppose de vivre pleinement l’instant présent. En effet, le passé ne nous appartient plus ; l’avenir ne nous appartient pas encore ; il n’y a que le moment présent qui soit entre nos mains. Cet instant, il s’agit de le saisir et de le marquer du sceau de la grâce pour rendre nos actions méritoires de la vie éternelle.

Malheureusement, trop souvent, les jeunes gens ont tendance à rêver en se projetant dans le futur, et les personnes âgées à revenir avec nostalgie sur leur passé. Ainsi, l’adolescent veut paraître adulte, et la personne âgée paraître jeune.

Bref, l’homme vit rarement dans le temps présent. C’est bien dommage ! Car beaucoup de tentations viennent par l’imagination. Le démon peut très facilement grossir à merci des évènements passés et futurs pour nous faire ressentir des désirs, de l’aversion, de la crainte, ou d’autres sentiments négatifs. L’unique remède consiste à bien vivre l’instant présent. Chaque chose en son temps : la réussite de notre vie dépend non pas de nos rêves, de notre imagination, de nos illusions, mais des vertus que nous nous efforçons d’acquérir là où le bon Dieu nous a placés.

Dans la mesure où, à l’exemple des saints bergers et rois mages, de tous les saints nous soumettons notre sensibilité à notre volonté pour vivre selon les lumières de la foi, nous nous stabilisons et nous nous fortifions.

Au milieu de ce monde déboussolé, instable et jouisseur, nous vous supplions, ô saints du Ciel, de nous accompagner tout au long de cette année, et de nous aider à rechercher avant tout le royaume de Dieu et sa justice, afin que nous puissions chanter avec vous éternellement les miséricordes du Seigneur.

Ô mon Dieu, nous te remercions du nouvel An que Tu ouvres devant nous.

Enfant divin, accorde-nous de naître à une vie nouvelle.

Amen.

CHRIST EST NÉ… EN VÉRITÉ IL EST NÉ !

MESSAGE DE NOËL 2018 du Patriarche Irénée et de l’Assemblée des évêques orthodoxes serbes

LA PAIX DE DIEU – CHRIST EST NÉ !

Et le Verbe s’est fait chair et Il a campé parmi nous, et nous avons contemplé Sa gloire, gloire qu’Il tient du Père comme Unique-Engendré, plein de grâce et de vérité (Jn 1,14)

Avec les mots le Verbe S’est fait chair, Jean, l’apôtre, évangéliste et disciple bien-aimé du Christ, exprime le grand mystère de notre piété chrétienne. Celui qui était au commencement, à partir du néant, à travers Qui tout fut et sans Qui rien ne fut, Celui qui est la Vie (Jn 1,1-3), le Logos, le Verbe, la Parole de Dieu S’est fait chair quand vint la plénitude du temps (Ga 4,4), afin de prendre tous les hommes pour fils et les élever et les accueillir auprès de Son Père, notre Père céleste, pour le salut et la vie éternelle (2 Co,18).

La naissance de notre Seigneur Jésus-Christ est un événement qui divise l’histoire humaine en deux périodes, celle qui a eu lieu avant Sa nativité et que nous comprenons comme la préparation des hommes à l’arrivée du Messie, et celle qui a suivi Sa nativité et qui est celle où nous vivons. Même ceux qui, pour des raisons très diverses, ne souhaitent pas mentionner le nom du Christ, parlent de l’ère « ancienne » et de l’ère « nouvelle », interprétant ainsi fort bien ce que l’Église du Christ annonce depuis deux mille ans, c’est-à-dire qu’avant le Christ, tout était ancien et qu’avec le Christ tout est nouveau, aussi bien l’homme que sa vie ainsi que toute l’histoire (Ap 21,5).

