La Laure de Saint Savva en Palestine

(MAR SABA)

de 483 à nos jours

L’Archimandrite SERAPHIN est né sur l’île de KYTHIRA (Grèce) en 1902.

Lors du saint baptême il reçoit le nom de STAMATIOS. C’est adolescent qu’il quitte sa terre natale pour l’Australie .

A 28 ans il arrive à la Laure de Saint SAVVA comme moine novice. Peu de temps après, il quitta le Monastère pour suivre son Père Spirituel, le moine du Grand Habit PANTELEIMON (Tsambiras), et vivre au Monastère de KASTELLION pendant cinq ans.

Il prend le Petit Habit de Moine sous le nom de SOPHRONE.

Le 13 mars 1939, le 5ème dimanche du Grand Carême, il reçoit le’ Grand Habit de moine avec le nom de SERAPHIN.

Il fut ordonné Diacre le 19 septembre 1949.

En 1957, il est officiellement nommé ARCHIMANDRITE et PERE SPÏRITUEL ainsi que ABBE de la Saint Laure de Saint SAVVA, succédant au Père spirituel SAVVA de ELASLONA, lui-même promu au titre de Père Spirituel et Directeur de conscience.

A partir de cette date, en tant que supérieur de la Laure, il construisit la Chapelle des Saints Archanges, dans le Monastère.

Il édifia également à BETHANIE, au dessus de la tombe de Saint LAZARE, une double chapelle dédiée à Saint Lazare et à la vénérable Icône de la Mère de Dieu Myrtidiotissa, (Sainte Icône de la Mère de Dieu découverte et grandement vénérée dans l’île natale du Père, Cythère.

En extension du Monastère Saint SAVVA, il fonde la Nouvelle Dépendance de la Sainte Laure, dans l’ancien site de pèlerinage, adossé à la Basilique Sainte HELENE, lieu où les bergers reçurent l’annonce de la Naissance du Christ. Il y construisit une église, consacrée le 26 décembre, jour de la Synaxe de la Mère de Dieu et de la Venue des Bergers, ainsi qu’un monastère et un lieu de retraite.

A 100 ans passés, le 26 décembre 2002, jour de la Fête du Monastère, il naît au Ciel : MEMOIRE ETERNELLE !

Ô Dieu, Tu vois notre affliction, Tu entends les gémissements de nos coeurs, Tu vois les flots de larmes qui coulent de nos yeux. Nous osons T’interroger : “Où trouverons- nous désormais un guide et un conseiller pour notre salut? Où trouverons-nous consolation dans nos malheurs et nos afflictions? Car si, selon Ta Parole, Tu veux que “tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité”, si nous avons besoin de conseils pour obtenir le salut, pourquoi nous as-Tu enlevé notre sage maître, notre guide et conseiller spirituel? Nous n’oserons rien dire de plus. “Ta justice est une justice éternelle et Ta Parole vérité”, “Tu es poussière, frère, et tu retournes à la poussière”, comme nous tous!

Nous nous prosternons devant Toi et Te supplions, Seigneur de Bonté. Sois miséricordieux envers Ton serviteur défunt, n’entre pas en jugement avec lui, “car si Tu regardes les iniquités, Seigneur, qui subsistera”? Et nous, devenus orphelins pour méditer ta Parole et ta Vérité, reçois-nous entre les mains de Ta puissante protection; sois Toi-même notre guide et conduis-nous vers Toi, la source de notre salut, la source de la vie et de la lumière!

Ô, notre Père SERAPHIM, nous t’adressons une dernière supplique. Si le Seigneur t’accorde d’avoir de l’assurance devant le Trône de Sa gloire, souviens-toi de nous comme tu l’as promis, visite nos âmes et nos coeurs et implore pour nous la Grâce de notre Seigneur Jésus-Christ.

Que de nos lèvres et de nos coeurs s’élève sans cesse cette prière : Mémoire éternelle! Pardonne-nous, Père! Paix à toi, va en paix dans la demeure céleste préparée pour toi depuis la fondation du monde. Amen.

