(Saint. abbé . v. 360-433) Moine oriental, ayant reçu sa formation monastique en Égypte, il se fixa à Marseille, où il fonda l’abbaye de Saint-Victor, ainsi qu’un monastère féminin. Il gouverna ces deux maisons depuis Lérins. Ses Conférences et ses Institutions, que saint Benoît considérait comme faisant autorité en matière de formation monastique, ont exercé une grande influence sur le monde chrétien.
Tropaire t, 3
Celui que de nos jours nous aurions désigné comme Roumain au terme de sa course est devenu Cassien le Romain * ayant passé par les grandes métropoles de l’Orient, * il a fini par illuminer l’Occident * grâce aux monastiques enseignements * des Pères théophores qui ont fait fleurir le désert.
Kondakion t, 7
Marseille la Grecque et l’abbaye de Saint-Victor, * heureuse de posséder les reliques de celui * qui fit fleurir en Provence et en Occident * les monastiques institutions de l’Orient, * s’unissent en esprit à notre célébration * du Père et Docteur des moines, Cassien le Romain.
Évêque de Lodève en Languedoc(+1006). Il était célèbre pour son ascétisme rigoureux et son gouvernement énergique. Sacré évêque en 949, il dirigea son diocèse pendant plus de cinquante ans.
Sœur de saint Benoît, elle se fit religieuse aux alentours du Mont-Cassin, sous la direction de son frère. Elle est considérée comme première moniale bénédictine. Dans ses Dialogues, saint Grégoire le Grand raconte que, lors de sa dernière rencontre avec son frère, elle obtint par sa prière qu’une tempête violente éclata, qui empêcha Benoît de rentrer dans son monastère et lui permit de prolonger leur conversation toute la nuit. Trois jours plus tard, Benoît vit l’âme de sa sœur monter au ciel sous la forme d’une colombe. La Tradition, qui veut que Scholastique était moniale, date du Xlème siècle. Auparavant, on la considéra comme femme pieuse, vivant dans le voisinage du Mont-Cassin. Ses reliques, comme celles de son frère, reposent sous l’autel de l’abbaye du Mont-Cassin. En art, elle est représentée comme moniale, avec une crosse et un crucifix, ou avec une colombe qui sort de sa bouche.
Tropaire t, 5
Moniale adonnée au saint loisir * de la divine contemplation, * tu nous enseignes l’efficacité de l’oraison ; * c’est pourquoi nous te vénérons en ce jour, * Scholastique, et te demandons * de nous inspirer la même foi en la puissance de Dieu ; * pour notre salut intercède auprès de lui.
Kondakion t, 8
Ton frère, Scholastique, ayant rédigé * une Règle pour les moines d’Occident, * tu nous montres que la stricte observance de la Loi * peut être tempérée par un sens de l’exception * s’inspirant de la divine économie du Sauveur * dont la miséricorde veut nous conduire au salut * par les voies connues de lui seul.
Évêque de Magnésie, saint Charalampe (89-202) est mort à 113 ans en martyr. Les orthodoxes l’invoquent pendant les épidémies en raison de ses derniers mots prononcés avant sa mort. Depuis le début de la crise sanitaire, à la suite des moines du Mont Athos, les orthodoxes sont invités à prier partout dans le monde saint Charalampe, invoqué durant les épidémies. Cet évêque de Magnésie, en Thessalie, qui faisait partie de l’Empire romain (dans le centre de la Grèce actuelle), prêchait l’Évangile au IIe siècle pendant de nombreuses années. Mais le saint, âgé alors de 113 ans, fut arrêté lorsque la nouvelle de sa prédication fut connue du proconsul Lucien et du commandant militaire Lucius.
Devant le tribunal, il confessa courageusement sa foi dans le Christ et refusa d’offrir des sacrifices aux idoles et aux faux dieux. Il fut alors torturé sans merci. Ses bourreaux lui lacérèrent tout le corps avec des crochets de fer et lui arrachèrent la peau, l’écorchant vif. Le saint aurait déclaré humblement à ses bourreaux : « Merci, mes frères, d’avoir arraché la peau du vieux corps et d’avoir renouvelé mon âme pour la vie nouvelle et éternelle ».
La force des derniers mots de saint Charalampe
Après qu’il ait été amené devant l’empereur Septime Sévère, de nombreuses autres tortures barbares furent infligées au saint. Condamné à mort et conduit sur le lieu de l’exécution, Charalampe pria Dieu pour que la région où ses reliques reposeraient ne souffre jamais de famine ni de maladie. Après avoir prié ainsi, le saint rendit son âme à Dieu avant même que le bourreau ne l’ait décapité.
