Selon les pères spirituels (startsy) de la sainte Russie, surtout ceux d’Optina, il existe une manière efficace de lutter contre les forces du mal. En premier lieu, ils enseignent de ne pas leur donner plus de pouvoir qu’ils n’ont, car notre foi en Dieu reste la plus sûre des défenses, ne jamais se décourager car si Dieu permet une épreuve, elle sera à la mesure que notre foi peut supporter “Nous avons avec nous le Seigneur, sa Très Sainte Mère et les Saints, c’est une source inépuisable de lumière, d’amour, d’instructions providentielles. Il ne faut pas parler des forces du mal, car cela mène à la confusion de l’âme, à des connaissances inutiles et nuisibles.” Pour compléter leurs instructions ils demandent à ces personnes souffrantes qu’elles viennent plus fréquemment à l’église, se confesser et communier, accomplir des œuvres bonnes, c’est à dire aider son prochain, réciter ses prières avec un passage d’un Evangile, le plus possible en famille car pour eux c’est là qu’est le ciment de vie chrétienne.
TU AIMERAS LE SEIGNEUR TON DIEU DE TOUT TON COEUR, DE TOUTE TON ÂME ET DE TOUT TON ESPRIT. VOILÀ LE PLUS GRAND ET PREMIER COMMANDEMENT.
LE SECOND LUI EST SEMBLABLE : TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME.
À CES DEUX COMMANDEMENTS SE RATTACHENT TOUTE LA LOI ET LES PROPHÈTES.
(Mt 22,36-40)
Prières :
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Roi du ciel, consolateur, Esprit de vérité, Toi qui est partout présent et qui remplit tout, trésor des bons et donateur de vie, viens et demeure en nous, purifie-nous de toutes souillures et sauve nos âmes, Toi qui est bonté.
Seigneur prend pitié. (3 fois)
Notre Père qui es aux Cieux, que Ton soit sanctifié, que Ton règne arrive, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel et remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du Malin.
Psaume 90 :
Celui qui demeure sous l’abri du Très-haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis au Seigneur : Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie! Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira de Ses plumes et tu trouveras un refuge sous Ses ailes. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, Ni la flèche qui vole le jour, ni la peste qui marche dans les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein midi. que mille tombent à tes côtés Et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint; De tes yeux seulement tu regarderas et tu verras la rétribution des méchants. Car Tu es mon refuge, Seigneur ! Tu fais du Très-Haut, ta retraite. Aucun fléau n’approchera de ta tente. Car il ordonnera Ses Anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. Puisqu’il m’aime, je le délivrerai; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom. Il m’invoquera et je lui répondrai; je serai avec lui dans la détresse. Je le délivrerai et je le glorifierai, je le rassasierai de longs jours et je lui ferai voir mon salut.
( ICI PEUT SE LIRE UN PASSAGE D’ÉVANGILE )
Prière au saint Ange gardien :
Ange du Christ, mon gardien, saint protecteur de mon âme et de mon corps, pardonne–moi tous les péchés que j’ai commis aujourd’hui ; délivre-moi de toute la perversité de l’ennemiqui me combat, afin que par aucun péché je n’irrite mon Dieu. Prie donc pour le pécheur,l’indigne serviteur que je suis, pour me rendre digne de la grâce et miséricorde de la Trinité toute sainte, de la Mère de mon Seigneur, de saint N (dont on porte le prénom) et de tous lessaints. Amen.
Prière à la Sainte Vierge Marie :
Que retentissent nos accents de victoires en ton honneur, invincible Reine, toi quinous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge souveraine ! Vers toi montent nos louanges,nos chants d’actions de grâce. De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide desremparts, sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir les fidèles qui te chantent : Réjouis-toi,Épouse inépousée.
Prière à la Croix :
Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, que ses adversaires fuient devant sa face ! Comme se dissipe la fumée, ils se dispersent, comme fond la cire en face du feu, ainsi périssent les démons en face de ceux qui aiment Dieu et qui, se marquant du signe de la Croix, disent avec allégresse : Réjouis-toi, vénérable et vivifiante Croix du Seigneur, toi qui chasses les démons par la puissance de celui qui sur toi fut crucifié, notre Seigneur Jésus-Christ ; descendu aux enfers, il a vaincu la puissance du démon et t’a donnée à nous, précieuse Croix, afin de repousser tout ennemi. Vénérable et vivifiante Croix du Seigneur, avec notre sainte Dame la Vierge Mère de Dieu et tous les Saints, viens à notre aide pour les siècles. Amen.
Prière de demande :
Lorsque deux ou trois d’entre vous, sur la terre, unissent leur voix pour demanderquelque chose, cela leur sera accordé par mon Père qui est dans les Cieux, car lorsque deux outrois sont réunis en mon Nom, je suis là au milieu d’eux. (Mt 18, 19-21). Ineffables sont tes paroles,Seigneur, ton amour des hommes est sans limite et ta miséricorde est infinie. Nous, tes serviteursN.N. (noms de ceux qui prient en même temps), te prions d’un commun accord pour tesserviteurs … (nom des personnes pour lesquelles on prie). Viens-nous en aide, Seigneur, danstout ce que nous ferons aujourd’hui, demain et tous les jours de notre vie. Aide-nous à faire enton Nom, non pas comme nous voulons, mais comme tu veux. Que ta volonté soit faite, Seigneur,au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Mère de Dieu, toujours Vierge, bénie et glorifiée, présente nos suppliques à ton Fils,notre Dieu, et demande que par toi, Il sauve nos âmes.
Mon espoir est le Père, mon refuge le Fils, mon bouclier l’Esprit-Saint, Trinité Saintegloire à Toi !
En toi je place mon espérance entière, ô Mère de Dieu, garde moi sous ta protection!
Quand nous parlons de mort et de résurrection, cela nous parait très souvent très flou, abstrait et tout à fait obscur. Ce mystère se présente à nous comme une énigme, alors même que s’y joue tout notre devenir. Et les élans de notre foi viennent battre et parfois se briser contre lui.
Aujourd’hui l’Église nous demande de saisir que la Croix est ce mystère même, implanté dans nos coeurs et que, cette Croix, il nous faut la saisir à pleines mains. Oui, la Croix est le cœur de notre vie. Nous le savons bien. Certains diraient nous ne le savons que trop. Il y a dans la vie de chacun des moments d’épreuve qui peuvent avoir été tragiques. Et rien ne dit que nous ne sommes pas encore appelés à en connaître. Des épreuves dont nous pouvons dire, à peine sans exagérer, qu’elles furent ou qu’elles sont excruciantes. Des épreuves qui laissent des cicatrices douloureuses. Si nous nous refermons sur nous-mêmes, si nous nous enfermons dans ces douleurs, alors nous atteignons le seuil de l’intolérable. Ces souffrances viennent du monde. Et dans le mot monde, il y a nos propres passions, nos propres défauts, nos propres injustices. Mais cela n’est pas, n’a jamais été ce que Dieu veut pour nous.
Dieu veut notre bonheur. Dieu veut des hommes vivants. Et, puisque notre vie est entachée de malheurs et de souffrances, et en fin de compte engloutie par la mort, Dieu veut nous sauver de cette faillite de l’existence.
Par la Croix précisément. Jésus est venu dans le monde pour mourir. Jésus a choisi la Croix pour partager, comme homme et comme Dieu, notre mort. Par cette Croix – Sa Croix – Jésus a fait passer notre nature humaine de la mort à la résurrection, de la mort à la vie éternelle. Cela, Jésus l’a accompli une fois pour toutes, il y a près deux mille ans, à Jérusalem, sur le Golgotha.
Mais c’est de toute éternité que Jésus a pris sur Lui nos peurs, nos angoisses et notre mort, et qu’Il a voulu nous entraîner dans sa propre Résurrection. Dès l’origine, dès avant la création, Jésus en Dieu est l’Agneau immolé. De toute éternité Jésus est crucifié pour nous, à cause de nous. De toute éternité Dieu a voulu, par amour pur, non seulement nous amener à l’être, mais nous faire partager sa vie au prix de sa propre mort.
Pour cela, Dieu nous a créés comme co-créateurs de sa création. Dieu nous a créés pour nous associer à son oeuvre de vie. Dieu nous a créés pour que nous combattions avec Lui l’oeuvre du mal. Dieu nous a créés pour l’accompagner dans sa Pâque rédemptrice. Dieu nous a créés pour partager sa Croix et qu’elle devienne notre Croix. Dieu nous a créés pour qu’entrés avec Lui dans la mort nous soyons avec Lui dans la vie des siècles.
Certes, ce passage pascal culminera en nous dans l’angoisse ultime de notre mort corporelle, où il faudra bien nous engager un jour. Mais nous savons maintenant que Jésus nous y a précédés, précédés de toute éternité, pour être Lui-même, à ce moment- là, auprès de chacun de nous. À ce moment-là, la Croix du Christ sera là pour nous accueillir. À condition que nous l’ayons au préalable accueillie tout au long de notre vie. À condition que notre mort soit le couronnement de notre vie. Il faudrait que nous puissions nous aussi, oser dire en ce jour-là ” tout est accompli “. Pour qu’alors le passage de notre vie à la mort soit transfiguré en passage de la mort à la vie.
Il peut en être ainsi. Notre mort peut être la porte qui ouvre sur la vie éternelle. Pour autant qu’auparavant notre vie en ce monde ait été une constante mise à mort de nous-mêmes en tant qu’hommes pécheurs, en tant qu’ici -bas nous avons partie liée avec les forces mauvaises du monde. C’est donc dès maintenant, en ce jour-ci, qu’il faut saisir à pleines mains la Croix du Christ pour suivre et servir le Christ jusqu’au Golgotha, jusqu’à la porte de la vie éternelle.
Jésus nous appelle à une vie quotidienne de mort et de résurrection, à une vie sacrificielle de tous les instants. Dès aujourd’hui Jésus nous appelle à nous associer à Lui dans l’accomplissement de sa Pâque pour qu’elle soit notre Pâque. En toute circonstance, dit Saint Paul, il faut rendre grâce au Seigneur. Ici, rendre grâce, c’est nous décider à tout moment pour Jésus, et presque toujours contre nous. Car il y a toujours sacrifice. Et si le sacrifice n’est pas fait dans la joie, c’est que Dieu n’est pas avec nous. S’il est fait dans la joie, c’est qu’il y a déjà en nous une force qui transfigure nos douleurs. S’il est fait dans la joie, c’est qu’il y a déjà en nous une puissance qui transcende les déchirures de l’être et qui annihile les puissances de mort. Cette force, cette puissance, c’est Quelqu’un, c’est l’Esprit de Dieu en nous, c’est le Christ ressuscité qui vit en nous, c’est le Christ Vivant et agissant qui nous saisit et nous entraîne déjà avec Lui. C’est la force et la puissance de la Croix présente en nous et dans le monde. La Croix est l’Arbre de Vie planté dans nos cœurs, pour qu’à chaque épreuve que nous assumons dans le Christ, nous entrions déjà dans la Résurrection du Christ. Avec la Croix la Résurrection n’est pas après la mort. Elle est notre aujourd’hui; elle est l’aujourd’hui de Dieu en nous et dans le monde. Elle est la Pâque du monde.
