Dimanche de Pentecôte (2021)

Tropaire t, 8

Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu, toi qui fis descendre sur tes Apôtres le Saint-Esprit, transformant par ta sagesse de simples pêcheurs en pêcheurs d’hommes, dont les filets prendront le monde entier. Seigneur, ami des hommes, gloire à toi.

Kondakion t, 8

Ayant confondu les langues de l’univers, le Seigneur du haut des cieux dispersa les nations ; mais en partageant les langues de feu, il invite tous les hommes à l’unité et tous ensemble nous glorifions le très-saint Esprit.

Évangile 

Saint Jean
(7, 37-52 ; 8, 12)

Le dernier jour de la fête, le grand jour, Jésus, debout, s’écria : ” Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! ” selon le mot de l’Écriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru en lui ; car il n’y avait pas encore d’Esprit, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. Dans la foule, plusieurs, qui avaient entendu ces paroles, disaient : ” C’est vraiment lui le prophète ! ” D’autres disaient : ” C’est le Christ ! ” Mais d’autres disaient : ” Est-ce de la Galilée que le Christ doit venir ? L’Écriture n’a-t-elle pas dit que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village où était David, que doit venir le Christ ? ” Une scission se produisit donc dans la foule, à cause de lui. Certains d’entre eux voulaient le saisir, mais personne ne porta la main sur lui. Les gardes revinrent donc trouver les grands prêtres et les Pharisiens. Ceux-ci leur dirent : ” Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? ” Les gardes répondirent : ” Jamais homme n’a parlé comme cela ! ” Les Pharisiens répliquèrent : ” Vous aussi, vous êtes-vous laissé égarer ? Est-il un des notables qui ait cru en lui ? ou un des Pharisiens ? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits ! ” Nicodème, l’un d’entre eux,  celui qui était venu trouver Jésus précédemment, leur dit : ” Notre Loi juge-t-elle un homme sans d’abord l’entendre et savoir ce qu’il fait ! ” Ils lui répondirent : ” Es-tu de la Galilée, toi aussi ? Étudie ! Tu verras que ce n’est pas de la Galilée que surgit le prophète. ” Jésus leur adressa encore la parole. Il dit : « Je suis la lumière du monde ; qui me suit ne marchera pas les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. »

Mégalynaire

Lorsqu’ils assistèrent à la descente du Paraclet, les Apôtres virent avec étonnement comme sous la forme de langues de feu est apparu le Saint Esprit.

Réjouis-toi, ô Reine, glorieuse Vierge Mère. Quel rhéteur assez riche d’éloquence trouverait élégamment un éloge digne de toi ? Car tout esprit chancelle devant le mystère de ton enfantement divin ; aussi nous unissons nos voix pour te glorifier.

La Pentecôte était d’abord, comme Pâques, une fête juive. À l’origine, c’était la fête de la moisson des prémices (Exodes 23, 16). Plus tard, sous l’influence des Pharisiens, le caractère de cette fête se spiritualisa : elle devint la commémoration du don de la loi fait par Dieu à Moïse. La Pentecôte chrétienne prolonge ces deux lignes d’origine : les conversions et les miracles de la première Pentecôte chrétienne étaient les prémices de la religion de Jésus ; la venue de l’Esprit dans le cœur des disciples y   inscrivait une Loi nouvelle. Nous savons par Tertullien que, le IIIe siècle, les chrétiens célébraient leur propre fête de Pentecôte. D’après les soi-disant Constitutions apostoliques, la célébration de la Pentecôte, au IVe siècle, durait une semaine. On conférait le baptême aux catéchumènes la veille du dimanche de Pentecôte, comme on le faisait le samedi-saint. Pâques et la Pentecôte – la Pâque de l’Esprit – étaient mises sur pied d’égalité.