La douceur de l’Orthodoxie, * bouquet de nectar ; * ô Père Très-Ressemblant comme une richesse, * verse abondamment dans le cœur des croyants ! * Par ta vie et ta doctrine, * tu t’es révélé un livre venant de l’Esprit, * ô Justin, plein de la Sagesse de Dieu ! * Prie le Christ Dieu Logos *de former à Sa ressemblance * ceux qui te chantent !
En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils, pour que ton Fils te glorifie et que, par le pouvoir sur toute chair que tu lui as conféré, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et ton envoyé, Jésus Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’avais confiée. Et maintenant, Père, glorifie-moi de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût créé. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils savent que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; car les paroles que tu m’as données, je les leur ai données, et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, mais ils vont rester dans le monde, et moi, je vais auprès de toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, pour qu’ils soient un comme nous. Quand j’étais avec eux, je gardais en ton nom ceux que tu m’as donnés. J’ai veillé sur eux, et aucun d’entre eux ne s’est perdu, si ce n’est le fils de perdition, pour que l’Écriture fût accomplie. Mais maintenant je viens à toi, et je dis ces choses, encore présent dans le monde, afin qu’ils aient la plénitude de ma joie.
En ce temps-là, Jésus, étant ressuscité des morts, se tint au milieu de ses disciples et leur dit : La paix soit avec vous ! Saisis de stupeur et d’effroi, ils s’imaginèrent voir un esprit. Mais il leur dit : Pourquoi tout ce trouble, et pourquoi ces incertitudes en vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi et regardez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai ! Et ce disant, il leur montra ses mains et ses pieds. Mais comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger ? Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé et un rayon de miel, qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous : il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. Alors il leur ouvrit l’esprit pour leur faire comprendre les Écritures, et il leur dit : Ainsi est-il écrit et ainsi fallait-il que le Christ souffrît, qu’il ressuscitât des morts, et qu’à toutes les nations, à commencer par Jérusalem, fussent prêchées en son nom la repentance et la rémission des péchés. De cela vous êtes témoins. Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Vous autres, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. Puis il les conduisit vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’Il les bénissait, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel. Quant à eux, s’étant prosternés devant lui, ils revinrent à Jérusalem en grande joie. Et ils étaient constamment dans le Temple, louant et bénissant Dieu. Amen.
Tropaire, t. 4
Dans la gloire Tu t’élèves, Ô Christ notre Dieu, * comblant tes Disciples de joie * par la promesse du saint Esprit, * leur donnant force et de tes mains les bénissant, * car Tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur de nos âmes.
Kondakion, t. 6
(de Romain le Mélode)
Ayant accompli en notre faveur ton oeuvre de salut, * après avoir uni les cieux et la terre et les hommes avec Dieu, * dans la gloire, ô Christ notre Dieu, Tu montas vers le ciel * sans pour autant nous délaisser, * mais restant toujours parmi nous * et disant à ceux qui conservent ton amour : * Je suis toujours avec vous * et personne à jamais ne peut rien contre vous.
En ce temps-là, Jésus arriva dans une ville de Samarie nommée Sichar, près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph. Et là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué de la route, s’était assis sur le rebord du puits. C’était environ la sixième heure du jour. Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire ! Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. La Samaritaine lui dit : Comment toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi une Samaritaine ? Car les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui le lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive ! Elle dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où la tires-tu donc, cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits et y a bu, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif, mais qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source qui jaillira jusque dans la vie éternelle !
La femme lui dit : Donne-moi de cette eau, afin que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici. Jésus lui dit : Va, appelle ton mari et reviens ici ! La femme lui répondit : Je n’ai pas de mari ! Jésus lui dit : Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as actuellement n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai ! La femme lui dit: Seigneur, je vois que tu es un prophète… Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous, vous dites que c’est à Jérusalem qu’il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi, bientôt ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et nous y sommes, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car c’est ainsi que le Père veut être adoré. Dieu est esprit, et il faut que les adorateurs l’adorent en esprit et en vérité !
La femme lui dit : Je sais que le Messie, celui qu’on appelle Christ, doit venir. Quand il viendra, il nous fera connaître tout ! Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle !
Là-dessus arrivèrent ses disciples. Ils étaient surpris de le voir parler à une femme. Pourtant nul ne lui dit : Que lui demandes-tu ? La femme alors, laissant là sa cruche, courut à la ville et dit aux gens : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce pas le Christ ? Ils sortirent de la ville et vinrent à lui.
Pendant ce temps, les disciples le pressaient en disant : Rabbi, viens manger ! Mais il leur dit : J’ai pour me nourrir un aliment que vous ne connaissez pas. Les disciples se demandaient entre eux : Quelqu’un lui aurait-il porté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas, vous : Encore quatre mois, et ce sera la moisson ? Eh bien moi, je vous dis : Levez les yeux et voyez, les champs sont blancs pour la moisson. Déjà le moissonneur reçoit son salaire : il amasse du grain pour la vie éternelle, et le semeur partage ainsi la joie du moissonneur. Car c’est bien le cas de dire : L’un sème, l’autre moissonne. Moi, je vous ai envoyés moissonner là où vous n’aviez pas travaillé ; d’autres ont peiné et vous, vous héritez le fruit de leur labeur. Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en lui à cause de la parole de la femme qui affirmait : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Quand donc ils furent arrivés près de lui, les Samaritains lui demandèrent de rester chez eux. Et il y resta deux jours. Et un plus grand nombre crut en lui, à cause de sa parole ; et ils disaient à la femme : Ce n’est plus sur ta parole que nous croyons maintenant, car nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons qu’il est en vérité le Sauveur du monde, le Christ.
Au milieu de la fête désaltère mon âme assoiffée, * car à tous les hommes, Sauveur, tu déclaras : * Qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui a soif ! * Source de vie, ô Christ notre Dieu, gloire à toi.
