Fête paroissiale à Tarbes (2019)

15 août : Marie, Reine de France !

     Mes biens chers frères,

On raconte dans la vie d’un grand poète italien, dont vous connaissez au moins le nom, DANTE, qu’il se présenta un jour, fatigué, désabusé, peut-être découragé, à la porte d’un couvent. Au Frère qui étant venu ouvrir, lui demandait : « Mais que cherchez-vous donc ici ? » Il répondit simplement : « La Paix ! »

     Que de fois nous nous sentons écrasés sous le poids de tous les fardeaux qui pèsent sur nos faibles épaules : les souffrances de toutes sortes, physiques et morales ; du corps, de l’esprit et du cœur ; les deuils, les déceptions, les trahisons d’êtres chers pour qui nous avons beaucoup fait ; les hypocrisies, les mensonges et les calomnies d’un monde détraqué, au milieu duquel nous sommes obligés de vivre !

     Que de fois, plus souvent peut-être, ne sommes-nous pas lassés de nous-mêmes, de nos faiblesses et de nos impuissances en face de la tentation et des mille dangers qui menacent notre âme.

     Comme nous avons besoin que Marie, la Mère de Dieu, vienne à notre secours et nous obtienne la Paix ! Elle le veut, car elle sait, pour l’avoir subie sous toutes ses formes, ce qu’est la souffrance. Et si elle ignora le péché, nous savons qu’elle est le « Refuge des pécheurs ». Toujours, elle a su garder en elle-même la « Paix de Dieu ». Qu’Elle daigne nous la communiquer !

     Qu’elle  la donne aussi à nos familles ! Nous n’imaginons pas que ce souhait, cette prière, soit inutile, quand chaque jour, en ouvrant les médias nous apprenons, avec un luxe de détails, de nouveaux drames familiaux. Des choses horribles ! des époux qui s’entretuent ! des pères, des mères sans entrailles qui osent martyriser leurs pauvres gosses ! Des filles, des fils qui n’hésitent pas à donner la mort à ceux qui leur ont donné la vie ! Comme quoi, pour le dire de manière de parenthèse, quand disparaît la religion, tout disparaît, à commencer par la conscience et l’affection.

     Mais, sans aller jusqu’à ces extrémités, ne voyons-nous pas souvent, dans une foule de foyers, régner le plus déplorable désaccord, parce que l’on n’a pas su ou pas voulu les fonder sur la même foi, parce qu’on n’y partage pas les mêmes idées, parce qu’on ne sait pas faire en sorte que les caractères s’y harmonisent ? Alors, puisqu’on ne réussit pas à s’entendre, c’est la lutte, et, de guerre lasse, on s’en va, père, mère, enfants, chacun de son côté !

     Ah ! que ne regarde-t-on vers le Foyer de Nazareth ! On y apprendrait l’oubli de soi qui engendre la Paix. On y verrait une femme, épouse et mère, se donnant sans rien attendre, accomplissant son devoir de chaque jour. Elle méritait sa suprême récompense ici-bas : le sourire de gratitude qui, chaque soir, éclairait pour elle le visage de son époux, de son fils, de sa fille. Voilà la paix du Foyer. Que Marie l’obtienne aux nôtres, à tous les nôtres.

     Sans oublier, non plus, cet autre, plus large encore et très cher aussi : la Patrie !

Elle le doit. La France, c’est son Royaume depuis les origines avec le titre de Première Patronne, donc de première protectrice ?

     Elle ne faisait, d’ailleurs, en sommes, que constater un fait historique. Il suffit de prononcer les noms chargés de sens, toutes ces cathédrales et églises, chapelles et oratoires dédiés à Notre Dame, où ses icônes sont vénérées, donnant à notre Patrie et Royaume, la preuve de son amour et de sa puissance.

      Par cette divine Liturgie nous renouvelons notre consécration nationale chaque 15 août. Qu’Elle obtienne donc à la France la Paix tant désirée, à l’intérieur et à l’extérieur.

     A l’intérieur : je puis dire que tous les Français qui réfléchissent, quand ils s’endorment, le soir, se demandent s’ils ne se réveilleront pas avec des informations catastrophiques. Nous en connaissons les causes l’égoïsme, le paganisme, l’infidélité et souvent l’origine les médias. Fasse la Reine de la Paix que nous soient épargnées ces turpitudes qui flottent sur nos têtes.