Seigneur et Maître de ma vie, L’esprit d’oisiveté, de domination, De découragement et de parole facile, Éloigne de moi ! (prosternation)
L‘esprit de pureté, d’humilité, De patience et de charité, Donne à ton serviteur ! (prosternation)
Oui, Seigneur mon Roi, Accorde moi de voir mes fautes, Et de ne pas juger mon frère, Car Tu es béni dans les siècles des siècles, Amen. (prosternation)
Seigneur et Maître de ma vie, L’esprit d’oisiveté, de domination, De découragement et de parole facile, Éloigne de moi ! L‘esprit de pureté, d’humilité, De patience et de charité, Donne à ton serviteur ! Oui, Seigneur mon Roi, Accorde moi de voir mes fautes, Et de ne pas juger mon frère, Car Tu es béni dans les siècles des siècles, Amen. (prosternation)
Cette icône du type Hodighitria est très connue en Occident sous le nom de Notre-Dame du Perpétuel-Secours, et en Orient comme la “Vierge de la Passion“. Par ses nombreux caractères de ressemblance avec la Vierge peinte par St Luc, et qui fut fort célèbre au VIème siècle de l’Église indivise, cette icône appartient au trésor de la chrétienté et nous vient des premiers siècles de l’Église. C’est cette image, la “Vierge Conductrice” que les premiers empereurs chrétiens faisaient porter en tête de leurs armées.
La même tradition de Saint Luc nous apprend que la Mère de Dieu a béni cette icône lorsqu’elle lui fut présentée, en disant : ” Toujours ma faveur accompagnera cette image. ” Cette icône resta en Crète jusqu’au XVème siècle mais lors de l’invasion turque, un marchand l’emporta pour la protéger et échoua à Porto Romano. ll continua son chemin et alors qu’il quittait Rome, il mourut. Par son icône sainte, MARIE, vient rappeler le juste enseignement et l’Occident n’est pas resté ignorant de cette Tradition. Cette Icône si répandue depuis lors, prouve bien que cette dévotion plongeait ses racines dans le passé orthodoxe des nations européennes.
Une lampe brûle en permanence, jour et nuit, dans la basilique Saint Gény de Lectoure jusqu’à la fin de la pandémie
Ô Mère de Dieu, notre conductrice, nous voici à tes pieds pour exposer nos misères et implorer le perpétuel secours que tu as promis à tes enfants. Écoute, Mère très secourable, ma prière pour les pécheurs que nous sommes. Écoute aussi les demandes de tous ceux qui te prient et en particulier pour les âmes qui me sont le plus chères. Protège aussi nos malades, nos infirmes, nos vieillards, nos agonisants, les âmes victimes de l’erreur et du péché, les âmes découragées, nos défunts et toute l’Église du Christ. Amen.
Le Prêtre ayant dit Béni soit notre Dieu, le Lecteur dit les prières initiales (Roi céleste,) Dieu saint, Trinité toute-sainte, Notre Père. Le Prêtre: Car à toi. Le Lecteur: Amen, puis 12 Kyrie eleison et Gloire … Maintenant… Puis: Venez, adorons, et le psaume 37 (ou bien le psaume 90)
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.
Psaume 37
Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux, * ne me châtie pas dans ta fureur.
En moi tes flèches ont pénétré,* sur moi ta main s’est abattue.
Il n’est plus rien de sain dans ma chair devant ta colère, * plus de paix dans mes os à cause de mes fautes.
Car mes iniquités me dépassent la tête, * comme un fardeau trop lourd elles pèsent sur moi.
Mes plaies se corrompent et suppurent, * conséquence de mes folies.
Je ploie sous le faix du malheur, * je marche dans la tristesse tout le jour.
Mes reins sont brûlants de fièvre, * plus rien de sain dans ma chair.
Malmené, humilié à l’excès,* je rugis, tant gronde mon coeur.
Seigneur, tout mon désir est devant toi,* rien ne t’échappe de mes soupirs.
Mon coeur est troublé, la force me manque, * et même la lumière abandonne mes yeux.
Amis et voisins, venant à ma rencontre, s’arrêtent,* les plus proches se tiennent à distance.
Ceux qui traquent mon âme préparent leurs coups, * ceux qui cherchent mon malheur bavardent sans raison * et tout le jour méditent perfidement.
Et moi, je suis comme un sourd, je n’entends pas, * comme un muet, je n’ouvre pas la bouche.
Je suis comme un homme qui n’a rien entendu,* qui n’a point de réplique en sa bouche.
Seigneur, c’est en toi que j’espère,* c’est toi qui m’exauceras, Seigneur mon Dieu.
Car j’ai dit: ne permets pas que mes ennemis se réjouissent à mon sujet,* qu’ils se rengorgent en me voyant trébucher!
Or, je suis prêt de chanceler sous les coups * et ma douleur est devant moi constamment.
Mon iniquité, je la confesse, * je suis dans l’angoisse à cause de mon péché.
Cependant, mes ennemis sont pleins de vie, plus forts que moi, * ils sont légion à m’en vouloir injustement.
Quand je cherche le bien, ils m’accusent,* ceux qui me rendent le mal pour le bien.
Ne m’abandonne pas, Seigneur mon Dieu, * ne t’éloigne pas de moi.
Empresse-toi de venir * à mon aide, Seigneur, mon salut
Gloire au Père… Maintenant… puis Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).
Grande litanie:
En paix prions le Seigneur.
Pour la paix qui vient d’en haut…
Pour la paix du monde entier…
Pour ce saint temple…
Pour notre archevêque (ou évêque)…
Pour notre patrie…
Pour cette cité (ce village ou ce saint monastère)…
Pour qu’il ne se souvienne pas des fautes et des iniquités des pécheurs, des indignes serviteurs que nous sommes, mais que, dans sa miséricorde, il efface nos péchés et détourne de nous sa juste colère, prions le Seigneur.
Pour qu’il ne nous reprenne pas dans son courroux et ne nous châtie pas dans sa fureur, mais se souvienne que nous sommes chair, un souffle qui passe et disparaît, et pour qu’il délivre nos âmes de la mort, prions le Seigneur.
Pour qu’il ne cite pas en jugement ses serviteurs et ne considère pas nos iniquités, mais qu’il les efface et se montre miséricordieux, et qu’il épargne son peuple qui a péché, prions le Seigneur.
Pour qu’il se souvienne de sa tendresse et de sa miséricorde, qui sont de toujours, qu’il oublie nos péchés de jeunesse et les fautes que nous avons commises par ignorance et nous prenne en pitié, prions le Seigneur.
Pour qu’il entende notre appel depuis sa sainte demeure, qu’il nous guérisse des mortelles douleurs dont nous sommes la proie et tarisse les flots d’iniquité qui nous troublent, prions le Seigneur.
Pour qu’il nous arrache promptement aux filets de la mort et nous délivre des douleurs de l’enfer, prions le Seigneur.
Afin que, dans sa miséricorde, il prolonge pour ses serviteurs le temps du repentir et ne nous dessèche pas avant l’heure comme le figuier stérile, mais que, dans sa clémence, il nous serfouisse et nous abreuve de la rosée de sa miséricorde, attendant, par amour pour les hommes, les fruits de notre repentir et de notre conversion, prions le Seigneur.
Pour qu’il nous arrache aux portes de la mort et détourne de nous, dans sa miséricorde, le glaive dégainé, l’ arc tendu, ainsi que les projectiles de mort dirigés contre nous avec des flèches enflammées, prions le Seigneur.
Pour qu’il écoute notre supplication et exauce notre prière, qu’il ne garde pas le silence devant nos larmes, mais nous pardonne, afin que nous trouvions le repos avant que nous ne nous en allions et que nous ne soyons plus, prions le Seigneur.
Pour être délivrés de tout mal…
Protège-nous, sauve-nous…
Faisant mémoire de notre Dame…
Ecphonèse:
Car à toi revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Puis on chante les versets du matin (ton 4):
Le Seigneur est Dieu, * il nous est apparu; * béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
1. Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour .
Le Seigneur est Dieu…
2. Toutes les nations m’ont entouré, au nom du Seigneur je les ai repoussées.
Le Seigneur est Dieu…
3. Non, je ne mourrai pas, je vivrai et publierai les hauts faits du Seigneur .
Le Seigneur est Dieu…
4. La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle; c’est là œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux.
Le Seigneur est Dieu…
Tropaire, t. 2
Dans ta colère, Seigneur, souviens-toi * de tes miséricordes , * car nous sommes cendre et poussière, * un souffle qui passe et disparaît; * dans ta fureur, ne nous livre pas au châtiment, * de peur que nous ne périssions tout à fait, * mais épargne nos âmes, en l’unique tendresse de ton coeur.
Gloire au Père… Maintenant… Théotokion
Protectrice intrépide, tu pries pour nous tous, * Mère du Seigneur très-haut, ton Fils notre Dieu * et fais en sorte que trouvent le salut * tous ceux qui se réfugient sous ta puissante protection. * Notre Dame, en ta royale seigneurie, * assiste-nous qui sommes accablés * de maux, d’épreuves, de douleurs * à cause du nombre de nos péchés * et t’implorons avec tendresse, d’un coeur contrit, * versant des larmes devant ton image sacrée; * à nous qui mettons en toi notre espérance à jamais * procure la délivrance de tout mal et à chacun ce qu’il lui faut; * Vierge Mère de Dieu, sauve-nous tous, * car tu es pour tes serviteurs la divine protection.
Psaume 50
Aie pitié de moi, ô Dieu, en ta grande bonté, * en ton immense miséricorde efface mon péché. Lave-moi de toute iniquité * et de ma faute purifie-moi. Car je connais mes transgressions, * et ma faute est constamment devant moi. Contre toi seul j'ai péché, * ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. En sorte que tu seras juste dans ta sentence, * sans reproche dans ton jugement. Oui, je suis né dans l'iniquité, * pécheur ma mère m'a conçu. Et pourtant tu aimes la droiture, * tu m'as instruit des profonds mystères de ta sagesse. Purifie-moi avec l'hysope, et je serai net; * lave-moi, et je serai blanc plus que neige. Rends-moi la joie et 1' allégresse, * pour qu'exultent mes os humiliés. Détourne ton regard de mes péchés, * efface toutes mes iniquités. Ô Dieu, crée en moi un coeur pur, * renouvelle en mon coeur un esprit de droiture. Ne me rejette pas loin de ta face, * ne retire pas de moi ton Esprit saint. Rends-moi la joie de ton salut, * et que me soutienne un esprit souverain! J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, * et vers toi reviendront les pécheurs. Délivre-moi du sang versé, Seigneur Dieu de mon salut, * et ma langue célébrera ta justice. Seigneur, ouvre mes lèvres, * et ma bouche annoncera ta louange. Si tu avais voulu des sacrifices, je t'en aurais offert, * mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Le sacrifice agréable à Dieu, c'est un esprit brisé, * d'un coeur contrit et humilié Dieu n'a point de mépris. Seigneur, dans ta bienveillance, accorde à Sion le bonheur * et rebâtis Jérusalem en ses murailles. Alors tu te plairas aux justes sacrifices, holocauste et parfaite oblation,* alors on offrira des victimes sur ton autel.
Odes 1 et 3 du canon à la sainte Trinité.
Après l’ode 3, on chante ce tropaire, t. 6:
Délivre de tout mal tes serviteurs, * en ta grande compassion, * car avec ferveur nous accourons * vers toi le Rédempteur compatissant * et le Maître de l’univers, * Dieu qu’en trois personnes nous glorifions.
Le Diacre dit la litanie triple:
Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.
Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque)…
Nous te prions encore pour notre patrie…
Nous te prions encore pour qu’obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés les serviteurs de Dieu atteints ou menacés par l’épidémie.
Nous te prions encore pour le peuple ici présent, pour tous nos frères et pour tous les chrétiens, qui attendent de toi le grand trésor de ta miséricorde.
Ecphonèse:
Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Et l’on chante ce cathisme, t. 2:
Seigneur, ne repousse pas jusqu’à la fin ton peuple pécheur, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde et ta pitié, * mais toi, l’abîme de miséricorde, l’océan de pitié, * agrée nos prières, délivre-nous de l’angoisse et du mal: * toi seul, en effet, tu te laisses fléchir.