Un seul mot rendit au Paralytique le mouvement * lorsque parla le Verbe universel * qui pour nous s’est montré sur terre, dans son amour ; * le malade porta son grabat et marcha, * en dépit des scribes malveillants * ne supportant pas de voir le miracle opéré par le Christ * et, dans leur malice, jalousant celui qui rompt les chaînes de nos âmes.
QUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
ou Dimanche du Paralytique
À LA LITURGIE
Lecture de l’Évangile selon saint Jean (5, 1-15)
14
En ce temps-là, Jésus monta à Jérusalem. Or il existe à Jérusalem, près de la porte des Brebis, une piscine qu’on appelle en hébreu Béthesda. Elle a cinq portiques, sous lesquels gisait une foule d’infirmes – aveugles, boiteux, paralytiques – qui attendaient le bouillonnement de l’eau. Car l’ange du Seigneur descendait par intervalles dans la piscine, et l’eau s’agitait ; et le premier qui y entrait, après que l’eau eut bouillonné, se trouvait guéri, quelle que fût sa maladie. Il y avait là un homme qui était infirme depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant étendu et sachant qu’il était dans cet état depuis longtemps déjà, lui dit : Veux-tu guérir ? L’infirme lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau se met à bouillonner ; et, le temps que j’y aille, un autre descend avant moi ! Jésus lui dit : Lève-toi et marche ! À l’instant même l’homme fut guéri ; il prit son grabat et marcha. Or c’était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui venait d’être guéri : C’est le sabbat, il ne t’est pas permis de porte ton grabat ! Il leur répondit : Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton grabat et marche ! Ils lui demandèrent : Quel est l’homme qui t’a dit : Prends ton grabat et marche ? Mais le paralytique l’ignorait, car Jésus avait disparu dans la foule qui se pressait en ce lieu. Plus tard Jésus le rencontra dans le Temple et lui dit : Te voilà guéri, ne pèche plus désormais, de peur qu’il ne t’arrive plus grande infirmité ! L’homme s’en alla pour annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Hypakoï, t. 3
Terrible en son aspect, l’Ange resplendissant * par ses paroles répandait la rosée, * disant aux Myrophores : Pourquoi chercher * dans le sépulcre celui qui vit ? * Vidant les tombes, il est ressuscité ; * et, par le changement intervenu dans les tombeaux, * sachez reconnaître celui qui ne peut changer * et dites-lui : Que tes œuvres sont redoutables, Seigneur, * puisque de la mort tu as sauvé le genre humain !
Tu ramenas de Babylone * les déportés de Sion : * arrache-moi aussi à mes passions, * ô Verbe, pour me conduire vers la vie. Ceux qui sèment dans les larmes * pour Dieu sous le vent du midi * moissonnent en chantant * des gerbes de joie pour une vie d’éternité
Gloire… Maintenant…
Du saint Esprit rayonnent * tous les dons excellents, * comme du Père et du Fils : * en Dieu tout l’univers possède vie et mouvement.
Celui qui craint le Seigneur * et marche dans ses voies, * bienheureux sera-t- il : * pour nourriture il aura le fruit de vie.
À l’entour de la table, * suprême Pasteur, * contemple avec joie tes enfants * portant les rameaux de leurs bonnes actions.
Gloire… Maintenant…
En l’Esprit saint réside * toute gloire abondamment * et pour toute créature * de lui proviennent la grâce et la vie : * il reçoit avec le Père et le Verbe l’hommage de nos chants.
Tropaire
Père vénérable Antoine * par toute la terre a retenti * la renommée de tes justes actions : par elles tu as trouvé dans les cieux * la récompense de tes efforts ; * tu as détruit les phalanges des démons * et des Anges tu as rejoint les chœurs, * pour en avoir imité la pure vie. * Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu * demande-lui pour nos âmes la paix.
1. Que Dieu se lève * et que ses ennemis se dispersent !
Pâque, ta sainteté se révèle en ce jour à nos yeux : * Pâque nouvelle et sacrée, * Pâque mystique du Seigneur, * Pâque vénérable, * Pâque du Christ libérateur, * Pâque tout-immaculée, * Pâque à nulle autre pareille, * Pâque des fidèles, * Pâque nous ouvrant les portes du Paradis, * Pâque dont tout fidèle reçoit la sainteté.
2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !
Venez, femmes annonciatrices de ce que vous avez perçu, * et dites à Sion : * Reçois de nous la joyeuse nouvelle * de la Résurrection du Christ ; * exulte de joie, * Jérusalem, danse d’allégresse, * voyant le Christ ton Roi * sortir du tombeau, comme de la chambre un époux.
3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !
Les porteuses de parfum, * venues de bon matin * au sépulcre de la Source de vie, * trouvèrent un Ange assis * sur la pierre du tombeau, * et cet Ange leur parla ainsi : * Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui vit, * pourquoi pleurez-vous sur la tombe du Seigneur immortel ? * Allez informer ses Disciples de la Résurrection.
4. Voici le jour que fit le Seigneur, * exultons d’allégresse et de joie.
Pâque de toute beauté, * Pâque, divine Pâque, * Pâque vénérable se levant sur nous, * Pâque, joyeusement l’un l’autre embrassons-nous. * Ô Pâque, rédemption de nos peines, * car, en ce jour, du tombeau * comme au sortir de la chambre nuptiale * resplendissant s’est levé * le Christ, comblant de joie les myrophores en leur disant : * Informez les apôtres de ma résurrection !