Saint Charalampe est fêté le 10 février. Son crâne est conservé aujourd’hui au monastère de Saint-Etienne des Météores en Grèce. Les fragments de ses reliques sont dispersés dans de nombreuses églises du monde entier. Depuis des temps immémoriaux, ce saint, particulièrement vénéré par le peuple grec, est invoqué pour faire cesser les épidémies.
Voici une courte prière que vous pouvez dire à saint Charalampe durant la pandémie du Covid-19 :
Chantons Charalampos, le victorieux hiéromartyr du Christ,
et le médecin merveilleux de l’âme et du corps.
Toi qui déverses sur nous un grand torrent de guérisons,
délivre des passions, des maladies et des démons,
ceux qui s’écrient : Réjouis-toi, ô saint martyr Charalampos.
Cette icône miraculeuse était déjà honorée au VIème siècle à l’époque de l’empereur Justinien, pour avoir sauvé de la damnation éternelle le moine repenti Théophile, de l’Église d’Adane, en Asie Mineure. Cette intervention a été à l’origine du nom donné à l’icône. En Russie, cette image sainte manifesta son caractère miraculeux à Moscou, au cours du XVème siècle, au foyer d’un fidèle de la paroisse de la Nativité de la Vierge à Palasak. Celui-ci, poussé par une inspiration reçue en songe, fit don de la précieuse icône à l’église paroissiale. Retrouvée après les dévastations commises par des Français en 1812 jusque dans l’église de Palasak, l’icône de la Vierge fut priée avec ferveur. Des prodiges et des guérisons eurent lieu. Aujourd’hui, l’image de la Mère de Dieu «À la poursuite des brebis perdues» se trouve à Moscou dans l’église de la Résurrection appelée Slovusci dans la rue Nejdannaïa.
Tropaire t, 7
Réjouis-toi Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, * car dans tes bras tu as porté comme un enfant de Dieu d’avant les siècles ; * demande-lui d’accorder au monde la paix * et à nos âmes le salut ; * car ton Fils, divine Mère, nous fait savoir * que toutes tes requêtes sont exaucées ; c’est pourquoi nous aussi, nous prosternant, nous te prions * et nous invoquons ton nom avec l’espérance de ne pas périr, * notre Dame, car tu es * la Recherche des âmes perdues.
Citoyen de Ravenne, en Italie, il travaillait la laine lorsque l’évêque décéda. Après trois jours de jeûne, le peuple s’assembla pour élire un successeur : alors une colombe toute blanche vint se poser sur la tête de Sever, et ce trois jours de suite. Il fut consacré, en 283. Sa femme et sa fille Innocence prirent le voile. Sa doctrine était infuse divinement, plutôt qu’humainement acquise. Il possédait une puissance de sagesse et de vertu rare. En 344, il accompagna le légat du Patriarche de Rome au concile de Sardique. En 348, sentant sa fin arriver, il se coucha dans la tombe où étaient enterrées sa femme et sa fille , puis s’y endormit. Une relique est vénérée en la Basilique Saint Gény de Lectoure, certifiée par le Cardinal Ranuzzi, à Ancône , le 11 novembre 1700, et insérée dans une monstrance italienne de 1696.
Kondakion t, 4
Pour les habitants de Ravenne tu fus un pêcheur d’hommes, Sever : comme Pierre tu les pris dans les filets de la Foi ; à l’hameçon de ta sage prédication et de tes simples exemples, tu les retiras de l’océan déchaîné d’ici-bas pour les mener au céleste rivage, près du Christ notre Dieu.
Ô toute Sainte Souveraine, Mère de Dieu, mon espérance, Toi qui défends les orphelins et les errants, qui protège ceux qui sont offensés, Toi qui sauves ceux qui sont en train de se perdre et qui apportes à tous les affligés la consolation, vois ma peine, vois mon affliction et mon chagrin. Aide-moi dans mon infirmité, fortifie-moi, moi qui souffre. Toi qui connais mes peines et chagrins, disperse-les, étends sur moi Ta main, car je n’ai qu’en Toi mon espérance. Tu es ma seule défense, Toi qui intercèdes auprès du Seigneur, car j’ai péché sans mesure contre toi et contre les gens. Ma Mère, sois ma consolatrice et mon aide, et sauve-moi, éloigne de moi l’affliction, le chagrin et la sécheresse spirituelle. Aide-moi, Toi la Mère de mon Sauveur.
Amen.