Odes 4, 5 et 6 du canon.
Après l’ode 6, on chante ce tropaire, t. 6:
Délivre de tout mal tes serviteurs, * en ta grande compassion, * car avec ferveur nous accourons * vers toi le Rédempteur compatissant * et le Maître de l’univers,* Dieu qu’en trois personnes nous glorifions.
Petite litanie, conclue par l’ ecphonèse:
Car tu es un Dieu de bonté, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Et l’on chante ce kondakion, t. 6:
Nous sommes environnés par les douleurs de l’enfer, * nous voici couverts par l’ombre de la mort* et comme cire en face du feu * fondent nos jours devant ta colère, Seigneur; * mais, en ta miséricorde, souviens-toi de ton amour, * épargne ton peuple afin que nous vivions * et dans la pénitence nous puissions te glorifier, * toi le seul Ami des hommes.
D. Soyons attentifs. P. Paix à tous. D. Sagesse, soyons attentifs!
Prokimenon, t. 4: Seigneur, ne me reprends pas dans ton courroux,* ne me châtie pas dans ta fureur. Verset: Car tes flèches m’ont pénétré, sur moi ta main s’est abattue.
Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Hébreux
(12, 6-13)
Frères, «le Seigneur châtie celui qu’il aime, il frappe tout fils qu’il agrée». Supportez donc cela pour votre correction, car Dieu vous traite comme des fils. Quel est, en effet, le fils que son père ne corrige pas? Si vous êtes exempts de cette correction dont tous ont leur part, c’est que vous êtes des enfants illégitimes et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas être soumis davantage au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme il leur semblait bon, mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin de nous faire participer à sa sainteté. Il est vrai que toute correction semble, sur le moment, être un sujet de peine plutôt que de joie, mais elle procure, par la suite, à ceux qu’elle a exercés un fruit de justice et de paix. Redressez donc vos mains inertes et vos genoux défaillants et rendez droits pour vos pas les sentiers tortueux, afin que ce qui boite ne dévie pas, mais guérisse plutôt.
Alleluia, t. 4.Versets:1. Les douleurs de la mort m’ont environné, les torrents de l’iniquité m’ont troublé. 2. Les douleurs de l’enfer m’ont cerné, les filets de la mort se sont tendus devant moi.
D. Et pour qu’il nous soit donné d’écouter dignement le saint Évangile, prions le Seigneur notre Dieu. Ch. Kyrie eleison (3 fois).
D. Sagesse, debout, écoutons le saint Évangile. P. Paix à tous.
Lecture de l’Évangile selon saint Luc
(4, 38-40)
En ce temps-là, Jésus entra dans la maison de Simon. La belle-mère de Simon était prise d’une forte fièvre, et l’on implora en sa faveur. S’étant penché sur elle, il menaça la fièvre, qui la quitta; et à l’instant même elle se leva et les servit. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de maux divers les lui amenèrent: à chacun d’eux il imposa les mains et les guérit.
Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.
On chante les odes 7, 8 et 9 du canon.
Icône serbe ND aux trois mains vénérée en la basilique Saint Gény
Ô toute Sainte Souveraine, Mère de Dieu, mon espérance, Toi qui défends les orphelins et les errants, qui protège ceux qui sont offensés, Toi qui sauves ceux qui sont en train de se perdre et qui apportes à tous les affligés la consolation, vois ma peine, vois mon affliction et mon chagrin. Aide-moi dans mon infirmité, fortifie-moi, moi qui souffre. Toi qui connais mes peines et chagrins, disperse-les, étends sur moi Ta main, car je n’ai qu’enToi mon espérance. Tu es ma seule défense, Toi qui intercèdes auprès du Seigneur, car j’ai péché sans mesure contre toi et contre les gens. Ma Mère, sois ma consolatrice et mon aide, et sauve-moi, éloigne de moi l’affliction, le chagrin et la sécheresse spirituelle. Aide-moi, Toi la Mère de mon Sauveur. Amen.
Il est digne en vérité de te bénir, ô Mère de Dieu, toujours bienheureuse et tout-immaculée et la mère de notre Dieu. Plus vénérable que les Chérubins et combien plus glorieuse que les Séraphins, Toi qui sans tâche enfanta Dieu le Verbe, Toi, véritablement la Mère de notre Dieu, nous te magnifions.
Trisagion et prière du Seigneur. Ecphonèse : Car à toi.
Ch. Amen, et les tropaires de componction : Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous… Seigneur, aie pitié de nous… Ouvre-nous la porte de ta compassion…
Le Diacre dit la litanie ardente :
Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.
Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque)…
Nous te prions encore pour notre patrie…
Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité ; c’est pourquoi ta juste colère nous a frappés, Seigneur notre Dieu, l’ombre de la mort nous entoure et nous sommes près des portes de l’enfer; mais, dans nos souffrances, nous te crions de tout coeur : épargne ton peuple, Seigneur, épargne-le, ne nous fais pas périr jusqu’au dernier, nous t’en prions humblement, écoute et prends pitié.
Toi le maître de la vie et de la mort, Seigneur, n’enferme pas dans la mort les âmes de tes serviteurs, mais calme ta fureur et cesse de t’irriter, de peur que nos jours ne disparaissent en fumée, que notre force ne s’évanouisse et que nous ne périssions jusqu’au dernier à cause de nos péchés; montre ta miséricorde envers tes serviteurs, avec larmes et repentir nous t’en prions: écoute et prends pitié.
Souviens-toi, Seigneur, que nous sommes chair, un souffle qui passe et ne revient plus; détourne donc, par miséricorde, ta colère justement soulevée contre nous et dont tu nous frappes comme d’un glaive, prématurément; arrête la maladie, apaise le fléau qui nous fait périr inutilement. Car ce ne sont pas les morts qui te loueront, ni tous ceux qui descendent aux enfers; mais nous les vivants, nous te louons et, gémissant dans la peine de notre coeur, nous te prions : écoute et prends pitié.
Plus que tous nous avons péché contre toi et nous avons commis l’iniquité; Seigneur, si nous n’avons pas atteint la conversion, accepte notre ferme propos en guise de conversion et, passant de la colère à la miséricorde, en Maître tout-puissant, délivre des funestes douleurs et de la mortelle maladie tes serviteurs ; c’est dans la peine et les gémissements que nous t’en prions : bien vite, écoute et prends pitié.
Ne te souviens pas des fautes et des iniquités de ton peuple, ne cite pas en jugement tes serviteurs ni ne t’éloigne d’eux par ressentiment. Si tu tiens compte de nos fautes, Seigneur, qui donc subsistera ? Car nous somme poussière et cendre, et notre consistance est comme nulle devant toi ; mais, dans la tendresse de ton amour pour les hommes, laisse-toi émouvoir, ne nous fais pas périr, dans ta colère, au milieu de nos iniquités, nous t’en prions, Dieu de bonté, écoute et prends pitié.
Toi qui ne désires pas la mort des pécheurs, mais qu’ils se convertissent et qu’ils vivent, toi la source de vie, veuille nous vivifier, nous qui sommes dignes de la mort selon ton juste jugement ; car tu es le Dieu qui a pouvoir sur les vivants et sur les morts ; ne nous fais pas périr, dans ta colère menaçante, nous t’en prions en larmes et à grand cri, dans l’affliction de notre coeur : écoute et prends pitié.
Dans ta miséricorde, Seigneur, jette un regard sur les malheurs de ton peuple et laisse-toi émouvoir ; ordonne à l’ Ange qui étend la main pour nous faire tous périr, comme tu l’as fait jadis au temps de David, de s’en tenir là pour le moment et de retenir sa main pour ne pas nous faire périr jusqu’au dernier. Et nous, te confessant nos fautes avec repentir, nous nous écrions comme David: nous avons péché, nous avons commis l’ iniquité et nous ne sommes pas dignes de ta miséricorde ; mais toi, Seigneur, te laissant fléchir en vertu de l’unique tendresse de ton coeur, montre-nous ton amour d’autrefois, épargne ton peuple et les brebis de ton bercail, nous t’en prions, écoute et prends pitié.
Ecphonèse:
Exauce-nous, Dieu notre Sauveur, espoir de ceux qui demeurent aux extrémités de la terre et de ceux qui sont loin sur mer; sois indulgent, ô Maître, pour nos péchés et prends pitié de nous. Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen. Le Diacre:
Avec dévotion, en fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Le Chœur : Kyrie eleison (3 fois). Le Prêtre dit cette prière:
Seigneur notre Dieu, du haut de ton sanctuaire penche ton regard sur la prière des pécheurs, des indignes serviteurs que nous sommes, car nous avons courroucé ta bonté, nous avons offensé ta miséricorde ; ne cite pas en jugement tes serviteurs, mais détourne la terrible menace justement soulevée contre nous, apaise ta mortelle fureur, arrête ce glaive menaçant qui d’invisible façon nous retranche avant l’ heure, épargne tes pauvres, tes misérables serviteurs, n’enferme pas dans la mort les âmes de ceux qui, d’un coeur contrit et dans les larmes du repentir, se prosternent devant toi, le Dieu de miséricorde, propice et indulgent.
Car il t’appartient de nous faire miséricorde et de nous sauver, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Le Prêtre:
Gloire à toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à toi.
Que le Christ notre vrai Dieu, par l’intercession de sa Mère toute pure et immaculée, des saints et illustres Apôtres et de tous les Saints, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.
Ch. Amen.
Reliquaire du Saint Voile de Marie conservé et vénéré au monastère Saint Gény de Lectoure
Prière à la Mère de Dieu récitée à Lectoure
Dans ma misère, dans ma détresse, Où donc pourrai-je trouver l'espoir. Qui implorer dans mon infortune ? Vers Qui se tourneront mes regards ?
Tu es la Seule Vraie Protectrice et mon refuge le plus certain, Je n'ai pas d'autre Consolatrice, que Toi, la pure, l'Immaculée !
J'ai dans la Protection de Ton voile une espérance pour mon salut ! Ne laisse pas s'égarer mon âme, ô Toute Sainte, Vierge aide-moi !
C'est Toi qui donne l'espoir au monde et le refuge aux désespérés, Tu guides l'étranger et l'aveugle et Tu consoles les affligés !
Par Tes prières sois ma défense devant le Tribunal de Ton Fils, De Sa colère qu'Il me préserve, et qu'Il se montre Compatissant !
Qu'Il ne s'arrête pas à mes fautes mais les ignore dans Sa bonté, De mes épreuves qu'Il me délivre, Il est mon Bienfaiteur et mon Dieu.
À moi le pauvre le misérable, qu'Il ne m'accorde qu'un seul regard Un rayon de divine Lumière, au sein de mon âme enténébrée !
Que Sa miséricorde me garde, qu'Il ait pitié de ma nudité, Dans sa divine chambre nuptiale, qu'Il me reçoive vêtu de blanc !
Et ne me laisse dans les ténèbres, hors de Son Royaume rejeté, Vierge Mère c'est ma prière, ne permets pas que je sois privé !
Des mélodies des Armées des Anges, de la Lumière tant espérée, de la contemplation de la Gloire, et de la splendeur du Verbe Dieu !
C'est bien là tout ce que je désire mais je ne cesse de Te prier, Accorde-moi que me soit remise, la multitude de mes péchés !
Ô sois ma Mère ma Protectrice, Console-moi et sois mon espoir, Dans les ténèbres où je chemine, Sois ma Gardienne de tout instant.
Accorde-toi ta miséricorde, et de la patiente la vertu, Dans les ténèbres ne m'abandonne, de la détresse écarte-moi !