TROISIÈME DIMANCHE DE PÂQUES
ou Dimanche des Myrophores
Lecture de l’Évangile selon saint Marc
(15, 43- 16, 8)
69
En ce temps-là, Joseph d’Arimathie, membre notable du Conseil, qui attendait lui aussi le royaume de Dieu, s’en vint hardiment trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Pilate s’étonna qu’il fût déjà mort : il fit appeler le centurion et lui demanda si Jésus était bien mort. Informé par le centurion, il octroya le corps à Joseph. Celui-ci acheta un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc ; puis il roula une pierre à l’entrée du tombeau. Or Marie Madeleine et Marie, mère de Joseph, regardaient où il était déposé. Lorsque fut passé le sabbat, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles allèrent au sépulcre, au lever du soleil. Elles se disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ? Levant les yeux, elles virent qu’on avait roulé la pierre : or elle était fort grande. Elles entrèrent dans le sépulcre et virent un jeune homme, assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent effrayées. Mais il leur dit : Ne craignez point ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié: il est ressuscité, il n’est plus ici ; voici le lieu où on l’avait déposé. Allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. Sortant du sépulcre, elles s’enfuirent, toutes tremblantes de frayeur, et ne dirent rien à personne, car elles étaient saisies d’effroi.
Les Myrophores, de bon matin, * prenant des aromates, vinrent au sépulcre du Seigneur * et, trouvant ce qu’elles n’attendaient point, * s’inquiétèrent du changement survenu * et, devant la pierre roulée, l’une à l’autre se disaient : * Où sont les scellés du tombeau, * où est la garde que Pilate a envoyée * avec tant de précaution ? * Mais leur incertitude fut dissipée * quand elles virent l’Ange resplendissant * qui leur demanda : Pourquoi cherchez-vous * avec des larmes celui qui vit * et vivifie le genre humain ? * Il est ressuscité d’entre les morts, * le Christ, notre Dieu tout-puissant, * qui nous accorde à tous l’immortelle vie, * l’illumination et la grâce du salut.
Pourquoi mêler vos pleurs * à la myrrhe que vous portez ? * La pierre est roulée, la tombe vidée. * Voyez comment la vie a triomphé de la mort, * le témoignage éclatant que rendent les scellés, * voyez quel sommeil appesantit la garde des impies ; * ce qui jadis était soumis à la mort * est sauvé par la chair de notre Dieu, * l’Enfer exhale sa douleur. * Courez donc avec joie vers les Apôtres et dites-leur : * Le Christ vainqueur de la mort et premier- né d’entre les morts * vous précède en Galilée.
En la chapelle des Saintes Marthe, Marie Madeleine et Saint Lazare
Préparez les plats, les longues nappes aux fleurs multicolores
Allez prévenir les habitants des rochers des montagnes
Allez prévenir tous les bergers, les troupeaux de montagne
Allez prévenir les écureuils qui dorment dans les cimes
Chassez les nuages, laissez place aux couleurs de la lune
Mais dépêchez-vous,dépêchez-vous
Je l'entends qui arrive
Allez cueillir les fraises les fruits des bois et le genièvre
Allez cueillir les cerises les fruits des bois et le genièvre
La nouvelle résonne tout là-haut
Les framboises et les prunelles, les myrtilles et les groseilles
Mélangez les fruits et les feuillages mélangez ces merveilles
Elle résonne, elle sonne de village en village
Remplissez les plats sans hésiter remplissez les corbeilles
Mélangez les fruits et les feuillages, réchauffés par le soleil
Mélangez les fruits et les feuillages, mélangez ces merveilles
Mais dépêchez-vous, dépêchez-vous
Je l'entends qui arrive.
Marie-Madeleine figure dans les quatre évangiles comme une des compagnes les plus dévouées de Notre Seigneur. Les liturgies occidentales, principalement sous l’influence des écrits de saint Grégoire le Grand, l’ont souvent identifiée avec la pécheresse anonyme (Lc.7 : 37 et 8:2), ainsi qu’avec Marie, la sœur de Marthe et de Lazare (Jn 1). Selon la Tradition, elle arriva en Provence avec des proches du Christ et évangélisa, vivant la pénitence dans le massif de la Sainte Baume où son âme s’éleva vers le ciel. L’art la représente les cheveux défaits et portant un vase d’onguent. La Basilique St Gény de Lectoure conserve une mèche de cheveux authentifiée par le cardinal Jean Baptiste Pira en 1889.
Tropaire t.1
Le Christ qui de la Vierge est né pour nous, * Marie-Madeleine, tu l’as suivi, * gardant ses préceptes et ses lois ; * et nous qui célébrons ta mémoire sacrée, * avec foi nous t’acclamons * et te glorifions avec amour.
Sainte, vierge + v. 80 – Sœur de Lazare et de Marie de Béthanie, elle est, en Occident, souvent identifiée avec sainte Marie-Madeleine. Accueillant le Seigneur dans la maison de Béthanie (Lc 10: 38-41) elle “se soucia et s’agita pour beaucoup de choses”. Selon une Tradition occidentale elle évangélisa la vallée du Rhône et mourut à Tarascon où ses reliques sont vénérées. Elle est représentée domptant la Tarasque, dragon du Rhône.
TROPAIRE, T.1 :
Chantons sainte Marthe, l’hôtesse du Christ, * qui a l’accueil du Seigneur accordait tant de soin, * bénissons la passagère du frêle esquif * qui d’une rive à l’autre franchit notre Mer, * et célébrons la protectrice de Tarascon * ayant triomphé du terrible dragon : * gloire à celui qui fut son hôte à Béthanie, * gloire à celui dont elle fut l’apôtre zélée, * gloire à celui qui accomplit en tous par ses prières le salut.