Pour les chrétiens, la naissance du Fils de Dieu est l’événement central, essentiel, suprême de l’histoire du monde ; sa signification fonde de manière absolue la façon de vivre des chrétiens et leur regard sur le monde. Chers enfants spirituels, ce sont ces fondements que nous voulons vous rappeler aujourd’hui, quand vous êtes rassemblés dans les saintes églises. La mise en exergue des fondements évangéliques de la foi orthodoxe n’est jamais superflue, car nous sommes tous enclins, quasi imperceptiblement, à introduire dans la foi des positions personnelles. Cela se produit tout particulièrement avec les jugements et les positions adoptés dans le monde où nous vivons ; très souvent c’est dans cette perspective que nous comprenons l’Evangile et que nous interprétons les événements de l’histoire du salut. Or pour les chrétiens, seule l’approche opposée est correcte. L’Évangile, la signification des événements de l’histoire du salut et l’expérience eucharistique de la vie dans l’Église, constituent les fondements de notre foi et c’est ainsi que nous jugeons le monde et chaque époque de l’histoire et de la civilisation. Commençons d’abord par l’action de grâces.

Celui qui ne veut pas ou n’est pas capable de rendre grâce, ne peut probablement rien comprendre à la foi chrétienne (1 Th 5,8 ; Ph 4,6). En ne rendant pas grâce, nous considérons que nous ne devons rien à personne et que tout nous appartient selon nos propres mérites. Ainsi nous ne devons rien à nos parents et ancêtres, à la société dans laquelle nous vivons, aux proches avec qui nous vivons, et le moins possible à Dieu. C’est ainsi que se manifeste notre éthique de vie fondée sur un égoïsme extrême, que nous reconnaissons d’ailleurs dans l’époque où nous vivons. Or nous sommes extrêmement redevables à nos ancêtres, à nos parents et à la société dont nous faisons partie – et tout particulièrement à Dieu. Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils, l’Unique-Engendré, afin que quiconque croit en Lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle (Jn 3,16). Le Père nous a donné Son Fils, non comme une rémunération ou une récompense pour nos efforts, mais comme un don immérité de Son amour, car Il a tant aimé le monde. Une rémunération imméritée ne peut être reçue qu’avec une reconnaissance extrême parce qu’il s’agit tout simplement d’un don, qu’on reçoit avec ceux qui s’approchent aujourd’hui avec amour du petit enfant nouveau-né, le Christ, car on ne peut approcher d’un enfant autrement qu’avec amour. Un enfant ne comprend que les paroles d’amour, de même que Dieu ne parle et ne comprend que le langage de l’amour. Or le don est la confirmation et le signe de l’amour. Dieu le Père nous fait aujourd’hui le don de Son Fils, et c’est avec amour et reconnaissance que nous recevons ce don. Et ce n’est que sur la base de cette position fondamentale de notre existence de chrétiens que nous pouvons continuer à parler de certains autres aspects de la Fête d’aujourd’hui.

Le Fils de Dieu revêt la nature humaine et naît dans la grotte de Bethléem, couché dans la crèche, sans cesser d’être Dieu, tout en devenant un homme complet, le Dieu-homme. Le plus grand mystère de notre piété est que Dieu peut être présent dans l’homme (1 Tm 3,16). Du Saint-Esprit et de la Vierge Marie, naît un Dieu véritable et un homme véritable, le Dieu-homme Jésus-Christ. Depuis cet événement lointain survenu à Bethléem, tout est nouveau dans la vie humaine, tout comme cet événement fut nouveau et unique dans l’histoire (2 Co 5,17). Dieu S’est uni indissolublement à l’homme et quiconque naît du Saint-Esprit lors du baptême et de l’onction par l’huile sainte, est fils du Père, il est vrai non par nature comme le Christ, mais par la grâce et l’adoption (Ga 3,26). L’homme nouveau naît du Saint-Esprit, pour le salut et la vie éternelle. Ainsi Dieu Lui-même par Son Incarnation, puis notre foi, élève l’homme, tout homme, à la plus grande dignité possible – être la manifestation de la présence de Dieu dans le monde.