Vois ma souffrance mon infortune, vois le danger que mon âme court, si Tu ne voles pas à mon aide, je n'ai plus d'espoir d'être sauvé.
Sans cesse mes péchés s'accumulent, et risquent même de m'engloutir, À tout instant l'ennemi m'accable, de ses embûches, de ses tourments !
Tantôt me hausse, tantôt m'abaisse, jetant le trouble dans mon esprit, et puis dans le désespoir me plonge, il a plus d'une arme contre moi !
Le misérable que deviendrai-je ? À qui donc pourrai-je m'adresser ? Qui me redonnera l'espérance ? Qui vais-je appeler à mon secours ?
Si Tu n'exauces pas ma prière, et ne me garde en Ton souvenir, Si Tu ne m'ouvres pas Ta clémence, et ne Te penches pas sur mes plaies
Qui abreuvera de paix mon âme ? Qui m' apportera le réconfort ? Qui chassera de moi· les ténèbres ? et qui pourra réchauffer mon coeur ?
Du Créateur Ô Toi la Mère, plus Vénérée que les Chérubins, Toi bien plus Pure, plus Glorieuse, infiniment plus que les Séraphins !
Ô Toi Qui enfanta Dieu le Verbe, Rosée mystique du Paradis, Printemps céleste, splendeur du monde Salut à Toi ô Trône Royal !
Salut ô Vierge gloire des vierges Salut beauté des Incorporels, Salut Toi Qui es Pure et sans tâche et bien plus haute que tous les Saints.
Ô Toi qui nous a tirés des chaînes ô Toi qui as relevé Adam, Vierge Très Pure salut du monde, Salut Épouse de Dieu MARIE.
Venez, multitudes orthodoxes, chantons nos Pères dans la foi, martyrs, hiérarques, hiéromartyrs, rois et prêtres, moines et moniales, saintes femmes et pieux fidèles, connus et inconnus qui ont fait fructifier le don de Dieu. Glorifiés par son amour et exemples lumineux pour nous pécheurs, ils intercèdent pour notre patrie.
Venus d’Orient, de l’Hellade et de Rome ou natifs de ce sol, vous avez baptisé de votre sang la terre de nos ancêtres, saints martyrs. Les cieux exultent et notre peuple vous acclame, au souvenir de votre sacrifice. Votre semence de lumière a germé dans l’ascèse et les vertus des saints moines, des vierges et des recluses, des pieux princes et des pénitents qui entonnent avec les anges des cantiques de louange.
De quelles hymnes honorerons-nous les saints évêques des Gaules ? Parures éclatantes de l’Épouse du Christ, couronnes sacrées et miroirs de la piété, source de guérisons divines et dispensateurs des biens spirituels, ils sont le gage de notre salut.
Ton II
Le vénérable Pothin allume à Lyon le flambeau de l’Église de Smyrne. Son éclat brûle du feu divin révélé au Thabor, puis a Cénacle et à Patmos à Jean le Théologien. Ainsi que Denys à Paris, Crescent, le compagnon de Paul, apporte à Vienne le message apostolique. À leur image, de myriades de pèlerins depuis le fond des âges, parcourent nos terres et peuplent nos sanctuaires. Ils se rendent au tombeau du saint apôtre Jacques le Majeur. Héraut du salut, affermissez notre foi !
Ton VIII
Réjouis-toi, chœur des hiérarques blanchis dans les luttes sacrées. Face aux gnostiques, Irénée montre la vérité, Hilaire contre Arius défend la Trinité, Martin joint la douceur à la persuasion, Germain d’Auxerre combat Pélage et rétablit la paix. Ambroise de Milan écrit à Phébade d’Agen, la gloire des conciles et l’ami de Delphin, qui réfute Priscillien et à Bordeaux baptise Paulin. En chacun d’eux, aux confins de l’Occident, resplendit la même foi qu’en Orient.
Athanase d’Alexandrie traverse nos contrées, admirant leur orthodoxie et y prêchant l’ascèse. Les saints de Lérins illuminent la Provence de vertus de Scété. Cassien le Romain enseigne la voie royale du salut et le bienheureux Salvien édifie Marseille. Just de Lyon, avant d’illustrer sa cathèdre, vit près du Nil comme Antoine au désert. Saints ermites et moines du Couchant, faites luire la lumière du Christ en nos coeurs enténébrés.
Gloire, Ton V
Réjouis-toi, nouvelle Sion, peuple baptisé gardé du Très-Haut, domaine sacré de l’Archange Michel. Réjouis-toi, terre splendide et multiple, reflet du céleste royaume, don de la munificence divine. Réjouis-toi, héritage du Christ, acquis par Irénée et Denys, Martin et Paulin le Miséricordieux, Hilaire et Rémi, qui t’ont enseigné l’orthodoxie de la foi et des moeurs. Réjouis-toi, refuge de Marie-Madeleine, patrie de Blandine et Geneviève, royaume de Clotilde et Radegonde. Que leur intercession ne manque jamais aux pieux orthodoxes qui les invoquent.
Et maintenant, dogmatique du ton occurrent
Entrée, suivie de trois lectures :
Isaïe, XLIII : 9·14 Sagesse de Salomon, ID : 1·9 Sagesse de Salomon, V : 15· VI : 3
Litie
Ton III
Louez, peuples, les hauts faits et la patience des témoins du Christ qui, dans les supplices, ont reçu la couronne d’immortalité. Avec Sébastien de Narbonne, les martyrs de Lyon et de Valence ouvrent l’étonnant cortège. Bénigne de Dijon, Fuscien d’Amiens, Valérien de Tournus et Marcel de Chalon brandissent la palme myscique. À l’image de Blandine, Colombe de Sens et Foi d’Agen accueillent dans les tourments l’Époux de leurs âmes. Les reliques sacrées de Vincent de Saragosse, la gloire des Espagnes, sont portées en triomphe. Anne de Russie devenue notre reine leur offre à Senlis un moutier pour écrin et apporte à Reims l’évangéliaire du sacre. Clair sanctifie sur l’Epte la terre des Normands Que l’intercession de tes martyrs, Seigneur, consume nos passions et pacifie nos âmes !
Ton VI
La moisson a levé en d’innombrables hiérarques. Irénée, Hilaire, Martin et Germain l’Auxerrois en sont les coryphées. Quelle cité n’a pas son ange céleste ? Gatien et Brice de Tours sont évangéliques, Maximin d’Aix et Victrice de Rouen illuminent leurs peuples, Trophime d’Arles, Front de Périgueux et Sabinien de Sens baptisent les païens. Privat et Baudile scellent de leur sang la confession de la foi. Vivien de Saintes, Orens d’Auch, Vallie du Couserans, Eutrope d’Orange et Marcellin d’Embrun sont des icônes du Bon Pasteur. Face au fléau de Dieu, Aignan imite à Orléans Geneviève de Paris. Aux pères de la patrie, revêtus de la force du Christ, vont nos louanges.
Gloire, et maintenant. Ton VIII
De nouveaux mélodes apparaissent parmi nous. De leurs hymnes, Paulin l’Aumônier, Prudence accouru d’Espagne et Fortunat épris de la Croix, célèbrent le triomphe des martyrs. Sous la voûte de nos cieux, les maîtres de Byzance et d’Arménie élèvent des coupoles sacrées. L’Église s’accroît comme un nouvel arbre de Jessé dont la Génitrice de Dieu est l’arche immaculée.
Apostiches du ton occurrent
Gloire. Ton IV
Fêtons avec ferveur la mémoire de nos Pères saints, dignes de nos éloges et accueillants à nos vœux. Qu’une liesse spirituelle anime nos lèvres et convertisse nos cœurs. Que le peuple très chrétien se souvienne des promesses de son baptême. Orant et Pénitent, réconcilié avec le Christ qui aime les Francs, qu’il emprunte aux béatitudes sa règle de vie et demeure cher à la Mère de Dieu qui souvent l’a visité.
Et maintenant. Ton V
Réjouis-toi, terre élue entre toutes par la Source de la Lumière qui y vient avec prédilection. Exulte, royaume de la Toute-Sainte, champ de Lys où lèvent les vierges consacrées, Blandine, Geneviève et Odile, jaillies de ta pureté et épouses du roi des cieux, ton Fils notre Dieu.
Tropaire (apolytikion). Ton VIII
Tel un présent de grand prix, la Terre des Francs t’offre, Seigneur, tous les saints qui l’ont embellie. Icône du royaume à venir, riche en intercesseurs, elle en appelle à Ta Mère Très Pure, à saint Michel Archange et au levain des martyrs pour te demeurer fidèle à jamais.
MATINES
(Après avoir chanté le “Seigneur Dieu” le tropaire dominical par deux fois, on dit “Gloire” puis on chante celui des saints de France qui a clos le service de vêpres. On le fait suivre de ”Et maintenant” et du théotokion du ton de l’octoèque dominical).
Polyéléos
Mégalynaire : Nous vous magnifions, saints orthodoxes glorifiés en France, et nous honorons votre sainte mémoire, en vous suppliant d’intercéder pour nous auprès du Christ qui aime les Francs.
Hypakoï Vous nous avez ouvert le paradis spirituel, saints de Dieu qui demeurez l’âme et le fondement de notre patrie. Vos labeurs, vos souffrances et vos miracles ont acquis au Christ un nouveau peuple théophore. Par les prières de nos saints aïeux, Seigneur, fais-nous participer aux joies de ton royaume.
Ode I
Réjouis-toi, Gaule, Galilée du couchant, jardin de la Mère du Sauveur, sceptre de son Fils, le Christ notre Dieu.
Merveille étonnante, le compagnon de Paul, l’Aréopagite inspiré, le chantre des hiérarchies célestes, accourt d’Athènes à la Lutèce des Parisiens. Pour le Christ roi, il se fait esclave et succombe martyr, avec Rustique le prêtre et le diacre Éleuthère.
C’est le sang du calice qui s’épanche du corps des martyrs théophores. L’évêque Pothin, plein de grâce et d’ans, le diacre Sanctus, la vierge Blandine, les courageux Maturus, Attale et Alexandre s’élancent de l’arène lyonnaise vers la cité des cieux.
Mère de Dieu, familière de nos terres, accueille la prière de notre peuple.
Ode III
L’enfant de l’Évangile vient en nos forêts renverser les idoles et proclamer le message de son Maître divin. Le front portant l’empreinte de la main du Sauveur, Martial arrache l’Aquitaine à la fureur de Mars.
Zachée s’élance vers les terres d’Occident. Dans nos solitudes, il vient annoncer la Bonne Nouvelle du salut. La Mère de Dieu est magnifiée au lieu où s’arrêtèrent ses pas.
Marie-Madeleine, la myrophore égale aux apôtres, Lazare, l’ami du Maître ressuscité des morts, Marie Jacobé, Marie Salomé, Marthe et Sarah embaument la Provence de leur séjour et laissent à l’église du martyr Victor leurs reliques sacrées.
La Toute-Pure est la plus sûre de nos gardiennes, le refuge des pécheurs et la protection invincible de la patrie.
Kondakion, ton III
Autour de la Mère de Dieu et de Michel Archange se rassemblent en ce jour tous les saints de notre terre, prompts à intercéder et implorant le Très-Haut de nous sauver.
lkos
Les chœurs célestes se réjouissent. Depuis vingt siècles, nos contrées en augmentent le nombre. Aux martyrs se sont joints les hiérarques et les moines, les princes et les vierges, qui entonnent en l’honneur du Christ éternel le même péan de gloire. La terre des Francs exulte, riche du sacrifice, de l’amour et de la force de ses saints, icônes très ressemblantes de l’Ancien des jours. Que leur grâce s’épanche en nos âmes.