Mgr Nicolas VELIMIROVITCH (1880-1956) est l’une des plus grandes figures, avec le Père Justin Popovitch de l’orthodoxie en Serbie au XXème siècle. Poète et écrivain, il fut surnommé le «Chrysostome Serbe». Il est né dans l’ouest de la Serbie. Après l’école dans son pays il fut envoyé, pour ses études supérieures, en Suisse, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Russie. En 1909, il est tonsuré moine et ordonné prêtre. En 1919, il est sacré évêque de Žiča. Il enseigne, écrit de nombreux ouvrages, fonde des orphelinats, restaure des monastères. Il visite régulièrement Saint Silouane au Mont-Athos. Durant la seconde guerre mondiale, il fut déporté à Dachau avec le Patriarche Gabriel. À la fin du conflit, la Yougoslavie étant devenue communiste, il choisit l’exil aux États-Unis et rend son âme à Dieu le 18 mars 1956.
Tropaire t, 8
Resplendissant de clarté, la grâce de ta bouche a brillé sur l’univers, révélant au monde des trésors où l’avarice n’a point de part et nous montrant la grandeur de l’humilité. Père saint dont la parole nous instruit, Nicolas, le Jean Chrysostome Serbe, intercède auprès du Verbe, le Christ notre Dieu, pour le salut de nos âmes.
Message de Pâques 2020 du Patriarche Irénée et de l’Assemblée des évêques orthodoxes serbes
CHRIST EST RESSUSCITÉ !
C’est le jour de la Résurrection ! Rayonnons de joie en cette solennité ; embrassons-nous les uns les autres et disons : frères, même à ceux qui nous haïssent ! Pardonnons tout à cause de la Résurrection et proclamons à haute voix : Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie ! (Matines de Pâques)
Nous voici, frères et sœurs et chers enfants spirituels, dans la célébration et la joie de la grande fête de Pâques. Ce jour est la fête de la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ – réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse ! Pâques est notre plus grande fête – c’est la fête de la victoire de la Vie sur la mort, de Dieu sur satan, de l’homme en Jésus-Christ sur le péché. Christ est ressuscité des morts ! Disons-le à tous et donnons de la joie à tous et à chacun, même à ceux qui Le haïssent, Dieu-homme ressuscité, ainsi qu’à nous-mêmes, Son héritage ici sur terre, comme à ceux qui ne croient pas et doutent encore qu’Il est le Rédempteur et le Sauveur.
Frères et sœurs et chers enfants spirituels, l’essence du mystère de la Résurrection du Christ est dans le fait que « Celui Qui est »en même temps Fils de Dieu et Fils de l’homme, a, dès le Vendredi Saint et finalement le jour de la Résurrection, vaincu satan et détruit son pouvoir et sa puissance. La mort et l’enfer sont défaits. Le saint apôtre Paul demande dans son exaltation victorieuse : Mort où est ton aiguillon ? Enfer où est ta victoire ? (1 Co 15, 55). Saint Basile le Grand, archevêque de Cappadoce, penché sur le mystère de Pâques, précise les paroles du saint apôtre Paul en disant que le Seigneur Jésus-Christ S’est offert en remplacement de la mort « qui nous tenait en esclavage, nous vendus au péché, et Il est descendu avec la Croix en enfer pour briser les chaînes de la mort ; et Il est ressuscité au troisième jour, ouvrant à chacun le chemin de la résurrection d’entre les morts. Le Seigneur Christ, dit saint Basile, est devenu le Premier-né d’entre les morts, afin d’être Lui-même tout en tout, prévalant partout. »
En s’émerveillant devant la Résurrection prodigieuse du tombeau, le poète de l’Église s’écrie : « Seigneur, comment Tu es né de la Très Sainte Vierge et comment Tu es ressuscité du tombeau, nous ne le savons pas, mais nous Te glorifions comme Sauveur et Rédempteur. » En célébrant la Résurrection du Christ, nous aussi nous nous émerveillons devant ce grand mystère et chantons : Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie ! Comme les fils d’Israël qui après avoir traversé la Mer Rouge ont exprimé leur reconnaissance et leurs louanges à Dieu, nous aussi, frères et sœurs et chers enfants spirituels, qui avons traversé la tristesse et le chagrin du Vendredi Saint et du Samedi Saint, pour nous retrouver dans la joie de la Résurrection, offrons nos louanges à Dieu et écrions-nous : gloire à Toi, Seigneur, notre Sauveur et Rédempteur, pour nous avoir délivré du pouvoir du péché, de la mort et du diable !
C’est sur la vérité du Christ Ressuscité Qui est apparu aux femmes myrophores, aux apôtres et à d’autres, que nous nous tenons debout et que nous existons. Le Seigneur Ressuscité Jésus-Christ est le Fondement inébranlable non seulement de notre foi et de notre Église mais aussi de toute notre existence et de tout ce qui est. Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi, vaine est notre espérance, car nous sommes encore dans nos péchés ! dit le saint apôtre Paul. C’est dans la Résurrection que se trouve le sens de tout ce qui existe ; sans la Résurrection, tout, et la vie elle-même, est absurde.
La Résurrection du Seigneur Jésus-Christ révèle le mystère de l’Incarnation du Dieu-Logos, c’est-à-dire Sa naissance à Bethléem et Sa souffrance comme Agneau de Dieu à Jérusalem ainsi que de tout ce qui s’est passé non seulement à Jérusalem et en Judée mais dans l’ensemble de l’histoire du monde.