J’ai vu ta face comme on voit la face de Dieu (Gn 33,10) dit l’ancêtre Jacob à son frère Esaü. Ce témoignage d’amour fraternel est devenu possible en toute plénitude, après l’Incarnation du Fils de Dieu et entraîne les conséquences très profondes sur nos rapports envers les autres hommes, connus et inconnus, les amis et les ennemis et envers tous ceux qui entrent dans notre vie comme de tous ceux dans la vie desquels nous entrons – ce n’est qu’à travers eux et l’expression de notre amour pour eux que réside le chemin vers Dieu. Grâce à la prouesse consistant à aimer notre prochain, nous manifestons notre amour véritable et juste envers Dieu. Celui qui affirme aimer le Dieu qu’il ne voit pas, tout en haïssant le frère qu’il voit, fait un mensonge à l’égard de lui-même et de Dieu (1 Jn 4,20). Nous tous qui sommes nés de l’Esprit Saint, à l’instar du Dieu-enfant Christ, qui avons été baptisés et oints par l’huile sainte, tous les hommes jusqu’à ce jour, instruits dans le Saint-Esprit, qui est un Esprit de communauté, nous confessons que l’homme ne vit véritablement comme un homme que dans la communion d’amour. Nous sommes invités à bâtir de tels liens au sein du mariage, de la famille, de la société au sens large et certainement au sein de l’Eglise qui est par nature une communauté d’amour. C’est pourquoi l’égoïsme mentionné plus haut et l’autarcie, constituent un blasphème contre l’Esprit Saint, un mal dont il faut guérir dès qu’on a remarqué les plus petits signes de son existence.

C’est avec ces pensées sur la reconnaissance, la communauté et l’unité comme des dons du Saint-Esprit, que nous vous annonçons, chers enfants spirituels, l’année nouvelle 2019 où nous célébrerons le grand jubilé de notre Église – les huit cents ans de l’acquisition de notre autocéphalie. Selon les témoignages de Domentian et de Théodose, qui avec des mots différents expriment la même chose, la consécration de Saint Sava comme premier archevêque serbe et l’acquisition de l’autocéphalie de l’Église orthodoxe serbe ont eu lieu en 1219 à Nicée, grâce à l’amour et à la compréhension de l’empereur de Byzance Théodore 1er Lascaris et du patriarche de Constantinople de l’époque, Manuel Saranten. Il est évident que Saint Sava a assumé cette ascèse, l’acquisition de l’autocéphalie, par sollicitude envers ses proches, en surmontant tout égocentrisme et dans le désir de rapprocher les chrétiens dispersés de l’État serbe et les réunir véritablement dans la Sainte Liturgie. En d’autres termes, il a fait ce qu’il a fait afin de fournir la possibilité à nos ancêtres, comme à nous tous, de nous retrouver véritablement ensemble dans l’Évangile du Christ, dans Son Église, où tous les peuples et tous les hommes s’unissent comme enfants de Dieu afin de communier à la vie de la Sainte Trinité dans une Liturgie commune, en avant-goût du Royaume céleste. En acquérant le titre d’ «archevêque de toutes les terres serbes et du littoral», Saint Sava a commencé son service d’archevêque dans la Demeure du Salut, au monastère de Žiča, en s’efforçant selon l’expression de Domentian, de « nourrir les âmes en quête du Christ avec des homélies utiles à l’âme et des paroles spirituelles ». Imprégné du Christ et de tous les dons spirituels, « il déversait des torrents de théologie à tous ». A l’époque de saint Arsène du Srem, successeur de saint Sava, le siège de l’Église serbe fut transféré loin à l’intérieur de l’État serbe d’alors, à Peć. Voilà huit siècles que du patriarche de Peć, l’Église serbe apporte au monde la bonne nouvelle de l’Évangile de la naissance du Dieu-enfant Qui vient au monde afin de sauver grâce à Son œuvre de Rédempteur, le monde et l’humanité.

