FÊTE : 22 Juillet
Marie-Madeleine figure dans les quatre évangiles comme une des compagnes les plus dévouées de Notre Seigneur. Les liturgies occidentales, principalement sous l’influence des écrits de saint Grégoire le Grand, l’ont souvent identifiée avec la pécheresse anonyme (Lc.7 : 37 et 8:2), ainsi qu’avec Marie, la sœur de Marthe et de Lazare (Jn 1). Selon la Tradition, elle arriva en Provence avec des proches du Christ et évangélisa, vivant la pénitence dans le massif de la Sainte Baume où son âme s’éleva vers le ciel. L’art la représente les cheveux défaits et portant un vase d’onguent. La Basilique St Gény de Lectoure conserve une mèche de cheveux authentifiée par le cardinal jean Baptiste Pitra en 1889.
Tropaire t, 1
LE CHRIST QUI DE LA VIERGE EST NÉ POUR NOUS, * MARIE-MADELEINE, TU L’AS SUIVI, * GARDANT SES PRÉCEPTES ET SES LOIS ; * ET NOUS QUI CÉLÉBRONS TA MÉMOIRE SACRÉE, * AVEC FOI NOUS T’ACCLAMONS * ET TE GLORIFIONS AVEC AMOUR.
Kondakion t, 4
LE DIEU SUPRÊME EN CE MONDE VENU, * SAINTE MYROPHORE, DANS LA CHAIR, * EN VRAIE DISCIPLE TU L’AS AlMÉ, * PORTANT SUR LUI TOUS LES DÉSIRS DE TON CŒUR ; * C’EST POURQUOI TU ACCOMPLIS DE NOMBREUSES GUÉRISONS * ET, PASSÉE DE TERRE VERS LES CIEUX, * TU INTERCÈDES POUR LE MONDE EN TOUT TEMPS.
Nous avons vu comment elle vint en Provence. Lazare, son frère, devenu évêque de Marseille, et sainte Marthe, sa sœur, évangélisant Tarascon et Avignon, elle se retira dans son désert de la Sainte Baume, toute remplie de sollicitude pour le salut des âmes. Sainte Madeleine s’arrachait de temps en temps aux douceurs de la contemplation, pour éclairer les païens par ses paroles, et confirmer les chrétiens dans leur foi. Elle vécut près de trente ans en Provence ; après avoir reçu la sainte communion des mains de saint Maximin, elle expira doucement en présence du clergé d’Aix et de Marseille. Son chef vénéré s’est conservé entier jusqu’à nos jours. Son nom, selon la prophétie du Sauveur a retenti dans le monde entier.
Santo Madaleno ! Aperamoundaut Èi la fe que meno Ti bon Prouvençau ! Madaleno, o bello doulènto, Ta Baumo èi santo e redoulènto, Desempièi que toun cor i'escampè sa doulour : Romiéu, anen au Roumavage ! Mounten dins lou desert souvage Que veguè Madaleno en plour. Se nous èro douna de crèire E d'ama coume nòsti rèire, Sus aqueste draiòu, terra de sant renoum Que Madaleno a trapejado, Que si lagremo an batejado, Caminarian que d'à-geinoun ! Bos pïous, fourèst souvertouso, Emé sis alo amistadouso Quand l'aureto te brèsso e te fai tresana, Redisès ensèn li cantico, Aubado que lis Angelico Venien peramount ié douna ! Madaleno, sian dins ta Baumo : Toun vas, tresor d'amour qu'embaumo, Grando Santo, emé fe lou venèn respira ; Ounte preguères repentènto, Ounte plourères penitènto, En pregant sian vengu ploura. Jèsu fuguè toun tèndre amaire ; Ères emé la pauro Maire Quand lou Fiéu sus la crous clinè soun front saunant ! Voulèn que Jèsu nous couroune, Prègo-lou dounc que nous perdoune Coume nous-àutri perdounan. Quanù pièi doman, belèu tout-aro, Vendra la mort, la mort amaro, 0 Santo, mando-nous toun bèu vòu d'angeloun Nous adouci l'ouro finalo ; E que, nous pourtant sus sis alo, Nous enaussou au Sant-Pieloun J.Roumaniho
La lumière du monde, le Christ, * voyant la vigilance de ta foi * et la fidélité de ton amour, * en premier lieu t’apparut ressuscité du tombeau, * alors que tu t’empressais de lui porter, * à lui l’Inaccessible, la myrrhe avec tes pleurs ; * et pour récompense il t’accorda * ce que l’Esprit réservait aux Apôtres : même pouvoir et volonté ; * il t’envoie donc annoncer la bonne nouvelle de sa résurrection * à ceux
dont il en avait fait les initiés ; * et tu intercèdes pour le monde en tout temps.