Frères et sœurs, c’est à la lumière de la Résurrection du Christ que nous, peuple christophore serbe, nous percevons nous-mêmes et notre histoire. Nous sommes un peuple ressuscité dans la lumière de la Croix. Nous souffrons avec le Christ et nous ressuscitons avec Lui. Toute notre histoire est placée sous le signe de la Croix et de la Résurrection avec le Christ, située entre le Golgotha et la Résurrection. L’année dernière, nous avons célébré le Huit centième anniversaire de l’autocéphalie de notre Église. Lors de ce jubilé nous avons examiné toute la largeur, la profondeur et la hauteur de notre existence au cours des huit cents années écoulées. Cette année même, nous fêtons le centième anniversaire du rétablissement du statut de Patriarcat de notre Église. Après les souffrances dignes du Golgotha de notre peuple et de notre Église au XIXème siècle et dans les premières décennies du XXème siècle, les métropoles et les diocèses de notre Église déchirés entre les territoires des empires et des États antérieurs, se sont réunis au sein d’une Église orthodoxe serbe unique, restaurant ainsi notre ancien Patriarcat de Peć. Cela a été une bénédiction divine pour notre peuple et notre Église après les souffrances subies, inconnues jusque-là, et l’endurance manifestée. C’est peut-être le saint diacre martyr Avakum qui a le mieux exprimé le sentiment de son peuple quand, refusant de renier sa foi orthodoxe malgré les menaces de tortures et d’une mort horrible, il s’est écrié (en décembre 1814) : « Le Serbe appartient au Christ, il se réjouit de la mort ! » Dieu a béni notre unité dans la lutte pour la victoire de la vérité et de la justice. C’est grâce à l’Esprit Saint et à la force d’une foi, d’une espérance et d’un amour inébranlables que nous avons restauré le Patriarcat de Peć sur tout l’espace où vivent les Serbes orthodoxes, pour la joie de nos ancêtres et la fierté de nous tous. Au préalable nous avons dû, chers enfants spirituels, à l’instar de l’ancien Israël, affronter des périls et des souffrances terribles, surmonter des traversées maritimes et en eaux profondes, avant de connaître la liberté et l’unité. Notre histoire placée sous le signe du Golgotha et de Pâques nous enseigne que jamais, même le jour du Vendredi Saint, nous ne devons perdre la foi et l’espérance en Dieu. L’année 1915 n’a-t-elle pas été un Vendredi Saint dans notre histoire récente ? L’année 1916 n’a -t-elle pas été l’année de notre Golgotha albanais ? L’année 1917 n’a-t-elle pas ressemblé à nos funérailles et à notre inhumation dans « les tombes bleues » ? Mais voici le miracle ! L’année suivante, 1918, fut celle de notre victoire, de notre liberté et de notre résurrection ; puis l’année 1920 fut celle de notre renaissance ecclésiastique et spirituelle. En regardant ces actions prodigieuses de Dieu dans notre histoire, nous pouvons nous écrier comme le Psalmiste : Que Tu es grand Seigneur et que tes œuvres sont belles, et il n’y a pas de mot pour décrire toutes Tes merveilles ! Prodigieux sont en vérité les événements de la libération et de l’unité de notre peuple, qui ont précédé le rétablissement de notre unité ecclésiastique et de notre Patriarcat. Tout cela évoque inévitablement le sauvetage miraculeux des enfants d’Israël en Égypte, la pérégrination dans le Sinaï et l’arrivée en Terre Promise. À l’issue de tout cela hélas, nous nous sommes, de notre fait et du fait d’autrui, retrouvés dans une situation de crucifixion historique, avant de pouvoir grâce à la miséricorde de Dieu, ressusciter une nouvelle fois… Et il en fut ainsi jusqu’à nos jours ! En célébrant la Résurrection du Christ nous devons, chers enfants spirituels, garder en mémoire nos frères et sœurs de notre terre martyre du Kosovo et Métochie ! Prions pour eux et que le Seigneur leur donne la force afin que par leur endurance face aux iniquités et aux malheurs, ils contribuent à œuvrer pour leur salut et le nôtre, qu’ils ne perdent jamais la foi dans la victoire finale du Bien et qu’ils continuent à croire que le Seigneur, Dieu de miséricorde et de bonté, est toujours à leurs côtés ainsi que de tous ceux qui suivent les chemins de Dieu ! De même, chers frères et sœurs, nous devons garder en mémoire nos frères et sœurs du Monténégro qui endurent une grande iniquité et injustice. Des « lois » iniques ont supprimé la vérité et la justice au Monténégro. Jadis fier et admirable, le Monténégro, connu pour son sens de l’honneur et son héroïsme, essaie aujourd’hui d’enlever à notre Église ce qui a été à elle depuis des siècles, ce que le peuple serbe avec ses évêques, ses prêtres et ses moines, a construit et créé. Les saints lieux du Monténégro, dont un grand nombre est plus ancien que le Monténégro lui-même, sont des sanctuaires populaires où on a chanté et où on chantera dans les siècles la Sainte Liturgie avec les prières de saint Basile d’Ostrog, de saint Pierre de Cetinje, des saints néo-martyrs tués par des mains non- fraternelles d’adversaires de Dieu locaux et les prières de tous les saints agréables à Dieu. Souvenons-nous aujourd’hui de nos frères martyrs de Syrie, d’Irak et à travers le monde, de tous ceux qui souffrent du fait de l’injustice et de la rapacité des hommes ! L’un des plus beaux et des plus remarquables pays du monde – la Syrie – a été quasiment détruit par le mal et la violence. Prions aujourd’hui pour eux tous et pour tous ceux qui souffrent, afin que le Seigneur les délivre des mains d’hommes injustes ! Nous songeons tout particulièrement aujourd’hui et adressons notre salutation cordiale Christ est ressuscité ! à nos frères et sœurs d’Ukraine, avec à leur tête le métropolite Onuphre, les métropolites, archevêques et évêques, les moines et les prêtres, qui sont victimes d’actes non-ecclésiaux, non-conciliaires et autocratiques ! Prions pour eux qui souffrent et confions-les à notre Seigneur Lui-même, Christ Ressuscité, afin qu’Il les sauve