La vérité céleste et terrestre que le Seigneur a commencé par nous aimer et que nous sommes tous appelés à répondre à cet amour par une vie chrétienne, nous a été laissée en témoignage par nos saints ancêtres, qui nous ont montré que c’est dans cette histoire, dans ce monde, que se déroule le combat pour le Royaume céleste. Ils nous ont conforté dans la foi que c’est à travers l’ascèse qu’on entre dans la vie éternelle et que, si nous abordons la vie de cette façon, il n’y a pas de séparation entre Royaume céleste et royaume terrestre, car il n’existe qu’une seule histoire, une seule création divine, un seul Royaume, une seule économie de la Providence divine et de notre salut. Autrement dit, l’histoire dans laquelle nous vivons, le royaume terrestre, nous l’illuminons par le Royaume céleste, alors que tout le reste nous sera, selon les mots du Christ, donné par surcroît (Mt 6,33 ; Lc 12,31), dans ce monde et dans ce temps.

En luttant pour la justice divine et le Royaume de Dieu, et en illuminant le royaume terrestre par le Royaume céleste, nous sommes appelés à accorder une sollicitude particulière à nos frères et sœurs du Kosovo et de Métochie. Tous les jours nous entendons parler de « progrès et de développement de la société humaine » et d’une « attention particulière pour les droits de l’homme ». Or, tandis que nous-mêmes, comme les peuples qui nous entourent, avons le droit de procéder à des choix de vie différents, nos frères du Kosovo-Métochie se voient enlever même le droit fondamental d’avoir une vie digne d’un homme. C’est pourquoi nous considérons qu’un préalable essentiel pour la résolution des problèmes au Kosovo-Métochie, est la construction d’une société fondée sur le règne de la justice, dans laquelle des hommes d’origines différentes peuvent vivre en paix, avec une protection totale et le respect de chaque identité religieuse, culturelle et nationale. Parler d’une solution durable des problèmes au Kosovo-Métochie sans prendre en considération de ces préalables, équivaudrait à accepter la purification ethnique réalisée pendant la guerre et après la guerre, et à considérer les spoliations subies comme un fait accompli, donc à rejeter toutes les valeurs sur lesquelles, au moins en principe, repose l’Europe chrétienne, mais aussi le monde entier.

Nous demandons le respect de l’un des principes chrétiens fondamentaux : Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux (Mt 7,12). Tout ce que nous exigeons pour nos frères et sœurs du Kosovo-Métochie, nous sommes prêts à le fournir et nous le fournissons à tous les peuples vivant soit au Kosovo-Métochie soit dans d’autres régions de la république de Serbie. Mais pour le peuple serbe comme pour tous les autres, une telle liberté n’est pas possible dans l’état auto-proclamé et mensonger du Kosovo ! Cela est parfaitement démontré par les événements survenus ces jours derniers : la privation barbare des produits alimentaires, des médicaments et d’autres produits indispensables pour l’existence du peuple serbe, suite à l’introduction de « taxes » sinistres, de menaces incessantes, d’arrestations et de bien d’autres choses et, tout récemment, de la création d’une soi-disant armée du Kosovo dans le but de la poursuite de la terreur et de l’expulsion définitive de tous les Serbes, aussi bien de ceux vivant au sud de l’Ibar que de ceux vivant au nord de ce fleuve serbe. Nous insistons de nouveau sur le fait que pour nous, la question du Kosovo-Métochie constitue, entre autres, la question de la subsistance de notre peuple, de notre clergé, de nos moines et, tout particulièrement, de nos anciens sanctuaires, sans lesquels nous ne serions pas ce que nous sommes. Nos lieux saints ne sont pas seulement des monuments culturels et historiques, mais leur existence revêt un sens plus profond, d’abord en tant que lieux de rassemblements liturgiques de notre peuple, non seulement de celui vivant au Kosovo-Métochie mais aussi de ceux vivant dans toutes les régions de Serbie et du monde habitées par les Serbes. Dans l’espoir que la joie du Dieu-enfant nouveau-né nous aidera à trouver ensemble la voie et à sortir des dérives dont la cause est le péché (Rm 7,20), nous saluons nos frères et sœurs du Kosovo-Métochie dans leurs efforts pour survivre et rester sur cette terre serbe qui nous a été léguée, avec les paroles que le Christ adresse à Ses disciples à travers les siècles : Sois sans crainte, petit troupeau ! (Lc 12,32). Puisque tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et telle est la victoire qui a triomphé du monde : notre foi (1 Jn 5,4).