     À l’extérieur. Malgré la tranquillité apparente, tout le monde convient qu’une étincelle suffirait à mettre le feu aux poudres.

    De grands rassemblements de fidèles viennent prier à Lourdes pour demander à la Mère commune d’avoir pitié de la famille humaine, et d’intervenir avec son amour, avec sa puissance, pour que la Paix règne sur terre.

     Imitons ces chevaliers modernes ; adressons-nous à Marie, baisons ses icônes avec dévotion filiale, ne passons pas un jour sans lui dire, de toutes nos forces, de tout notre cœur : Ô Reine de la Paix, priez Dieu pour nous.

    Et en baisant tout à l’heure son icône de Reine de France entourée de St Michel et des Grands Saint Protecteurs de France, en baisant le saint Voile de Marie dont nous avons le privilège de posséder une parcelle, disons lui notre Amour indestructible malgré les soucis et les tracas.  Amen

Notre Dame des Moissons 2019

Mes Bien Chers Frères,

      Il est devenu une tradition annuelle de nous retrouver le 14 juillet, en la basilique St Gény pour fêter la Sainte Icône de la Mère de Dieu, Notre Dame des Moissons, que nous vénérons dans notre église, où elle a la place royale au-milieu de la nef, nous y rendant obligatoirement pour un premier hommage à celle qui nous transmet tant de grâces. Nous bénirons ensuite les épis de blé pour que dans notre demeure nous ne manquions jamais du pain et des aliments nécessaires à la vie. Vous pourrez en emporter 7 épis, comme les 7 jours de la semaine et les placer près de l’Icône de la Mère de Dieu et de la Croix.

     En ces temps troublés je voudrais justement répondre à la question : « Comment porter sa croix » ? Car tous, fidèles et clergé, jeunes ou âgés, nous devons la porter bien souvent.

    Tant que la vie est heureuse, que tout réussit, on a confiance en soi, dans ses mérites, dans sa vertu et on éprouve une sorte de suffisance et même un sentiment d’orgueil. L’épreuve abat cette suffisance, cet orgueil et nous montre ce que nous sommes en réalité : faiblesse, impuissance.

     Si le chrétien reconnaît qu’il ne peut rien par lui-même, il doit se souvenir qu’il peut tout en Celui qui nous fortifie. C’est avec courage qu’il doit porter sa croix à la suite du Divin Maître. Il doit la porter avec un courage humble, paisible, grand par la patience, la douceur, petit par l’humilité .

     Dieu est le médecin de nos âmes et s’il tranche au vif, c’est qu’il veut guérir les maux qui leur nuisent et arrêtent leur marche vers la perfection.

     Portons notre Croix en silence. Baisons la main qui nous frappe, et s’il le faut, « buvons le calice jusqu’à la lie », comme Notre-Seigneur Jésus. Il est mort pour ceux qui le faisaient mourir et il nous enseigne à aimer et à prier pour ceux qui nous affligent, nous persécutent et mentent pour nous anéantir.

     Aimer sa Croix, c’est la rendre plus légère. Ce qui la rend lourde, c’est vouloir lutter, se débattre contre elle et se livrer à la révolte de la nature. Nous devons nous persuader que la vie qui passe est une préparation à la vie qui ne passera pas et une purification pour nous en rendre digne.

     Souffrir en se taisant, agir contre son gré pour faire la volonté de Dieu, en s’accommodant à celle du prochain, voilà la voie dans laquelle nous devons marcher.
     C’est Dieu qui nous crucifie par les créatures. Livrons-nous donc à lui chaque jour, sans regarder plus loin. Il nous porte entre ses bras comme une mère porte son enfant. Dans toutes nos peines, dans tous nos besoins, nos regards doivent tendre vers notre Père céleste. « Quand même une mère oublierait son propre fils, je ne vous oublierai jamais », dit le Seigneur.

     Dans les épreuves matérielles, morales, qui peuvent survenir dans notre vie ; dans les maladies qui nous terrassent et nous réduisent à l’impuissance, nous devons nous défendre contre le découragement, l’impatience qui essaient de s’emparer de nous. Pour leur résister, pour garder la force, l’énergie de lutter contre les difficultés qui viennent du dehors, et celles qui viennent de nous-mêmes, le moyen efficace est de vivre sous le regard de Marie. Jetons-nous dans ses bras comme l’enfant qui se jette dans les bras de sa mère à la vue d’un objet qui l’effraye. Établissons-nous dans ce divin refuge et nous y trouverons la patience et l’amour.