LA LAURE DE SAINT SAVVAS (Mar Saba)

À l’est du monastère Saint Théodose, à huit kilomètres, sur la rive droite de la rivière de Feu, se trouve le monastère fondé par saint Savvas qui s’installa comme ermite en 479 dans une grotte encore visible. Il y resta 12 ans puis la Mère de Dieu lui demanda de traverser la rivière et de fonder une laure à l’endroit où se poserait une colonne de feu afin de regrouper tous les moines qui gravitaient autour de lui. En effet il découvrit sur l’autre rive une grotte qui avait la forme d’une église qu’il dédia à saint Nicolas. Le patriarche Saloustios de Jérusalem la bénit le 12 décembre 491. Cette église prit le nom de “Celle que Dieu fonda” et se divise en trois chapelles, la première dédiée à saint Nicolas, la seconde à la mémoire des Pères massacrés par les Perses en 614 et la troisième regroupe les divers reliquaires des martyrs.

Le monastère, tel qu’il est visible, fut construit par Justinien au VIème siècle et comprend en dehors de l’église “fondée par Dieu” l’église principale qui est dédiée à l’Annonciation. Sa construction dura 20 ans et elle fut consacrée le 1er juillet 502. Il s’agit d’une basilique, coiffée d’une coupole et décorée de fresques remarquables. A droite une chasse contient le corps de saint Savvas. Il fut emporté par les Croisés vénitiens en 1099 en même temps que d’autres reliques et trésors. Il y resta neuf siècles puis en 1964 saint Savvas serait apparu au pape Jean XXIII, lui demandant qu’il désirait rentrer en Palestine car ses moines avaient besoin de lui. L’Eglise romaine examina l’affaire et décida de ne pas rendre les reliques, le pape mourut peu de temps après. En 1965 saint Savvas apparaissait à Paul VI et redemanda, avec insistance, son retour en Terre Sainte. Sa requête fut acceptée et le 5 octobre 1965 les représentants du Patriarcat de Jérusalem et l’archimandrite Séraphim, higoumène du monastère, se rendirent en Italie pour recevoir les saintes reliques. Ils revinrent à Jérusalem le 13 octobre 1965 et déposèrent le corps du saint dans l’église de la Résurrection afin de recevoir l’hommage des fidèles, puis le 30 octobre, sous le règne du patriarche Benedictos de Jérusalem, saint Savvas revenait chez lui.

Dans cette église sont également vénérés une icône très ancienne du saint et les crânes des saints Xenophon et de ses enfants Jean et Arcadios. À l’ouest dans la cour, se trouve le tombeau de saint Savvas. Il s’agit d’un petit bâtiment coiffé d’une coupole. À l’intérieur il est couvert de fresques qui racontent la vie du saint et d’autres ascètes.

Au sud du monastère, à flanc de colline, inaccessible, se trouve l’ermitage du Saint où il vécut 50 ans avec un lion à ses ordres. D’après la Tradition, quand le saint découvrit la grotte, le lion s’y trouvait déjà et mugit. Le saint le bénit et lui dit: “Je suis décidé de vivre ici, si tu le désires, restes-y” et le lion resta et devint le serviteur toute sa vie de l’ascète.

Devant la chasse de Saint Savva en 1990

Du côté nord-ouest, plus haut que l’église, se trouvait une chapelle dédiée à saint Jean le Prodrome. Elle est maintenant consacrée à saint Jean Damascène car s’y trouvent sa tombe et la cellule où il composa l’oeuvre majeure de sa vie.

Au moins 23 autres saints Orthodoxes trouvèrent dans ce monastère un environnement fertile pour leur progrès spirituel, citons Cosmas le Mélode, André le Crétois, Stéphane le Mélode, Théophane et Théodore les écrivains, Xenophon et ses fils, etc.