En même temps, nous gardons l’espoir que ceux qui sont coupables pour la situation difficile de nos compatriotes seront éclairés par la lumière de la Nativité du Christ et qu’eux aussi comprendront la profondeur du péché qu’ils commettent, non seulement envers nous et nos frères et sœurs mais également envers eux-mêmes et leur descendance. Peut-être se souviendront-ils des paroles du très sage Salomon : La justice des hommes droits les libère, mais les perfides sont pris au piège par leur convoitise (Pr 11,6).

Avec notre sollicitude pastorale et responsabilité, nous invitons nos frères et sœurs de Macédoine qui sont dans le schisme à comprendre, dans l’esprit d’amour du Christ, que l’autocéphalie est exclusivement une institution ecclésiale destinée à contribuer au développement et à la consolidation de l’unité entre Églises orthodoxes locales. C’est dans ce sens que l’Église orthodoxe serbe a œuvré tout au long des huit siècles écoulés. S’il s’avérait, dans la logique de ce monde, que l’autocéphalie était comprise d’une façon différente, comme élément de la souveraineté d’un pays, symbole d’un particularisme national ou d’un séparatisme, alors elle ne contribuerait pas à l’unité et à l’édification de l’Eglise mais inciterait l’égocentrisme et l’égoïsme, devenant ainsi paradoxalement, un élément de blasphème du Saint-Esprit.

Nous adressons le même appel à ceux qui évoquent une certaine « Église du Monténégro », étant incapables de voir la très ancienne Métropole du Monténégro et du Littoral. Ils oublient que le salut n’est pas conditionné par le fait de se déclarer Serbe ou Monténégrin. Ces tentations existent aussi dans l’Ukraine, si proche et fraternelle, où des chauvinistes russophobes, conduits par des politiciens corrompus, avec « l’assistance » d’uniates et avec malheureusement le concours non-canonique du patriarcat de Constantinople, ont creusé les schismes existants et porté gravement atteinte à l’unité de l’Orthodoxie dans son ensemble. Le Christ n’est pas venu afin de sauver le seul peuple juif, bien que ce peuple eût été choisi par Dieu pour préparer tous les peuples à la venue du Messie, mais Il est venu comme Sauveur de tous les peuples, quel que soit leur nom (Rm 10,12) et quelle que soit l’époque où ils s’expriment.

La joie du salut qui nous a été offert, un cadeau dont nous devons tous être reconnaissants, nous ne pouvons l’éprouver ensemble que dans le pardon mutuel et la réconciliation. Ayant cela en vue et pleins de tristesse et de compassion pour toutes les victimes, serbes et autres, des malheureuses guerres qui ont eu lieu sur le territoire de Slovénie, de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et de Serbie, nous prions le Dieu-enfant nouveau-né, Donateur de toute paix, pour que la paix s’installe enfin dans nos cœurs, et que nous pardonnions les uns aux autres, car le Seigneur nous a pardonné nos péchés (2 Co 5,18). La seule façon de nous libérer du joug du passé et des intérêts liés à la politique quotidienne, est le pardon et la réconciliation auxquels nous appelons tous les peuples avec lesquels nous avons vécu jadis dans le même Etat.