     Il y a des heures angoissantes et sombres pendant lesquelles nous nous demandons : que faut-il faire, que faut-il dire pour surmonter les difficultés qui se présentent ? Dieu a mis dans notre âme une lumière pour nous guider et éclairer notre route; c’est l’Esprit-Saint. Recourons à Lui toutes les fois que nous avons une décision à prendre et que la voie à suivre est incertaine.

     Si nous succombons dans la maladie à la tentation de l’impatience, ne nous décourageons pas; appelons Marie à notre secours comme nous appellerions une âme charitable pour nous aider à porter un fardeau trop lourd.

    Jésus est le céleste médecin, et Marie l’infirmière, montrons-leur la profondeur de la plaie afin qu’ils versent le baume divin de la guérison.

     Ne cherchons pas à augmenter le poids de nos douleurs par des inquiétudes, des préoccupations inutiles. Comme le Sauveur sur la Croix, comme Marie au pied de la Croix, restons immobiles tant qu’il plaira à Dieu de nous y laisser. Supportons nos peines avec humilité, notre amour pour Dieu nous les rendra moins dures.

     « Faites cela et vous vivrez » dit le Seigneur. Ne restons pas seuls à porter notre croix; portons-la en union avec Jésus et Marie et elle nous conduira au vrai bonheur.

      Comme bouquet spirituel je vous dirai : « Habituons-nous à vivre sous le regard de Dieu, sous le Voile protecteur de Marie, notre vie si douloureuse soit-elle à certains moments sera transformée en joie et douceur. Amen

Bénédiction des Épis de blé

Dieu éternel et tout-puissant, qui du néant par ta parole as créé le ciel, la terre, la mer, les choses visibles et invisibles; qui as donné l’ordre à la terre de produire les herbes et les arbres pour l’usage des hommes et du bétail, et à chaque plante de porter du fruit selon son espèce; et qui, par ineffable bonté, as voulu que l’herbe servît non seulement de nourriture aux animaux, mais aussi de médecine aux malades; nous te demandons de cœur et de lèvres de bénir en ta miséricorde ces herbes, ces plantes, ces légumes et ces fruits; et, par la force divine qui leur vient de toi, de répandre la grâce de ta nouvelle bénédiction, afin qu’ils protègent les hommes et le bétail de tout mal et de toute infirmité.

Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Seigneur qui par ton serviteur Moïse as ordonné aux enfants d’Israël d’offrir aux prêtres les prémices des fruits nouveaux et de prendre les· fruits du meilleur arbre pour se réjouir devant toi, leur Dieu, viens à notre appel et, dans ta miséricorde, répands l’abondance de ta bénédiction sur nous et sur les prémices des nouveaux grains, des baies, des herbes et des fruits qu’en action de grâce nous te présentons et qu’en ton nom, au cours de cette fête, nous bénissons; fais que pour les gens, le bétail, les animaux, ils soient une aide contre les maladies, les épidémies, les poisons, les drogues, les intoxications, les vertiges, les cauchemars, les hallucinations, les morsures des serpents et les autres bêtes venimeuses, partout où ils seront appliqués et absorbés; afin qu’avec les prémices de nos bonnes œuvres, par les prières de notre Dame toute-bénie, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, dont nous fêtons solennellement en ce jour la Dormition, là même où elle a été élevée nous soyons reçus nous aussi.

Par la miséricorde et l’amour pour les hommes de ton Fils unique, avec lequel tu es béni ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ch. Amen.

Procession de la Sainte Icône de Notre Dame des Moissons

Admirable Souveraine,  Protectrice du Duché de Gascogne, manifeste en notre faveur tes merveilles d’amour, sur les épis de blé de nos moissons. Humblement nous t’en prions : délivre-nous de toute affliction et maladie, guide-nous sur la voie du bien, du partage et des vertus, garde-nous des épreuves, de la maladie, de la solitude, des calomnies et du malheur, protège-nous contre la foudre et les incendies, la sécheresse et la famine, les tremblements de terre, les inondations et les mortelles épidémies.