et les libère des mains injustes ! Chers frères et sœurs, chers enfants spirituels, Cette année, nous accueillons et célébrons Pâques dans des conditions difficiles, au milieu d’épreuves telles que nous en avons connues rarement dans le passé. Nous vivons les journées d’une pandémie qui a frappé tout à coup l’humanité. Le monde entier est affecté et menacé par un virus. L’homme orgueilleux et égoïste d’aujourd’hui va-t-il tirer une conclusion de ce constat ? Ou va-t-il persister, sans repentir et sans amour, dans le projet suicidaire de création de son paradis terrestre mensonger où il n’y a de place ni pour Dieu ni pour l’homme en tant qu’être spirituel créé à l’image de Dieu ? Confrontés à de tels malheurs, nous devons tout faire pour venir en aide à nous-mêmes et aux autres, pour comprendre et soutenir les efforts et les programmes des institutions responsables médicales, sanitaires et étatiques qui s’efforcent de nous protéger de la contamination. Cela peut nous paraître difficile sur le moment, mais nous devons accepter et appuyer tout ce qui est dans l’intérêt général et adapter notre comportement en conséquence. Par-dessus tout, prions le Seigneur Dieu de nous délivrer de cette épidémie et des dangers similaires ! Adressons nos prières à Dieu, repentons-nous de nos péchés et prenons soin de notre santé et de la santé des autres ! C’est l’occasion de bien réfléchir sur nous-mêmes et le monde en général. Voilà qu’un virus a bouleversé et mis à genoux le monde entier et mis en danger la santé et les vies de millions de gens ! « Calme-toi, homme orgueilleux ! » a enseigné Dostoïevski en son temps. Son enseignement nous paraît plus actuel aujourd’hui qu’à l’époque où il a été prononcé. Dans la joie de la Résurrection du Christ, nous vous gardons tous, chers enfants spirituels, vous dans notre patrie comme vous qui êtes disséminés à travers le monde, dans nos prières et c’est paternellement que nous vous adressons à tous notre salutation toute joyeuse :
Christ est ressuscité !
Au patriarcat serbe, à Belgrade – Pâques 2020
Le patriarche serbe Irénée et tous les évêques de l’Eglise orthodoxe serbe
Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !
Italien : Cristo è risorto ! È veramente risorto !
Hébreu : Ha meshiah kham ! Ha meshiah kham kham !
Arabe : Massiah kham ! Hakhan kham !
Anglais : Christ is risen ! Truly, He is Risen !
Breton : Dasorc’het eo Krist ! E wirionez eo dasorc’het !
Espagnol : Cristo ha resucitado ! Verdaderamente, ha resucitado !
DIMANCHE DE PÂQUES
Lecture de l’Évangile selon saint Jean
(1, 1-17)
1
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui furent crées toutes choses, et rien de ce qui existe n’a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas saisie.
Il y eut un homme envoyé de Dieu, son nom était Jean ; il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière. La vraie lumière était celle qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. II était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, et que ni le sang, ni le vouloir de la chair, ni le vouloir de l’homme, mais que Dieu a engendrés.
Et le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient du Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean lui rend témoignage et proclame : Voici celui dont j’ai dit : celui qui vient après moi est passé devant moi, parce qu’avant moi il était ! De sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce. Car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus Christ.
Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.
1. Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, * que ses adversaires fuient devant sa face !
Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.
2. Comme se dissipe la fumée ils se dispersent, * comme fond la cire en face du feu !
Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.
3. Périssent les impies en face de Dieu, * mais les justes jubilent devant lui !
Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.
4. Voici le jour que fit le Seigneur,* exultons d’allégresse et de joie.
Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.
Gloire au Père et au Fils * et au saint Esprit. Maintenant et toujours. * et dans les siècles des siècles. Amen.
Christ est ressuscité des morts, * par sa mort il a vaincu la mort, * à ceux qui sont dans les tombeaux * Il a donné la vie.
Vous tous qui avez été baptisés en Christ, * vous avez revêtu le Christ. Alleluia.
Le Clergé du Doyenné Saint Jean Cassien (Gascogne et Languedoc) sous l’Autorité de S.E. Monseigneur LUKA, Évêque serbe de Paris et d’Europe occidentale clame :
CHRIST EST RESSUSCITÉ ! EN VERITÉ IL EST RESSUSCITÉ !
Oui, Notre Seigneur Jésus Christ a triomphé de la mort, Il a donné sa vie pour nous racheter et nous sauver tous sans exception. Mais… Veillons et prions sans cesse car, hélas ; beaucoup ne le reconnaissent pas comme Fils de Dieu. Nos sociétés l’ont rejeté de leurs lois et de leurs mœurs… On en mesure aujourd’hui les conséquences.
Prions pour la conversion de notre propre cœur, pour celle des pécheurs, pour ceux qui dirigent les peuples et implorons son infinie miséricorde pour tous ceux qui le rejettent, ne l’aiment pas et ne le reconnaissent pas.
Que la Très Sainte Mère de Dieu implore la clémence de son Divin Fils pour le monde comme elle l’a toujours fait avec sa patience maternelle.
Bien en communion avec vous tous, que le Christ Ressuscité comble chacun de son infinie tendresse et miséricorde en ces temps difficiles.
+ Père ANTOINE, abbé + Père GUILHÈM, hiéromoine + Père BERNARD, hiérodiacre du Monastère Saint Clair et Maurin 32 LECTOURE desservants la Basilique Saint Gény et la Paroisse Ste Foy et St Michel 47 NÉRAC
+ Prêtre MICHEL, recteur Paroisse St Aventin 65 TARBES
+ Prêtre THIERRY, recteur Paroisse St Saturnin 31 TOULOUSE
Magnifie ô mon âme, Celui qui est ressuscité du tombeau le troisième jour, le Christ qui donne la Vie.