Ode IV
Chantons l’astre brillant de l’Orthodoxie, la lyre de la théologie, le chantre de la Trinité, Hilaire, le nouvel Athanase, dont l’intercession accorda la victoire à Clovis et nous affermit dans la vraie foi.
De la lointaine Pannonie s’achemine auprès d’Hilaire Martin, égal aux apôtres. Miséricordieux aumônier, il devient à Amiens, où brilleront les saints évêques Flore et Honoré, le bienfaiteur du Christ.
Réjouissez-vous, Touraine et pays de Loire aux larges horizons, Martin pontife et moine veille de son tombeau retrouvé sur vos baptisés.
Avant les saines Benoît et Serge, Martin voit la lumière incréée auréoler les saints mystères. Puissant thaumaturge, il détruit les idoles, repousse les invasions et triomphe d’Arius et de Priscillien.
C’est toi, Mère de Dieu, qui inspires tes serviteurs dans la lutte implacable contre l’hérésie. Guide invincible, sois louée à jamais !
Ode V
Quels cantiques entonner à la mémoire immortelle de Geneviève, la vierge consacrée donc les prières sauvèrent la cité ?
Dès que la nuit descend sur la patrie, commence la veille ardente de Geneviève, bénie par Germain l’Auxerrois et entrevue par Syméon le Stylite.
Avec Maurice et la légion thébaine, les cohortes des martyrs accourent au même appel. Saluons d’hymnes inspirées Donatien et Rogatien de Nantes, Crépin et Crépinien de Soissons, Ferjeux et Ferréol de Besançon, Symphorien, Yrieix et Julien, athlètes de la foi et émules de leurs devanciers romains.
Combien de fois, Mère de Dieu, es-tu venue réconforter au seuil de l’éternité tes enfants marqués du signe de la Croix ? Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Ode VI
Bienheureux disciples de Denys, hiérarques sanctifiés, Saintin à Verdun, Rieul à Arles et Senlis, Taurin à Evreux, Nicaise à Rouen, Eutrope en Saintonge, Antoine et Jonas à Chartres, intercédez avec le hiéromartyr Lucien de Beauvais et Quentin son compagnon, pour le peuple qui vous est toujours confié.
Thébaïde provençale, Attique d’Occident, gardienne de la voie du salut enseignée par les saints Pères, exulte en ce jour ! Cassien le Romain, Vincent de Lérins, Hilaire et Honorat d’Arles, Maxime et Fauste de Riez, précèdent les choeurs de tes ascètes et nous convient à les suivre.
Hommes de silence er de paix, vases de charité et flambeaux de prière demeurent Maur, disciple de Benoît du Mont-Cassin, Calmine de Tulle, Colomban, Valery et Wandrille, Odon de Cluny et Bernard de Menthon, Théobald et Israël. Que leurs mortifications et leurs labeurs nous soient un recours permanent.
Très pure souveraine, tu t’es plue à te désigner toi-même reine des moines et des âmes consacrées. Règne encore parmi nous.
Kondakion et ikos de l’Octoèque dominical
Ode VII
C’est la clémence de ton ciel que l’on retrouve dans la douceur de tes saints, paisible Aquitaine. Paulin le Misécordieux t’a illustrée du renom de ses écrits dédiés au Christ, à son Précurseur et au bienheureux Félix. Avec sainte Thérèse, son épouse bénie, et Nicétas de Remesiana, l’apôtre des Roumains son ami, qu’il console nos âmes !
Delphin et Amand de Bordeaux, Saturnin et Exupère de Toulouse, Clair d’Albi, et Rodolphe de Bourges, le père de la patrie, enseignent à leur peuple la foi des apôtres.
D’une hymne splendide, Venance Fortunat acclame la Vraie Croix dont l’empereur orthodoxe de la Seconde Rome offre à sainte Radegonde une relique précieuse.
Comment la Mère de Dieu resterait-elle indifférente à une terre où l’on vénère la Croix de son Fils bien-aimé ? Brandissons le bois sacré, nous obtiendrons son intercession.
Ode VIII
Terre des Francs, acquise par la foi orthodoxe de Clotilde et de Rémi à Clovis l’ardent puis à Louis le Pieux, exulte en tes saints partout présents.
En des siècles cruels germent des lys de douceur et de pureté, tels Clodoald, de la race du fier Sicambre catéchisé par Waast, Gontran, le roi pacificateur, Radegonde, aimée des évêques Médard de Noyon et Germain de Paris, Bathilde, la pieuse reine protégée par Eloi, ministre, hiérarque et thaumaturge.
Irénée avait triomphé des hérésies dans une langue mélodieuse. Eucher de Lyon et Grégoire de Tours poursuivent son œuvre en nous contant la geste des saints.
L’austère Auvergne est devenue la cité de Dieu avec ses évêques Austremoine, Allyre, Sidoine Apollinaire et Hubert, ou ses ascètes généreux tels que Géraud et Bonet.
Que d’âmes diaphanes reflètent ton intercession, Mère toute-sainte et vigilante ! Viens-nous en aide.
Ode IX
Vers l’Orient se lèvent Odile en Alsace, Aimé dans les Vosges, Lupicin et Romain au cœur du Jura, Gérard de Toul, Clément de Metz, Claude de Besançon, Didier de Langres et Loup de Troyes. Leurs prières tissent une protection à la patrie.
À peine nos regards se tournent-ils vers le couchant qu’apparaissent saint Michel au péril de la mer, Philibert à Noirmoutier et le chœur épiscopal que forment Malo, Nicaise, Paterne, Brieuc, Julien, Bertrand, René, Maurille et Lô.
À vous aussi, martyrs de Sébaste et saints d’Orient dont les restes sacrés sont parmi nous, s’adressent nos prières : Nicolas de Myre en Lorraine, et Antoine le Grand en Dauphiné, Côme et Damien à Luzarches, Pantaléon de Nicomédie et Germain de Constantinople, en Limousin, Hilarion, Piammon et Agathon en Quercy, cimes de l’ascèse et puissants thaumaturges.
Dans la cité reine qu’avaient illustrée les Égaux-aux-Apôtres Hélène et Constantin, leur successeur Manuel Paléologue témoigna de la foi orthodoxe avant de devenir le moine Matthieu. Le tsar Alexandre, dont la grâce de Dieu fit le Juste Théodore, y rendit justice au Très~Chrétien supplicié. Réjouis-toi, glorieux Paris, symbole de résurrection ! Alexandre le Second t’embellit d’un temple magnifique où célébra Wladimir le Théologue, vainqueur de l’hérésie, et où pria notre fidèle allié, le grand martyr Nicolas, victime des impies. Que leur prière nous affermisse dans l’Orthodoxie !
Quels flambeaux célestes admirerons-nous encore ? Des myriades nous en demeurent cachées. C’est à toi, Mère souveraine et Vierge, reine de tous les saints, revêtus de la tunique sans couture de ton Fils, vénérée à Argenteuil, que nous offrons la couronne de ce chant.
Exapostilaire
La douce France a été la bonne terre de la parabole, mais nos péchés l’ont rendue inculte et stérile. Par les prières de nos Pères saints, Christ ami de l’homme, fais fructifier ton bien.
Laudes. ton IV
Pourpre des flammes du Saint-Esprit et du sang des martyrs, qui a teint la bannière de saint Denys, notre patrie céleste appelle notre conversion et attend nos labeurs. Venez, multitudes orthodoxes, œuvrer dans la vigne du Seigneur.
Colonne et affermissement de notre peuple sont nos Pères dans la foi, triomphants des démons, des erreurs et des passions. Avec tous les saints, implorons-les pour notre salut.
En maint lieu de notre pays, la Mère de Dieu a élu un havre de grâce et d’espérance. Dans les flots de sa miséricorde, puisons les guérisons que dispense le Seigneur aux âmes et aux corps.
Avec l’Archange qui brandir le glaive du Très-Haut et saint Martin l’Aumônier, ange dans la chair et homme céleste, chantons la divine Trinité dont la grâce a suscité martyrs et vierges, pasteurs et ascètes, héros et princes fidèles au Christ qui aime les Francs.
LAUS TIBI, BEATA TRINITAS !
Toutes les icônes présentées sont vénérées dans la chapelle du baptistère annexe de la Basilique Saint Gény
Les Saints de l’Agenais
De gauche à droite (en haut) : Saint Antoine, Saint Prime, Saint Félicien et Saint Maurin De gauche à droite (en bas) : Saint Phébade, Saint Vincent, Saint Caprais, Sainte Foy et Saint Dulcide
Les Saints de l’Albigeois
De gauche à droite : Sainte Sigolène, Saint Eugène, Saint Alain, Saint Clair, Sainte Carissime, Saint Amaranthe, Saint Salvy et Sainte Marcienne
Les Saints de l’Angoumois et Saintonge
De gauche à droite (en haut) : Saint Aptone, Saint Trojean, Saint Léonce, Sainte Gemme, Saint Vaize, Saint Dizans, Sainte Estelle, Saint Ambroise, Saint Amand, Saint Léger, Saint Maclou, Saint Martin et Saint Liène
De gauche à droite (en bas) : Saint Cybard, Saint Supère, Saint Ausone, Saint Césaire, Saint Martial, Saint Fortunat, Saint Eutrope, Saint Hilaire, Saint Sauve, Saint Vivien, Saint Pallais et Saint Sidoine
Les Saint d’Aquitaine
De gauche à droite (en haut) : Saint Amand, Saint Léonce II, Saint Seurin, Saint Émilion, Saint Delphin et Saint Romain
De gauche à droite (en bas) : Saint Abbon, Saint Macaire, Saint Martial, Saint Fort, Saint Paulin et Saint Mommolin
Saints du Béarn et du Pays Basque
De gauche à droite : Saint Julien, Saint Galactoire, Saint Léon, Saint Grat
Saints de Bigorre
De gauche à droite (en haut) : Saint Girin, Sainte Livrade et Saint Misselin
De gauche à droite (en bas) : Saint Faust, Saint Justin et Saint Savin
Les Saints de Gascogne
De gauche à droite (en haut) : Saint Gény, Saint Giron, Saint Aspace, Saint Aventin, Saint Vincent, Sainte Dode, Saint Montin et Saint Sever
De gauche à droite (en bas) : Saint Fritz, Sainte Quitterie, Saint Léothade, Saint Cérase, Saint Taurin, Saint Lupercule, Saint Orens et Sainte Fauste
De gauche à droite : Sainte Énimie, Saint Firmin, Saint Privat et Saint Frézal
Les Saints du Haut Languedoc
De gauche à droite (en haut) : Saint Gilles, Saint Firmin, Saint Flour, Saint Etienne, Saint Georges, Saint Tipère, Sainte Florence et Saint Modeste
De gauche à droite (en bas) : Saint Benoît, Sainte Eulalie, Saint Fulcran, Saint Venuste, Saint Pons, Saint Guilhèm, Saint Maixent et Saint Aphrodise
Les Saints du Languedoc
De gauche à droite (en haut) : Saint Sylve, Saint Théodard, Saint Érembert, Saint Germier, Saint Hilaire, Saint Lézer, Saint Honorat et Saint Gimer
De gauche à droite (au milieu) : Saint Exupère, Saint Sébastien, Saint Martory, Saint Paterne, Sainte Camelle, Saint Gauderic, Saint Rustique, Saint Alpinien et Saint Antonin
De gauche à droite (en bas) : Les Saintes Puelles, Saint Paul-Serge, Saint Papoul, Saint Saturnin, Saint Gaudens, Saint Honeste, Saint Vidian, Saint Valère et Saint Valier
Les Saints du Périgord
De gauche à droite (en haut) : Saint Cyprien, Saint Sèverin, Saint Léonard, Saint Sacerdos, Sainte Alvère, Saint Frontaise et Sainte Mondane
De gauche à droite (en bas) : Saint Silain, Saint Juste, Saint Georges, Saint Front, Saint Sévérien et Saint Sour
Les Saints du Quercy
De gauche à droite (en haut) : Saint Florent, Saint Maurillon
De gauche à droite (au milieu) : Saint Alitre, Sainte Spérie, Saint Genoulph, Saint Amadour et Saint Ambroise
De gauche à droite (en bas) : Saint Rustique, Saint Nomphase, Saint Didier, Saint Gaubert, Saint Urcice et Saint Capuan
Les Saints du Rouergue
Colonne gauche (de haut en bas) : Sainte Triaise, Saint Grat et Saint Ansute
Au milieu en haut de gauche à droite : Saint Florez, Sainte Alvère, Saint Ilarien et Sainte Tarsice
Au milieu en bas de gauche à droite : Saint Affrique, Saint Amans et Saint Naamace
Colonne droite (de haut en bas) : Sainte Procule, Saint Quintien et Saint Dalmace
De gauche à droite: Saint Maximin, Sainte Marcelle, Sainte Marie Jacobé, Sainte Marthe, Saint Lazare, Sainte Marie Madeleine, Saint Sidoine, Sainte Marie Salomé et Sainte Sarah
En haut de gauche à droite : Marguerite de Lorraine, Isabelle de France, Louis IX, Jeanne d’Arc, Louis XVI, Élisabeth de France, Jeanne de Valois En bas de gauche à droite : Saint Dagobert II, Sainte Radegonde, Saint Sigebert, Sainte Aurélie, Saint Rémy de Reims, Sainte Clotilde, Saint Gontran, Saint Carloman
En haut de gauche à droite : Saint Vère III, Saint Caldéole, Saint Blidramme, Saint Évance, Saint Ours, Saint Paschase, Saint Ayralde, Saint Isice, Saint Landalène, Saint Bobolin Ier, Saint Pantagathe.