Nous adressant particulièrement à nos enfants spirituels de la diaspora, d’Amérique jusqu’en Asie, d’Europe jusqu’en Australie, nous les appelons à montrer leur amour à l’œuvre, toujours et en tout lieu. Soyez charitables, ne jugez pas et ne condamnez pas, pardonnez et aidez-vous les uns les autres (Lc 6,37-38) et gardez toujours à l’esprit ces paroles du Christ : Ce n’est pas en me disant « Seigneur, Seigneur » qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux (Mt 7,21). Soyez des citoyens scrupuleux et responsables des pays qui vous ont donné l’hospitalité, priez pour les villes où vous vivez car leur bien-être contribuera au vôtre (Jr 29,7), mais n’oubliez jamais votre foi, votre langue et votre patrie, la terre de vos ancêtres, baignée par le sang de martyrs.

Vous tous, chers enfants spirituels, nous vous appelons à la compréhension mutuelle, à l’amour et au pardon. Gardons-nous de paroles dures prononcées imprudemment, ayant à l’esprit que l’environnement social dans lequel nous vivons dépend aussi des paroles que nous prononçons. Les paroles douces guérissent, la parole dure blesse, et les blessures infligées par des mots sont souvent plus éprouvantes que des douleurs physiques. C’est pourquoi le très sage Salomon nous enseigne que mort et vie sont au pouvoir de la langue (Pr 18,21). Si nous voyons qu’un de nos proches nous inflige une injustice, agissons conformément au principe évangélique et discutons avec lui en faisant tout ce qui est en notre possible pour acquérir un frère (Mt 18,15). Pardonnons-nous les uns les autres jusqu’à soixante-dix-sept fois (Mt 18,22) et dans les jugements que nous émettons sur autrui, fions-nous à la vérité qu’il nous faut exprimer doucement, avec respect et en toute conscience (2 Co 4,2).

En exprimant notre reconnaissance au Seigneur pour ce jour où, selon les paroles de saint Romain le Mélode « la Vierge met au monde l’Être suressentiel, et la terre offre une grotte à l’Inaccessible ; les anges et les pasteurs le louent ensemble et les mages avec l’étoile s’avancent ; car c’est pour nous qu’est né un petit enfant, Dieu prééternel », nous annonçons au monde une grande joie et vous saluons tous avec la salutation toute-joyeuse de Noël :

La paix de Dieu – Christ est né !

Que la Nouvelle Année 2019 soit heureuse et bénie de Dieu !

Au patriarcat serbe, à Belgrade – Noël 2018.

Le patriarche serbe IRÉNÉE, avec tous les évêques de l’Église orthodoxe serbe et Mgr Luka, évêque d’Europe occidentale.

Le métropolite du Monténégro Amphiloque : « La soif de pouvoir du patriarche de Constantinople est catastrophique pour l’avenir de l’orthodoxie »

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Le métropolite du Monténégro Amphiloque

Le métropolite du Monténégro Amphiloque : « La soif de pouvoir du patriarche de Constantinople est catastrophique pour l’avenir de l’orthodoxie »