L‘Ange du Seigneur dit à la Vierge pleine de grâce : * Vierge sainte, réjouis-toi ; * ne pleure plus, réjouis-toi, * car ton Fils est ressuscité * du tombeau, le troisième jour. * Peuples, réjouissez-vous ! *
Resplendis de lumière, * nouvelle Jérusalem, * car la gloire du Seigneur * a brillé sur toi. * Danse de joie, fille de Sion ; * réjouis-toi, très sainte Mère de Dieu, * en ce jour où ressuscite ton Enfant, le Christ qui donne la Vie.
Dans la foi, l’espérance et l’amour, dans la douceur et la pureté, de même qu’en la sacerdotale dignité, inoubliable Père PIERRE de Toulouse, pieusement tu as vécu; aussi le Dieu d’avant les siècles que tu servis placera lui-même ton esprit dans le lieu de lumière et de beauté où les justes jouissent du repos; tu trouveras au tribunal du Christ notre Dieu le pardon de tes péchés et la grâce du salut. Ne m’oubliez pas, ô mes frères bien-aimés, lorsque vous chanterez la louange du Seigneur, mais souvenez- vous de mon amour et dilection, souvenez-vous aussi de nos liens fraternels, et suppliez notre Dieu, afin que le Seigneur en compagnie des justes accorde le repos au diacre GERMAIN d’Auch. Puisque tous, nous nous hâtons vers la même maison et qu’une même pierre nous couvrira, que nous serons nous-mêmes cendres sous peu, demandons au Christ pour l’Archimandrite DENIS, abbé émérite de St Gény de Lectoure, le repos; telle est en effet, ô frères, notre vie tel est sur terre notre jeu : au sortir du non-être recevoir le don d’exister et possédant l’existence, se la voir enlever ; nous sommes un songe sans durée, un souffle qu’on ne peut retenir, le vol d’un oiseau qui passe dans le ciel, un esquif ne laissant pas de sillage sur les flots ; aussi chantons à notre Roi immortel : Seigneur, accorde-lui ta béatitude sans fin. Après une vie laborieuse et difficile sur tous les plans, la Mère de Dieu, lors de fervents pèlerinages en Terres orthodoxes et prières dans les Saints Monastères de Palestine, du Sinaï, de Roumanie et de Grèce, notamment à Égine où Saint NECTAIRE dirigea les pas de Mère MARIE vers la vie cénobitique, abandonnant tout son passé et ses biens pour se retirer dans l’ermitage, près de l’église byzantine Saint Aventin de Tarbes, pour y pleurer ses péchés du passé dans le silence et l’abnégation pour jouir de l’éternelle Félicité, en rendant son âme à Dieu en présence du Père Michel, recteur de la paroisse. Seigneur, accorde lui la félicité éternelle !
HEUREUX CEUX QUE TU AS ÉLUS, CEUX QUE TU AS PRIS, SEIGNEUR, AVEC TOI.
HIÉROMOINE PIERRE
Pierre Martial Émilien Léon DELORT, né le 1er juillet 1906 à LEZAT (Ariège) de Jean-Louis et Céline BORT, a été guéri miraculeusement par une relique du Père Marie-Antoine, confiée par les Capucins de Toulouse le 10 mars 1931, fait relaté le 1er juin dans «Les Voies franciscaines» et le 21 février 1932 dans la «Semaine Catholique de Toulouse».
En effet abandonné pour un très grave problème cardiaque ces jours étaient comptés et aucune solution médicale n’était possible. Les prières au Père Marie-Antoine ont été entendues puisqu’il mena alors une vie très active, notamment où il se donna sans compter lors de la guerre de 1939-45, dans sa vie quotidienne auprès des malades, des pauvres et humbles de Toulouse où les fidèles se réunissent pour les Offices en la Chapelle de la Mère de Dieu Consolatrice.
Il décède lors des bombardements sur la poudrerie de Toulouse le 17 août 1944 à 10h, fête des 7 Saints Dormants. II attend la Résurrection au Cimetière de Toulouse où les Pères de Lectoure célèbrent des offices. pour le repos de son âme.
Il est certain que sans l’intercession du Père Marie-Antoine il n’aurait pu reprendre son ministère et surtout avec un tel zèle et les fatigues que cela engendraient.
Pour résumé sa courte vie signalons : Entre 1933 et 1938 il suit l’enseignement du Père Lev GILLET pour l’implantation d’une Église Orthodoxe locale. Ce Père était né le 6 août 1893 à Saint Marcellin (près de Saint Antoine en Viennois). Moine bénédictin il rejoint l’Église orthodoxe à Paris et en Angleterre d’où il rayonne dans de nombreux pays par conférences et retraites. Ses écrits signés «Un Moine d’Orient» sont lus par tous les Chrétiens et présents dans toutes les bibliothèques religieuses. L’Archimandrite Lev GILLET décède, en Angleterre, le 29 mars 1980, Samedi de la Résurrection de Lazare.
Le Hiéromoine PIERRE est ordonné diacre à la Cathédrale Saint Alexandre de la Neva, 12 rue Daru à Paris puis prêtre le 4 décembre 1939, par le Métropolite EULOGE dans l’église de la Présentation de la Vierge 91 rue Olivier de Serres, à Paris.
Mgr EULOGE Guéorguievsky est né le 10 avril 1868 à Somovo (Russie), Hiéromoine en 1895, évêque de Lubun en 1902, archevêque de Kholy en 1912, puis de Volhynie en 1914, chargé des Paroisses russes en Europe occidentale en 1921, les paroisses sont rattachées au Patriarcat de Constantinople en 1931, le Métropolite Euloge décède à Paris le 8 août 1946.
Le Père Pierre DELORT est l’auteur de livrets spirituels qu’il diffusait gracieusement pour le bien des âmes : Le Vrai Bonheur par la Prière, Notre Dame de Consolation.
Tout le bien qu’il a fait en ces périodes difficiles l’ont été grâce au Père MARIE-ANTOINE qui l’a guéri et lui a permis de se donner sans compter, au-delà de toute force humaine.