En bas de gauche à droite : Saint Clarent, Saint Julien, Saint Défendant, Saint Maxime, Saint Avit, Saint Antoine, Saint Florent Ier, Saint Clair, Saint Paracode, Saint Barnard, Saint Simplice, Saint Simplide.
En haut de gauche à droite : Saint Eoalde, Saint Claude, Saint Austrebert, Saint Wilicaire, Saint Ethère, Saint Bobolin Ier, Saint Domnole, Saint Denis, Saint Wolfère, Saint Thibaud Ier, Saint Bobolin II, Saint Philippe.
En bas de gauche à droite : Saint Just, Saint Martin, Saint Nizier, Sainte Clothilde, Saint Didier, Saint Zacharie, Saint Crescent, Sainte Blandine, Saint Sanctus, Saint Mamère, Saint Just Ier, Saint Sigismond, Saint Florent II.
En haut de gauche à droite : Saint Burchard, Saint Agrat, Saint Déodat, Saint Édicte, Saint Vère II, Saint Georges, Saint Domnin, Saint Isice, Saint Naamat, Saint Aignan, Saint Dulphe.
En bas de gauche à droite : Saint Sévère, Saint Nectaire, Saint Vère Ier, Saint Theudère, Saint Ferréol, Saint Julien, Saint Léonien, Saint Adon, Saint Lupicin, Saint Séverin, Saint Exupère, Saint Félicien.
En haut de gauche à droite : Sainte Julienne de Pavilly, Sainte Bertoaire de Bourges, Sainte Rusticula d’Arles, Sainte Mafflée de Remiremont, Sainte Gertrude de Remiremont, Sainte Théodechilde de Jouarre.
Au milieu de gauche à droite : Sainte Hildemarque de Fecamp, Sainte Vitalina de Rion, Sainte Monegonde de Tours, Sainte Aurée de Paris, Sainte Opportune de Monteuil, Sainte Césarie d’Arles.
En bas de gauche à droite : Sainte Sigolène de Trollar, Sainte Fare de Brie, Sainte Odile d’Alsace, Sainte Radegonde de Poitiers, Sainte Geneviève de Paris.
En haut de gauche à droite : Saint Gildas de Rhuys, Saint Yrieix du Limousin, Saint Wandrille de Caux, Saint Philibert de Jumièges, Saint Gilles de Camargue, Saint Fiacre de Breuil.
Au milieu de gauche à droite : Saint Colomban de Luxeuil, Saint Guilhèm du Languedoc, Saint Guénolé de Bretagne, Saint Aigulphe de Provence, Saint Odon de Cluny, Saint Léonard de Noblat.
En bas de gauche à droite : Saint Léonien de Vienne, Saint Jean de Réomé, Saint Clair de Vienne, Saint Benoît d’Aniane, Saint Jean Cassien.
Qu’ils louent le nom du Seigneur, dont la parole leur donna d’exister.
Composé par Son Éminence Mgr NICODÈME, métropolite de Patras
Traduit en français par l’Archimandrite DENIS, hymnographe et abbé émérite du Monastère Saint Gény en Gascogne où il est né au ciel, à Lectoure, le 18 juin 2008, au milieu de ses frères. Mémoire éternelle !
Tropaire, t. 4
Le Seigneur de gloire, par les œuvres de sa création, * manifestement révèle sa puissance éternelle, sa divinité; * ayant formé l’univers et de créatures l’ayant rempli, * à la nature il fixe des limites et pour les hommes il établit * de bien traiter sa Création pour rendre un culte au Créateur.
MATINES
Cathisme I, t. 4
Le Créateur de l’univers, providence du monde entier, * ne laisse pas sans témoin sa présence, mais nous envoie les pluies du ciel ; * lui qui donne les saisons favorables à la croissance des fruits * et comble tous les êtres de la nourriture qui les satisfait, * il est chanté par des coeurs réjouis * et s’entend dire, car il est bon : * A toi la gloire, divin Bienfai-teur et notre Père.
Cathisme II, t. 1
Le Donateur de tous les biens, fidèles, chantons-le * de bouche et de cœur, dans la gratitude de nos âmes, * nous tous qui usons du monde sans en abuser, * sachant que ce qu’il a de provisoire passera; * pour notre part, c’est un autre monde que nous attendons, * selon le bon plaisir du Christ notre Dieu.
Après le Polyéléos:
Cathisme III, t. 5
Ils sont conformes au siècle présent, * les hommes désirant ce qui dans le monde se corrompt, * Seigneur, sans appliquer à la modération leurs pensées, * mais accédant avec folie aux volontés de Lucifer, * en indubitables destructeurs; * c’est pourquoi nous t’en prions, Sauveur: * enseigne la mesure à tes propres serviteurs.
Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Égyptiens, * le peuple d’Israël s’écria : * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
Constructeur du monde, tout-puissant * verbe de Dieu le Père et Sagesse surpassant tout esprit, * rends-moi capable de chanter des hymnes en ton honneur,* toi par qui tout a été fait, comme tu l’as bien voulu.
Aux Anges apparut l’admirable Création * lorsqu’elle sortit de ton verbe, Tout-puissant, * et ils chantèrent à haute voix: * Tu t’es couvert de gloire, Créateur de l’univers.
Nous te chantons comme dispensateur de la vie, * faisant jaillir intarissablement les dons de ta bonté * et du monde, en ta providence, ayant toujours souci: * Tu t’es couvert de gloire, toi qui préserves l’univers.
Théotokion :
Au monde comme splendide couronne, * comme la Mère comblée de grâce, tu fus donnée, * Vierge sainte, par le Rédempteur * couvert de gloire, que sans cesse nous chantons.
Ode 3
« Seigneur qui as tendu la coupole des cieux * et qui as édifié l’Église en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut lieu de nos désirs et forteresse des croyants.
Dans ta sagesse, ô Père des cieux, * avec la force de ta puissance tu as construit * le monde grâce à ton Verbe coéternel * et à l’Esprit qui procède de toi: * Gloire à ton pouvoir, Être sans commencement.
Toi qui fis lever la clarté * et, voyant qu’elle était belle, * t’en revêtis comme d’un manteau, * tu posas les luminaires, le grand et le petit, * pour éclairer le jour et briller dans la nuit.
Par les nuits sans lune voyant au firmament * la splendeur des astres, leur éclat, * nous pensons au Créateur du ciel, * qui fit avec sagesse l’univers : * devant lui, nous les fidèles, prosternons-nous.
Théotokion:
Mère toute-sainte, reçois * notre prière et supplie ton Fils * de nous montrer comment il faut respecter * ses œuvres admirables * au lieu d’en mésuser, de manière insensée.
Cathisme, t. 8
Sagesse et Verbe de Dieu, nous te supplions, Seigneur de l’univers: * montre-nous, Créateur, ce qui est agréable à tes yeux, * ce qui est propre et utile à ta Création, * ce qui est bon pour tous les hommes et leur est avantageux, * comment dans le monde il nous faut tous * changer de conduite et ne pas outrepasser * ce qu’à l’arbre de la connaissance il est possible de goûter. * Donne-nous le bon sens, ô notre Dieu, * de ne pas esquiver les interdits, * mais de garder sans faille tes préceptes divins.
Ode 4
« Seigneur, j’ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j’ai médité * et j ‘ai glorifié ta divinité.
À tes serviteurs tu as donné * tous les biens utiles pour le corps * et dont aucun n’est à mépriser : * accorde-les en abondance à qui te prie.
Sans cesse nous t’adressons * notre action de grâce en esprit,* nous qui voulons être sanctifiés * par la prière et la parole de Dieu.
Gardons pure, comme il se doit, * et non souillée la nature de l’air, * de la terre, de l’eau; et les premiers * nous-mêmes en tout notre être purifions-nous.
Théotokion:
Toi le temple très-saint * de l’unique et suprême Divinité, * virginale Mère de Dieu, * donne au monde de ne pas être pollué.
Ode 5
« Éclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, * et par la force de ton bras tout-puissant,* Ami des hommes, donne au monde la paix.
Ô Christ, mon Sauveur, l’entière création, * ayant trouvé sa délivrance dans les douleurs, * dans les gémissements t’implore avec tes serviteurs.
Considérez comme le plus grand de tous les trésors,* vous les hommes, la santé de l’âme et du corps: * ne maltraitez pas la nature et ses lois.
Vois la pollution qui s’ introduit massivement, * ô mon âme, rejette-la et du péché * lave-toi, de peur qu’il ne t’advienne pis encore.
Théotokion:
Fais monter une chaleureuse intercession * vers le Fils qui t’exauce, Tout-immaculée,* pour qu’ il préserve la nature des violences impies.
Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j’expose mon chagrin, * car mon âme s’est emplie de maux * et ma vie est proche de l’Enfer, * au point que je m’écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi.
Toi qui mis en ordre la création * tu donnes au monde une harmonieuse direction: * tu rends compactes les montagnes s’élevant * et places à leur base les sources d’eau,* que tu guides vers les lieux verdoyants * pour donner leur nourriture à tous les êtres créés.
Toi qui fais lever les plantes du sol * et procures aux hommes le pain, * tu nourris aussi les oiseaux du ciel, * avec l’huile tu rends les visages rayonnants, * tu donnes leur nourriture aux mortels * et réjouis le cœur de l’ homme avec le vin.
Dans les arbres nichent les passereaux, * aux gerboises l’abri des rochers, * aux chamois les hauts sommets: * chacun trouve la demeure qui lui convient, * et la nourriture, c’est à Dieu * que la réclament les animaux de la forêt.
Théotokion :
Le bercail assure leur gîte aux brebis, * quant aux hommes c’est toi leur puissante protection, * ô Vierge, l’orient * du Soleil de justice et le refuge inviolé * où se trouvent réunis * les peuples ayant accueilli la royauté du Christ.