Au dessous de la façade et du monastère, au plus profond de la rivière, en descendant 358 marches, se trouve une grotte d’où jaillit une eau pure et bénite que saint Savvas demanda et obtint de Dieu pour servir aux ascètes du désert. “L’eau se trouvait loin de la grotte ce qui provoquait une grande fatigue pour les moines. Le bienheureux pria le soir en disant “Seigneur, tout-puissant, prend pitié de ces serviteurs qui chantent ta gloire et ordonne à la terre de faire jaillir de l’eau afin que l’on s’abreuve dans la joie”. A peine ces paroles prononcées il entendit du bruit en direction du torrent. Il se pencha et vit, à la lumière de la pleine lune, un âne sauvage creuser la terre avec son sabot. Il creusa un petit trou d’où l’eau jaillit et l’animal s’y abreuva. Le bienheureux, à la vue de ceci, tout heureux, s’y rendit, avec une pelle, et creusa au même endroit. L’eau jaillit en abondance et douce. Il la monta, signe de la manifestation divine, au-milieu du monastère et tout le monde, jusqu’à aujourd’hui,  s’en sert. Le débit reste constant, été comme hiver, et suffit largement aux besoins des moines.

Le monastère a connu des temps d’expansion et des périodes de catastrophes. En 614, 5000 moines vivaient à la Laure et 10000 autres ascètes dans les six monastères fondés par saint Savvas. Les Perses “massacrèrent tous les moines, spécialement ceux de saint Savvas”, dit l’historien très connu Chrysostome Papadopoulos.

Au nord du monastère se trouve un bâtiment fortifié. C’est l’empereur de Byzance Justinien qui fit construire cette tour pour assurer la sécurité.

La Laure est interdite aux femmes selon le typicon du Monastère. Les divers occupants de Palestine respectèrent toujours ce règlement. Actuellement, si les circonstances le permettent, les reliques sont portées à l’extérieur pour la vénération des femmes qui peuvent également voir le monastère de la colline voisine où se trouve la tour restaurée en 1604 par des moines serbes. Elles peuvent aussi descendre jusqu’à la source d’eau bénite.

A l’intérieur du Monastère, en plus de l’église de l’Annonciation et de celle consacrée à saint Nicolas, existent des églises dédiées à Saint Joachim et Sainte Anne, aux Saints Archanges, à Saint Georges, à Saint Jean le Prodrome où saint Jean Damascène vécut. Le cimetière du Monastère se trouve sous la cour pavée. Au niveau du sol se trouvent deux ouvertures d’où l’on descend les corps des moines morts, une pour les moines “grand habit” et l’autre pour les moines “petit habit”.

Dans la cour se trouve également un palmier planté par saint Savvas. D’après la croyance populaire les feuilles de cet arbre sont des remèdes souverains contre la stérilité.

En face du monastère, sur l’autre rive du torrent, existent les skites de saint Savvas, où il vécut 12 ans, de saint Jean de Cologne et d’autres.

Notre saint Père théophore Savvas, l’ange dans la chair et le civilisateur du désert de Palestine, vit le jour dans le petit bourg de Mutalasque en Cappadoce, en 439. Dès l’âge de huit ans, ayant compris la vanité de toutes choses de ce monde et le cœur brûlant d’amour pour Dieu, il entra au monastère de Flaviana situé non loin de là. Malgré les tentatives de sa famille pour le faire retourner en arrière, il persévéra et s’initia rapidement à toutes les observances monastiques, en particulier à la tempérance et à la récitation par cœur du psautier. Un jour, comme il travaillait au jardin, il lui vint l’envie de manger une pomme. Mais, il venait à peine de la détacher de l’arbre, qu’il domina avec énergie la tentation de la gourmandise en se disant : “Beau à voir et bon à manger était le fruit qui me donna la mort par l’entremise d’Adam. Adam préféra ce qui apparaissait délectable à ses yeux charnels, et il fit plus de cas de la satisfaction de son ventre que des jouissances spirituelles. N’allons donc pas, dans la torpeur du sommeil spirituel nous éloigner des splendeurs de la tempérance”. Jetant la pomme à terre et la foulant aux pieds, il remporta la victoire contre la convoitise et, jusqu’à sa mort, ne mangea plus jamais de pomme. Le jeune enfant était ainsi si résolu et avait atteint une telle maturité qu’il s’adonnait aux labeurs du jeûne et de la veille comme les ascètes les plus expérimentés, et dépassait tous ses compagnons par l’humilité, l’obéissance et la maîtrise de soi.