    Accorde-nous ton aide miséricordieuse sur les routes de la terre, de la mer et du ciel, afin qu’aucun malheur ne nous arrive, Toute compatissante Mère du Dieu d’amour. Nous t’adressons notre humble prière avec un ferme espérance : ne repousse pas nos larmes et nos soupirs, ne nous oublie pas tous les jours de notre vie, mais demeure en tout temps avec nous. Par ton perpétuel secours et ta puissante intercession auprès du Seigneur, accorde-nous la joie et la consolation, aide et protection, afin que sans cesse nous puissions louer et magnifier ton nom béni et très digne d’être chanté, Mère Bienfaitrice de la Gascogne.

Travaux d’été au monastère #2

Abattage d’un cèdre centenaire

Troisième opération estivale : la pollution de la route nationale Agen vers Tarbes et les Pyrénées, et qui longe le monastère, nous a fait mourir deux arbres séculaires.

     Le premier cèdre a été coupé il y a 4 ans puis débité en planches pour notre menuiserie, puis maintenant, en juin, triste opération  pour un second cèdre centenaire.

   En trois heures, cinq ouvriers jeunes, motivés et expérimentés sont arrivés à mettre à terre ce grand arbre, assistés d’un grutier des établissements Troisel de Fleurance, car la route avait été coupée et surveillée par l’Équipement pour passage alterné sur une autre voie.

     Il fallait voir la grue panoramique soulever l’arbre coupé en son milieu, par un jeune « alpiniste » suspendu dans le vide avec sa tronçonneuse, déposé sur la route et les autres munis d’élagueuses couper les branches afin de laisser au sol le tronc, en attendant la seconde partie et faire des voyages vers la scierie de ces monstres qui reviendront débités dans un an… puis nettoyage de la route nationale !

Félicitations à ces jeunes et à leur Patron qui ont fait un travail remarquable, avec courage, témérité, respect de l’environnement. Que Dieu les bénisse et les protège.

À gauche, Enzo, collègue de Thomas, fils du Père Michel, au Lycée technique

Travaux d’été au monastère

     Cette période estivale permet d’entreprendre création, restauration, élagage…

    Nous avons aménagé le Parc Saint BABYLE qui permet aux fidèles et pèlerins d’accéder à la crypte et à l’ossuaire de la basilique restaurés récemment, ainsi qu’à la grotte de l’Archange Michel, en partant de Béthanie.

     Ainsi les fidèles peuvent méditer et se reposer en admirant la Colline Sainte Croix où se retirait Saint GÉNY pour prier et méditer dans le calme et la sérénité.

     Saint Babyle est le plus vénéré compagnon de Saint CLAIR, et, selon la Tradition, l’associé constant des travaux de son apostolat, l’ayant suivi pas à pas dans tous les lieux qu’il évangélisa, depuis son départ de Rome, jusqu’à sa mort à Lectoure.

     D’après des documents crédibles, Hauteserre nous apprend qu’il fut martyrisé à l’extérieur de la Cité, comme St Clair, une Croix en rappelle le lieu, non pas le même jour mais à une date proche. Il était honoré d’un culte spécial dans le diocèse de Lectoure où le peuple le désignait sous le nom de Saint Bébel  (Dictionnaire d’Hagiographie de Migne selon l’abbé Couture qui occupa la Chaire de Littérature romane à l’Institut Catholique de Toulouse)

     Nous avons entrepris également la RESTAURATION de l’antique mur de clôture du Monastère où ont vécu et sont sanctifiés les Moines jusqu’à la révolution française, devenu après restauration la Maison Béthanie car il menaçait de disparaître, abandonné d’entretien depuis plus de deux siècles.

     Nous avons dégagé les antiques pierres sur 30 mètres, recouvertes de végétation, voir d’arbres et buissons, de cette clôture monastique construite pour protéger les moines, leur permettre de prier dans la paix et vaquer à leurs occupations.

     Ce travail minutieux a été réalisé à l’ancienne, manuellement, avec amour et respect du sacré par des fidèles orthodoxes courageux et solides. Que Dieu les bénisse pour cette réalisation spectaculaire.

     Cette clôture protégeait le Monastère avec ses trois puits, toujours en fonctionnement, longée d’un chemin qui nous mène à la Chapelle, en bois de Saint Antoine le Grand, avec ses icônes sculptées, et aux parcs arboré et provençal. Ce mur regarde la Colline Sainte Croix et l’ermitage où montait Saint Gény.