Kondakion, t. 8
Adam jadis au Paradis avait reçu * l’ordre de le cultiver et bien garder, * mais il désobéit, et la porte fut fermée; * quant à nous qui nous trouvons en grave transgression * pour avoir indubitablement goûté * à la connaissance du mal, cet arbre amer, * mettons-nous en œuvre pour la création, * fauchons les ronces de la pollution, * car en changeant de conduite nous en réchapperons.
Ikos
Au Seigneur la terre et sa plénitude, * l’univers et tous ses habitants; * Dieu, ayant prévu pour nous-mêmes le meilleur, * à peine au-dessous des Anges nous avait placés * dans le monde, pour nous y faire trouver la perfection. * Mais, pour avoir failli, par séduction du péché, * nous n’en cessons pas moins de goûter à son festin.* Et la création en attente aspire avec nous * à la révélation des fils de Dieu ; * aussi rejetons la pollution de la nature et notre propre destruction, * car en changeant de conduite nous en réchapperons.
Synaxaire
Le 1er Septembre, en ce début de la nouvelle Indiction, la Grande Église du Christ a décidé « de faire en premier lieu des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes » ainsi que pour la protection et la sauvegarde de la nature qui nous environne, contre la pollution et les altérations, « car cela est bon et agréable au regard de Dieu notre Sauveur ».
Habitants de ce monde, gardons la nature,
aussi bien que notre âme, de toute souillure.
L’ Indiction commençante invite l’univers:
pour sa préservation tenons les yeux ouverts.
Ode 7
« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Que la festive assemblée de l’univers, * réunie pour la louange du Tout-puissant, * le soleil, la lune, les astres et les nues * et les cieux des cieux se mettent à chanter : * Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Dieu saint.
Toi qui scrutes les abîmes et que portent les Chérubins, * de tout cœur nous t’adressons, Dieu très-haut, * l’hymne des Séraphins en disant: * Plein de gloire est ton temple, * Dieu saint, Dieu trois-fois-saint, ô Seigneur Sabaoth.
Toi qui, sur le trône de ta gloire, es chanté * par les Puissances des cieux, * ne repousse pas les terrestres prières de tes indignes serviteurs, * mais accueille leur louange te chantant: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Théotokion:
Hâte-toi, notre Dame, de sauver * du péril et de la pollution tes serviteurs; * mets un terme à l’inconscience d’hommes insensés, * arrache le voile qui couvre leurs yeux, * afin qu’à leurs ravages puisse échapper ta création.
Ode 8
« Le Roi des cieux * que chantent les célestes armées, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ renouvelle ce qui avait en l’homme vieilli, * nouvellement il recrée ce qui était en sa créature corrompu : * chantons-le dans tous les siècles.
Viens à notre aide, Sauveur, pour guérir * les plaies et les maux qu’en notre nature nous portons, * afin que nous te chantions dans tous les siècles.
Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.
Délivre-nous des méfaits de l’ennemi, * des malheurs provoqués par la dégradation des biens, * nous t’en prions, toi qui existes dans les siècles, ô notre Dieu.
Et maintenant et toujours, et dans Les siècles des siècles. Amen
Théotokion :
Le Verbe coéternel au Père et notre Dieu, * divine Mère, ayant pris de toi notre chair, * renouvelle sa créature pour qu’elle vive dans les siècles.
Ode 9
« À juste titre nous te reconnaissons pour la mère de Dieu; * par toi nous avons trouvé le salut: * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions.
De son temple céleste le Verbe s’est avancé,* il est devenu le Créateur de l’univers; * et celui qui endommage la création * auprès de lui passera pour un ennemi de Dieu.
La création est soumise à tes pieds, * et rien ne doit échapper à cette soumission envers toi; * celui qui tend la main pour l’endommager * se déclare donc ennemi du Créateur.
Ne déplace pas sans discernement les bornes de la nature, * ne pense pas que l’insolence demeure impunie; * car tu récolterais la destruction * comme juste salaire de ton manque de sens.
Théotokion:
Sans cesse, ô Vierge, nous reconnaissons en toi * notre bienfaitrice et notre avocate; * parmi toutes les femmes ce n’est qu’en toi * que les lois de nature ont été dépassées.
Exapostilaire (t. 2)
Les strophes du Ménée, en particulier:
Auteur et chef de l’entière création* qui as soumis à ton pouvoir les moments et les temps, * couronne de tes bienfaisantes bénédictions * le cycle de l’année, Seigneur compatissant; * nous t’en prions, garde ton peuple dans la paix, * sans dommage, sain et sauf, * par l’intercession de ta Mère et des Anges divins.
Laudes
On chante 8 stichères: les 4 idiomèles du Ménée et ces 4 stichères sur « l’environnement ».
t. 1
Louez-le, soleil et lune, * louez-le, tous les astres et la lumière.
Créateur, tu as disposé * de façon magnifique l’entière création, * tu as orné d’étoiles le ciel * et tu as embelli la terre, * selon leur espèce, de plantes et de fleurs, * de formes animées et d’hommes chantant: * Qu’il est admirable, ton nom très-saint.
Qu’ils louent le nom du Seigneur, * dont la parole leur donna d’exister.
Toute chose à tes pieds * est soumise, Sauveur: * les reptiles, les bestiaux, * les fauves et les oiseaux, * les poissons de la mer * ainsi qu ‘en général, * les flux de la nature; * en outre tu as dit que sur la terre devaient dominer * ceux qu’à ton image tu as formés.
Il les a pour toujours établis, * pour les siècles des siècles, * sous une loi qui jamais ne passera.
Chancelantes sont les pensées des hommes, Rédempteur, * point de sagesse en leurs idées; * mais ne nous livre pas pour autant, * Seigneur, à la totale destruction; * sauvegarde l’entière création,* préserve-la de la pollution, * dans ta miséricorde envers nous.
Que les jeunes gens, les jeunes filles, * les vieillards et les enfants * louent le nom du Seigneur.
La Mère toute-bienheureuse, implorons-la, * tous ensemble, pour la grande Église du Christ : * qu’elle la garde et protège en tout temps, * comme le rempart avancé des chrétiens, * qu’elle la sauve des périls, des épreuves et de toute adversité.
Gloire… :
de Siméon le Stylite (Ménée)
Maintenant… , t. 5
Quelle splendeur en ta création, * ô Christ, comment, par ton seul verbe tout-puissant, * apparut le chœur des étoiles, Artisan de l’univers, * comment toute la terre, habilement, * fut affermie sur les eaux * et d’admirable façon fut comblée de tes bienfaits ! * Aussi la multitude des Anges magnifie ta gloire, * tandis que ta louange est annoncée dans l’Assemblée des Saints; * et toi qui pour le bien des hommes as disposé l’univers, * rends sages ceux qui veulent le reporter à la confusion de Babel, * repousse les complots destructeurs * de ceux dont les cœurs se sont endurcis; * rappelle-les à la connaissance de toi; * quant à ceux qui dans l’église sont assemblés maintenant, * comble-les de tes bénédictions et donne-leur * de trouver le droit chemin de la paix.
Le 27 novembre 2018, veille du début du carême de Noël selon l’ancien calendrier, le patriarche de Serbie, a prononcé cette courte homélie en la cathédrale Saint-Michel de Belgrade : « Le commandement du jeûne est l’un des premiers commandements divins : ne pas manger de l’arbre de la connaissance. Le Seigneur Lui-même, au début de Sa mission, a jeûné durant quarante jours et nous a donné l’exemple. Lorsque nous parlons de jeûne, nous pensons d’abord à l’abstinence de nourriture grasse, mais il faut savoir que le jeûne consiste également à se préserver des pensées et des actes mauvais, de tout ce qui nous éloigne de Dieu. Que les jours qui viennent soient utiles à nos âmes, accomplissons les commandements divins ! Élevons nos prières au Seigneur et préparons-nous ainsi dignement à la fête pleine de joie de la Nativité du Christ. Le Seigneur nous a montré la voie sur laquelle nous devons cheminer, Il nous a montré le sens de la vie, et celui-ci consiste à aller vers notre Père et hériter du Royaume céleste. Que le Seigneur nous vienne en aide afin que nous sortions meilleurs du carême ! ».
Rogations, du latin « rogatio », veut dire une prière de demande. « Les Rogations » sont une prière de demande liturgique, accomplie par la Communauté chrétienne à une époque de l’année fixée au printemps, les trois jours avant l’Ascension.
Elles ont pour objet de demander à Dieu un climat favorable, une protection contre les calamités et sont accompagnées d’une bénédiction de la terre, des arbres, des arbustes, des plantations, des champs et des instruments de travail.
Les Rogations ont été instituées vers 474 par Saint Mamert, à l’époque où peuvent survenir les dernières gelées, les plus dangereuses pour la végétation.
A l’époque, il y avait des calamités de tout ordre, non seulement agricoles, mais aussi tremblements de terre, destructions, incendies et guerres. Saint Mamert, archevêque de Vienne-en-Dauphiné, proposa donc au peuple chrétien trois jours de prières, processions, litanies et jeûne. Plus tard, Charlemagne suivait lui-même à pied cette procession. Les rogations, en tout cas, avaient été étendues à toute la Gaule Romaine par Sidoine Apollinaire à Clermont et Césaire d’Arles dans son diocèse. Les Conciles d’Orléans en 511, de Tours et de Lyon en 567 ordonnent de les célébrer, et unifient leur date aux trois jours précédant l’Ascension.
L’Archimandrite DENIS né au ciel près de la Basilique St Gény de Lectoure, au-milieu de ses frères, le 18 juin 2008, et qui attend la Résurrection au Cimetière du Saint Esprit, fut un grand liturge et a traduit en de nombreuses langues, il en connaissait seize, tous les Offices orthodoxes très nombreux et qui sont utilisés notamment dans les paroisses francophones. Les Pères du Monastère poursuivent cette tradition millénaire et utilisent la version du Père Denis pour cette procession au-milieu de la végétation du Monastère, comme le montre la photo ci-dessous à l’instar de la gravure de Saint Mamert.
Procession autour des champs ensemencés
Tout d’abord on célèbre à l’église un office d’intercession. Quand on commence à chanter le canon, on sort de l’église et l’on va vers les champs. Arrivés à la première station, le Prêtre et les Chantres s’arrêtent, se tournent vers l’orient, et l’on dit ou change le psaume 84.
Psaume 84
Tu aimes ton pays, Seigneur, * tu fais revenir les captifs de Jacob. Tu pardonnes à ton peuples ses torts, * tu jettes un voile sur tous ses pêchés. Tu mets fin à ta colère,* tu réfrènes l’ardeur de ton courroux. Fais-nous revenir, Ô Dieu, notre salut,* détourne de nous ta fureur. Seras-tu pour les siècles irrité contre nous,* ta colère durera-t-elle de génération en génération ? O Dieu, c’est toi qui reviens nous vivifier,* et ton peuple en toi se réjouit. Montre-nous, Seigneur, ton amour,* accorde-nous le salut. J’écouterai ce que dit en moi le Seigneur notre Dieu.* car il parle de paix à son peuple, à ses fidèles,* à ceux qui reviennent à lui de tout cœur. Son salut est proche de ceux qui le craignent,* sa gloire habitera notre pays. Amour et Vérité se rencontrent,* Justice et Paix s’embrassent. La vérité se lève sur la terre,* la justice se penche du haut du ciel. Car le Seigneur accordera ce qui est bon* et notre terre va produire son fruit. Justice marchera devant lui* et ses pas traceront le chemin.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Seigneur tout-puissant, Dieu d’avant les siècles, Père de miséricorde, abaisse ton regard, nous t’en prions, sur nos besoins de chaque jour, et accorde-nus des récoltes suffisantes pour notre existence. Magnifie en notre faveur ton nom très-saint, et répands sur nos jardins, nos vignes et nos champs ton abondante bénédiction, afin que tous les travaux de tes serviteurs fassent fructifier pleinement nos arbres et nos plantations. Détourne de nos confins, Dieu de miséricorde, la colère du ciel, le gel, la tempête, la grêle, les averses, les inondations et tout malheur pouvant endommager ce dont les hommes ont besoin.
Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.
Lecture de l’Evangile selon saint Matthieu
(12, 1-8)
En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples avaient faim : ils arrachèrent des épis et se mirent à manger. Ce que voyant, les Pharisiens lui dirent : Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat ! Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu’il eut faim, lui et ses compagnons, comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger, ni à ses compagnons, mais qui étaient réservés aux prêtres seulement ? Ou encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que, le jour du sabbat, les prêtres dans le Temple voilent le sabbat sans se rendre coupables ? Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple. Et si vous saviez ce que signifie cette parole : « C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice », vous n’auriez pas condamné des innocents. Car le Fils de l’homme est le maître du sabbat.
Le chœur :Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Seigneur tout-puissant, nous invoquons ta miséricorde, afin que reçoivent ta bénédiction ces semailles que tu as bien voulu nourrir d’air et de pluie. Accorde, Seigneur, à ton peuple de pouvoir toujours te rendre grâces pour tes bienfaits, et garde la terre de la stérilité, à cause des affamés, afin que riches et pauvres, faibles et forts puissent louer ton nom, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre bénit les semailles :
Que le Seigneur Dieu nous bénisse, qu’il donne à notre terre la fertilité, qu’il la fasse produire au centuple, afin que, nous avançant avec allégresse, nous puissions récolter nos gerbes dans l’action de grâces envers le Christ Jésus notre Seigneur, à qui revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, avec son Père éternel et son très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on continue à marcher, en chantant le canon d’intercession. Arrivant à la deuxième station, on se tourne vers le sud, et l’on dit ou chante le psaume 125.
Psaume 125
Quand le Seigneur ramena les captifs de Sion,* ce fut pour nous comme un rêve. Alors notre bouche s’emplit de joie,* et nos lèvres de chansons. Alors on disait chez les païens : * « Merveille que fit pour eux le Seigneur ! » Merveille que fit pour nous le Seigneur : *nous étions dans la joie. Ramène, Seigneur, nos captifs* comme torrents au désert. Ceux qui sèment dans les larmes* moissonnent en chantant. On s’en va, on s’en va en pleurant : on porte la semence ; * on s’en vient, on s’en vient en chantant : on rapporte les gerbes.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Maître saint, Père tout-puissant, Dieu d’avant les siècles, nous te prions ardemment de nous donner, en signe de ta miséricorde, quantité de récoltes, abondance de fruits, le produit de nos vergers et profusion de toutes choses, tout en détournant de ces biens les tempêtes dévastatrices, la grêle et le gel. Car à toi revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.
Lecture de l’Evangile selon saint Marc
(4, 24-34)
Le Seigneur dit à ses disciples : Prenez garde à ce que vous entendez. De la mesure dont vous mesurerez on usera pour vous, et à vous qui entendez on donnera encore plus. Car à celui qui a l’on donnera, mis à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et il disait : Il en est du royaume des cieux comme d’un homme qui aurait semé en terre du grain ; qu’il dorme ou qu’il veille, la nuit comme le jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. D’elle-même, la terre produit, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi. Et quand le fruit s’y prête, aussitôt il y met la faucille, parce la moisson est à point. Et il disait : A quoi allons-nous comparer le royaume de Dieu, ou par quelle parabole allons-nous le figurer ? C’est comme un grain de sénevé qui, lorsqu’on le sème sur le sol, est la plus petite de toutes les graines qui existent sur la terre ; mais une fois semé, il monte et devient la plus grande de toutes les plantes potagères, et il pousse de grandes branches, au point que les oiseaux du ciel peuvent s’abriter sous son ombre.
Le chœur : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Seigneur, nous t’en prions, multiplie pour nous ta miséricorde, pour que descende sur nos semailles l’abondance de la bénédiction que nous souhaitons, afin que, comblés de ce dont nous avons besoin, nous puissions en tout temps magnifier le saint nom de ta gloire. Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire. Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre bénit la terre :
Bénis, Seigneur, cette terre, pour qu’elle donne du bon fruit en son temps, et que nul vent et tempête ne puisse l’endommager, puisque sur elle ton saint nom a été invoqué.
Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on continue à marcher, en chantant le canon d’intercession. Arrivant à la troisième station, on se tourne vers le couchant, et l’on dit ou chante le psaume 146.
Psaume 146
Louez le Seigneur : il est bon de psalmodier ; * que la louange soit agréable à notre Dieu. Le Seigneur qui édifie Jérusalem * rassemblera les dispersés d’Israël, lui qui guérit les cœurs brisés * et bande leurs blessures, qui compte le nombre des étoiles, * qui appelle chacune par son nom. Il est grand, notre Maître, grande est sa puissance, * à son intelligence il n’est pas de mesure. Le Seigneur soutient les humbles, * jusqu’à terre il abaisse les impies. Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce, * psalmodiez pour notre Dieu avec la harpe. Il drape le ciel de nuages, * prépare pour la terre la pluie. Il fait croître l’herbe sur les montagnes * et les plantes à l’usage des humains. Il donne leur nourriture aux bestiaux, * aux petits du corbeau qui appellent vers lui. Ce n’est pas en la force du cheval qu’il se plaît, * ni aux jarrets de l’homme qu’il prend goût. Le Seigneur se plaît en ceux qui le craignent, * en ceux qui espèrent sa grâce.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, des cieux envoie ton Ange saint pour garder nos récoltes, nos grains et nos fruits des trombes d’eau, de la foudre et des oiseaux nuisibles, des dommages causés par les rats et les vers, et de toute action diabolique, pour qu’il garde à l’abri de ses ailes nos cultures et soit autour d’elles une clôture ardente. Qu’il leur confère son angélique bénédiction et multiplie nos céréales, afin que nous puissions glorifier ton saint nom, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.
Lecture de l’Evangile selon saint Luc.
(8, 5-8)
Le Seigneur dit cette parabole : Le semeur est sorti pour semer sa semence. Tandis qu’il semait, une partie du grain est tombée le long du chemin : on l’a foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel l’ont mangée. Une autre est tombée sur le roc, où à peine levée, elle s’est desséchée, faute d’humidité. Une autre est tombée au milieu des épines, et les épines, croissant avec elle, l’ont étouffée. Une autre est tombée dans la bonne terre, a poussé et donné du fruit au centuple. Ayant ainsi parlé, il s’écria : Entende qui a des oreilles pour entendre !
Le chœur : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Seigneur tout-puissant, Dieu d’avant les siècles, toi qui du néant créas le monde et le maintiens suspendu, et qui as ordonné aux champs de produire les vivres du genre humain, de tout cœur nous recourons à ta miséricorde, afin que tu bénisses, d’un regard de ta bonté, ce qui a été semé ou planté de sain sur ces champs et ces vignobles, que tu rendes fertiles les semences, en exterminant la mauvaise herbe et les ronces, et que tu accordes, en temps opportun, une parfaite croissance, afin que nous, tes serviteurs, rassasiés de tes dons parvenus à leur maturité, nous puissions te rendre la gloire qui t’est due, en tout temps, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre bénit les emblavures :
Que vous bénisse Dieu le Père, que vous bénisse Dieu le Fils, que vous bénisse Dieu le saint Esprit : croissez et multipliez, remplissez nos greniers et nos maisons, pour l’honneur du Dieu tout-puissant et de tous les Saints. Amen.
Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on continue à marcher, en chantant le canon d’intercession. Arrivant à la quatrième station, on se tourne vers le nord, et l’on dit ou chante le psaume 147.
Psaume 147
Célèbre le Seigneur, Jérusalem, * proclame sa louange, Sion. Car il a renforcé les barres et tes portes, * il a béni tes fils en tes murs. Il assure la paix à tes frontières, * te rassasie de la fleur du froment. Il envoie son verte sur la terre, * rapide court sa parole. Il fait tomber la neige comme laine, * répand le givre comme cendre. Il jette sa glace comme on lance des miettes de pain : * à sa froidure qui peut résister ? Il envoie son verbe pour qu’ils fondent, * fait souffler son esprit, et les eaux coulent. Il annonce sa parole de Jacob, * ses jugements et ses préceptes à Israël. Il n’a pas agi de même pour toutes les nations, * ne leur a pas manifesté ses jugements.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Créateur de l’univers, ô notre Dieu, toi qui as demandé à ton serviteur Moïse de dire aux fils d’Israël : « Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne et quand vous y ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe de votre récolte, et il offrira les gerbes en présence du Seigneur, pour qu’il vous soit favorable », nous implorons de ton incommensurable bonté de bénir nos semailles, nos légumes et nos plantes, et de bien vouloir assurer et protéger leur croissance, afin que nous puissions t’en offrir les prémices, par l’intermédiaire de tes prêtres, en donner aux pauvres, et en avoir pour notre nourriture et les besoins de nos bestiaux.
Car tu es notre nourricier, à qui revient toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre : Sagesse, debout, écoutons le saint Evangile. Paix à tous.
Lecture de l’Evangile selon saint Jean
(4, 35-38)
Le Seigneur dit à ses disciples : Ne dites-vous pas, vous : Encore quatre mois, et ce sera la moisson ? Eh bien moi, je vous dis : Levez les yeux et voyez, les champs sont blancs pour la moisson. Déjà le moissonneur reçoit son salaire : il amasse du grain pour la vie éternelle, et le semeur partage ainsi la joie du moissonneur. Car s’est bien le cas de dire : L’un sème, l’autre moissonne. Moi, je vous ai envoyés moissonner là où vous n’aviez pas travaillé ; d’autres ont peiné et vous, vous héritez le fruit de leur labeur.
Le chœur : Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.
Le Prêtre : Prions le Seigneur.
Seigneur, Père saint, créateur du ciel et de la terre, que tu ne cesses de gouverner et de garder par ta providence, humblement nous te prions et demandons, en ta grâce incomparable, de bénir nos semailles, nos champs, nos vergers, nos bois et nos prairies, et de bien vouloir le faire fructifier, pour que nous y trouvions, nous tes serviteurs et tes servantes, la sustentation et la consolation de nos corps ainsi que l’aliment spirituel de nos âmes, que nous puissions en vivre et fidèlement te servir, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.
Le Prêtre asperge les champs avec l’eau bénite, puis on retourne vers l’église, en chantant le reste de l’office d’intercession. Le Prêtre achève par cette petite litanie, le Chœur répondant par un triple Kyrie eleison.
Aie pitié de nous, ô Dieu, en ta grande miséricorde, nous t’en prions, écoute et prends pitié.
Nous te prions encore de nous accorder un temps favorable, l’abondance des fruits de la terre et des jours de paix.
Nous te prions encore de nous accorder un temps favorable, l’abondance des fruits de la terre et des jours de paix.
Nous te prions encore pour qu’obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l’âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés tes serviteurs, les habitants de cette contrée.
Nous te prions encore pour ceux qui apportent leurs prémices et leurs offrandes à ce saint temple, pour ceux qui y servent et pour ceux qui y chantent, et pour tout le peuple ici présent, qui attend de toi le grand trésor de ta miséricorde.
Ecphonèse :
Car tu es un Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Prie pour moi, saint N…, mon saint protecteur, car c’est avec confiance que j’ai recours à toi, comme à l’intercesseur assidu et au soutien de mon âme.