Après avoir passé dix ans dans ce monastère, il obtint de son supérieur la bénédiction de se rendre à Jérusalem (456). Attiré par la renommée du vénérable Euthyme (mémoire le 20 janvier), Savvas le supplia avec larmes d’être compté parmi ses disciples ; mais le saint vieillard J’envoya d’abord au monastère de saint Théoctiste (mémoire le 13 septembre), car il n’avait pas coutume de recevoir des jeunes gens encore imberbes parmi les rudes anachorètes du désert.

Modèle de renoncement à sa volonté et d’humilité, Savvas consacrait, sous la direction de Théoctiste, tout le jour au service des frères et passait ses nuits à glorifier Dieu. Il était si parfait dans toutes les vertus que saint Euthyme le nommait: “L’enfant-vieillard”.

À la mort de saint Théoctiste (469), il obtint la permission de se retirer solitaire dans une grotte située à quelque distance du cénobion. Il y passait les cinq jours de la semaine sans prendre aucune nourriture, à prier sans cesse en tressant des feuilles de palmiers pour occuper son corps, et revenait au monastère pour participer à la liturgie et au repas des frères, le samedi et le dimanche. Pendant le grand Carême (du 14 janvier au dimanche des Palmes), saint Euthyme avait coutume de l’emmener avec lui au désert de Rouba pour s’y exercer aux plus hautes vertus, rencontrant Dieu dans le silence et l’absence de toute consolation humaine. ll parvint ainsi à la mesure des grands athlètes de la foi et, après le décès de saint Euthyme, il partit se retirer définitivement dans ces solitudes implacables pour affronter en combat singulier Satan et ses serviteurs, en ayant pour toutes armes que le signe de la Croix et l’invocation du saint Nom de Jésus.

Après quatre années passées dans le désert, il fut guidé par un ange vers une grotte perchée au-dessus d’un ravin sur la rive gauche du Cédron. Il y passa cinq ans

La chapelle des Moines massacrés

dans la contemplation ; puis, assuré par Dieu que le temps était venu, il commença à accepter des disciples. Il procurait à chacun une cellule dans une des nombreuses cavernes des alentours et leur enseignait par l’expérience l’art de la vie solitaire. Comme ses disciples avaient atteint le nombre de soixante-dix, à la prière du Saint, Dieu fit jaillir pour leur consolation une source d’eau vive dans le ravin. Pour leurs offices liturgiques communs, les frères se réunissaient dans une vaste grotte en forme d’église, qui avait été découverte par saint Savvas guidé par une colonne de feu. La laure grandissait sans cesse, cent cinquante solitaires s’y étaient rassemblés, et un grand nombre de pèlerins y accourait sans cesse pour y trouver le salut et offrir des dons, grâce auxquels on pouvait satisfaire à tous les besoins en évitant que les moines soient obligés de se mêler aux soucis et aux tumultes du monde. Malgré son désir d’échapper au sacerdoce, l’humble Savvas fut cependant contraint d’accepter d’être ordonné prêtre, à l’âge de 53 ans, pour assurer le bon ordre de son troupeau spirituel.

Le grand nombre de ses disciples ne l’empêchait pas néanmoins de persévérer dans l’amour de la retraite et, chaque année, fidèle à la coutume de son père en Dieu Euthyme, il se retirait dans le désert profond pour le grand Carême. C’est lors d’une de ces retraites qu’il s’installa sur une colline infestée de démons, nommée Castellion, et, après l’avoir purifiée par sa prière, il y fonda un nouveau monastère cénobitique réservé à des moines déjà éprouvés. Pour ceux qui venaient de renoncer au monde, il fonda un troisième établissement, au nord de la laure, afin qu’ils y soient formés à la vie ascétique et à la récitation du psautier. Il ne laissait en effet demeurer en solitaires que les moines expérimentés, ayant acquis le discernement et la vigilance sur leurs pensées, ainsi qu’un cœur humble et un renoncement parfait à leur volonté propre. Quant aux jeunes encore imberbes, il les envoyait se former au cénobion de saint Théodose (mémoire le 11 janvier).