Aujourd’hui, peuple fidèle, nous triomphons spirituellement en glorifiant celle qui intercède avec ferveur pour les chrétiens, et accourant vers ta très sainte image, nous te supplions : Ô Toute Sainte Souveraine, Vierge Mère de Dieu riche en miséricorde, donne-nous une joie inattendue, à nous qui sommes chargés du lourd fardeau de nos péchés et de nos afflictions, et délivre-nous de tout mal. Prie ton Fils le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Né en 778 à Izernore, diocèse de Lyon, il s’installe en 803, au monastère d’Ambronay (Bas-Bugey) qu’il achète à l’abbé de Luxeuil. Peu à peu, le monastère se peuple de nombreux moines. En 810, le siège de Vienne étant vacant un enfant de 10 ans entre dans la salle d’élection en criant : « Le Seigneur a choisi Barnard ». Ce dernier, ayant condamné les hérétiques et défendu la Foi Orthodoxe, le pape Pascal lui envoie le pallium le 5 décembre 817. Ami de Saint Agobard de Lyon qui lui a dédié son «Traité du Sacerdoce», il l’aide à remettre son diocèse dans le droit chemin. Souhaitant se retirer, il fonde un Monastère bénédictin dans une solitude autour duquel née la ville de Romans (Drôme) et construit une vaste et belle église qui existe toujours. Sentant sa fin proche, il réunit son clergé puis se retire dans une grotte proche de son monastère où il rend son âme à Dieu le dimanche 23 janvier 842. L’évêque se rend aux funérailles de son métropolite, qui avait demandé la sépulture monastique, et trouve la cérémonie achevée et le saint inhumé parmi les moines. Le 23 avril 944, le corps fut placé dans une chasse d’où il fit de nombreux miracles.
Tropaire
Comme évêque de Vienne, tu demeuras le moine que tu étais, chérissant la beauté de la liturgie et développant le culte des saints ; tes miracles te valurent la vénération des petits comme des grands ; c’est ainsi que tu exerças une heureuse influence sur tous, admirable pontife du Christ, Barnard, qui as prodigué en Dauphiné ta sainte prédication et rayonnas de tes nobles vertus ; aussi ta mémoire vénérable, en ce jour, est une fête pour tous !
Marc Eugenikos est né à Constantinople vers 1392. À 26 ans, il entre dans un monastère proche de Nicomédie, puis à cause des Turcs se rend à Constantinople dans un autre monastère, où il rédige plusieurs traités dogmatiques dans la ligne de Saint Grégoire Palamas. Consacré Métropolite d’Éphèse, il représente, en Italie, les Patriarches de Jérusalem, d’Antioche et d’Alexandrie au Concile de Ferrare -pour l’Union des Chrétiens- qui fut ensuite transféré à Florence. Face aux vaines palabres, pendant des mois, Saint Marc refuse la “Fausse Union” le 6 juillet 1439. Persécuté, il rendit son âme à Dieu, le 23 juin 1444, dans son monastère. ll est Confesseur de la Foi orthodoxe.
Tropaire t, 3
Par ta profession de la divine foi, * en toi l’Église a trouvé, * illustre Marc, un invincible guerroyeur, * défendant la pensée des Pères en tes écrits * afin de protéger l’orthodoxie * de tout ce qui pouvait l’altérer; * à présent supplie le Christ notre Dieu * d’affermir entre ses Églises la concorde et la paix * et de nous accorder la grâce du salut.
Kondakion t, 8
Le flambeau resplendissant de l’Orthodoxie, * l’adversaire des occidentales futilités * sous les fleurs de nos hymnes couronnons-le, * car il a revêtu l’armure de la vérité * et des ténèbres il a renversé les vains propos ; disons-lui donc : réjouis-toi, métropolite d’Éphèse, saint Marc.
v 251-356. Père de tous les moines. Né au village de Come en Haute-Égypte. À vingt ans, il distribua aux pauvres tous ses biens, qui étaient considérables, et vécut en ermite près de son village natal. Vers l’an 305, il établit une communauté à Fayum, puis une autre à Pispir. Il fut ainsi le premier à organiser la vie religieuse telle que nous la connaissons actuellement, en rassemblant de grands groupes d’ermites dans des communautés libres. Il devint vite célèbre en Égypte et à l’étranger et il fut très prisé comme conseiller par des gens de toute classe. Il fut un ami personnel de saint Athanase et le soutint fermement contre les ariens. À quatre-vingt-dix ans, il fut encore invité par saint Athanase, à prêcher à Alexandrie ; dans son sermon, il qualifia les ariens d’hérétiques. Saint Athanase a écrit sa biographie. Antoine mourut dans son ermitage au mont Koszim, près de la mer Rouge. Ses reliques sont conservées en Dauphiné, en l’Abbaye de Saint Antoine-en-Viennois.