Mariage d’Elie et Léa

     Le 29 juin, le Père MICHEL, recteur de la Paroisse Saint Aventin de Tarbes, a célébré, en l’église de la Nativité de la Mère de Dieu de MONTSEGUR (Haute-Ariège), prêtée par le Diocèse de Foix, le mariage de

     ELIE Roy, bûcheron, né le 7 novembre 1986 à Paris XIIIème, baptisé en la Basilique St Gény de Lectoure en 2016

et de

     LEA Defawe, bibliothécaire, née le 2 juin 1993 à Saint-Martin d’Hères (Isère) baptisée en la Basilique Saint Gény de Lectoure en 2019

Entrée des fiancés, la famille et les amis
Accueil
Bénédiction
Couronnement
Danse d’Isaïe

AD MULTOS ANNOS !

Fête de la Pentecôte à Dénat d’Albi

Lecture des Actes des Apôtres

(2, 1·11)

Lorsqu’arriva le jour de la Pentecôte, les Apôtres se trouvaient tous ensemble dans un même lieu. Soudain retentit depuis le ciel un bruit pareil à un souffle violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis.

lls virent apparaître une sorte de feu, qui se partageait en langues, pour se poser sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit saint et se mirent à parler en d’autres langues, chacun s’exprimant selon le don de l’Esprit.

Or il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, ils se rassemblèrent en foule, et chacun eut la stupéfaction de les entendre parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils se disaient tous, les uns aux autres: Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Nous qui sommes Parthes, Mèdes ou Elamites, qui habitons la Mésopotamie, la Judée ou la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie ou l’Égypte, Libyens de Cyrénaïque, Romains résidant ici, Juifs de naissance ou prosélytes, Crétois ou Arabes, tous, nous les entendons en notre propre langue proclamer les merveilles de Dieu !

Lecture  du  saint  Évangile  selon saint  Jean

(20,19-23)

Le soir  de  ce même  jour,  le  premier  de  la  semaine, toutes  portes  étant  closes par  crainte  des  Juifs, Jésus vint  là où  se  trouvaient  les disciples, il se tint  au  milieu d’eux  et  leur  dit :

La paix soit avec vous !

Ce disant,  il leur  montra  ses  mains et  son  côté. Les disciples furent  remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur  dit  encore une  fois : 

La paix soit avec vous !

Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Puis il souffla sur  eux  et  leur  dit: Recevez le saint Esprit. Ceux à qui  vous remettrez  les  péchés, ils  leur  seront remis ; ceux à  qui  vous les retiendrez, ils  leur  seront  retenus.

Tous les peuples ont vu * des merveilles en ce jour * dans la cité de David lorsque l’Esprit saint descendit * sous la forme de langues de feu  comme saint  Luc nous l’a rapporté : * les Disciples du Christ se trouvant  tous réunis, * soudain retentit du ciel un fracas, * une violente bourrasque de vent  * et ce bruit remplit toute la maison où ils siégeaient;  * et tous ils se mirent  à  parler  * en langues étrangères pour enseigner * la doctrine nouvelle de la sainte Trinité.

L’Esprit saint qui est, qui était, qui sera toujours, * sans principe et sans fin, * jouit du même rang que le Père et le Fils ; * il est la Vie, le Seigneur vivifiant, * la lu­mière et la source de la clarté;  * il est le bien,  le trésor de bonté ;  par lui le Père est connu et le Fils glorifié ; * à tous il révèle l’unique puissance et  l’intime union, * la même adoration de la sainte Trinité. 

L’Esprit saint, lumière et vie, * eau vive qui jaillit mys­tiquement, * Esprit de sagesse, de science, de bonté, * droi­ture, intelligence souveraine purifiant les péchés; * il est Dieu et nous déifie ; * feu jaillissant du feu,  * parlant et agissant * et répandant les charismes divins ; * par lui tous les Prophètes et les Apôtres de Dieu * ont  reçu la cou­ronne en compagnie des Martyrs : * étrange vision, prodige inouï ! * le feu se divise pour le partage des dons.

Roi céleste,  Consolateur, * Esprit de vérité, * partout présent et  remplissant l’univers,  * trésor de grâce qui don­nes la vie, * viens et  demeure en nous, * purifie-nous de tout ce qui est vil * et sauve nos âmes, ô Dieu de bonté.