À cette époque, comme la nombreuse population monastique de Palestine était troublée par les machinations des hérétiques monophysites opposés au Concile de Chalcédoine, le patriarche de Jérusalem, Saluste, nomma saint Théodose et saint Savvas archimandrites et exarques de tous les monastères dépendants de la ville sainte: Théodose pour les cénobites et Savvas pour les anachorètes et les moines demeurant en cellule dans les laures. Ce redoutable ennemi des démons était plein de douceur et d’effacement à l’égard des hommes. C’est ainsi que, lorsque par deux fois certains de ses moines se révoltèrent, le saint vieillard se retira de lui-même, sans chercher à se justifier ou à imposer son autorité, et il n’accepta de reprendre sa charge que sur les instances du patriarche.

Ayant acquis la bienheureuse impassibilité et inébranlablement fixé en Dieu, saint Savvas pacifiait les animaux sauvages, guérissait les malades et, par sa prière, attirait des pluies bienfaisantes sur la région tourmentée par la sécheresse et la famine. Il fonda d’autres monastères, de sorte que, outre sa fonction d’exarque des solitaires, il était l’higoumène de sept communautés. Ce civilisateur du désert guidait avec sagesse ces légions de combattants spirituels et s’efforçait de les maintenir dans l’unité de la foi. En 512, il fut envoyé, avec d’autres moines à Constantinople, auprès de l’empereur Anastase (491-518) favorable au parti monophysite, pour soutenir la foi orthodoxe et obtenir des allègements fiscaux en faveur de l’Eglise de Jérusalem. Ce pauvre et humble ermite aux vêtements en haillons, d’abord repoussé par les gardes du palais comme un mendiant, fit sur l’empereur une forte impression et, pendant le long séjour qu’il fit dans la capitale, le souverain aimait à le faire venir auprès de lui pour profiter de ses enseignements. De retour en Palestine, il dut lutter avec acharnement contre les entreprises du patriarche hérétique d’Antioche, Sévère. En 516, ce dernier, après avoir à nouveau attiré l’empereur dans les filets de l’erreur, parvint à faire expulser Elie du Siège de Jérusalem ; mais à l’instigation de Savvas et de Théodose les moines se rassemblèrent au nombre de plus de six mille pour convaincre son successeur, Jean, de lutter pour la défense du Concile de Chalcédoine. Comme à la suite de cette manifestation, l’empereur se préparait à user de la force, Savvas lui envoya, au nom de tous les moines de la Terre Sainte, une audacieuse pétition. La même année (518), Anastase mourut et, grâce à Dieu, la foi fut confirmée par le nouveau souverain, Justin Ier (518-527), qui ordonna de placer le Concile de Chalcédoine dans les saints diptyques. Saint Savvas fut alors envoyé à Scythopolis et Césarée pour annoncer en personne la victoire, au milieu de l’allégresse générale.

En 531, à la suite de la sanglante révolte des Samaritains, le vieillard fut à nouveau envoyé à Constantinople, auprès du pieux Justinien (527-565), afin d’obtenir son aide et sa protection. En retour, il prophétisa à l’empereur la reconquête de Rome et de l’Afrique, ainsi que la victoire définitive sur le monophysisme, le nestorianisme et l’origénisme, qui devait faire la gloire de son règne. Accueilli avec joie à Jérusalem, cet infatigable serviteur de Dieu, trouva encore le temps de fonder le monastère dit de Jérémie, avant de se retirer enfin à la Grande Laure. Agé de 94 ans, il tomba bientôt malade et s’endormit paisiblement dans le Seigneur, le dimanche 5 décembre 532.

Jeune moine…