DIACRE GERMAIN
Le Protodiacre GERMAIN, le doyen de notre Clergé, nous a quitté le vendredi 20 janvier 2006, fête de la Synaxe de St Jean-Baptiste et de Sainte Agnès de Rome.
Notons quelques dates marquantes : Yves Bouissou est né le 11 septembre 1921, il fit des études de droit et remplit des activités à responsabilités.
Dès sa jeunesse la Foi, tient une grande place puisque le 14 novembre 1943, il reçoit l’Habit du Tiers-Ordre de Saint François d’Assise et le nom de Frère Antoine-Loup, en l’église de Gimont et fait profession le 15 avril 1945.
Il fonde un foyer avec EVA : ils eurent trois fils, Christophe, Bertrand et Denis.
Après le Concile Vatican II, ne se reconnaissant plus dans l’Église de Rome, il rejoint l’Église orthodoxe, comme un retour aux sources, et est chrismé par le T. Rme Père Archimandrite Abbé BENOIT du Monastère St Nicolas de la Dalmerie (Hérault) rattaché au Patriarcat Œcuménique de Constantinople.
Il rencontra notre Fraternité et nos Paroisses il y a plus de 25 ans et partagea notre pèlerinage en Terre sainte des 17 au 30 décembre 1988. Il s’engagea alors dans les activités de notre Mission du Sud-Ouest de la France.
Beaucoup d’éléments nous unissaient: notre Foi orthodoxe, le zèle apostolique, la poésie (il a écrit plusieurs livres) ; l ‘histoire comme membre de la Société Archéologique de France et l’Académie de Gascogne, où il édita diverses études, l’art car il peignait, la langue occitane puisqu’il traduisit pour la première fois la Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome utilisée dans notre basilique le dimanche et ce jour pendant ses funérailles.
Le Métropolite NICOLAS de Sarajevo l’ordonnait, dans notre église de Lectoure, le dimanche 3 juin 2001, fête de la Pentecôte et veille de la Consécration de la Basilique et lui donnait le nom de GERMAIN d’Auxerre. Notre évêque LUC de Paris lui décernait ensuite le titre de Protodiacre et la Fraternité le titre de Recteur émérite de la nouvelle paroisse Saint Denys en Albigeois. Il accomplissait régulièrement et pieusement son service, encore le dimanche 15 janvier 2006 où il chantait les diverses litanies en occitan, proclama le Saint Évangile et communiait au Corps et au Sang du Christ. Les agapes qui suivirent la Divine Liturgie le trouvèrent comme d’habitude, enjoué et disert. Personne ne pouvait se douter que nous le retrouvions pour la dernière fois sur cette terre. Il repartit dans la solitude du Val d’Aran, où il se plaisait à écrire et à méditer, mais son cœur était usé et un malaise l’emporta. Il rejoint CHRISTOPHE, né au ciel moins d’un an avant lui, une très dure épreuve pour des parents et une famille, et tous deux, réunis dans la terre du Comminges, attendent la résurrection et le Jugement dernier.
Ô MA VILLE
Ô ma Ville de Lumière
Ô ma Ville plus ancienne que ROME
Ô ma Ville vaisseau largué entre mes deux patries
Ô TOULOUSE
Garde sur la hanche du Fleuve
Comme une corbeille de fleurs et de fruits
Les paroles des poètes que ton sein enfanta !
À la mémoire
du Chevalier Bernard BUSCIONE
faidit.
IN MEMORIAM
ARCHIMANDRITE DENIS
MONIALE MARIE
Marthe COLIN est née le 24 avril 1930 à Monblanc, près de Samatan, dans le Gers. Orthodoxe depuis le 15 novembre 1984 elle ressentit l’Appel de Dieu près de la chasse de St Nectaire à Égine lors des nombreux pèlerinages en Grèce.
Elle prit le Saint Habit, le 15 août 1991, au Monastère St Nectaire d’Astugue dont elle devint la Prieure le 25 mars 1993.
Elle se retira le 8 septembre 1997 à l’Ermitage près de l’église St Aventin de Tarbes.
Elle a rejoint le Seigneur le 29 décembre 2012, fête de la Sainte Impératrice Théophanie et de Sainte Sophie de Moscou, à la fin du Sacrement des malades donné par le Père Michel, Recteur de la Paroisse.
Les Funérailles se déroulèrent dans l’église St Aventin le 2 janvier 2013, avant-fête de la Nativité de Notre-Seigneur où nous fêtons la Vierge Martyre Protasie de Senlis. Le Prêtre Recteur Michel célébra l’Office, devant le cercueil ouvert, au centre de l’église. L’Archimandrite Antoine présidait la cérémonie entouré de tout le Clergé du Doyenné St Cassien au-milieu d’un grand nombre de fidèles et une délégation de chaque paroisse.
Elle attend la résurrection au cimetière d’Antist, près de Bagnères de Bigorre, où un cortège l’a accompagnée.
À la servante de Dieu, Mère MARIE, mémoire éternelle !
Mère MARIE et le KOSOVO
Dès la fondation de « Solidarité-Kosovo » qu’elle connut grâce au Père ANTOINE, qui de suite suivit l’action d’Arnaud GOUILLON, dauphinois comme lui, Mère MARIE devenait une bienfaitrice régulière et généreuse.
Elle reçut, en reconnaissance, de l’Association une très belle icône de la Mère de Dieu, vénérée dans sa cellule de Lectoure, depuis sa naissance au Ciel.
Que la Vierge Marie protège toute cette province très orthodoxe de Serbie qui est menacée par de fanatiques destructeurs, et prions pour les évêques et fidèles qui y vivent dont le saint Métropolite AMPHILOQUE qui nous a accueilli au Monténégro et qui a visité notre Fraternité.