Concert de la Maîtrise et Chantres de Saint-Joseph de Lectoure









Exaltez le Seigneur !

Mes bien Chers Frères, en Christ !

   Nous sommes heureux de vous recevoir pour la seconde année en cette Basilique Saint Gény.

    Vous me permettrez de remercier, au nom de l’Église orthodoxe serbe et au notre qui desservons ce lieu de culte ancestral, de l’Église indivise, la Maîtrise et Chantres de St Joseph et de les féliciter du pieux plaisir qu’elle nous procure aujourd’hui.


    C’est, en effet, un vrai régal de vous entendre. Vous vous trouvez dans une communauté où l’on sait apprécier la belle musique : grâce à vos chanteurs et chanteuses, nous avons la joie d’en goûter, des spécimens choisis. Ici donc on ne saurait être insensible à votre exécution, qui touche à la perfection.

    La musique et le chant ont toujours été en honneur dans l’Église, et dans l’Orthodoxie tous les offices,  des dimanches et en semaine, sont chantés entièrement.
    Le chant fut, au cours de ses offices et depuis les temps les plus reculés, une des formes les plus goûtées de la prière. Et c’est un de ses plus illustres Pères, St Augustin, qui disait : « qui chante bien prie deux fois »

    Quand Charlemagne demanda d’ouvrir partout des écoles populaires gratuites, l’Église accepta ce programme qui lui souriait : en plus de la lecture, de l’écriture, du calcul, il exigea que le clergé enseignerait la musique et le chant.

   Les Églises ont d’ailleurs des chants qui leur sont propres, et qui n’a cessé de faire l’admiration des artistes de tous les temps. Elles y tiennent beaucoup, elles l’ont restauré naguère, en les ramenant à leur pureté primitive.

     Mais elles ne condamnent pas pour autant la polyphonie, celle dont vous jouissez cet après-midi. Au contraire, elles l’encouragent de tout son pouvoir ; elles l’admettent chez elles, à condition qu’elles-mêmes respectent la liturgie.

    Aux musiciens, l’Église a donné une Patronne céleste, et elle l’a choisie parmi mes plus grandes et les plus pures sainte de son histoire de l’Église indivise : la vierge Cécile .

Mosaïque de Sainte Cécile

     Comme ils ont fait naître les plus merveilleuses fresques, nos Mystères chrétiens, la Vie de nos Saints ont inspiré aux artistes, anciens et modernes, en même temps que les sublimes icônes, leurs plus splendides compositions musicales. Et quel plaisir, quelle émotion de les entendre exécuter avec talent par nos Maîtrises et nos Chorales !

    Par la musique vocale, plus qu’instrumentale, l’Église se propose, non point de nous distraire, mais de nous faire mieux prier, d’élever plus haut nos âmes et nos cœurs : jusqu’au ciel, où Dieu règne dans sa gloire.

Père David, Archiprêtre de la Cathédrale Sts Gervais & Protais de Lectoure, aumônier de la Maîtrise et Chantres de St Joseph, des écoles, collège et lycée chrétiens de la cité

    Là-haut, on chante aussi et l’on fait de la musique, comme nous l’explique Saint Jean dans son Apocalypse : « jouant de leurs cithares, ils chantaient comme un cantique nouveau, devant le trône » « tenant les harpes de Dieu, ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau disant : « Grandes et admirables sont tes œuvres, Seigneur Dieu Tout-Puissant »

    Chantons ici-bas , de notre mieux, les louanges du Bon Dieu ; et méritons de nous mêler un jour, pour toujours, au chœur des Anges et des Élus qui, au pied du trône de l’Agneau, font entendre sans se lasser, l’Alleluia et le Sanctus éternels. 

Direction: François Bonnet Arrangements: Patrice Albert

Amen

Stella slendens (Livre vermeil de Monserrat, XIV°siècle)
Miserere (Polyphonie Nanino/grégorien, XVI°siècle)
Jesu Salvator Mundi (Menegali, XVI°siècle)
Mariam matrem (Livre vermeil de Monserrat, XIV°siècle)
Lodate Dio (Giovanni Animuccia, XVI°siècle)
Salve Regina des bergers (Chant traditionnel du Rouergue)
Alle psallite cum luya (Manuscrit de Montpellier, XIII°siècle)