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Lors de l’homélie qu’il a prononcée en l’église Saint-Nicolas à Bandići, au Monténégro, le métropolite Amphiloque a rappelé les paroles de l’apôtre Paul, selon lesquelles il n’y a dans l’Église ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme, ni femme. « Il n’y a ni Chinois, ni Japonais, ni Russe, ni Américain, ni Serbe, ni Monténégrin, il n’y a que Jésus-Christ et ceux qui se rassemblent autour de Lui. C’est cela l’Église du Christ. Elle a été telle à travers les siècles, et elle le restera jusqu’à la fin du monde et la consommation des siècles. Cela est très important que nous le sachions à notre époque, lorsque les gens sont étrangers à l’Église. Beaucoup sont étrangers à l’Église et voudraient la diriger », a souligné le métropolite. Celui-ci a ajouté que de telles personnes ne croient pas même en Dieu. « Mais elles pensent qu’elles ont le droit de disposer de l’Église et de sa vie. Mais cela n’est pas possible », a ajouté le hiérarque. Le métropolite a posé la question : comment dans un État laïc, un chef d’État peut-il s’immiscer dans les questions ecclésiastiques ? « C’est absolument insensé. Particulièrement chez nous au Monténégro, où pendant la guerre civile, le métropolite du Monténégro et du Littoral avec environ une centaine des meilleurs prêtres du diocèse ont été assassinés. Et c’est ainsi qu’a été créé l’État comme il est aujourd’hui. Celui-ci devrait respecter l’Église. C’est le droit de l’Église » a souligné le métropolite, ajoutant qu’il craignait que ce manque de respect à l’égard de l’Église soit un indicateur de la diffusion de l’esprit fratricide au Monténégro. « Ce n’est bon pour personne, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une Église qui a réellement créé cet État » a mis en garde le hiérarque. Celui-ci a encore insisté sur le fait que la soif du pouvoir est la maladie la plus dangereuse dans toutes les sociétés et que, dans l’Église catholique-romaine, elle est un dogme à travers les siècles, tandis que dans l’Église orthodoxe, elle est une tentation. « Il en est ainsi de nos jours. Cela se voit aujourd’hui dans la conduite du patriarche de Constantinople à l’égard de l’Ukraine. Sa soif de pouvoir a mené à de grandes tribulations en Ukraine, à une division qui est catastrophique pour l’avenir non seulement de l’Ukraine et de tous les peuples slaves, mais en même temps de toute l’orthodoxie ». a conclu le métropolite. S’exprimant le 25 décembre à Đenovići, le métropolite Amphiloque a commenté ainsi les propos récents du président monténégrin Đukanović, qui réclame l’autocéphalie de l’Église du Monténégro : « Qu’il reçoive d’abord le baptême et devienne membre de l’Église de Dieu, afin de pouvoir parler de l’Église ! »

Sources : 1 et 2

Source: Orthodoxie.com

Au DREE, des visiteurs du Kosovo et de Métochie

Au DREE, des visiteurs du Kosovo et de Métochie
Au DREE, des visiteurs du Kosovo et de Métochie

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Le 25 décembre 2018, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a reçu au Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou l’évêque Théodose de Raška-Prizren, hiérarque du Patriarcat de Serbie, et le hiéromoine Isidore (Iagodič), enseignant au séminaire de Prizren, venus effectuer un bref pèlerinage aux sanctuaires de Moscou.

Pendant l’entretien, qui s’est déroulé dans un climat de charité fraternelle et de compréhension mutuelle, il a été question de l’importance du Kosovo et de la Métochie pour le Patriarcat de Serbie et pour les Serbes, ainsi que de la situation actuelle dans cette région.

L’évêque Théodose a exprimé son soutien à l’Orthodoxie en Ukraine, durement éprouvée et persécutée ces derniers temps. Le hiérarque a parlé au président du DREE de la décision prise par les membres du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe serbe, les 6 et7 novembre 2018, de ne pas reconnaître de statut canonique aux chefs du schisme ukrainien, ni à leurs adeptes, admis dans la juridiction de Constantinople, et de refuser toute communion eucharitistique avec eux.

Prenaient aussi part à la rencontre l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, et A. Khochev, collaborateur du DREE.

Des cadeaux ont été échangés à la fin de la rencontre.

Les deux ecclésiastiques ont visité les monastères de la Protection et de Saint-Daniel, ainsi que la cathédrale de la Théophanie, où reposent les reliques de saint Alexis de Moscou et où ils se sont recueillis sur la tombe du patriarche Alexis II, de bienheureuse mémoire. Ils se sont aussi rendus à l’église Saint-Nicolas pour vénérer les reliques de saint Alexis Metchiov.

Source

Source: Orthodoxie.com